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enflammer

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
Du latin inflammare[1] ou dérivé de flamme, avec le préfixe en- et le suffixe -er[2], par dérivation parasynthétique ; voir enflamber.

enflammer \ɑ̃.fla.me\[3] transitif ou pronominal 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : s’enflammer)

  1. Mettre en flamme.
  2. (Médecine) Causer une inflammation.
    • Mais loin de son Plateau, Arsène André étouffait. L’air résineux lui manquait, les brouillards de la Meuse lui enflammaient la gorge. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958, page 71)
    • Le mal de dos prend souvent pour noms : « lumbago » (ou « tour de reins »), lié à un début de détérioration du disque intervertébral qui se fissure et s’enflamme à certains endroits, « hernie discale », résultant d’une dégénérescence d’un disque intervertébral, et « sciatique », conséquence de la hernie qui vient comprimer le nerf sciatique, à la jonction entre les deux dernières vertèbres lombaires et le sacrum. — (France Mutuelle Magazine, no 175, janvier-février-mars 2023, page 23)
  3. (Sens figuré) Animer d’une vive passion, particulièrement en parlant des effets de l’amour.
    • Leurs chansons et les gestes de leur danse étaient d’une impudeur ardente qui enflammait peu à peu les spectateurs très nombreux ce soir-là. — (Isabelle Eberhardt, Yasmina,1902)
    • Quelques jeunes clubmen, dont l’imagination aventureuse s’était enflammée de patriotisme, s’entassèrent dans cinq ou six automobiles et partirent clandestinement pour Beacon Hill. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 234 de l’édition de 1921)
    • Une heure auparavant, j’avais cru que Mauricette serait l’héroïne de mon aventure… Sa mère m’enflammait dix fois davantage. — (Pierre Louÿs, Trois filles de leur mère, René Bonnel, Paris, 1926, chapitre II)
    • Ce 4 mars, Hébert, hargneux, enflammait les tribunes du club des Cordeliers pleines à craquer de « bonnets rouges ». Comme ceux qui venaient de le précéder au perchoir, il désignait Robespierre et ses alliés sans les nommer, préférant employer le mot faction. — (Jean-Pierre Fournier La Touraille, Le jeu de quilles en or, Paris : Éditions Plon, 2014, chap. 26)

Apparentés étymologiques

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Prononciation

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Références

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  1. « enflammer », dans Émile LittréDictionnaire de la langue française, 1872–1877 → consulter cet ouvrage
  2. « enflammer », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
  3. M.-A. Lesaint, Traité complet de la prononciation française dans la seconde moitié du XIXe siècle, Wilhelm Mauke, Hambourg, 1871, seconde édition entièrement neuve, p. 22 :
    Dans flamme et oriflamme, l’a est long : flâme, oriflâme ; mais il est bref dans enflammer, flammèche, inflammable, inflammation, inflammatoire, qu’on prononce anfla-mé, fla-mèche, ainfla-mable, etc.