Staffelfelden
Staffelfelden | |
L'église Saint-Gall. | |
Blason |
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Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Haut-Rhin |
Arrondissement | Mulhouse |
Intercommunalité | Mulhouse Alsace Agglomération |
Maire Mandat |
Thierry Belloni 2020-2026 |
Code postal | 68850 |
Code commune | 68321 |
Démographie | |
Population municipale |
4 061 hab. (2021 ) |
Densité | 547 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 49′ 38″ nord, 7° 15′ 14″ est |
Altitude | Min. 238 m Max. 270 m |
Superficie | 7,42 km2 |
Type | Ceinture urbaine |
Unité urbaine | Mulhouse (banlieue) |
Aire d'attraction | Mulhouse (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Wittenheim |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.ville-staffelfelden.fr |
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Staffelfelden [stafəlfɛldən] est une commune de la banlieue de Mulhouse[1] située au pied du massif des Vosges. La commune est située dans la circonscription administrative du Haut-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Elle se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Elle est membre de Mulhouse Alsace Agglomération et fait partie des 20 communes de l'agglomération mulhousienne[2] ayant l'obligation de mettre en place une ZFE-m avant le 31 décembre 2024[3]. Ses habitants sont appelés les Staffelfeldois et les Staffelfeldoises.
Géographie
[modifier | modifier le code]La commune de Staffelfelden fait partie de l'unité urbaine de Mulhouse. Elle est traversée par la Thur.
Hydrographie
[modifier | modifier le code]Réseau hydrographique
[modifier | modifier le code]La commune est dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Thur, le canal d'evacuation des Mines de Potasse, le ruisseau Silberlochrunz[4], le canal Thann-Cernay[5] et le Krebsbach[6],[7],[Carte 1].
La Thur, d'une longueur de 53 km, prend sa source dans la commune de Wildenstein et se jette dans l'Ill à Ensisheim, après avoir traversé 20 communes[8]. Les caractéristiques hydrologiques de la Thur sont données par la station hydrologique située sur la commune de Pulversheim. Le débit moyen mensuel est de 6,11 m3/s[Note 1]. Le débit moyen journalier maximum est de 126 m3/s, atteint lors de la crue du . Le débit instantané maximal est quant à lui de 153 m3/s, atteint le [9].
Le canal d'évacuation des Mines de Potasse, d'une longueur de 28 km, est un canal, chenal non navigable qui relie la commune la commune, où il se jette dans la Thur[10].
Gestion et qualité des eaux
[modifier | modifier le code]Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Ill Nappe Rhin ». Ce document de planification concerne la nappe phréatique rhénane, les cours d'eau de la plaine d'Alsace et du piémont oriental du Sundgau, les canaux situés entre l'Ill et le Rhin et les zones humides de la plaine d'Alsace. Le périmètre s’étend sur 3 596 km2. Il a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est la région Grand Est[11].
La qualité des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[12]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Vosges, caractérisée par une pluviométrie très élevée (1 500 à 2 000 mm/an) en toutes saisons et un hiver rude (moins de 1 °C)[13].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 734 mm, avec 8,7 jours de précipitations en janvier et 9,7 jours en juillet[12]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Guebwiller », sur la commune de Guebwiller à 10 km à vol d'oiseau[14], est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 919,6 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,9 °C, atteinte le ; la température minimale est de −16,3 °C, atteinte le [Note 3],[15],[16].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[17]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[18].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Staffelfelden est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[19]. Elle appartient à l'unité urbaine de Mulhouse[Note 4], une agglomération intra-départementale regroupant 20 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 5],[20],[21]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Mulhouse, dont elle est une commune de la couronne[Note 6],[21]. Cette aire, qui regroupe 132 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[22],[23].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (35,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (35,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (28,4 %), forêts (27,9 %), zones urbanisées (19,4 %), mines, décharges et chantiers (9,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (7,8 %), zones agricoles hétérogènes (5,8 %), prairies (0,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,1 %)[24]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Histoire
[modifier | modifier le code]Staffelfelden est un village qui a été donné en fief à plusieurs familles nobles. Premièrement par les comtes de Ferrette, ensuite par les Habsbourg et pour finir par le roi de France. Baradin et Peschery ont été les derniers seigneurs du village qui ont fait reconstruire le château et bâtir la ferme de Labussière, à l'origine une auberge tenue par un Arlésien.
Village de 450 habitants au début du XXe siècle, Staffelfelden est devenu au fil des ans une commune de plus de 3 500 habitants sous l'impulsion d'une activité minière aujourd'hui disparue. De 1913 à 1999, la mine Marie-Louise a été le moteur économique de la commune. Elle était constituée de 3 puits : Marie (1913-1998, -643 m), Marie-Louise (1913-1998, -643 m) et Staffelfelden (1975-2001, -786 m). Ce dernier étant équipé du plus haut chevalement minier de France (74 m).
Une nappe de pétrole a été exploitée à Staffelfelden entre 1951 et 1963. De cette activité, elle conserve la trace par ses caractéristiques urbanistiques et notamment par la Cité Rossalmend, qualifiée de plus belle Cité Industrielle de France, et par une activité associative dynamique. Le vieux noyau villageois est doublé de l'importante cité de Rossalmend entre les deux guerres.
La réhabilitation de l'ancienne Salle des Fêtes Marie-Louise en un équipement à vocation culturelle et sportive lui permet d'offrir à sa population une programmation culturelle attractive.
Staffelfelden, traversée par la Thur, bénéficie d'une desserte ferroviaire et des grands axes routiers qui la contournent sans lui occasionner de nuisances.
Mines
[modifier | modifier le code]Héraldique
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Les armes de Staffelfelden se blasonnent ainsi : |
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Tendances politiques et résultats
[modifier | modifier le code]Résultats des dernières élections présidentielles (2e tour)
[modifier | modifier le code]2002 : Inscrits : 2 643 - Abst. : 22,97 % - Jacques Chirac : 1 246 voix (66,49 %) - Jean-Marie Le Pen : 628 voix (33,51 %)
2007 : Inscrits : 2 858 - Abst. : 17,28 % - Nicolas Sarkozy : 1 283 voix (57 %) - Ségolène Royal : 968 voix (43 %)
2012 : Inscrits : 2 932 - Abst. : 22,24 % - Nicolas Sarkozy : 1 174 voix (55,38 %) - François Hollande : 946 voix (44,62 %)
(Sources : Ministère de l'Intérieur).
Liste des maires
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[29].
En 2021, la commune comptait 4 061 habitants[Note 7], en évolution de +3,84 % par rapport à 2015 (Haut-Rhin : +0,59 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Staffelfelden est libéré le 4 février 1945.
- Les moyennes interannuelles (écoulements mensuels) ont été calculées le 21/05/2024 à 02:05 TU à partir des 571 QmM (débits moyens mensuels) les plus valides du 01/01/1975 au 01/04/2024.
- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- Les records sont établis sur la période du au .
- Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
- Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Mulhouse comprend une ville-centre et 19 communes de banlieue.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- « Réseau hydrographique de Staffelfelden » sur Géoportail (consulté le 15 juin 2024).
- « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Communes constituant l'agglomération mulhousienne (Mulhouse + Banlieue) sur le site de l'INSEE
- Legifrance - Arrêté du 22 décembre 2021 établissant les listes d'agglomérations de plus de 100 000, 150 000 et 250 000 habitants conformément à l'article R. 221-2 du code de l'environnement et à l'article L. 2213-4-1 du code général des collectivités territoriales : « Baldersheim, Bollwiller, Brunstatt-Didenheim, Feldkirch, Habsheim, Illzach, Kingersheim, Lutterbach, Morschwiller-le-Bas, Mulhouse, Pfastatt, Pulversheim, Reiningue, Richwiller, Riedisheim, Rixheim, Sausheim, Staffelfelden, Wittelsheim, Wittenheim. »
- Legifrance - Article L. 2213-4-1 du code général des collectivités territoriales
- Sandre, « le ruisseau Silberlochrunz »
- Sandre, « le canal Thann-Cernay »
- Sandre, « le Krebsbach »
- « Fiche communale de Staffelfelden », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
- Sandre, « la Thur »
- « Station hydrométrique La Thur à Pulversheim », sur l'Hydroportail, Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires, (consulté le ).
- Sandre, « le canal d'évacuation des Mines de Potasse »
- « SAGE Ill Nappe Rhin », sur gesteau.fr (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Staffelfelden et Guebwiller », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Guebwiller », sur la commune de Guebwiller - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Guebwiller », sur la commune de Guebwiller - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Mulhouse », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Staffelfelden ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Mulhouse », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Archives Départementales du Haut-Rhin
- [PDF] Liste des maires de la commune de Staffelfelden, reseaudesvilles.fr, Réseau des Communes.
- Notice LANTZ Albert par Christine Frantz, Sylvain Schirmann, Françoise Olivier-Utard, version mise en ligne le 10 mars 2011, dernière modification le 26 octobre 2013
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.