40e division d'infanterie (France)
40e division d'infanterie | |
Mémorial à la 40e DI en la Nécropole nationale de Mourmelon-le-Grand. | |
Création | 1891 |
---|---|
Dissolution | 1940 |
Pays | France |
Branche | Armée de terre |
Type | Division d'infanterie |
Rôle | Infanterie |
Guerres | Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale |
Batailles | 1914 - Bataille des Ardennes 1914 - 1re Bataille de la Marne 1915 - 2e Bataille de Champagne 1916 - Bataille de Verdun 1916 - Bataille de la Somme 1917 - Bataille du Chemin des Dames 1917 - Bataille de Verdun 1918 - 3e Bataille de l'Aisne 1918 - 4e Bataille de Champagne 1918 - Bataille du Chesne et de Buzancy |
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La 40e division d'infanterie (40e DI) est une division d'infanterie de l'Armée de terre française qui a participé à la Première Guerre mondiale et à la Seconde Guerre mondiale.
Les chefs de la 40e division d'infanterie
[modifier | modifier le code]- : général Florentin
- - : général Tournier
- .
- - : général Lelorrain
- .
- - : général Lelong
- .
- - : général Perruchon
- .
- : général Brun d'Aubignosc
- [réf. souhaitée] - : général Hache[1]
- - : général Leconte[1]
- - : général Bernard[1]
- - [réf. souhaitée] : général Laignelot[1]
- - : général Génin
- - : général Nayral Maurin de Bourgon
- - : général Sérot Almeras Latour[2]
- - : général Duron
Avant 1914
[modifier | modifier le code]La division est créée par décision du . Son quartier général est à Saint-Mihiel et elle est rattachée au 6e corps d'armée. La division est composée de deux brigades[3] :
- 79e brigade d'infanterie (Verdun) :
- 80e brigade d'infanterie (Saint-Mihiel) :
Les 25e et 26e bataillons de chasseurs à pied rejoignent la 80e brigade en [3].
Première Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Composition au cours de la guerre
[modifier | modifier le code]- Infanterie[4] :
- 25e bataillon de chasseurs à pied d' à (transféré à la 127e DI)
- 26e bataillon de chasseurs à pied d' à (transféré à la 12e DI puis à la 127e DI en )
- 29e bataillon de chasseurs à pied d' à (transféré à la 127e DI)
- 154e régiment d'infanterie d' à (transféré à la 165e DI)
- 155e régiment d'infanterie d' à (transféré à la 165e DI)
- 150e régiment d'infanterie d' à
- 161e régiment d'infanterie d' à
- 304e régiment d'infanterie d' à (en provenance de la 54e DI et transféré à la 67e DI)
- 251e régiment d'infanterie de à (en provenance de la 68e DI)
- Bataillon de pionniers du 145e régiment d'infanterie territoriale d'août à
- Cavalerie[4] :
- 2 escadrons du 10e régiment de dragons de à
- 1 escadron du 20e régiment de chasseurs à cheval de à
- Artillerie[4] :
- 3 groupes de 75 du 40e régiment d'artillerie de campagne d' à
- 104e batterie de 58 du 46e régiment d'artillerie de campagne de à
- 101e batterie de 58 du 40e régiment d'artillerie de campagne de janvier à
- 5e groupe de 155 C du 132e régiment d'artillerie lourde de juillet à
- Génie[4] :
- compagnie 6/2 du 9e régiment du génie
L'infanterie est initialement constituée de deux brigades (79e et 80e), regroupées dans une infanterie divisionnaire unifiée en novembre 1916[4].
Historique
[modifier | modifier le code]1914
[modifier | modifier le code]- - : Mobilisée dans la 6e région. Concentration sur Flirey ; couverture dans la région Pont-à-Mousson, Thiaucourt[5].
- 14 - : mouvement vers la région de Vigneulles-lès-Hattonchâtel, puis vers celle de Fresnes-en-Woëvre[5].
- 21 - : offensive par Bouligny, jusque sur la Crasnes. Engagée dans la Bataille des Ardennes[5].
- : combats vers Fillières, Ville-au-Montois, et Mercy-le-Haut.
- - : repli à l'ouest de la Meuse, par Chaumont-devant-Damvillers et Charny. À partir du , occupation des passages de la Meuse, vers Cumières et Drillancourt[5].
- : mouvement vers Romagne-sous-Montfaucon. À partir du 1er septembre, continuation du mouvement de repli, par Ivoiry et Rampont, vers Érize-la-Petite.
- 6 - : engagée dans la 1re Bataille de la Marne[5].
- 6 – : Bataille de Revigny : combats dans la région Deuxnouds-devant-Beauzée, Courcelles-sur-Aire, Neuville-en-Verdunois. À partir du , poursuite, par Souilly et Belleray, jusqu'au nord de Verdun, vers Gremilly et Ville-devant-Chaumont ; puis stabilisation.
- - : retrait du front et mouvement, par Eix, vers Troyon-sur-Meuse ; engagée aussitôt dans la région Lamorville, Seuzey, puis stabilisation et occupation d'un secteur vers Maizey et Seuzey[5].
- 16 - : attaques françaises.
- - : retrait du front ; repos vers Souilly[5].
1915
[modifier | modifier le code]- - : mouvement par étapes vers Vienne-le-Château, par Villers-en-Argonne ; à partir du , occupation d'un secteur vers Bagatelle et l'ouest de la route de Vienne-le-Château à Binarville (guerre de mines)[6] :
- : attaque allemande au bois de la Gruerie
- : nouvelles attaques allemandes vers Bagatelle. En mars, avril et mai, actions réciproques répétées.
- 20 et : violente attaque allemande de part et d'autre de la route de Binarville à Vienne-le-Château, et contre-attaques françaises.
- : attaque allemande vers Bagatelle, contre-attaques françaises.
- : front réduit, à droite, jusqu'au nord de la Houyette.
- 7 - : retrait du front ; repos au sud de Sainte-Menehould[6].
- - : mouvement vers le front. Tenue prête à intervenir, pendant les attaques françaises des 14 et , au nord de Vienne-le-Château. À partir du , occupation d'un secteur vers le Four de Paris et la Fontaine aux Charmes[6] :
- : attaque allemande vers la Fontaine aux Charmes.
- 11 - : retrait du front et transport par VF de Sainte-Menehould dans la région de Jâlons : repos[6].
- - : mouvement vers le front ; puis, à partir du , occupation d'un secteur au nord de Saint-Hilaire-le-Grand : préparatifs d'attaque[6].
- - : engagée du 25 septembre au 6 octobre dans la seconde bataille de Champagne violents combats au nord de Saint-Hilaire-le-Grand, puis occupation et organisation du terrain conquis[6].
1916
[modifier | modifier le code]- - : retrait du front. Repos vers Matougues, puis vers Sarry ; instruction. À partir du : mouvement vers la région de Mourmelon-le-Grand ; travaux[6].
- 21 - : transport par VF vers Somme-Tourbe et occupation d'un secteur vers Tahure et la Courtine[6].
- - : retrait du front : instruction vers Somme-Vesle. À partir du : transport par camions dans la région de Verdun[7].
- - : engagée dans la Bataille de Verdun, entre la Meuse et Béthincourt (le Mort-Homme) : nombreuses actions locales[7].
- 8 - : retrait du front, repos vers Ippécourt. (Des éléments, en secteur dès le 15, participent, le , à l'attaque sur le bois des Corbeaux.)[7]
- - 1er mai : occupation du secteur la Meuse, la Hayette (Bataille de Verdun)[7]
- 29 et : attaques françaises au nord de Cumières.
- 1er - : retrait du front (éléments laissés en ligne jusqu'au ) ; repos dans la région de Combles[7].
- - : réoccupation du secteur la Meuse, la Hayette (Bataille de Verdun)[7]
- 23, 24, 29 et : violentes attaques allemandes sur le Mort-Homme.
- 2 - : retrait du front (éléments laissés en ligne jusqu'au ); repos vers Combles. À partir du , transport par camions dans la région de Void ; repos[7].
- - : mouvement vers le front ; occupation d'un secteur entre Saint-Agnant et la Meuse[7].
- 3 - : retrait du front ; transport par VF de la région de Void, dans celle de Baccarat. À partir du , occupation d'un secteur entre la Chapelotte et la vallée de la Vezouze[7].
- - : retrait du front et mouvement vers le camp de Saffais ; repos et instruction. À partir du , transport par VF de la région Blainville-sur-l'Eau, Bayon, Charmes, dans celle de Conty ; repos et instruction vers Hardivillers[7].
- - : mouvement vers le front. Engagée, à partir du , dans la Bataille de la Somme, vers Frégicourt et le bois de Saint-Pierre-Vaast[7].
- 1er, 3 et : attaques françaises sur le bois de Saint-Pierre Vaast.
- 7 - : progression et prise de Sailly.
- : attaque allemande sur Sailly.
- - : retrait du front ; repos vers Gournay-en-Bray[8].
- 5 - : transport par camions vers le front. Engagée à nouveau, à partir du 7, dans la Bataille de la Somme, vers Saillisel et le nord de Rancourt[8].
- 6 et : attaques françaises sur Saillisel ; le , prise de Saillisel.
- : attaque allemande.
- 17 - : retrait du front ; repos au nord de Poix[8].
- - : transport par VF dans la région de Château-Thierry : repos. À partir du , instruction au camp de Dravegny[8].
1917
[modifier | modifier le code]- - : transport par VF dans la région de Sainte-Menehould, et, à partir du , occupation d'un secteur entre l'Aisne et Maisons de Champagne[8].
- - : retrait du front ; mouvement par étapes, par Vanault-les-Dames, vers Avize et Ville-en-Tardenois ; repos, instruction et travaux préparatoires à l'offensive[8].
- 14 - : mouvement vers Châlons-le-Vergeur et occupation d'un secteur entre Sapigneul et l'Aisne[8].
- 15 avril : Bataille du Chemin des Dames, attaque de la cote 108 et du mont de Sapigneul.
- - : retrait du front ; repos vers Romigny[8].
- - : mouvement vers Châlons-le-Vergeur ; puis, à partir du , occupation d'un secteur dans la région Berry-au-Bac, la Miette[8].
- - : retrait du front, puis mouvement, par Montmort, vers le camp de Mailly ; repos et instruction. À partir du , transport par VF vers Maxey-sur-Vaise et Vaucouleurs : repos et instruction[8].
- - : transport par camions dans la région de Verdun ; occupation d'un secteur vers Damloup et le bois de Caurières[9].
- 7 - : retrait du front ; repos et instruction vers Dugny-sur-Meuse[9].
- - : occupation d'un secteur vers l'ouest de Beaumont et le bois des Fosses. Éléments engagés le (2e offensive de Verdun)[9].
- - : retrait du front ; repos vers Maxey-sur-Vaise et Vaucouleurs. À partir du , mouvement par étapes vers le camp de Bois l'Évêque ; repos et instruction[9].
- - : transport par camions vers le front, puis occupation d'un secteur vers Clémery et le Bois-le-Prêtre[9].
1918
[modifier | modifier le code]- 23 - : retrait du front ; repos vers Blénod-lès-Toul et Maron[9].
- - : transport par VF vers Épernay. À partir du , engagée, au fur et à mesure des débarquements, dans la 3e Bataille de l'Aisne (au nord de Fleury-la-Rivière et vers la montagne de Reims). Résistance à l'offensive allemande au sud-ouest de Reims ; stabilisation du front vers Champlat-et-Boujacourt et Cuisles[9].
- : nouvelle attaque allemande repoussée dans cette région. À partir du , engagée dans la 4e Bataille de Champagne : résistance aux offensives allemandes vers le bois du Roi, Fleury-la-Rivière, Cuchery et Baslieux-sous-Châtillon.
- - : retrait du front et repos dans la région de Pleurs ; puis, à partir du , transport par VF dans celle de Charmes ; repos et instruction[9].
- - : mouvement vers le front ; occupation d'un secteur vers Bezange-la-Grande et Brin[10].
- 15 - : retrait du front ; puis repos vers Rosières-aux-Salines. À partir du , transport par camions dans la région de Possesse ; repos et instruction[10].
- - : mouvement, par Hans et Bourcq, vers Vouziers. À partir du , participation à l'offensive. Engagée, vers Vouziers et Condé-lès-Vouziers, jusqu'au , dans la Bataille du Chesne et de Buzancy, puis, jusqu'au 11, dans la Poussée vers la Meuse (poursuite vers Sedan), se trouve vers Sedan au moment de l'armistice[10].
Rattachements
[modifier | modifier le code]- –
- 2e armée
- –
- –
- 3e armée
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- 4e armée
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- 28 –
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- 5e armée
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- –
- –
- 7e armée
- 23 –
- 8e armée
- –
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- –
- 10e armée
- –
L'Entre-deux-guerres
[modifier | modifier le code]La division est dissoute le à Châlons-sur-Marne[11].
Seconde Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Composition
[modifier | modifier le code]La 40e division d'infanterie se compose d'éléments des 1re et 2e divisions légères de chasseurs du corps expéditionnaire français en Scandinavie[12] :
- 2e demi-brigade de chasseurs alpins (2e DBCA)
- 9e bataillon de chasseurs alpins (9e BCA) ;
- 20e bataillon de chasseurs alpins (20e BCA) ;
- 49e bataillon de chasseurs alpins (49e BCA) ;
- 5e demi-brigade de chasseurs alpins (5e DBCP) :
- 13e bataillon de chasseurs alpins (9e BCA) ;
- 53e bataillon de chasseurs alpins (20e BCA) ;
- 67e bataillon de chasseurs alpins (49e BCA) ;
- 24e demi-brigade de chasseurs à pied (24e DBCP)
- 3e bataillon de chasseurs à pied (3e BCP) ;
- 19e bataillon de chasseurs à pied (19e BCP) ;
- 69e bataillon de chasseurs à pied (69e BCP) ;
- 8e régiment d'artillerie coloniale tracté tout terrain[13] ;
- 208e régiment d'artillerie lourde coloniale[13]
Historique
[modifier | modifier le code]La division est constituée les et dans la région de Meulan (aujourd'hui Meulan-en-Yvelines), sous les ordres du général Durand[12].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- AFGG, X-2, p. 321.
- « Dans l'Armée », Le Télégramme des Vosges, , p. 1 (lire en ligne)
- Victor Belhomme, Histoire de l'infanterie en France, t. 5, Henri Charles-Lavauzelle, (lire en ligne), chap. XLIX, p. 839, 841
- AFGG, X-2, p. 322-323.
- AFGG, X-2, p. 324.
- AFGG, X-2, p. 325.
- AFGG, X-2, p. 326.
- AFGG, X-2, p. 327.
- AFGG, X-2, p. 328.
- AFGG, X-2, p. 329.
- « La dissolution de la 40e Division », Le Journal, , p. 3 (lire en ligne)
- GUF 2, p. 499.
- Maurice Rives, « Les combattants de l'honneur », L'Ancre d'Or, , p. 27-38 (lire en ligne)
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Service historique de l'état-major des armées, Les Armées françaises dans la Grande guerre, Paris, Impr. nationale, 1922-1934, onze tomes subdivisés en 30 volumes (BNF 41052951) :
- AFGG, vol. 2, t. 10 : Ordres de bataille des grandes unités : divisions d'infanterie, divisions de cavalerie, , 1092 p. (lire en ligne).
- Service historique de l'Armée, Les grandes unités françaises : historiques succincts (GUF), vol. 2, Imprimerie nationale, (lire en ligne).
Liens externes
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