Renault Trafic I
Renault Trafic I | ||||||||
Un Renault Trafic I de 1986. | ||||||||
Appelé aussi | Opel Arena Chevrolet Trafic Chevrolet Space Van Inokom Permas Tata Winger Vauxhall Arena Winnebago LeSharo Itasca Phasar |
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Marque | Renault Chevrolet Inokom Opel Tata Motors Vauxhall Winnebago Industries (en) Montevideo[1] |
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Années de production | 1981 - 2004 Europe : 1981 - 2000 Phase 1 : 1981 - 1989 Phase 2 : 1989 - 1994 Phase 3 : 1994 - 2000 |
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Production | Environ 950 000 exemplaire(s) | |||||||
Classe | Utilitaire léger | |||||||
Usine(s) d’assemblage | Creil Batilly Luton Santa Isabel |
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Moteur et transmission | ||||||||
Énergie | Essence / diesel | |||||||
Moteur(s) | Essence : moteur Cléon-Fonte: 1 397 cm3 moteur Cléon-Alu: 1 647 cm3 moteur F: 1 721 cm3 moteur Douvrin 1 995 cm3 2 165 cm3 Diesel : moteur F: 1 870 cm3 moteur Douvrin: 2 068 cm3 moteur 8140 Sofim: 2 445 cm3 |
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Position du moteur | Longitudinale avant | |||||||
Puissance maximale | 48 à 101 ch DIN (35 à 74 kW) | |||||||
Transmission | Traction Propulsion Intégrale |
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Boîte de vitesses | Manuelle à 4 ou 5 rapports | |||||||
Masse et performances | ||||||||
Masse à vide | 2 100 à 2 860 kg | |||||||
Châssis - Carrosserie | ||||||||
Carrosserie(s) | Fourgon (à partir de 5,3 m3) Plateau-ridelles Micro-car Châssis-cabine |
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Châssis | Winnebago LeSharo | |||||||
Coefficient de traînée | 0,42 (phase 2 et 3) | |||||||
Suspensions | Lames | |||||||
Freins | Hydraulique à tambours | |||||||
Dimensions | ||||||||
Longueur | de 4 335 à 4 832 mm | |||||||
Largeur | de 2 110 à 2 150 mm | |||||||
Hauteur | de 1 965 à 2 428 mm | |||||||
Empattement | de 2 800 à 3 200 mm | |||||||
Voies AV/AR | 1 560 mm / 1 520 mm | |||||||
Chronologie des modèles | ||||||||
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Le Renault Trafic I est un utilitaire léger commercialisé par le constructeur automobile français Renault, de à ( pour l'Europe). Proposé en plusieurs types de carrosserie tels que le fourgon, le minibus ou encore le châssis-cabine, il est également fabriqué sous licence par de multiples marques à travers le monde.
Au début des années 1970, Renault doit remplacer la Renault 4 Fourgonnette et l'Estafette, qui s'avèrent dépassées par les modèles concurrents. Développé et sorti presque simultanément avec le Master I, le Trafic est lancé en , avant de connaitre un important restylage en , puis un autre .
Historique
[modifier | modifier le code]Contexte
[modifier | modifier le code]Au début des années 1970, la gamme utilitaire de Renault se limite à la Renault 4 Fourgonnette et à l'Estafette, cette dernière ayant été introduite en 1959. Avec le temps, l'Estafette commence à montrer des signes de vieillissement, d'autant que Peugeot avec son J7 offre une alternative plus moderne qui gagne en popularité. En 1973, Renault décide de renouveler l'Estafette et lance une étude de marché pour mieux comprendre les attentes des clients. Cette étude révèle que la tendance est à une charge utile supérieure à 1 000 kg, soit au-delà de la capacité maximale de l'Estafette.
Développement et conception
[modifier | modifier le code]Sur la base de ces résultats, Renault élabore un cahier des charges clair : concevoir une Estafette plus moderne et capable de transporter une charge utile de 1 000 kg. Fidèle à la traction, Renault mise sur cette solution qui permet un plancher bas et plat, offrant ainsi un volume utile optimisé et une facilité de chargement accrue. L'ambition grandit avec l'idée de développer une version à propulsion, destinée aux marchés africains et américains[2]. Le rêve de pénétrer le marché des vans nord-américain se profile, notamment grâce à un partenariat avec American Motors Corporation, qui vend la Renault 5 depuis 1976[3]. Ce projet ambitieux nécessite des investissements importants. Renault se tourne alors vers Peugeot pour partager les coûts de développement. Les relations entre les deux constructeurs français sont alors positives, avec plusieurs projets communs comme la Française de Mécanique ou le moteur V6 PRV. Cependant, Peugeot, engagé dans la reprise de Citroën, possède déjà le C35, un modèle susceptible de faire doublon avec le futur projet. Peugeot décline ainsi l'offre de Renault, qui poursuit le projet seule.
En 1973, Renault officialise le lancement du développement de deux nouveaux utilitaires légers : le Trafic et le Master, ayant pour but de remplacer respectivement les Estafette et Super Goélette. Alors que le Master est développé par la division Renault Véhicules industriels issue des anciennes équipes Saviem, le Trafic est développé dans les bureaux d'études de Renault. Le développement conjoint de ces deux véhicules permettrai à Renault de proposer une gamme complète d'utilitaires capables de transporter de 800 à 1 800 kg de charge utile.
En 1975, Renault confie la direction du style du Trafic à Jacques Nocher, bras droit de Robert Opron et ancien designer du Citroën C35. Nocher décide d'aligner le capot et le pare-brise pour conférer au futur utilitaire un design distinctif. En 1976, la maquette définitive du Trafic est soumise à la direction pour validation. Le Trafic I est le premier utilitaire de Renault à intégrer des éléments issus de la grande série automobile. Il partage ainsi certaines pièces mécaniques avec les Renault 18 et Renault 20[4].
Présentation, lancement et améliorations
[modifier | modifier le code]Phase 1, de à
[modifier | modifier le code]La production du Renault Trafic I commence en , puis la commercialisation débute deux mois plus tard, en septembre de la même année[5]. Deux types de calandres sont utilisés en fonction de l'orientation du moteur. Une calandre plate indique un moteur monté en position transversale, tandis qu'une calandre dotée d'une excroissance, semblable à un « parallélépipède extrudé », signale un moteur monté en position longitudinale, à savoir tous les moteurs diesel et le moteur essence de 1,7 L. En , les poignées chromées sont remplacées par des poignées en plastique gris, plus économiques et résistantes. Parallèlement, le losange de la calandre et les monogrammes sont agrandis. En , un nouveau changement esthétique s'opère avec l'apparition d'un monogramme rectangulaire « Renault » écrit en majuscules, apposé sur le capot, afin de renforcer l'identité de la marque. En est ajouté d'un bandeau plastique encadrant les phares avant et la calandre. La même année démarre la production en Argentine dans l'usine Renault de Córdoba, afin d'alimenter le marché sud-américain[6]. L'année suivante, en , le monogramme « Renault » est retiré du capot, qui adopte une forme bombée[7].
Phase 2, d' à
[modifier | modifier le code]Au cours du mois d', le Trafic subit un important restylage avec une refonte complète de sa face avant, désormais inclinée dans le prolongement du capot et intégrant les phares et les clignotants. En , Renault change de logo en abandonnant le « Vasarely ». Ce changement concerne également le Trafic, qui arbore le nouvel emblème sur sa calandre à partir de . À cette occasion, les monogrammes à l'arrière deviennent chromés.
En 1994, un accord est signé avec le constructeur chinois Sanjiang pour constituer une coentreprise Sanjiang-Renault pour assembler localement en CKD dans un premier temps, produit localement dans une nouvelle usine le modèle Trafic Phase 2 à raison de 15.000 exemplaires par an. La production en CKD commence en 1995 avec des kits importés de France. La production locale n'a commencé qu'en 1998. Entre 1995 et 2004, date de l'arrêt de la production, seuls 4.112 exemplaires ont trouvé preneur et ont été assemblés ou fabriqués. Renault a voulu introduire l'Espace en Chine qui sera assemblé en CKD. Moins de 2.000 exemplaires ont été assemblés. Renault s'est retiré de Chine en 2004 après ce cuisant échec[8].
Phase 3, de à
[modifier | modifier le code]Début 1994, le trio Fiat, Peugeot et Citroën lancent la commercialisation de leur seconde génération commune d'utilitaires, les Ducato II, Boxer I et Jumper I. Renault modernise légèrement le design extérieur du Trafic en , en adoptant une nouvelle calandre, et les feux arrières deviennent bicolores rouge-noir.
- Début 1997[9] : une part de la production est achetée par GM. Le Trafic devient alors Opel Arena ou Vauxhall Arena, et il est fabriqué en France à Batilly mais aussi à Luton, en Angleterre. Toujours dans le cadre des accords avec General Motors, le Trafic fabriqué en Argentine est exporté vers le Brésil sous les appellations Chevrolet Trafic ou encore Chevrolet Space Van à partir de 1997[6].
- Le Renault Trafic I et son clone allemand l'Opel/Vauxhall Arena sont tous transformés (stickers, découpes de carrosserie, habillage fourgon, aménagements fourgon, conversion pour le transport de personnes à mobilité réduite) en France par Renault Pro+ sur ses sites de Qstomize. Les modèles construits à Batilly sont transformés sur place à Batilly, mais les modèles produits à Luton sont transformés à Verneuil-sur-Avre.
- La production pour l'Europe s'achève en 2001[10],[11], celle pour l'Amérique du Sud en 2002[6],[11]. Des kits sont assemblés en Chine jusqu'en 2004[8].
Les différentes versions
[modifier | modifier le code]Carrosseries
[modifier | modifier le code]Le Renault Trafic I, dans sa configuration fourgon, est décliné en trois versions distinctes afin de répondre à différents besoins variés. Ces trois déclinaisons, le fourgon tôlé, le fourgon vitré et le fourgon mixte, se distinguent par la présence et la disposition des vitrages dans la cellule de chargement, tout en partageant la même base.
Fourgon tôlé
[modifier | modifier le code]Le fourgon en version tôlé se distingue par l'absence totale de vitrage sur les parois latérales de la cellule de chargement. Les seules ouvertures vitrées se trouvent sur les portes arrière, permettant un minimum de visibilité vers l'extérieur. Ce design a été pensé avant tout pour le transport de marchandises, offrant un espace de chargement entièrement clos.
Fourgon vitré
[modifier | modifier le code]Le fourgon en version vitré possède quatre vitres latérales dans la cellule, en plus de celles des portes arrières. Plus lumineux, il est davantage destiné au transport de petits chargements. Dans la version longue, la vitre arrière est plus large.
Fourgon mixte
[modifier | modifier le code]Le fourgon en version mixte possède deux vitres latérales, à l'avant de la cellule, en plus de celles des portes arrières.
Empattement
[modifier | modifier le code]Le Renault Trafic I est proposé en deux empattement différents, le court (L1) et le long (L2). La différence de longueur se fait sur la partie arrière du véhicule, rallongée ou non.
Hauteur
[modifier | modifier le code]Le Renault Trafic I est proposé en deux hauteurs de pavillon différentes, le normal (H1) et le surélevé (H2).
Désignation
[modifier | modifier le code]La désignation de chaque modèle de Trafic se fait par une lettre et trois chiffres.
Lettre | Famille | Carrosserie | Moteur |
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T = Traction P = Propulsion V = Intégrale |
1 = TM* - 800 kg - court 4 = TM* - 1 000 kg - long 5 = TP** - < 9 places - court TM* : Transport de marchandises TP** : Transport de personnes |
1 = Tôlé normal 2 = Tôlé surélevé 3 = Mixte normal 4 = Mixte surélevé 5 = Vitré normal 6 = Vitré surélevé 9 = Plancher/Châssis nu |
0 = Renault 847- C1J 1 = 841/A1M 2 = 829/J5R 3 = Renault 852 - J8S 4 = S8U - 8140 8 = F1N A = J7T B = S8U - 8140 |
Caractéristiques
[modifier | modifier le code]Le Trafic modernisa le concept d'utilitaire léger en proposant des versions traction (T) ou propulsion (P) à partir de (la traction permet d'abaisser la hauteur du plancher de chargement et la propulsion assure une meilleure motricité quand le véhicule est chargé) déclinées en de multiples variantes (tôlée, vitrée, surélevée, rallongée, bâchée ou carrossable) offrant des charges utiles allant de 800 à 1 400 kg (soit des P.T.A.C. allant de 2,1 tonnes à 3 tonnes. Les ensembles mécaniques étaient issus des Renault 18 et 20 à essence ou diesel, cette dernière motorisation ayant manqué à son prédécesseur. En revanche, l'essieu arrière est désormais rigide.
Au lancement, le styliste Marc Held[12] présente le Trafic van « La Méridienne » dessiné en collaboration avec Chausson.
Durant sa longue commercialisation, il subit deux restylages (face avant et tableau de bord) et fit l'objet de nombreuses modifications techniques (moteurs, éléments mécaniques, équipements de confort et de sécurité).
En 1985, la nouvelle version 4x4 reçut une transmission à quatre roues motrices enclenchables.
Dimensions
[modifier | modifier le code]Renault Trafic I (traction) | ||
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Court | Long | |
Longueur | 4 434 mm | 4 834 mm |
Largeur | 1 905 mm | |
Empattement | 2 800 mm | 3 200 mm |
Voies avant / arrière | 1 560 / 1 520 mm | |
Rayon de braquage (entre trottoirs) | 5,3 m | 5,9 m |
Chaîne cinématique
[modifier | modifier le code]Motorisations
[modifier | modifier le code]Au lancement, Renault propose deux motorisations pour le Trafic I, essence et diesel. La version essence est un équipé du moteur Cléon-Fonte, de type « C1J », avec un alésage × course de 76 × 77 mm pour une cylindrée de 1 397 cm3 (1,4 L), développant 46 ch à 4 750 tr/min, un couple de 98 N m à 2 500 tr/min, et une vitesse maximale est de 109 km/h.
Pour la première version diesel, le Trafic est équipé du moteur Douvrin, de type « J8S », d'une cylindrée de 2 068 cm3 (2,1 L), développant 58 ch à 4 000 tr/min, et un couple de 118 N m à 2 000 tr/min.
Modèle | Construction | Moteur | Cylindrée | Puissance | Couple | 0 à 100 km/h | Vitesse maximale | Consommation et émissions de CO2 |
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Renault Trafic I 1.4 (boîte méca. 4) |
- 1989 | 4 cylindres en ligne C1J |
1 397 cm3 (1,4 L) |
34,5 kW (46 ch) à 4 750 tr/min | 98 N m à 2 500 tr/min | NC s | 109 km/h | 11,2 L/100 km ?g/km |
Renault Trafic I 1.6 | 1983 - 1986 | 4 cylindres en ligne A1M |
1 647 cm3 (1,6 L) |
46 kW (63 ch) à 5 000 tr/min | 118 N m à 2 750 tr/min | NC s | NC km/h | NC L/100 km NC g/km |
Renault Trafic I 1.7 | 1991 - 1994 | 4 cylindres en ligne F1N |
1 721 cm3 (1,7 L) |
51 kW (70 ch) à 5 000 tr/min | 123 N m à 2 750 tr/min | NC s | 122 km/h | 9,2 L/100 km NC g/km |
Renault Trafic I 2.0 | 1989 - 1990 | 4 cylindres en ligne J5R |
1 995 cm3 (2,0 L) |
59 kW (80 ch) à ?tr/min | 147 N m à 2 750 tr/min | NC s | 124 km/h | 10,0 L/100 km NC g/km |
Renault Trafic I 2.2 95 | 1989 - 1994 | 4 cylindres en ligne J7T 780 |
2 165 cm3 (2,2 L) |
70 kW (95 ch) à ?tr/min | 159 N m à 2 500 tr/min | NC s | NC km/h | NC L/100 km NC g/km |
Renault Trafic I 2.2 103 | 1994 - 1997 | 4 cylindres en ligne J7T 600 |
2 165 cm3 (2,2 L) |
76 kW (103 ch) à ?tr/min | NC N m à NC tr/min | NC s | NC km/h | NC L/100 km NC g/km |
Modèle et boîte | Production | Moteur | Cylindrée | Puissance | Couple | 0 à 100 km/h | Vitesse maximale | Consommation et émissions de CO2 |
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Renault Trafic I 1.9 D | 1997 - 2001 | 4 cylindres en ligne S8Q 606 |
1 870 cm3 (1,9 L) |
48 kW (65 ch) à NC tr/min | 120 N m à 2 250 tr/min | NC s | NC km/h | NC L/100 km NC g/km |
Renault Trafic I 2.1 D 58 | - 1994 | 4 cylindres en ligne JS8 |
2 068 cm3 (2,1 L) |
43 kW (58 ch) à 4 000 tr/min | 118 N m à 2 000 tr/min | NC s | NC km/h | 8,8 L/100 km NC g/km |
Renault Trafic I 2.1 D 65 | 1994 - 1997 | 4 cylindres en ligne J8S 758 |
2 068 cm3 (2,1 L) |
48 kW (65 ch) à 4 000 tr/min | 125 N m à 2 500 tr/min | NC s | NC km/h | NC L/100 km NC g/km |
Renault Trafic I 2.5 D 75 | 1987 - 2001 | 4 cylindres en ligne S8U 750 |
2 445 cm3 (2,5 L) |
55 kW (75 ch) à 4 000 tr/min | NC N m à NC tr/min | NC s | NC km/h | 8,6 L/100 km NC g/km |
Renault Trafic I 2.5 TD 95 | 2 445 cm3 (2,5 L) |
NC N m à NC tr/min | NC s | NC km/h | NC L/100 km NC g/km |
Mécanique
[modifier | modifier le code]Suspensions
[modifier | modifier le code]À l'avant et à l'arrière, le Trafic I repose sur des suspensions de type MacPherson, associées à des ressorts hélicoïdaux et une barre antiroulis à l'avant. Pour l'arrière, l'essieu ou le pont rigide est guidé par des ressorts à lames de type monolame, bilames, ou multilames selon la charge utile[13].
Freinage
[modifier | modifier le code]Le freinage est assuré par des freins à disques ventilés à l'avant, et par des freins à tambours à l'arrière. Un compensateur de freinage asservi à la charge est intégré pour éviter le blocage des roues arrière en cas de freinage d'urgence. Le système de freinage est constitué d'un double circuit assisté par un servo-frein. Pour les versions destinées au transport de marchandises, le premier circuit contrôle les roues avant, tandis que le second agit sur les roues arrière. Dans les versions pour le transport de personnes, le premier circuit intervient sur les quatre roues, et le second reste dédié aux roues arrière[14].
Châssis et carrosserie
[modifier | modifier le code]Carrosserie
[modifier | modifier le code]Lors de la production, un dépôt de zinc par électrophorèse est appliqué sur le métal afin de renforcer sa protection contre la corrosion avant le pliage et l'assemblage de certaines parties sensibles, telles que les angles, les cornières et les montants. Par la suite, une phosphatation et une passivation sont réalisées pour durcir chimiquement toutes les plaques de la carrosserie. Cette étape est suivie par un traitement par cataphorèse, qui consiste à recouvrir l'ensemble des surfaces d'une couche basique déposée par électrophorèse. Cette couche est ensuite cuite à 200 °C afin d'obtenir une résistance accrue. Après cette phase, une projection de mastic anti-corrosif est effectuée pour protéger davantage les surfaces de contact, notamment autour des portes et du capot. Un mastic anti-gravillonnement est appliqué pour préserver les zones exposées aux projections des roues, tandis qu'un revêtement de bitume épais est utilisé pour renforcer l'isolation du dessous de caisse[14].
Teintes
[modifier | modifier le code]Tous les coloris du Renault Trafic I sont définis par le premier code couleur Renault, appliqué aux nouvelles teintes jusqu'en . Ce code est composé généralement de quatre à cinq caractères, le premier groupe d'une ou deux lettres indique la finition de la peinture : « O » pour opaque, « OV » pour opaque vernie, « NV » pour nacrée vernie, « M » pour métallisée non vernie, « MV » pour métallisée vernie, et « TE » pour teinte à effet. Dans la majeure partie des cas, le premier symbole de la suite de trois caractère permet de définir la famille de couleur.
Lors de la production, l'opération de peinture débute par l'application d'un apprêt d'adhérence, appelé « sealer », suivi d'une cuisson. Deux couches de peinture sont appliquées, chacune étant soumise à une cuisson à 150 °C pendant 25 minutes, afin d'assurer une finition homogène.
Au fil de sa carrière, le Renault Trafic I est proposé en 34 coloris différents. Pour les teintes blanches, en , le Blanc (O355) remplace le Blanc (O319). Ce dernier est remplacé par le Blanc Panda (O348) en , qui, à son tour, est remplacé par le Blanc Glacier (O389) en . La seule couleur à être proposée tout le long de la commercialisation du Trafic est le Rouge (O705)[15].
- Orange (O031), de 1995 à 2000
- Beige Aurore (MV108), de 1985 à 1987
- Bronze (MV123), de 1982 à 1985
- Camargue (O139), de 1992 à 2000
- Topaze (MV157), de 1980 à 1983
- Grège (O159), de 1985 à 1987
- Champagne (MV161), de 1982 à 1985
- Beige (O170), de 1980 à 1985, puis de 1987 à 1992
- Champagne (MV182), de 1983 à 1985
- Blanc (O319), de 1980 à 1983
- Blanc Panda (O348), de 1986 à 1989
- Bouton d'Or (O353), de 1980 à 1981
- Blanc (O355), de 1983 à 1986
- Blanc Glacier (O389), de 1989 à 2000
- Jaune Citron (O396), de 1999 à 2000
- Bleu Lavande (O420), de 1990 à 1992
- Ardoise (M422), de 1987 à 1989, puis de 1993 à 1994
- Bleu (O423), de 1983 à 1984, de 1985 à 1992, puis de 1994 à 2000
- Bleu Océan (O430), de 1980 à 1983
- Bleu Myosotis (O489), de 1998 à 2000
- Bleu Cobalt (O499), de 1992 à 1996
- Gris (M602), de 1987 à 1998
- Xérus (MV611), de 1995 à 1998
- Palombe (O666), de 1990 à 1992
- Rouge Coquelicot (MV701), de 1999 à 2000
- Rouge (O705), de 1980 à 2000
- Rouge Vif (O719), de 1988 à 1989
- Brique (O773), de 1990 à 1992
- Mélèze (O904), de 1996 à 1998
- Vert Épicéa (MV918), de 1982 à 1984
- Gris Fjord (MV920), de 1997 à 2000
- Fjord (MV928), de 1980 à 1981
- Fidji (MV941), de 1997 à 2000
- Vert Pomme (O943), de 1980 à 1981
Autres appellations
[modifier | modifier le code]- Chevrolet Trafic et Chevrolet Space Van au Brésil
- Winnebago Le Sharo / Itasca Phasar aux États-Unis (camping-car sur base Trafic)
- Opel Arena en Europe, sauf au Royaume-Uni où il est vendu sous l'appellation Vauxhall Arena)
- Inokom Permas en Malaisie
- Tata Winger en Inde (Trafic I phase 3 vitré minibus et ambulances)
Notes et références
[modifier | modifier le code]- ↑ https://web.archive.org/web/20161120150303/https://www.colibri.udelar.edu.uy/bitstream/123456789/640/1/M-CD4451.pdf
- ↑ Guillaume Billaroch, « Renault aux USA, épisode 3 – Le Trafic », sur Lov4wheels, (consulté le )
- ↑ Loïc Ferrière, « La Renault 5 au pays de l'Oncle Sam », sur Planète Renault, (consulté le )
- ↑ Richard Pizzol, « Renault Trafic, 40 ans de succès », sur Caradisiac, (consulté le )
- ↑ Stéphane Guitard (rédacteur en chef) (Coups de cœur : 5 camping-cars pour s'évader), « Renault Trafic I : du van au profilé », Gazoline, Éditions Larivière, vol. 28, no 302 « Matra-Simca Bagheera », , p. 57 (ISSN 1262-4357, lire en ligne)
- (es) Martín Simacourbe, « 8 clones que produjo la industria argentina », sur Autoweb, (consulté le )
- ↑ Alex Renault, « Renault Trafic I (1980-2000) », sur L'Automobile Ancienne, (consulté le )
- (en) « Sanjiang Renault Trafic Times Two »,
- ↑ L'argus, 24 décembre 1996
- ↑ Renault, « Rapport annuel 2001 » [PDF], sur bnains.org, (consulté le )
- « Rapport annuel d'activité 2002 » [PDF], sur bnains.org, (consulté le )
- ↑ L'argus, 29 juillet 1982.
- ↑ Renault (ill. Publicis Conseil), Renault Trafic (documentation commerciale), France, Mundoprint (no 32 090 00), , 32 p., 21 × 29,7 cm
- Renault (ill. Publicis Conseil), Renault Trafic (documentation commerciale), France, DMC (no 10 121 22), , 36 p., 23 × 30 cm
- ↑ « Teintes par modèle : Renaut Trafic I (1980 - 2000) », sur 50 nuances de teintes Renault (consulté le )
- Manuel de réparation, M.R. 223 (carrosserie) T1-T4-T5 ()