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affabulation

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
Construite avec le préfixe ab-, le substantif latin fabula (« fable ») et le suffixe -ation.
Singulier Pluriel
affabulation affabulations
\a.fa.by.la.sjɔ̃\

affabulation \a.fa.by.la.sjɔ̃\ féminin

  1. (Littérature) Partie d’une fable, d’un apologue, qui en explique le sens moral.
    • Sire, dit alors maître Ogier, permettez que je déduise de ceci une affabulation. Ces passereaux sont vos nobles, cette vigne est le peuple. Les uns banquètent aux dépens de l'autre. Sire, qui gruge le vilain gruge le seigneur. — (Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, 1842)
  2. Trame d’un récit ; intrigue d’une pièce.
    • Voici en deux mots l’affabulation de cette comédie.
    • Il faut évoquer ici le thème récurrent du « cryptogramme ». Certains romans commencent par la découverte d’un document écrit – incomplet ou chiffré– dont le déchiffrement va jouer un rôle décisif dans l’affabulation. — (Michel Tournier, Jules Verne ou le Génie de la géographie, dans Les vertes lectures, collection Folio, 2007, page 91)
  3. (Par extension) (Péjoratif) Récit mensonger ; déclaration mensongère.
    • Rejeter toute affabulation et n’admettre pour matériaux que des faits véridiques (et non pas seulement des faits vraisemblables, comme dans le roman classique), rien que ces faits et tous ces faits, était la règle que je m’étais choisie. — (Michel Leiris, De la littérature considérée comme une tauromachie, 1945-1946 (préface de L’âge d’homme, 1939), collection Folio, page 15)
    • Son reportage plein d’affabulations décrivait de faux héros opposés à des administratifs tatillons et avides de pouvoirs. Sous le titre allusif « le poids de l'administration », il taillait un costume sur mesure à Si Omar et pour ce faire rapportait des propos qu'il imputait à Meyer. — (Anne Leduc, Le chant du lendemain: Alger, 1962-1969, Bouchène, 2004, page 63)
    • Les affabulations du mythomane finissent par tisser une trame si serrée qu'il a parfois du mal à faire la part entre ce qu'il a imaginé et ce qu'il a réellement vécu. — (Antoine Bello, Scherbius (et moi), Gallimard, page 348)

Apparentés étymologiques

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Prononciation

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Références

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