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pente

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
Du latin vulgaire *pendita, participe passé féminin substantivé de pendere : « chose pendue ou pendante, chose penchée ».
Singulier Pluriel
pente pentes
\pɑ̃t\

pente \pɑ̃t\ féminin

Rue de la Pente, Auderghem, Belgique.
  1. Inclinaison d’un terrain ; toute déclivité en montée ou en descente.
    • Le capital sympathie associé au vautour fauve ne menace pas vraiment la popularité de l’ours brun ou du pottock (le poney basque), pour ne parler que des animaux des pentes pyrénéennes. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 20 août 2022, page 33)
    • Les pentes vertes du mont San Giachinno, au Sud de l’île, contrastaient étrangement avec la partie Nord [sic], hérissée de petits cônes volcaniques et presque entièrement dépourvue de végétation. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
    • Par exemple, sur les premières pentes du mont Ventoux, la jolie commune de Bédoin, qui avait 1922 habitants, n’en a plus que 1546. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : Le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
    • Sur la pente des toits exposés au soleil, la neige commença à mollir, puis elle fondit presque aussitôt et un bruit d'eau dégorgeant des chanlates ou ruisselant des tuiles sur la chaussée, annonça le dégel. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 157)
    • La pente du glacier nous est donnée par l’altitude des cordons morainiques, soit une pente de 100 m pour 4 km (2,5 %). — (Sylvain Coutterand et Gérard Nicoud, Les Stades de retrait du glacier de l’Arve entre le verrou de Cluses et l’ombilic de Chamonix (Vallée de l’Arve, Haute-Savoie), Quaternaire, 16, (2), 2005, pages 85-94)
  2. (Sens figuré) Inclination ; penchant ; propension ; tendance.
    • Car qui doute que nous ne désirions tout ce qui nous est utile ? une pente naturelle nous y porte , & nous ne sçaurions nous empêcher de la suivre : il n’y a donc personne qui rejette ce qui est utile & qui même ne le recherche avec beaucoup d'ardeur. — (La Bibliothèque des Poëtes latins et françois : Ouvrage aussi utile pour former le cœur, qu'agréable pour orner l'esprit, anonyme (probablement Charles Noblot), Paris, chez Rollin fils, 1731, page 134)
    • À de très-rares exceptions près, et qui mériteraient le prix Monthyon, un cuisinier et une cuisinière sont des voleurs domestiques, des voleurs gagés, effrontés, de qui le gouvernement s’est complaisamment fait le recéleur, en développant ainsi la pente au vol, presque autorisée chez les cuisinières par l’antique plaisanterie sur l’anse du panier. — (Honoré de Balzac, La Cousine Bette, 1846)
    • À cause d’elles je m’occupais de lui plus que la pente de mon caractère ne m’y eût naturellement porté. — (André Gide, La porte étroite, 1909, réédition Le Livre de Poche, page 83)
    • Et lorsque l’instant arriva où la messe devait être commencée, elle suivit la pente de son cœur :
      – Ma foi, tant pis, je sens que je ne peux pas vous quitter.
      — (Charles-Louis Philippe, Dans la petite ville, 1910, réédition Plein Chant, page 135)
    • Non, il ne suffit pas de dire qu’il s’abandonnait à sa pente : il s’y précipitait, s’y ruait ; il apportait à son plaisir une espèce de frénésie. — (André Gide, Les Caves du Vatican, 1914)
    • Bien que la pente de son tempérament fût pour le mièvre, elle méprisait ce qui lui ressemblait, et se poussait jusqu’aux natures les plus éclatantes. — (Pierre Drieu La Rochelle, Le Feu follet (1931))
    • Le désir de croire à la manipulation est également puissamment attaché aux expériences infantiles. […]. La vision manipulatoire du système social est donc une sorte de pente naturelle pour tous, à des degrés divers. — (Emmanuel Todd, Le Fou et le Prolétaire, 1979, réédition revue et augmentée, Paris : Le Livre de Poche, 1980, page 153)
  3. (Tapisserie) Pièce d’étoffe qui tombe du ciel de lit, du lambrequin ou du bandeau d’une fenêtre.
    • Les pentes du lit.
    • Une pente de damas.
    • Une cheminée à large hotte, dont une pente de serge verte jaunie festonnait le manteau, occupait une des parois. — (Théophile Gautier, Le capitaine Fracasse, 1863)
  4. (Spécialement) Partie latérale d’une tente qui pend verticalement.
  5. (Analyse, Géométrie) Coefficient directeur.
  6. (Cartographie, Topographie) Angle de l’axe d’un caractère avec la ligne de base[1].
  7. (Astronautique) Angle que forme la direction de la vitesse d’un aéronef ou d’un véhicule aérospatial avec le plan horizontal local.
  8. (Typographie) (Rare) Caractérisation d’une fonte par rapport à son inclinaison (et non par rapport à son corps, sa graisse).
    • La pente habituelle des titres est l’italique.
inclinaison de terrain
inclination, propension, tendance.

Prononciation

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Modifier la liste d’anagrammes

  • pente sur l’encyclopédie Wikipédia

Références

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  1. « Glossaire de cartographie », dans le Bulletin du Comité français de cartographie, mars-juin 1990, p. nos 123-124, Paris (2e édition), ouvrage placé sous licence CC BY-SA 4.0 et intégré au Wiktionnaire grâce à un don du Comité français de cartographie.
Étymologie manquante ou incomplète. Si vous la connaissez, vous pouvez l’ajouter en cliquant ici.

Adjectif numéral

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pente \Prononciation ?\

  1. Cinq.

Références

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Du latin pecten.
Singulier Pluriel
pente pentes

pente \pˈẽ.tɨ\ (Lisbonne) \pˈẽj.tʃi\ (São Paulo) masculin

  1. Peigne.

Prononciation

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Références

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