Ferbérite
Ferbérite Catégorie IV : oxydes et hydroxydes[1] | |
Ferbérite | |
Général | |
---|---|
Classe de Strunz | 4.DB.30
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Classe de Dana | 48.01.01.02
|
Formule chimique | Fe2+WO4 |
Identification | |
Masse formulaire[2] | 303,68 ± 0,01 uma Fe 18,39 %, O 21,07 %, W 60,54 %, |
Couleur | noir de poix à noir métallique |
Système cristallin | monoclinique |
Réseau de Bravais | Primitif P |
Classe cristalline et groupe d'espace | Prismatique P 2/c |
Macle | par contact sur {100} ou {023}, ou plus rarement sur {001} |
Clivage | parfait à {010} |
Cassure | irrégulière |
Habitus | Cristaux tabulaires, aux faces souvent striées |
Échelle de Mohs | 4 - 4,5 |
Trait | marron noir |
Éclat | submétallique, mat, adamantin |
Propriétés optiques | |
Indice de réfraction | nα = 2,255 nβ = 2,305 nγ = 2,414 |
Biréfringence | Biaxial (+) ; 0,159 2V = 72° |
Pléochroïsme | aucun |
Transparence | opaque |
Propriétés chimiques | |
Densité | 7,14 - 7,54 |
Solubilité | Décomposé par l'eau régale |
Propriétés physiques | |
Magnétisme | oui et paramagnétique |
Radioactivité | aucune |
Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire. | |
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La ferbérite est une espèce minérale constituée de tungstate de fer de formule Fe2+WO4 avec des traces : Nb, Ta, Sc, Sn. Elle forme le pôle ferreux de la wolframite ; l'hübnérite (pôle manganèse) MnWO4, la proportion d'oxyde de tungstène est toujours comprise entre 76 et 80 % (IMA1962)[3]. Elle peut former des cristaux de près de 15 cm.
Inventeur et étymologie
[modifier | modifier le code]Décrite par Breithaupt en 1863 et dédié à Moritz Rudolph Ferber (1805-1875) de Gera, minéralogiste allemand, le nom ferbérite est due au minéralogiste Liebe[4].
Topotype
[modifier | modifier le code]Aquiles, Sierra Almagrera, Espagne.
Cristallographie
[modifier | modifier le code]- Paramètres de la maille conventionnelle : a = 4.76, b = 5.68, c = 4.92, Z = 2; beta = 90.016°, V = 133.02
- Densité calculée = 7,58
Cristallochimie
[modifier | modifier le code]Elle forme une série avec l'hübnérite.
Gîtologie
[modifier | modifier le code]- Dans des filons pneumatolytiques et pegmatitiques, avec apatite, quartz, hématite, tourmalines, cassitérite, micas (zinnwaldite) et arsénopyrite
- Dans des filons hydrothermaux de haute température avec divers sulfures pyrite, pyrrhotite, chalcopyrite mais aussi la scheelite, ou le bismuth natif.
Variété
[modifier | modifier le code]- Reinite (Fritsch 1878) : Variété qui est une pseudomorphose de scheelite en ferbérite[5].
- Bolivie : Pacuni mine
- Brésil : Barra Verde Mine
- France : Puy-les-Vignes, Saint-Léonard-de-Noblat, Haute-Vienne, Limousin[6]
- Portugal Valdarcas Mine
- Corée-du-Sud : Ilgwang-myon
Utilité
[modifier | modifier le code]Avec la scheelite (CaWO4), la série des wolframites constitue le plus important minerai de tungstène. Ce métal est très recherché pour la fabrication d'aciers spéciaux.
La découverte du tungstène
[modifier | modifier le code]La présence de tungstène, élément chimique alors inconnu, dans la wolframite a été mise en évidence par Peter Woulfe en 1779.
C'est Axel Frederik Cronstedt qui introduit en 1755 le mot tung-sten (en suédois : pierre lourde) sans pour autant avoir isolé le corps simple W. En 1779, P. Woulfe, examinant le minéral appelé maintenant wolframite, conclut à l'existence d'un nouveau métal alors qu'en 1781, Carl Wilhelm Scheele arrive à la même conclusion à partir du minéral qui allait devenir la scheelite. Ce sont les frères J.J. et F. Elhuyar qui isolèrent l'élément W vers la fin du XVIIIe siècle.
Galerie
[modifier | modifier le code]-
Ferbérite - Cínovec / Zinnwald,Monts Métallifères, Tchéquie
Gisements remarquables
[modifier | modifier le code]- Allemagne /Tchéquie
- Cínovec / Zinnwald (Cinvald),Monts Métallifères, Saxe et région de Ústí en Bohème, Allemagne et Tchéquie
- France
- La Baume, Villefranche-de-Rouergue, Aveyron[7]
- Toul al Lutun, Belle-Isle-en-Terre, Guingamp, Côtes-d'Armor [8]
- Mine des Montmins (Filon Ste Barbe), Échassières, Ébreuil, Allier[9]
- Portugal
Notes et références
[modifier | modifier le code]- La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
- Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
- Geological Society of America, Memoir 85 (1962)
- Liebe (1863) Jb. Min.: 641
- Fritsch (1878) Zeitschrift für Naturwissenschaften, Halle: 3: 864
- Queneau P. (2001), Un gîte historique: Puy-les-Vignes (Haute-Vienne), Le Cahier des Micromonteurs, n°4, pp: 18-26.
- Roland Pierrot, Raymond Pulou, Paul Picot, Inventaire minéralogique de la France n°7 - Aveyron, Éditions du BRGM, 1977, p. 190-191
- Roland Pierrot, Louis Chauris, Claude Laforêt, Inventaire minéralogique de la France n°5 - Côtes-du-Nord, Éditions du BRGM, 1975, p. 46-53
- Le Règne Minéral, (33), 5-25.
- Bull. Minéral., 1984, 107, 703-713.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- (en) « Ferberite », sur Webmin