personnellement comme un échantillon exact et fidèle du traitement des esclaves en Maryland, et pourtant on est généralement d’avis que dans cette province les esclaves sont mieux nourris, et traités avec moins de cruauté que dans les États de la Géorgie, de l’Alabama, ou de la Louisiane. »
Outre l’introduction écrite par M. Garrison pour la relation de la vie de Frédéric Douglass, la préface de ce livre contient une lettre de recommandation de M. Wendell Phillips, avocat distingué et opulent de Boston, dans laquelle il affirme que l’on peut avoir pleine et entière confiance dans la franchise et la véracité de Douglass, — que son récit ne renferme rien d’exagéré, mais qu’il donne une description exacte de l’état de l’esclavage en Amérique. M. Phillips dit que lorsque Frédéric Douglass vint le consulter, il ne put lui conseiller de publier son livre, par la raison que, même dans ceux des États-Unis de l’Amérique où l’esclavage n’est pas en vigueur, un esclave fugitif ne saurait trouver d’asile légal, et qu’ainsi il était d’avis que Frédéric Douglass courrait grand risque d’être repris par son maître et condamné à un esclavage plus cruel qu’auparavant, sinon à la mort.
La révélation que Douglass a faite des horreurs et des iniquités de l’esclavage est si humiliante