Le Massacre de Tarn Aeluin est l'extermination par les orques de Sauron de Barahir et ses douze Hors-la-loi lors de la Guerre des Joyaux.
Histoire[]
Contexte[]
Après la grande défaite de Dagor Bragollach, le Dorthonion est tombé. Barahir, succède à son frère Bregolas et devient le chef de la Maison de Bëor. Il revient dans son fief et avec le reste de son peuple, défend sa terre avec acharnement.
Les bois du Dorthonion deviennent une région d'épouvante et on les appelle désormais Taur-nu-Fuin, la Forêt sous la Nuit, où même les orques rechignent à aller. Les hommes perdent du terrain et finalement Emeldir, l'épouse de Barahir, part se réfugier au Brethil avec les dernières femmes et leurs enfants.
Les derniers survivants se font tuer un à un et bientôt il ne reste plus que Barahir, son fils Beren, ses neveux Baragund et Belegund, ainsi que neuf autres Hors-la-loi qui se battent comme des acharnés.
Ils ne reçoivent aucune aide et sont traqués comme des bêtes. Ils se cachent dans la haute lande au-dessus de la forêt, au bord du lac de Tarn Aeluin.[1]
Morgoth, excédé par les exploits des Hors-la-loi, envoie son plus terrible serviteur, Sauron, pour les neutraliser.[2]
Le Massacre[]
Gorlim, un des Hors-la-loi, est sans nouvelle de son épouse Eilinel depuis la guerre. Dans l'espoir de la retrouver, il se rend régulièrement en secret aux ruines de son ancienne maison. Il est finalement repéré par les espions de Sauron. Le sorcier fait apparaitre une illusion de Eilinel dans la chaumière et Gorlim qui s'approche alors est capturé, en automne 460. Il résiste à la torture, mais craque finalement quand on lui promet de rejoindre son épouse s'il trahit ses compagnons. Une fois leur cachette révélée, Sauron le fait mettre à mort cruellement, pour rejoindre son épouse qui est déjà décédée depuis la guerre.
Les orques attaquent le campement à l'aube, surprenant les hors-la-loi dans leur sommeil. Ils sont rapidement encerclés et tous massacrés. Seul Beren, qui est en mission d'espionnage cette nuit-là, en réchappe.[2][3]
Conséquences[]
Beren, prévenu en songe par le fantôme de Gorlim se hâte vers le camp, mais n'arrive que le surlendemain et découvre le carnage. Après avoir enseveli son père et juré de le venger, il se lance à la poursuite des orques. Il les surprend près de la source de la rivière Rivil. Le chef orque se vante devant ses troupes de ses exploits en brandissant la main coupée de Barahir avec son Anneau, qu'il ramène à Morgoth comme preuve de sa mission. Beren pénètre dans leur camp, tue leur chef, et lui arrache la main de son père. Il arrive à échapper aux poursuivants et disparait dans le Dorthonion.
Il y demeure, comme un hors-la-loi solitaire, pendant quatre ans. Il accomplit de tels actes d'audace, que Morgoth met sa tête au même prix que celle de Fingon, Roi des Noldor. Sauron et une nouvelle armée d'orques sont alors envoyés contre lui et il quitte enfin le Dorthonion.[2][3]
Anciennes versions du légendaire[]
L'histoire de ce massacre, lié à l'histoire de Beren et Lúthien est très ancienne. Il apparait dans le Lai de Lethian rédigé par Tolkien l'été 1925. Gorlim y est interrogé par Morgoth lui-même et à l'intention de trahir pour rejoindre sa femme.[4]
Voir aussi[]
Affiliations[]
Guerre des Joyaux[]
Batailles et Guerres[]
Notes et références[]
- ↑ J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien (éd.), Le Silmarillion - Quenta Silmarillion, "XVIII. La ruine de Beleriand et la chute de Fingolfin"
- ↑ 2,0 2,1 et 2,2 J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien (éd.), Le Silmarillion - Quenta Silmarillion, "XIX. Beren et Lúthien"
- ↑ 3,0 et 3,1 J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien (éd.), The War of the Jewels - Part. 1, "The Grey Annal"
- ↑ J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien (éd.), Les Lais du Beleriand - "III. Le Lai de Lethian, Chant II : La trahison de Gorlim et la vengeance de Beren"