truqueur

Français

Composé de truquer et le suffixe -eur.

truqueur \tʁy.kœʁ\

Qualifie celui ou ce qui truque.
- Il parle de Picasso pour revenir à lui (en affirmant qu’il est truqueur), son œuvre se veut maléfique. — (Daniel Lance, Jean Genet, ou, La quête de l’ange, Éditions L’Harmattan, 2003)
- Après le scandale des logiciels truqueurs du « Dieselgate », la voiture du peuple fait de nouveau parler d’elle. — (Viré pour optimisme, Le Canard Enchaîné, 5 juillet 2017, page 1)

Singulier	Pluriel
truqueur	truqueurs
\tʁy.kœʁ\

truqueur \tʁy.kœʁ\ masculin (pour une femme, on dit : truqueuse)

(Populaire) Homme usant de trucs.
Personne réalisant des trucages sonores ou visuels pour des productions audiovisuelles (radio, télévision, cinéma, théâtre).
(Argot) Faux homosexuel qui fait chanter les vrais ou les vole à leur domicile.
- — D’abord, jamais on n’aurait pu penser que c’était un petit truqueur. — (Colette, La Retraite sentimentale, 1907)
- Tout s’effaçait pour elle : les danseurs, les filles porteuses d’un luxe masculin, et les truqueurs jolis et réservés que des clients naïfs cherchaient à pervertir… — (Francis Carco, Jésus-la-Caille, ch. IV, Le Mercure de France, Paris, 1914)
- Du moins, lui c’est un homme, ce n’est pas un de ces efféminés comme on en rencontre tant aujourd’hui qui ont l’air de petits truqueurs et qui mèneront peut-être demain à l’échafaud leurs innocentes victimes. — (Marcel Proust, À la recherche du temps perdu, tome 3, Le Côté de Guermantes, 1920–21)
(Argot) Jeune prostitué, qui pratique l’homosexualité par intérêt et hypocrisie.