Martha Annie Whiteley
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Royal Holloway (- Royal College of Science (en) |
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Royal College of Science (en) (à partir de ) Imperial College London |
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Directeur de thèse | |
Distinction |
Martha Annie Whiteley, ( – ) est une chimiste et mathématicienne britannique. Elle milite pour l'inclusion des femmes en chimie, soutenant notamment l’entrée de femmes au sein de la Royal Society of Chemistry[1]. Elle est nommée comme l’une des 175 personnalités influentes de la chimie par la Royal Society of Chemistry[2].
Biographie
[modifier | modifier le code]Premières années
[modifier | modifier le code]Martha Whiteley est née à Chelsea, Londres en Angleterre le [3]. Sa mère, Hannah Bargh, meurt dans les années 1870, et son père William Sedgewick Whiteley se remarie en 1880 avec Mary Bargh Turner Clark [3].
Martha Whiteley commence ses études à Londres, dans une Girls' Day School Trust, école indépendante favorisant l’éducation des femmes. Elle poursuit ses études au Royal Holloway College de l’université de Londres, où elle obtient en 1890 une licence de chimie. De plus, elle passe une série d’examens, les Honour moderations en mathématiques de l’université d'Oxford[1].
De 1891 à 1900, elle enseigne les sciences à la Wimbledon High School, puis au St. Gabriel’s Training College, Camberwall jusqu’en 1902. En parallèle, elle débute des recherches en chimie organique des composés barbituriques au sein du Royal College of Science[4], sous la direction de William A. Tilden. Elle obtient en 1902 son doctorat du Royal College of Science (en) pour ses recherches sur la synthèse et les propriétés des amides et oximes.
Carrière académique
[modifier | modifier le code]Après l’obtention de son doctorat en 1902, le Dr Martha Whiteley est l’une des deux seules femmes employées au Royal College of Science (en)[5]. En 1907, le Royal College of Science est regroupé avec l’Imperial College. En 1912, elle fonde l’Imperial College Women’s association avec le support de Sir Alfred Keogh, afin de promouvoir l’égalité des sexes en chimie[1].
Le Dr Martha Whiteley prend sa retraite en 1934 [1], mais participe en tant qu’éditrice et contributrice au Thorpe’s Dictionary of Applied Chemistry avec Jocelyn Field Thorpe[4]. À la mort de cette dernière, le Dr Whiteley devient l’éditrice principale de la quatrième édition[4].
Les travaux du Dr Whiteley font l’objet d’un chapitre détaillé dans le European Women in Chemistry, publié en 2011[4].
Efforts de guerre
[modifier | modifier le code]Durant la première guerre mondiale, les laboratoires de l'Imperial College sont utilisés pour analyser les échantillons collectés sur le champ de bataille[1]. Le Dr Whiteley et ses collègues concentrent leurs efforts sur les gaz irritants et lacrymogènes[1]. Elle travaille avec Frances Micklethwait sur une tranchée expérimentale à l’Imperial College, leur permettant de tester gaz et explosifs[6]. Le Dr Whiteley est blessée au bras au cours d’une expérimentation sur le gaz moutarde[6].
Durant cette période, elle développe également des anesthésiques de synthèse auparavant importés d’Allemagne, comme la beta-eucaine, la phénacétine et la procaine[7].
En 1920, le Dr Whiteley reçoit la médaille d’honneur de l’ordre de l’Empire britannique pour ses contributions scientifiques durant la guerre[1].
Contributions pour l’égalité des sexes en chimie
[modifier | modifier le code]Dr Whiteley est une militante pour l’égalité des sexes en chimie. Avant la création de l’Imperial College Women’s association en 1912, elle travaille à une restauration des vestiaires féminins pour les employées et étudiantes de l’Imperial College[4].
En 1904, avec 19 autres femmes, elle milite pour l’admission des femmes au sein de la Royal Society of Chemistry à Londres[1]. En 1908, les membres de la société votent en faveur de l’admission des femmes, mais il faudra attendre 1920 pour que les femmes puissent être membres à part entière[1]. Le Dr Whiteley et Ida Smedley Maclean (en) fondent le club féminin de la Royal Society of Chemistry[4].
Le Dr Whiteley devient la première femme élue au conseil de la Royal Society of Chemistry[4].
Références
[modifier | modifier le code]- (en) Rafaelle M. Nicholson et John W. Nicholson, « Martha Whiteley of Imperial College, London: A Pioneering Woman Chemist », JChEd, vol. 89, no 5, , p. 598–601 (ISSN 0021-9584, DOI 10.1021/ed2005455, lire en ligne, consulté le )
- (en) « Dr Martha Annie Whiteley | 175 Faces of Chemistry », sur www.rsc.org (consulté le )
- (en) Barrett Anne, Women At Imperial College; Past, Present And Future, World Scientific, , 484 p. (ISBN 978-1-78634-264-5, lire en ligne)
- (en) « European Women in Chemistry », Wiley Online Library, (DOI 10.1002/9783527636457, lire en ligne, consulté le )
- (en) « Whiteley, Martha Annie (1866–1956), chemist | Oxford Dictionary of National Biography », sur www.oxforddnb.com (DOI 10.1093/ref:odnb/46421, consulté le )
- (en) Fara, Patricia,, A lab of one's own : science and suffrage in the first World War, Oxford, Oxford university press, 334 p. (ISBN 978-0-19-879498-1, 0-19-879498-3 et 978-0-19-879499-8, OCLC 989049156, lire en ligne)
- (en) Mary R. S. Creese, « Martha Annie Whiteley (1866-1956): Chemist and editor », Bulletin for the History of Chemistry, vol. 8, , p. 42-45 (lire en ligne)
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Martha Annie Whiteley » (voir la liste des auteurs).
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Patricia Fara, A Lab of One's Own: Science and Suffrage in the First World War, Oxford, Oxford University Press, 2017 ; compte rendu en français : @NatGeoFrance, « Comment la Première Guerre mondiale a permis aux femmes scientifiques de faire leurs preuves », sur National Geographic, (consulté le )
- (en) « Whiteley, Martha Annie (1866–1956), chemist | Oxford Dictionary of National Biography », sur www.oxforddnb.com (DOI 10.1093/ref:odnb/46421, consulté le )
Liens externes
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- Ressource relative aux beaux-arts :
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