Un œil pour le détail est une histoire en bande dessinée de dix planches scénarisée et dessinée par Don Rosa, publiée pour la première fois le 2 mai 1997 dans Kalle Anka & C:o n°1997-19, en Suède. Elle met en scène Balthazar Picsou, Donald Duck, Riri, Fifi et Loulou, ainsi que les Rapetou. Elle se déroule à Donaldville.
Synopsis[]
Picsou s'aperçoit que Donald, avec l'habitude de distinguer ses trois neveux, a développé une hypersensibilité visuelle qu'il a bien l'intention de rentabiliser.
Résumé complet[]
Donald Duck faisait le ménage dans le bureau de son oncle Balthazar Picsou, quand il lui demanda sa pause-café hebdomadaire. Le milliardaire se résigna à accepter, et lui amena le café, qui coûtait à Donald vingt cents, et des beignets, à dix cents chacun. Le canard se plaignit qu'il ne restait que des beignets aux rutabagas, son oncle lui argua qu'il avait mangé le dernier au chocolat trois semaines auparavant. Voyant leur oncle épuisé, Riri, Fifi et Loulou, qui s'amusaient avec des pièces, lui proposèrent de l'aider. Donald accepta cette aide, et demanda fatigué à Riri de classer les factures, à Fifi d'épousseter les classeurs et à Loulou de classer la poussière ! Picsou demanda soudain à son neveu comment il arrivait à reconnaître les trois enfants, strictement identiques selon lui. Donald lui répondit que Riri avait une petite tache dans l'œil, Fifi un pli au pouce et Loulou une tache de rousseur. Le milliardaire s'étonna qu'il puisse déceler de si petites différences, et y vit son propre intérêt : il amena Donald chez un optométriste, le docteur J. Voirien. Ce dernier apprit aux canards que Donald avait développé une hypersensibilité visuelle, qui ne semblait fonctionner qu'au niveau de l'inconscient, en ayant essayé de différencier ses trois neveux identiques pendant des années. Picsou proposa alors à son neveu un poste d'inspecteur en chef du contrôle qualité de sa plus grande usine.
Picsou fit visiter à Donald son usine, qui produisait des glabulzateurs, et amena Donald devant un tapis roulant qui amenait les machines. Il déclara qu'elles devaient être parfaites, et que les yeux électriques ne discernaient pas d'infimes différentes avec le prototype. Donald devait détruire tous les glabulzateurs qui ne correspondaient pas au prototype, mais le canard n'était pas rassuré car l'optométriste avait dit que son hypersensibilité visuelle ne fonctionnait qu'à l'inconscient. Plus tard, tandis que Riri, Fifi et Loulou tentaient de négocier avec Picsou de meilleures conditions de travail pour leur oncle Donald, le directeur de l'usine prévint le milliardaire que son neveu détruisait tous les glabulzateurs produits depuis trois heures. Picsou vint voir son neveu, et ce dernier lui expliqua que les machines ne correspondaient pas du tout au prototype, quand son oncle lui fit remarquer qu'elles n'étaient simplement pas posées dans le même sens... Donald, pour se rattraper, rétorqua que les chaussettes du directeur de l'usine étaient dépareillées, et Picsou s'assura qu'il reconnaissait encore ses neveux, ce qui était le cas. Comme les enfants rappelèrent au milliardaire que son hypersensibilité visuelle ne fonctionnait que lorsqu'il ne réfléchissait pas, Picsou ordonna que la chaîne soit lancée à la vitesse maximale. Quelques instants plus tard, le directeur revint voir Picsou, et ce dernier devina que Donald détruisait à nouveau tous les glabulzateurs. Le directeur, pour lui remonter le moral, lui apprit qu'il avait changé de chaussettes. Picsou revint voir son neveu, qui avait remarqué la présence d'une légère marque en plus sur chaque glabulzateurs, par rapport au prototype. En réalité, il s'agissait des numéros de série... Picsou s'assura à nouveau que Donald reconnaissait ses neveux, puis décida de lui donner une nouvelle tâche, plus adaptée à ses capacités.
Un grand projet était en cours dans l'usine : le plus grand haut-fourneau du monde était en train d'être construit, qui permettrait de fondre de nombreux glabulzateurs en une seule fournée de métal, ce qui leur assurerait d'être identiques. Picsou demanda à Donald d'inspecter les assemblages de poutres qui devaient soutenir la cuve, mais celui-ci refusa. Cependant, le milliardaire avait amené un hypnotiseur, qui hypnotisa Donald rien qu'en le regardant ! Picsou ordonna à ce sujet remarquable que son inconscient vérifie que les assemblages de poutres soient en parfait état. Plus tard, tandis que Donald faisait son travail, des hommes étaient présent dans l'entrepôt, et remarquèrent le canard. Cependant, ce dernier ne parut pas les apercevoir, étant totalement en transe. Enfin, Donald alla voir Picsou, et lui dit, toujours hypnotisé, qu'il avait examiné tous les assemblages de poutres, et que tout était correct : il ajouta qu'il se rappelait même des numéros de série d'un des assemblages. Cependant, Picsou se rappela que ces poutres n'avaient pas de numéros de série. Donald lui rétorqua que si, un assemblage en avait, 176-167, 176-671... Le milliardaire se rendit compte qu'il s'agissait des Rapetou, qu'il exclut de son entrepôt, les bandits pensant qu'il cachait de l'argent dans la cuve. Riri, Fifi et Loulou dirent que leur oncle avait trop de pression, et Picsou décida de lui donner un travail plus tranquille.
Donald devait vérifier des spectrographies des soudures de la cuve, qui devaient être parfaites pour que la cuve tienne le coup, pour s'assurer de leur conformité. Picsou lui tendit une spectrographie, et lui dit qu'il devait trouver ça. Le canard accepta le travail, puis le milliardaire s'assura que sa vue était encore en état, ce qui était le cas puisqu'il reconnaissait encore ses neveux. Une semaine plus tard, Picsou apporta à Donald sa première paie hebdomadaire pour le féliciter de son travail. Il lui demanda de l'accompagner pour voir le haut-fourneau qui allait être allumé. Donald lui dit en chemin qu'il avait fait refaire toutes les soudures dont la spectrographie ne correspondaient pas à celle qu'il lui avait donnée. Picsou lui demanda s'il avait bien compris que les soudures dont la spectrographie correspondait à celle qu'il lui avait donnée étaient défectueuses, mais Donald parut ne pas comprendre. Le milliardaire réalisa que Donald avait demandé à ses soudeurs de faire des soudures défectueuses, quand les ouvriers remarquèrent que les soudures faites sur les poutres cédaient quand le haut-fourneau fut allumé... Picsou retira sa paie à Donald, et tout le monde fuit l'usine, dont le haut-fourneau s'effondrait avec le métal en fusion.
Le lendemain, Donald et ses neveux allèrent retrouver Picsou dans son bureau, et Donald lui demanda s'il avait déjà estimé les dégâts causés à son usine. Picsou lui répondit qu'il n'en avait qu'une partie à reconstruire, puisque le métal en fusion avait fait fondre l'usine en un seul bloc, et qu'une société de récupération de métaux devait l'emporter. Picsou voulut proposer à son neveu un nouveau travail où sa vue serait utile, mais Donald déclina l'offre avant même de la connaître : en effet, d'après le docteur, la catastrophe avait endommagé ses nerfs optiques, et il avait perdu tout discernement. Picsou voulut s'assurer s'il reconnaissait encore ses neveux, mais Donald lui répondit qu'il s'agissait de Daisy, Géo et un très gros campagnol. Le milliardaire confirma que sa vue allait mal, et lui rendit son ancien travail : cependant, d'après lui, pour lui prouver qu'il n'était pas rancunier, il lui proposa un beignet à moitié prix. Ayant le choix entre un beignet aux rutabagas et un autre au chocolat, Donald choisit celui aux rutabagas. Persuadé que ce choix allait stimuler son inconscient, Picsou fut forcé de constater qu'il avait définitivement perdu son hypersensibilité visuelle, et lui rappela qu'il lui devait cinq cents. En réalité, Donald n'avait pas pris le beignet au chocolat car il y avait vu plein de traces de pattes de mouche dessus, mais il garda cette information pour lui afin que son oncle n'exploite plus son excellente vue !
En coulisses[]
Don Rosa dispose de nombreuses notes concernant des idées à exploiter pour de futures histoires. L'une d'entre elles consistait en la capacité de Donald à différencier ses trois neveux identiques : il avait sûrement développé un sens inné du détail, que Picsou chercherait bien évidemment à exploiter. En 1994, il se décida d'utiliser cette idée, mais l'intrigue qui en découlait fut très compliquée à mettre en place. Don Rosa pense que les meilleures histoires courtes sont celles qui lui viennent facilement, et Un œil pour le détail ne fut donc pas particulièrement réussie selon lui. Tellement persuadé qu'elle n'allait pas plaire à l'éditeur, il en travailla une autre que celui-ci allait sûrement préférer : Le Prix du « sou »-venir. Cependant, à sa grande surprise, l'éditeur préféra Un œil pour le détail et Le Prix du « sou »-venir fut sa seule histoire totalement refusée par un éditeur. Il se mit donc au travail sur Un œil pour le détail, mais dessinera tout de même Le Prix du « sou »-venir pour l'éditeur Disney français quelques années plus tard.
Publications françaises[]
Cette histoire a été publiée huit fois en France, dans :
- Picsou Magazine n°309, le 1er octobre 1997 ;
- Picsou Magazine n°389, le 3 juin 2004 ;
- Les Trésors de Picsou n°6, en juillet 2008 ;
- Picsou Magazine n°487, le 5 décembre 2012 ;
- Les trésors de Donald n°1, le 23 mai 2014 ;
- La Grande épopée de Picsou n°5, le 14 janvier 2015 ;
- Les Trésors de Picsou n°52, en octobre 2020 ;
- Les Incontournables n°1, en septembre 2024.
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1re parution : mai 1997 |