30e division d'infanterie (France)
30e division d'infanterie | |
![]() Insigne de la 30e division d'infanterie (1957). | |
Création | 1873 |
---|---|
Dissolution | 1958 |
Pays | ![]() |
Branche | Armée de terre |
Type | Division d'infanterie |
Rôle | Infanterie |
Guerres | Première Guerre mondiale Guerre civile russe Seconde Guerre mondiale |
Batailles | 1914 - Bataille de Morhange 1914 - bataille du Grand-Couronné 1914 - Bataille de la Marne (Bataille de Revigny) 1916 - Bataille de Verdun 1917-1918 - Expédition de Salonique 1940 - Bataille de France |
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La 30e division d'infanterie est une division d'infanterie de l'armée de terre française qui a participé à la Première et à la Seconde Guerre mondiale.
Créations et différentes dénominations
[modifier | modifier le code]- 1873 : création de la 30e division d'infanterie
- 1927 : dissolution
- 1939 : recréation de la 30e division d'infanterie
- 1940 : dissolution
- 1956 : nouvelle formation de la 30e division d'infanterie alpine
- 1958 : dissolution
Les chefs de la 30e division d'infanterie
[modifier | modifier le code]- - : général Courty (Par intérim)
- .
- 1882 : général Zénon Eugène Lamy
- - : général Salanson
- - : général Courty
- : général de Moncets
- - : général de Hay-Durand
- - : général Quenot
- : général Derrecagaix
- - : général Grasset
- : général Servière
- - : général Pedoya
- : général Peloux
- - : général Pognard
- .
- : général Sabatie
- - : général Muteau
- : général Colle
- : général Berge[1]
- : général Castaing[1]
- : général Sarda[1]
- : général Montérou[1]
- : général Nérel[1]
- - : général Breton
- .
- - : général Gadel
- avril 1925 - : général Noguès
- (dissolution)
- 1939 : général Duron (sl)
De 1873 à 1914
[modifier | modifier le code]La division est créée en 15e région militaire en 1873[2].
Première Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Composition
[modifier | modifier le code]- 59e brigade d'infanterie (dissoute en )[3] :
- 40e régiment d'infanterie, d' à
- 58e régiment d'infanterie, d' à
- 173e régiment d'infanterie, d' à (détaché à partir de )
- 60e brigade d'infanterie (dissoute en )[3] :
- 55e régiment d'infanterie, d' à
- 61e régiment d'infanterie, d' à
- 240e régiment d'infanterie, de à (dissous)
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- Infanterie divisionnaire (créée en )[3] :
- 40e régiment d'infanterie, de à
- 58e régiment d'infanterie, de à
- 61e régiment d'infanterie, de à
- Cavalerie[3] :
- 1 escadron du 6e régiment de hussards, d' à
- 1 escadron du 7e régiment de dragons, d' à
- 2 escadrons du 10e régiment de hussards, de à (?)
- 2 escadrons du 25e régiment de dragons, de à
- 1 escadron du 5e régiment de chasseurs d'Afrique, de à
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- Artillerie[3] :
- 19e régiment d'artillerie de campagne (3 groupes de 75), d' à
- 1 groupe de 65 du 2e régiment d'artillerie de montagne, de à
- 1 groupe de 155 C du 136e régiment d'artillerie lourde, de à
- Génie[3] :
- compagnie 15/2 du 7e régiment du génie, d' à
- compagnie 15/2 bis (puis 15/52) du 7e régiment du génie, de à
- compagnie 23/21 du 7e régiment du génie, de à
Historique
[modifier | modifier le code]1914
[modifier | modifier le code]- Mobilisation dans la 15e région[4].
- 4 - : transport par V.F. vers Vézelise[4].
- 8 - : mouvement par Dombasle-sur-Meurthe, vers la région de Serres et couverture entre la Pissotte et le Sânon[4].
- 14 - : marche offensive vers l'est, combat vers Coincourt. À partir du , redressement face au nord en direction de Morhange[4].
- 20 - : engagée dans la bataille de Morhange, combat de Dieuze. Puis repli dans la région de Dombasle, Rosières-aux-Salines, vers les hauteurs de Saffais[4].
- 25 - : reprise de l'offensive, attaque de Damelevières, de Blainville-sur-l'Eau et de Mont-sur-Meurthe, puis poursuite jusqu'à la Mortagne[4].
- - : engagée dans la bataille du Grand-Couronné, combats dans la région de Mont-sur-Meurthe et de Hériménil, puis progression jusqu'à la Meurthe[4].
- 3 - : retrait du front, mouvement par Vézelise et Colombey-les-Belles vers Gondrecourt. Puis transport par V.F. de Gondrecourt à Longeville-en-Barrois[4].
- 7 - : engagée dans la bataille de la Marne, (bataille de Revigny), combats dans la région ouest de Bar-le-Duc. À partir du , poursuite par Chardogne et Vaubecourt jusque vers Malancourt[4].
- - : combats vers Malancourt. Puis stabilisation du front et occupation d'un secteur entre Béthincourt et Avocourt, étendu à droite jusqu'à la Meuse vers Forges[5].
- - : front limité à droite à Béthincourt ; à partir du , front limité à gauche à Malancourt.
- 20 - : attaques françaises sur le bois de Forges.
- : combats.
- : attaque allemande au bois de Malancourt.
1915
[modifier | modifier le code]- 8 - : retrait du front et mouvement vers Souilly ; repos[5].
- - : mouvement vers le front par Les Islettes. À partir du , occupation d'un secteur dans la région de Massiges jusqu'à l'Aisne, réduit à droite le jusque vers Ville-sur-Tourbe[5].
- 14 - : retrait du front. À partir du , transport par V.F. de la région de Sainte-Menehould vers celle d'Épernay[5].
- - : mouvement vers le front et occupation d'un secteur vers la ferme des Marquises et le nord-est de Saint-Léonard[5].
- - : retrait du front et mouvement vers la région de Germigny. Le , transport par camions vers Suippes et Jonchery-sur-Suippe. Tenu prête à intervenir dans la bataille de Champagne ; non engagée[5].
- 9 - : occupation d'un secteur vers la butte de Souain, étendu à gauche le jusqu'à la ferme Navarin[5].
- - : retrait du front. À partir du , transport par V.F. au nord d'Épernay[5].
- - : mouvement vers le front et occupation du secteur de Reims entre le nord-ouest de Saint-Léonard et La Neuvillette[5].
1916
[modifier | modifier le code]- - : mouvement de rocade et occupation d'un secteur vers la ferme des Marquises et le nord-est de Saint-Léonard, déplacé à gauche, le entre le bois des zouaves et les abords est de Reims[6].
- 7 - : retrait du front ; instruction vers Ville-en-Tardenois. À partir du , transport par V.F. vers Revigny ; repos[6].
- - : transport par camions dans la région de Verdun. Engagée dans la bataille de Verdun entre la Meuse et le bois d'Haudromont[6].
- 20 - : retrait du front et transport par V.F. vers Fismes[6].
- - : mouvement vers le front et occupation d'un secteur vers Soissons et Pernant[6].
- - : retrait du front, puis à partir du , occupation d'un secteur vers Troyon et le moulin Pontoy[6].
- - : retrait du front et transport à Toulouse ; instruction[6].
1917
[modifier | modifier le code]- 10 - : transport par V.F. à Marseille et à Toulon ; puis transport par mer à Salonique[6].
- - : au fur et à mesure du débarquement, mouvement vers les camps de Zeitenlik et de Toptchi ; repos, travaux, instruction (éléments portés à Ekchisou)[6].
- - : mouvement de toute la division vers Ekchisou et Banitsa ; repos. Le , mouvement vers Jivonia, puis le retour vers Ekchisou et Salonique[6].
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- - : embarquement à Salonique à destination de la Grèce centrale (service d'ordre[6] lors de la prise de pouvoir d'Elefthérios Venizélos à Athènes).
- - : transport par V.F. en Macédoine, dans la région de Boukovo ; repos. En , occupation d'un secteur à l'ouest de Monastir, dans la région cote 1248, crête Bani Planina. Actions locales fréquentes[7].
1918
[modifier | modifier le code]- 15 - : pendant les opérations de rupture du front de Macédoine, poursuite au nord du lac d'Okrida jusqu'au massif du Yablanitsa[7].
- - : armistice bulgare ; regroupement vers Topoltchani. À partir du , mouvement par Prilep et Vélès vers Kyoustendil puis transport par V.F. dans la région de Rouchtchouk, Nikopoli, Sistova en couverture de l'armée du Danube[7].
1918 - 1920
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Le franchissement du Danube à Sistova et Nikopoli commence le au matin[8]. À partir du , la division fait mouvement vers Bucarest, la Dobroudja et la Bessarabie[7].
Elle participe à l'intervention alliée pendant la guerre civile russe, occupant (en) Odessa[réf. souhaitée].
Rattachements
[modifier | modifier le code]Affectation organique[1] :
- À la mobilisation : 15e corps d'armée
- : 38e corps d’armée
- : corps expéditionnaire (puis armée) d'Orient
- : armée du Danube[réf. souhaitée]
Entre-deux-guerres
[modifier | modifier le code]Le , la 30e division d'infanterie est dissoute et devient la 2e division d'infanterie coloniale sénégalaise, en conséquence de la loi du 13 juillet 1927 sur l'organisation générale de l'armée[9].
Seconde Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]La division est recréée à la mobilisation de 1939, comme 30e division d'infanterie alpine (DIAlp ou DIA).
Composition
[modifier | modifier le code]Le la 30e DIAlp, sous les ordres du général Duron (sl), est rattachée au 43e corps d'armée de forteresse qui est intégré à la 5e armée[10].
La 30e division d'infanterie alpine se compose de :
- 49e régiment d'infanterie alpine (49e RIA), en renfort en avril 1940[11]
- 141e régiment d'infanterie alpine (141e RIA), quitte la division en avril 1940 pour rejoindre la 3e division légère d'infanterie[11]
- 55e régiment d'infanterie alpine (55e RIA)[12]
- 22e demi-brigade de chasseurs alpins (22e DBCA)[12] :
- 18e bataillon de chasseurs alpins (18e BCA)
- 23e bataillon de chasseurs alpins (23e BCA)
- 60e bataillon de chasseurs alpins (60e BCA)
- 42e régiment d'artillerie coloniale (42e RAC)[12]
- 242e régiment d'artillerie lourde coloniale (242e RALC)[12]
- 26e groupe de reconnaissance de division d'infanterie (26e GRDI)[12]
- Et tous les services (compagnie de sapeurs mineurs, compagnie télégraphique, compagnie radio, 30e groupe sanitaire divisionnaire, 30e parc d'artillerie divisionnaire, groupe d'exploitation etc.)
- Unités rattachées[13]
- 154e régiment d'infanterie de forteresse (154e RIF)
- 165e régiment d'infanterie de forteresse (165e RIF)
- 60e régiment d’artillerie mobile de forteresse (60e RARF)
- 168e régiment d'artillerie de position (168e RAP)
Historique
[modifier | modifier le code]Au déclenchement de l'attaque allemande le , la 30e DIAlp est dans la région de Niederbronn-les-Bains en Alsace[14]. La division combat mi-juin dans le secteur fortifié des Vosges. Encerclée au nord-est d'Épinal entre la 75e division d'infanterie allemande venant du Nord et les 6e panzerdivision et 20e division motorisée allemandes venant du sud-ouest, la division est capturée[15].
Après 1945
[modifier | modifier le code]La division est recréée au Maroc en octobre 1956. Son état-major est à Oujda[2].
Elle est dissoute en 1958[2].
Insigne
[modifier | modifier le code]Demandé en 1957 et homologué G.1445[2].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- AFGG, tome 10, 2, p. 241.
- Jacques Sicard, « Les grandes unités d'AFN et leurs insignes, 1954-1962 », Militaria Magazine, no 182, , p. 30-38
- AFGG, tome 10, 2, p. 242-243.
- AFGG, tome 10, 2, p. 244.
- AFGG, tome 10, 2, p. 245.
- AFGG, tome 10, 2, p. 246.
- AFGG, tome 10, 2, p. 247.
- ↑ AFO, p. 30.
- ↑ « Deux divisions d'infanterie dissoutes », L'Ouest-Éclair, no 12796, , p. 3 (lire en ligne)
- ↑ « Les divisions alpines dans la campagne de France », sur Mémoire des Alpins (consulté le )
- Jacques Sicard, « L'infanterie alpine et ses insignes (2e partie) », Armes Militaria Magazine, no 94, , p. 47 - 51
- « divisions françaises en 1940 », sur www.atf40.fr (consulté le )
- ↑ « Corps d'Armées », sur www.atf40.fr (consulté le )
- ↑ F. Lebert, « Les troupes coloniales en 1939-40 : la mobilisation et la période d'attente », L'Ancre d'Or, , p. 27-38 (lire en ligne)
- ↑ Gozé, « Les combats dans l'Est », L'Ancre d'Or, , p. 27-36 (lire en ligne)
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Les armées françaises dans la Grande guerre (AFGG), vol. 2, t. 10 : Ordres de bataille des grandes unités : divisions d'infanterie, divisions de cavalerie, , 1092 p. (lire en ligne).
- Jean Bernachot, Les armées françaises en Orient après l'armistice de 1918 (AFO), vol. 2 : L' Armée du Danube, l'armée française d'Orient (28 octobre 1918 - 25 janvier 1920), , 447 p. (lire en ligne).