67e bataillon de chasseurs alpins
67e bataillon de chasseurs alpins | |
Alpins du 67e BCA en 1915 | |
Création | 1914 - 1919 1939 - 1940 1976 - 1994 |
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Pays | France |
Branche | Armée de Terre |
Type | Bataillon de chasseurs alpins |
Rôle | Infanterie de montagne |
Inscriptions sur l’emblème |
Voir étendard unique des chasseurs |
Anniversaire | Sidi-Brahim |
Guerres | Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale |
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Le 67e bataillon de chasseurs alpins (67e BCA) est une unité militaire dissoute de l'infanterie alpine française (chasseurs alpins) qui participa notamment aux deux conflits mondiaux.
Création et différentes dénominations
[modifier | modifier le code]- 1914: formation en août à Villefranche-sur-Mer, du 67e bataillon de chasseurs alpins, à partir du 27e BCA[1]
- 1919 : dissolution en mars du bataillon[2]
- 1939 : nouvelle création du 67e bataillon de chasseurs alpins, comme bataillon de réserve de série A[réf. nécessaire]
- 1940 : dissolution
- 1976 : nouvelle création d'un bataillon de réservistes, le 67e BCA, dérivé du 27e BCA
- 1994 : dissolution du 67e BCA
Historique des garnisons, campagnes et batailles
[modifier | modifier le code]Première Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Rattachements successifs
[modifier | modifier le code]Le bataillon est rattaché successivement à la 65e division d'infanterie d'août à [3], à la 47e division d'infanterie de février à [3] puis à la 66e division d'infanterie d'août 1915 à la fin de la guerre[4].
1914
[modifier | modifier le code]Il s'agit en 1914 de Péronne-en-Mélantois, Bouillancy, Haut Vingré et Vregny[5]
1915
[modifier | modifier le code]en 1915 de Chivres, Vregny, et en Alsace de Sattel, Metzeral, bataille du Reichsackerkopf, bataille du Linge, Sondernach et Hartmann[5]
1916
[modifier | modifier le code]en 1916 en Alsace d'Hartmann et Gustiberg, dans la Somme de Moulin de Fargny et Sailly-Saillisel, et dans les Vosges de Violu[5] ;
1917
[modifier | modifier le code]en 1917, de nouveau les Vosges puis au Chemin des Dames : Craonne, Chevreux, Épine de Chevregny, La Gargousse, La Malmaison et en Alsace au Grand Ballon[5] ;
1918
[modifier | modifier le code]1918 : Alsace (Hartmann), le Bois Senecat, le Bois du Gros Hêtre, la Ligne Hindenburg (Vauxaillon), le Canal de la Sambre[5].
Le 67e BCA est mis sur pied, en regroupant des réservistes et des officiers du 27e BCA. La mobilisation a lieu à partir du au lycée Berthollet d'Annecy. Le bataillon, sous le commandement du commandant Eard, ancien combattant de la Grande Guerre, quitte Annecy le [6]. Il rejoint la Maurienne, au sein du secteur fortifié de la Savoie.
Avec le 13e et le 53e BCA, le bataillon forme la 5e demi-brigade de chasseurs alpins (5e DBCA), placée sous les ordres du colonel Béthouart. La demi-brigade fait elle-même partie de la 28e division d'infanterie alpine du général Lestien. La division rejoint l'Alsace pour l'hiver[7] et le 67e rejoint le front à Rohtbach le [8].
La 5e DBCA est désignée pour faire partie du corps expéditionnaire français en Scandinavie. Le 67e BCA débarque à Namsos dans la nuit du 19 au . Il reste en réserve des troupes franco-britanniques, avec le King's Own Yorkshire Light Infantry (en)[9]. Les Alliés, n'ayant pas la supériorité aérienne, sont incapables de progresser et le commandement ordonne un rembarquement. Le 67e BCA retourne à Namsos le et rembarque le lendemain[10].
Revenu en France, le 67e BCA, avec l’ensemble de la 5e DBCA, intègre la 40e DI, la division bleue. Il défend Bezencourt (80) les 6 et [11]. Le bataillon résiste héroïquement pendant deux jours face aux blindés et à l’artillerie allemande avec l’ordre de tenir sur place.
Il bat ensuite en retraite jusque Veules-les-Roses (76) dans l’espoir d’un embarquement pour éviter l’encerclement par les unités allemandes qui ont déjà atteint Rouen.
Le 67e BCA est anéanti entre Biville-la-Baignarde (76) et Cressy (76).
De 1945 à nos jours
[modifier | modifier le code]Il est recrée comme Bataillon de réserve, mis sur pied par le 27e BCA à Annecy et rattaché à la 127e Brigade de Zone. Il est dissous en 1994[12]. Des anciens des 67e et 107e se sont finalement retrouvés dans la 5e Compagnie du 27e BCA, formant son UIR (Unité d'Intervention de Réserve).
Traditions
[modifier | modifier le code]Insigne
[modifier | modifier le code]Son insigne est un cor de chasse traversé par la tête d'un charognard.
Devise
[modifier | modifier le code]Sa devise est : Ne pas subir[réf. souhaitée].
Refrain
[modifier | modifier le code]Oui, nous avons des couilles et nous l'avons montré.
Drapeau
[modifier | modifier le code]Comme tous les autres bataillons et groupes de chasseurs, le 67e BCA ne dispose pas d'un drapeau propre. (Voir le drapeau des chasseurs).
Décorations
[modifier | modifier le code]La Fourragère est aux couleurs de la croix de guerre 1914-1918, avec trois citations à l'ordre de l'armée[3].
Chefs de corps
[modifier | modifier le code]- août - septembre 1914 : capitaine Mollard, tué au combat[1]
- septembre - octobre 1914 : lieutenant Agliani[1]
- octobre 1914 - mars 1915 : capitaine Weill[4]
- ? - septembre 1915 - ? : commandant Manicacci[4]
- ? - septembre 1916 : commandant Monnet, tué au combat[13]
- septembre - novembre 1916 (?) : capitaine Vincens[13]
- novembre 1916 - août 1918 : commandant Vial[1]
- août 1918[réf. souhaitée] - novembre 1919 : capitaine Ricard[14]
- 1939 : commandant Eard
- 1994 : Bernard Morand[12]
Personnalités ayant servi au sein du bataillon
[modifier | modifier le code]- André Demessine, lieutenant au 67e BCA en 1940 puis collaborateur, capitaine dans la Légion des volontaires français contre le bolchevisme[15][réf. à confirmer], fusillé le 15 mars 1945
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Historique 1920, p. 3.
- Historique 1920, p. 9.
- « Parcours des bataillons de Chasseurs durant 14/18 », sur www.chtimiste.com, (consulté le ).
- Historique 1920, p. 4.
- Historique 1920, p. 8.
- Michel Germain, La vie quotidienne à Annecy pendant la guerre 1939-1945, La Fontaine de Siloë, , 258 p. (ISBN 978-2-84206-298-9, lire en ligne), p. 8
- Claude Antoine, Diables bleus dans la neige : 1939-1945, Cervens, Éd. de l'Astronome, , 140 p. (ISBN 978-2-916147-64-2 et 2-916147-64-0, OCLC 763037979, lire en ligne), p. 7
- Antoine 2004, p. 8.
- (en) T. K. Derry, « The advance towards Trondheim », dans The campaign in Norway, Londres, J. R. M. Butler, coll. « History of the Second World War », (lire en ligne), p. 88, 95
- (en) T. K. Derry, « The evacuation of central Norway », dans The campaign in Norway, Londres, J. R. M. Butler, coll. « History of the Second World War », (lire en ligne), p. 140
- Frédéric Roche, « Mais pourquoi y a-t-il un musée des chasseurs alpins ici ? », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le )
- « Amicale nationale du 27e BCA : Adieu au colonel Bernard Morand », FRESM Info : Le bulletin hebdomadaire de la Fédération des Soldats de Montagne d'hier et d'aujourd'hui, no 14, , p. 3 (lire en ligne)
- Historique 1920, p. 5.
- Historique 1920, p. 11-12.
- Éric Lefèvre et Jean Mabire, La Légion perdue : Face aux partisans (1942), Jacques Granger, , 269 p. (ISBN 978-2-402-04395-3, lire en ligne), p. 151
Sources et bibliographie
[modifier | modifier le code]- Bataillon de chasseurs durant la grande guerre.
- Citations collectives des bataillons de chasseurs de 1914-1918.
- Historique du 67e bataillon de chasseurs alpins : Campagne 1914-1918, Paris, Chapelot, 20 p., lire en ligne sur Gallica.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- « Mémoire de guerre de Négroni Antoine, des 6e et 27e bataillons de Chasseurs », sur www.chtimiste.com, (consulté le )