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Utilisateur:Ruyblas13/Histoire de Fondettes

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Dès le néolithique, la présence humaine est attestée sur le territoire. À la fin de l'Âge du fer, le site de Fondettes révèle une occupation permanente sous la forme d'une agglomération fortifiée, l'oppidum de Montboyau. Plusieurs structures, dont deux villas et un pont, érigées au cours de l'Antiquité montrent une continuité d'utilisation de ce territoire tourangeau. Au Moyen-Âge, la paroisse de Fondettes, fondée autour de l'an mil, devient alors un fief de faible importance. Celui-ci relève de plusieurs seigneuries successives, notamment celle du Comte d'Anjou Foulques de Nerra, puis celle des Maillé et enfin celle de Martigny. La paroisse fondettoise est ensuite prise dans quelques évènements qui se sont déroulés pendant la Renaissance, avec la confrontation entre les ligueurs et les troupes d'Henri IV, puis à la fin de la période moderne, au XVIIIe siècle, où Fondettes a été l'objet d'une révolte populaire de subsistance. Une quinzaine d'années plus tard, la petite paroisse tourangelle, dont la population atteint à cette époque près de 2 000 habitants, subit un changement de statut, et s'établie dès lors en tant que commune. Dans cette même optique, l'année 1805 marque également un tournant puisque le territoire de Vallières est désormais intégré à celui de Fondettes.

Située en rive droite de la Loire, la ville de Fondettes, de par son relief, sa géologie et son environnement, est profondément marquée par la présence du fleuve ligérien. L'histoire de la petite cité tourangelle est également associée à cet axe fluviale, puisqu'une batellerie, initiée au XVIe siècle par la construction d'un premier port à l'embouchure de la Choisille, affluent ligérien, s'est développée au cours des trois siècles suivants, avec l'installation de trois autres ports sur les bords de Loire. Toutefois le transport fluvial à Fondettes a cessé d'exister vers la fin du XIXe siècle, et une voie de communication ferroviaire lui succède à partir de 1907. La commune a également bénéficié, en termes économiques, démographiques et administratifs, de sa proximité avec la capitale tourangelle, distante d'environ 6 km.

Préhistoire

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Exemple de vase en céramique daté du Néolithique et de type rubané comparable �� ceux mis au jour à Fondettes.
Vase en céramique rubané comparable à ceux mis au jour à Fondettes (Musée universel de Marbourg).

La présence humaine sur le territoire de Fondettes, à l'instar de nombreux sites implantés à proximité de la Loire moyenne — aire correspondant à la région naturelle du Val de Loire —, est attestée pour la période du Néolithique[1]. Ainsi, quelques artefacts, tels qu'un fragment de vase de type rubané, confectionné en céramique et muni d'une large panse, ou encore un bol de forme approximativement circulaire, ces deux objets ayant été retrouvés près de l'« île de Quinquegrone »[Note 1], viennent témoigner de cette présence préhistorique[1].

D'autres objets en céramique, attribués au Néolithique « moyen I » (entre 4 500 et 4 000 av. J.-C.) ont été découvert sur le site du port Vallières-ouest et port Foucault-sud, lieux localisés au dans les marges méridionales de Fondettes[2]. Ces tessons de vases, dont certains sont munis d'une anse, ont été mis en évidence au cours d'opérations de dragage du fleuve ligérien[Note 2],[2]. Ces poteries appartiennent à deux types de culture, soit le groupe dit de « Chambon », et, dans une moindre mesure, pour un seul cas répertorié, mais non-certifié, celui dit de « Cerny »[2]. Ils se caractérisent par des motifs nervurés en forme de « sourcil »[2].

Enfin, des investigations archéologiques ont permis de révéler une cavité souterraine, également attribuable au Néolithique[3]. Dans cette grotte, les fouilleurs ont mis au jour des brachycrânes — autrement dit une boîte crânienne dont la partie frontale est sensiblement applatie —[3].

Protohistoire : l'oppidum de Fondettes

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Les lieux fondettois connaissent une occupation vers la fin de l'Âge du Bronze ou début de l'Âge du Fer. À cet effet, un tumulus, constitué d'un amalgame de terre, a été mis en évidence à proximité du lieu-dit de Beaumanoir. Cette éminence artificielle, située au nord de Beaumanoir, se manifeste sous la forme d'une « motte » circulaire pourvue d'un diamètre 10 mètres et qui s'élève sur une hauteur de 3,50[4].

Monnaie Gauloise, Potin dit « à tête diabolique » comparable à ceux découverts au pied de l'oppidum de Montboyau.
Potin « à tête diabolique », comparable à ceux retrouvés au pied de l'oppidum de Montboyau.

L'oppidum de Fondettes, également connu sous le nom d'oppidum de Montboyau[5],[6],[7], est localisé à l'extrémité sud-est de la commune de Fondettes[8],[4]. Le site protohistorique de Montboyau, dont l'habitat est protégé par des fortifications de type éperon barré[6]. Ce site Tourangeau, daté de la période laténienne, fait l'objet de fouilles dès le XIXe siècle[5],[7]. Au cours du second âge du Fer, le site de Montboyau se révèle être l'une des 3 agglomérations secondaires[Note 3] appartenant à la civitas (ou territoire, cité) du peuple gaulois des Turones[7]. Selon Jean-Mary Couderc et Jean-Marie Laruaz, la capitale des Turones à l'Âge du Fer, se révèlerait être, à priori, l'oppidum dit des « Châtelliers », une agglomération d'une cinquantaine d'hectares implantée sur l'actuelle commune d'Amboise[7],[6]. Cette dernière est remplacée, à l'époque gallo-romaine, par Cæsarodunum, l'actuelle ville de Tours, laquelle est distante d'une petite dizaine de kilomètres de Fondettes[7],[6]. Le site protohistorique de Fondettes, qui se présente sous la forme d'un triangle de 430 m face Est sur 470 m face Sud[6], occupe une superficie totale d'environ 11 hectares[8]. Il surmonte un vaste éperon rocheux dominant ainsi le point de convergence de la Choisille et de la Loire[8],[5],[6]. L'oppidum de Montboyau est entouré par une imposante levée de terre mesurant 20 mètres de large sur 364 mètres de long[8],[6]. Cette première enceinte fortifiée est doublé par un fossé de 7 mètres de dénivellé[8],[6]. Des monnaies gauloises, ont été mises en évidence dans les années 1950[5] à Beaumanoir, un lieu-dit qui placé au sein de l'ancienne agglomération secondaire et dont la position se trouve légèrement excentrée[8],[6]. Les éléments monétaires, au nombre d'approximativement 1 000 unités dont 494 potins dits « à tête diabolique »[Note 4],[9] (ou « diabolinte »)[10], et accompagnés d'une fibule, le tout incorporé à l'intérieur d'un vase fêlé[Note 5],[12] ont été identifiés, en raison de l'effigies gravées sur leurs avers, comme étant issues de 3 différentes civitas — ou cité, territoire d'un peuple de Gaule — : celle des Senones, celle des Bituriges Cubii et celle des Carnutes[Note 6],[11].

D'autres établissements, de tailles plus modestes (dits « ruraux ») et attribués à la fin période laténienne, tels que celui de la « Limougière », situé au Nord de la ville de Fondettes, ont été révélés lors de récents chantiers archéologiques[5],[14]. Dans le cas de « la Limougère », les structures d'enceintes, qui sont apparus sous la forme d'enclos, auraient été possiblement construites dans le but de protéger des édifices à usage domestique[14],[5].

Antiquité ː à l'époque des ponts gallo-romains

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Vestiges du pont antique franchissant la Loire : ici au niveau de Fondettes.
Vestiges du pont antique franchissant la Loire, ici à Fondettes.

Une route d'époque antique, une via romana, reliant Vindunum (actuelle ville du Mans) à Limonum (Poitiers) s'acheminait via « Port-de-la-Guinière », à l'extrémité sud-est de Fondettes[15]. Cet itinéraire gallo-romain, d'axe nord-sud, traversait la Loire pour rejoindre le lieu-dit de « Port-Cordon », également connu sous le nom de Port-Maillé, en contrebas bas du château de Luynes[15].

Au niveau méridional du site fondettois, le tracé de cette route se matérialisait par un pont, construit au cours de l'Antiquité, lequel passait probablement au pied de l'oppidum de Montboyau[16],[6]. Cet ouvrage d'art gallo-romain, qui aurait possiblement succédé à un autre pont d'époque protohistorique, se révèle être l'une des portions de la route reliant Poitiers au Mans, juste au point de croisement avec la voie antique menant à Angers, laquelle suit le tracé de la Loire[6].

Un cartulaire de 1272, afférant au prieuré fondettois de Lavaré, et émis par l'abbaye de Marmoutier, fait état d'un carrefour, entre deux voies d'époque gallo-romaine[17]. L'un de ces itinéraires antique reliait Cæsarodunum (actuelle ville de Tours) à Vindunum (actuelle commune du Mans), et le second l'antique site Tourangeau à Juliomagus (l'ancien site d'Angers)[17]. Ce point de connexion, passant à proximité du bâtiment religieux, après avoir traversé le lieu-dit « Le Plessis d'Enfer », est évoqué sous les termes « Chemin qui conduit au Serain »[Note 7],[17].

Au lieu-dit de « La Vermicellerie », de récentes prospections archéologiques ont permis de révéler un site à vocation domestique utilisé à partir du Bas-Empire[18],[Note 8]. Cette ancienne zone d'habitat, dont l'occupation est attestée jusqu'aux Xe et XIe siècle, est associée à des vestiges de fours — au nombre de cinq — destinés à la cuisson des aliments[18]. Ces fours à usage domestique ont été retrouvés légèrement à l'est des structures d'habitats[18]. Le site dit de La Vermicellerie, qui se développe à proximité de la Choisille, a également livré les traces d'un important fossé d'enceinte, creusé vers la fin du VIIIe siècle et implanté au nord de l'aire d'habitation[18].

Une villa gallo-romaine[Note 9], localisée au sud-ouest de la commune, a été identifiée vers la fin du XIXe siècle au sein des fondations du château de Châtigny par l'archéologue Charles de Beaumont[20],[21],[22]. Les ruines de la villa, toujours visibles et dont les murs, construits en petit appareil, sont composés d'un assemblage de blocs en tuffeau, de cailloutis et de briques arasées, le tout jointé au moyen d'un mortier fait de tuileaux, ont été réemployées pour constituer une partie des soubassements de l'édifice de Châtigny[20],[23]. En raison de certaines de leurs caractéristiques architecturales, en particulier leurs éléments de décoration, quelques historiens et spécialistes, tels qu'Alain Ferdière, estiment que ces structures sont probablement attribuables à l'Antiquité tardive (IIIe siècle apr. J.-C.)[24],[23]. Les vestiges d'un second bâtiment[Note 10], situé à l'est de la villa et dont les maçonneries sont encore apparentes, ainsi que les ruines d'un complexe thermal composé d'une piscine, d'un bassin externe de forme octogonale, d'un hypocauste, et de sols agrémentés de mosaïque, ont été révélés à l'ouest de la cour du château[26],[21],[23],[22].

Période mérovingienne

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Concernant l'époque mérovingienne (Haut Moyen Âge), peu de sources ou d'indices matériels peuvent attester d'une occupation permanente et significative sur le site fondettois, à l'exception d'un objet d'apparat, une bague, et qui a été retrouvé en 1902[27].

Vers le milieu du IXe siècle, en 847, l'abbé Amaury, diacre alors chargé de la gestion du patrimoine de Saint-Martin de Tours[Note 11], fait don d'une manse au fief de Fondettes[28]. Cette tenure, connue sous le nom latin de Martiniacum (ou « Martigny-sur-Loire »), se présente sous la forme d'une villa[28]. Cette dernière était localisée au nord-ouest du territoire de Fondettes[28].

La création de la paroisse tourangelle pourrait être attribuée au tournant du Xe et du XIe siècle av. J.-C.[29],[30]. Ainsi, l'historien Jean-Mary Couderc estime que cette dernière aurait été possiblement séparée de celle de Saint-Venant de Luynes à l'approche de l'an mil[Note 12],[29],[30].

Motte castrale

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Sceau représentant le comte d'Anjou Foulques de Nerra (965/970-1040), illustration issue de l'ouvrage Mémoires de la Société nationale des antiquaires de France, 1899, par Georges de Manteyer.
Sceau représentant le comte d'Anjou Foulques de Nerra (965/970-1040).

Au cours du XIe siècle, sur commandite du Comte d'Anjou Foulques de Nerra (dit « Foulques le Noir »), le site de Montboyau fait l'objet d'une fortification[8]. À cette époque, une motte castrale est alors construite à l'extrémité sud-ouest de l'oppidum, en lieu et place de son rempart[8],[4]. Cet ouvrage défensif médiéval, dressé à une hauteur avoisinant les 10 mètres, se déployait sur une aire de 200 mètres de circonférence[4].

Au début du XIe siècle, après 1015, le Comte d'Anjou, confronté aux troupes du Comte de Valois, livre une bataille au pied du site de Montboyau[4].

Le domaine de Fondettes, au cours des XIIe et XIIIe siècle se manifeste comme une noble tenure de faible importance, ses terres étant alors soumises à l'autorité des seigneurs de Maillé, propriétaires du château de Luynes[32].

En 1248 le fief, qui se révèle à cette période relativement mineur, passe sous le contrôle d'un vassal, le chevalier Jean de Clérembault[32].

Au Bas Moyen Âge, à partir du milieu du XIIIe jusqu'à celui du XVIe siècle, la localité tourangelle appartient, par droit de prééminence, aux successifs seigneurs de Martigny[32].

Époque moderne ː les guerres de religion

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La fin de l'an 1570 est marquée par une importante crue ligérienne[33]. Ainsi, le , alors qu'une alerte avait été donnée par les cloches de l'église Saint-Symphorien deux jours auparavant, le cours de la Loire fait céder la digue construite au lieu-dit fondettois « Les Berthelleries »[33].

En mai et juin 1572, le cœur de la paroisse est soumise à des incursions puis à un attentat perpétré par des brigands[33].

Extrait d'une ancienne photographie de représentant le pont de la Motte, ouvrage d'art franchissant la Loire et reliant la commune de La Riche à celle de Fondettes
Le pont de La Motte entre La Riche et Fondettes[34].
Portrait en buste du roi Henri IV (1553-1610) portant en écharpe la bannière blanche et la croix de l'Ordre du Saint-Esprit. Huile sur toile exécutée par Frans Pourbus le Jeune XVIIe siècle.
Henri IV, après les évènements l'ayant confronté aux ligueurs.

Vers la fin des années 1580, la Touraine, à l'instar d'autres provinces du royaume, alors en proie à une guerre civile opposant les villes favorables à la Ligue avec celles enclines au régime, est soumise à de nombreux affrontements[35],[36],[37]. Au printemps 1589, le pont de La Motte, ouvrage d'art franchissant la Loire entre La Riche et Fondettes, est, lors de ces évènements, le théâtre de plusieurs opérations. Ce pont, voie à valeur stratégique, est dans un premier temps l'objet du déploiement des soldats royaux ; puis, dans un second temps, il fait office de camp militaire pour les garnisons d'Henri de Navarre[35]. La même année, en raison de l'avancée des troupes d'Henry IV, Gilles Duverger, le maire de Tours, commune particulièrement touchée par ces incidents et siège des ligueurs tourangeaux, se voit alors contraint de quitter son poste pour se réfugier à Vendôme, et d'abandonner le domaine qu'il possédait à Fondettes (celui de Châtigny)[35],[36],[37].

Au mois de septembre et octobre de l'année 1607, une épidémie fait rage au sein de la population paroissiale[33]. Une soixantaine d'années plus tard, en 1666, Fondettes, qui n'est encore qu'un fief, est alors la propriété de Joseph Louis Le Boucher[32]. Le , une communauté appartenant à la confrérie du Rosaire, et dirigée par le prieur Florent Ranciat, un ecclésiaste Dominicain issu du couvent des Jacobins de Laval, vient s'implanter au sein de la paroisse[38],[39].

Vers la fin du XVIIe siècle, en raison d'une imposition trop lourde, et d'une progressive délocalisation de ses manufactures, la paroisse de Fondettes, à l'instar de celle de Luynes, est laissée à l'abandon[40]. Une missive rédigée par le contrôleur général des finances Cobert enjoignant Louis Béchameil de Nointel, alors responsable de l'intendance de Tours, à mettre tout en œuvre pour réhabiliter la paroisse tourangelle[40]. Ce document, daté du , fait état du délabrement significatif des structures publiques fondettoises et de la désaffection massive de ses habitants venus s'installer au sein de la capitale tourangelle[40].

Au début du XVIIIe siècle, le , un important séisme, dont la localisation de l'épicentre a été estimée en région Poitevaine, s'est répercuté jusqu'aux alentours de Bourges (département du Cher)[41]. Cet événement sismique, dont les ondes se sont propagées, entre autres, en territoire tourangeau, a pu être attesté par neuf témoignages écrits[41]. L'un d'entres eux, se présentant sous forme d'inscription épigraphique, a été gravé sur le portail de l'église de Vallières, à Fondettes[41].

Entre 1772 et 1775, en raison de l'accroissement du prix de certaines denrées alimentaires, notamment celui du pain, plusieurs émeutes de pillages se sont produites dans la capitale tourangelle ainsi que dans ses environs immédiats[42]. L'une de ces manifestations de subsistances, menées par des villageois en arme et venant des paroisses de Fondettes, de Vallières[Note 13] et de Luynes, s'est déroulée entre le 19 et le 20 février 1774[Note 14],[42].

Au cours des séances parlementaires de 1789, les représentants du peuple de Fondettes, alors rassemblés sur la place de l'église Saint-Symphorien, manifestent à travers leurs cahiers de doléances, manifestent leur volonté de donner à la paroisse un statut communal[43]. En outre, le peuple demande également une baisse des charges d'imposition, notamment sur celles des tailles, lesquels s'élevaient alors à 16 598 livres[44],[45].

La transformation de paroisse en commune est réalisée en janvier 1790[46]. Par ailleurs, cette création administrative, à l'instar de 316 autres communes, résulte de la mise en place du département d'Indre-et-Loire en application du décret du 26 de ce même mois[46].

En 1792, le territoire de la cité Tourangelle s'accroît grâce à l'acquisition du village de Martigny, site villageois ayant également porté le nom de Villa Martiniacum (ou Martignicum)[47].

Époque contemporaine

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XIXe siècle

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Au début de l'année 1805, soit plus précisément le 19 nivôse an XIII du calendrier révolutionnaire français, le site villageois de Vallières est rattaché à la commune de Fondettes[48]. Selon l'historien Jean-Michel Gorry, cette fusion, outre un facteur de « simplification administrative », serait probablement liée à un manque de ressources économiques et un déficit démographique propres à la commune de Vallières[46]. Mentionné sous le terme Valeria[Note 15], dans un cartulaire datant du Xe siècle et rédigé par l'archevêque de Tours Téotolon[Note 16], ce site paroissial, localisé en bordure de la Loire, a été érigé en mandement dépendant du château de Tours au cours du Bas Moyen Âge[48]. À partir de 1280, ce fief fait l'objet d'un rachat par l'abbaye de Saint-Julien[48].

Croquis représentant un officier passant les troupes impériales en revue.
Proclamation du Second Empire, en 1852.

Lors du premier référendum de plébiscite[Note 17], permettant à Napoléon III d'asseoir sa légitimité et qui fait suite à son coup d'État, en décembre 1851, l'ancien président reçoit la quasi-unanimité des 712 votants (sur 800 inscrits) de Fondettes, soit 678 voix favorables au « oui »[49]. Lors de la réception de Napoléon III à Tours, le , à l'instar de l'ensemble des communes d'Indre-et-Loire qui suivent le cortège du prince-empereur, les autorités de Fondettes font fabriquer une bannière brodée de l'intitulé « L. N. - Fondettes-Vallières - Reconnaissante »[49]. Au second référendum de plébiscite, en novembre 1852, alors que la commune est rattachée au canton de Tours-nord, son peuple donne également sa quasi-approbation envers l'Empereur, soit 661 voix en faveur du « oui » sur les 670 participants au vote pour 775 inscrits[49]. Toutefois, le conseil communal de la cité tourangelle se voit dissout et une commission municipale est dès lors mise en place[49]. En 1871, à la fin de la guerre franco-prussienne, conflit qui provoque le terme du Second Empire, une chappelle, située dans l'enceinte du château de la Plaine, dans la partie est-sud-est de la commune, à proximité des rives de la Choisille, est soumise à un incendie[50].

XXe siècle

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Le temps des guerres et du transport ferroviaire
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Le , la mise en place de la ligne ferroviaire secondaire reliant la station de Rillé / Hommes à celle de Fondettes, itinéraire estimé par les services départementaux de l'époque, voie ferrée d'intérêt local, arrive à son terme[51],[52]. Quelques jours après, le 18 août, la gare de la ville est inaugurée[53]. Un rapport issu des délibérations du conseil général d'Indre-et-Loire datant de 1931, montre l'incidence, au niveau local, suscitée par l'exploitation de ce tronçon[54]. À cet effet, dans la première moitié du XXe siècle, la voie de chemin de fer Rillé-Hommes/Fondettes donne alors aux habitants de l'agglomération nord-ouest de Tours un accès direct au réseau de tramway de la capitale tourangelle[54].

La première Guerre mondiale, à l'instar de la totalité de la France, marque la population d'Indre-et-Loire. Ce conflit cause la mort de 74 soldats originaires de Fondettes[55]. Une stèle commémorative, portant le titre « À la mémoire des Enfants de Fondettes 1914-1918 », a été dressée dans l'enceinte de l'église Saint-Symphorien[56].

Plan de Fondettes et du château de la Plaine en 1940.
Plan de Fondettes et du château de la Plaine en 1940[57].
L'ancien Président du Sénat Jules Jeanneney (1864-1957).

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, en 1940, sur décision ministérielle prise deux ans plus tôt — le  —, le siège du Sénat est déplacée de la capitale, estimée trop périlleuse, pour venir s'établir à Tours, ville placée au-dessous de la ligne de démarcation[58]. Les plus hauts fonctionnaires sénatoriaux, leurs secrétaires généraux, ainsi que leurs proches, dès lors rapatriés hors de la zone occupée, prennent domicile à Fondettes[58]. Le château de la Plaine, édifice situé au sud-est du centre-bourg et propriété du banquier André Goüin, par ailleurs maire de Fondettes et conseiller général, devient ainsi, le temps de quelques jours, la résidence officielle du Président du Sénat, Jules Jeanneney, et de sa famille[58],[59]. Alors que les autres membres du Sénat parviennent à Fondettes par voie ferroviaire grâce au « train parlementaire », le président de l'institution de l'époque, Jules Jeanneney s'est, quant à lui, déplacé au château de la Plaine au moyen d'un véhicule automobile[60]. Toutefois, face à l'inexorable progression des troupes allemandes sur le territoire français, les sénateurs et leur président ne demeurent qu'un court laps de temps au sein du pied-à-terre tourangeau et prennent ainsi le départ au matin du afin de se replier en direction de Bordeaux[Note 18],[60].

Sous l'occupation nazie, le château de Bel Air, ancienne résidence et closerie située au Quai de la Guignière, à Fondettes[61], a été le lieu de résidence l'entrepreneur d'aciéries François de Wendel[62] alors hostile au régime de Vichy[63],[Note 19],[64]. En raison de la position collaborationniste de certains des membres de sa famille pendant la seconde guerre, François de Wendel et ses descendants, qui possédaient la demeure du Bel Air au cours de la première moitié du XXe siècle, en ont été expropriés après la libération[64],[62],[63],[Note 20].

Au printemps 1944, les troupes allemandes, en raison de la progression des forces alliées, se retraitent sur la rive opposée à celle de Fondettes et opèrent quelques offensives d'escarmouche[59]. Le , le bombardement du pont de La Motte, occasionne la perte de 70 civils sur les communes de La Riche et de Fondettes[66]. L'ouvrage d'art ligérien est alors détruit[66],[67]. Bien qu'il ait été gravement endommagé durant la deuxième guerre mondiale, le pont de La Motte, construit en 1856, également connu sous le nom de pont de chemin de fer Saint-Cosme et construit en 1856, a été ultérieurement restauré[68],[69]. Au mois de juillet 1944, les unités aériennes de libération effectuent un seconde série de bombardement sur les DCA allemandes encore au sol, infligeant en même temps d'important dégats matériels au sein de la capitale tourangelle, ainsi que ses abords immédiats, dont La Membrolle-sur-Choisille et Fondettes[67]. Le mois suivant, la commune fondettoise est libérée[70]. Le bilan de la guerre de 39-45, pour les personnes nées à Fondettes, s'élève à un total de 23 victimes civiles, déportées ou engagées[55]. Un monument aux morts, dédié à la mémoire de ces victimes, a été érigé dans l'ancien cimetière de la commune[55].

Le temps des découvertes et des fouilles archéologiques
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Carte postale figurant l'ancienne gare et la ligne exploitées par la compagnie CFD Réseau d'Indre-et-Loire nord, ici à Fondettes. En arrière-plan : l'église paroissiale.
Anciennes gare et ligne CFD Indre-et-Loire de Fondettes.

En 1949, la ligne et la station ferroviaire de la commune, exploitées par la CFD Réseau d'Indre-et-Loire nord (le sigle CFD pour compagnie de chemins de fer départementaux) et qui avaient été ouvertes 42 années auparavant, font l'objet d'une fermeture[71],[72].

Au mois de mars 1956, alors qu'ils effectuaient l'aménagement d'une nouvelle route, des employés des ponts-et-chaussées ont retrouvés un important « trésor » monétaire gaulois, au lieu-dit « La Guinière », en amont de l'éperon s'élevant à l'angle de Loire et de la Choisille[11],[9]. Ce dépôt monétaire, découvert fortuitement, était constitué d'approximativement 1 000 pièces gisant au fond d'un récipient brisé[11],[9]. Le lot de monnaies gauloises a été ensuite remis au Cabinet des Médailles de Paris afin qu'il puisse être identifié et inventorié[11],[9]. Le « trésor » retrouvé à Fondettes est actuellement conservé à l'Hôtel Goüin, un bâtiment reconverti en établissement muséographique et situé à Tours[12].

Images externes
Découverte et fouilles du pont antique de Fondettes.
Découverte et fouilles du pont antique de Fondettes. (base Mémoire)

Dans les années 1970, une série de pieux de forme quadrangulaire et agencés en palées — l'ensemble de ces rangées apparaissent régulièrement espacées —, est signalée en travers des eaux ligériennes, entre la rive bordant Fondettes et celle qui longe La Riche[73]. Au début des années 1980, un photographe réalise un cliché aérien qui permet de mieux appréhender cet ensemble constitué de pilots en bois[73]. Postérieurement à des fouilles archéologiques menées sur le terrain à la fin des années 1980 par le CNRAS, les éléments composant cette structure sont analysés puis identifiés au moyen d'une datation au carbone14, mais également par technique dendrochronologique[73]. Pour les archéologues chargés de superviser la découverte, les résultats de ces études, effectuées en 1989, viennent corroborer la thèse qu'il s'agit d'un pont construit pendant l'antiquité[73].

Notes et références

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Notes et références

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  1. Il s'agit d'un petit hameau situé sur la parcelle cadastrale no 45, au niveau de la limite communale entre Fondettes et Luynes[1].
  2. Lesquelles opérations ont été entreprises, pour l'une en 1968, et pour l'autre en 1980[2].
  3. Hormis l'oppidum de Montboyau, les différentes campagnes de fouilles archéologiques entreprises en Indre-et-Loire ont ainsi permis d'attester deux autres agglomérations secondaires : l'oppidum de Château-Chevrier, localisé sur la commune de Rochecorbon et celui dit des « Deux Manses », situé à Sainte-Maure-de-Touraine[7].
  4. Il s'agit d'une expression utilisé par le numismate Jean-Baptiste Colbert de Beaulieu lors de l'identification et l'inventaire de ce type de pièces et faisant écho à Élie Lambert :

    « Les types sont ordinairement une tête très grossièrement dessinée, le contour du nez indiqué par une grosse ligne, quelquefois ponctuée au bout, un globule ou un trou pour former l'œil, un ou deux globules aplatis pour représenter les lèvres, une proéminence sphérique complète le reste de la tête. »

    — Jean-Baptiste Colbert de Beaulieu, Revue Belge de numismatique, 1970[9].

    . D'autres pièces de ce type ont été mises en évidence sur des site tels que celui de Allonnes, localisé dans la Sarthe[9].
  5. L'archéologue ayant répertorié et analysé ce « trésor de monnaies gauloises », estime que celui-ci aurait été ensevelli vers 51 av. J.-C.[11].
  6. Dans le cas particulier des pièces provenant de la cité des Carnutes, ces éléments confectionnés en bronze possèdent un revers sur lequel apparaît l'inscription « TAIIIOC »[13].
  7. Dans la Charte de Marmoutier, cette évocation, exprimée en termes latins précise :

    « In territorium de Lavare [...] in domibus sitis ultra chiminum per quod . »

    — Charte de Marmoutier, 1272[17].

  8. Toutefois, ces mêmes sondages ont mis en évidence que le site de La Vermicellerie aurait été précédemment occupé à la fin de l'Âge du Bronze[18]. À ce titre, des vestiges de fosses relativement arasées (ou aplanies) viennent témoigner cette première occupation[18]. Bien qu'elles présentent des restes de constructions peu abondantes, ces structures, au nombre de 14, sont accompagnées d'un riche dépôt d'objets en céramique, lequel est en partie composé d'assiettes pourvues d'un marli peint, mais également des bracelets confectionnés en terre cuite[18].
  9. Certains auteurs estiment que la villa gallo-romaine de Châtigny et celle de Saint-Venant, localisée sur la commune de Luynes, sont les deux sites antiques les plus fouillés et les plus représentatifs au sein de la zone géographique comprise entre les villes de Tours et Langeais[19].
  10. Lors de la construction du château, au niveau de ses soubassements orientés au sud, les structures de ce deuxième bâtiment antique ont été réutilisées jusqu'à une hauteur pouvant atteindre 5 m[25].
  11. Abbaye de la ville tourangelle dont l'abbé Amaury possédait également la fonction d'écolâtre[28].
  12. À cette époque la paroisse de Saint-Venant de Luynes était alors connue sous le nom de Saint-Venant de Maillé ou Vicaria Malliacencis[31].
  13. À cette époque, le village n'était pas encore rattaché à la paroisse de Fondettes[42].
  14. Ainsi que le révèle Brigitte Maillard :

    « Dans la nuit du samedi 19 au dimanche 20 février, les habitants de Vallières et des paroisses voisines (Fondettes, Luynes en particulier) « se portèrent à des excès bien plus grands encore » ; armés, ils contraignent des mariniers à amener au bord leurs bateaux qui, ancrés au milieu de la Loire, sont chargés de différentes marchandises à destination de Nantes ; tout le grain est pillé au cours de la nuit et de la journée du lendemain. »

    — Brigitte Maillard, , p. 29[42].

  15. Le passage de ce texte, recueil d'actes religieux rédigé en latin, met en évidence que le village de Vallières appartenait au pagus de Tours (Turinico. Il précise :

    « Valeria, in pago Turinico, son longe a fluvio Ligeris. »

    — Charte de l'archevêché de Tours, Xe siècle[48].

  16. En 940, le haut dignitaire religieux commandita la construction d'une église à Vallières[48]. L'édifice religieux est alors dédié au culte de Saint Pierre[48].
  17. Ce référendum porte alors le titre suivant « Le Peuple français veut le maintien de l'autorité de Louis-Napoléon Bonaparte, et lui délègue les pouvoirs nécessaires pour établir une constitution sur les bases proposées dans sa proclamation du 2 décembre 1851 »[49].
  18. Au moment partir de Fondettes, le président de l'assemblée sénatoriale prononce alors ces quelques paroles :

    « Les voitures ont été chargées à l'aube.[...] Nous suivons l'itinéraire reçu hier : la route de Langeais, à peu près déserte. Nous trouvons le pont de Langeais barré, mais c'est simplement pour contrôle de sauf-conduit. La Loire traversée, le reste est sans incident de route. »

    — Jules Jeanneney, [60].

  19. La position politique des de Wendel, propriétaires du château de Bel Air[62] vis-à-vis du régime de Vichy et de l'occupation nazie a été et est encore controversée[64]. À cet effet, plusieurs auteurs s'appuyant sur des sources d'archives, estiment que les industriels lorrains étaient, à cette époque, favorable à la politique de Pétain et enclins à la collaboration avec les allemands[64].
  20. À cet égard, concernant la fin de l'occupation et le début de la libération, un soldat de la wehrmacht, fuyant les troupes alliées, est venu trouvé refuge chez des locataires du château de la Plaine qui ont accepté de le dissimuler[65].

Références

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Pour approfondir

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Bibliographie

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Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

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Articles connexes

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Liens externes

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