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Crise de succession écossaise

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La crise de succession écossaise, ou « Grande Cause » (Great Cause en anglais) est un événement de l'histoire de l'Écosse qui débute en 1290, avec l'extinction de la maison de Dunkeld. Une douzaine de prétendants au trône écossais se font alors connaître. Le choix est effectué sous l'égide du roi d'Angleterre Édouard Ier et aboutit au sacre de Jean Balliol en 1292. L'ingérence d'Édouard dans les affaires écossaises débouche quelques années plus tard sur les guerres d'indépendance de l'Écosse.

Le roi Alexandre III a trois enfants de sa femme Marguerite d'Angleterre : deux fils, Alexandre et David, et une fille, Marguerite. En l'espace de trois ans, tous trois trouvent la mort : David en , Marguerite en et Alexandre en . La dernière héritière d'Alexandre III est alors sa petite-fille Marguerite, la fille de Marguerite et du roi Éric II de Norvège, qui est reconnue comme telle par la noblesse écossaise réunie à Scone en [1]. Veuf depuis 1275, Alexandre se remarie en avec Yolande de Dreux dans l'espoir d'avoir de nouveaux enfants, mais il se tue par accident en mars 1286[2].

La petite Marguerite, âgée de deux ans, devient alors reine des Écossais. Du fait de son jeune âge et de son absence (elle se trouve encore auprès de son père en Norvège), un conseil de six Gardiens de l'Écosse est nommé pour gouverner le pays. Très vite, les Gardiens font appel au roi Édouard Ier d'Angleterre pour maintenir l'ordre dans le pays. En effet, la succession de Marguerite commence déjà à faire débat, et plusieurs descendants de branches cadettes de la maison de Dunkeld commencent à faire valoir leurs droits, en particulier Jean Balliol, seigneur de Galloway, et Robert de Brus, seigneur d'Annandale. Dans un premier temps, Édouard envisage de marier Marguerite à son fils et héritier Édouard de Caernavon. Ce projet, susceptible d'aboutir à une union personnelle des deux royaumes, sinon davantage, est accepté par la noblesse écossaise au traité de Birgham. Il est réduit à néant lorsque Marguerite meurt dans les Orcades en , alors qu'elle se rendait pour la première fois de sa vie dans son royaume[3].

Les prétendants

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Arbre généalogique de la maison de Dunkeld présentant les prétendants au trône en 1290.

Après la mort de Marguerite, quatorze prétendants affirment leurs droits au trône écossais.

Résolution

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Les deux prétendants les plus légitimes et les plus puissants sont Jean Balliol et Robert de Brus. La perspective d'une guerre civile entre eux incite la noblesse écossaise à faire appel en juin 1291 à l'arbitrage du roi d'Angleterre Édouard Ier. Celui-ci souhaite en échange être reconnu comme suzerain de l'Écosse. Les Écossais temporisent, et Édouard accepte finalement d'arbitrer le conflit en échange de concessions diverses.

Le , Édouard Ier rend son verdict en faveur de Balliol, qui est sacré le . Cependant, le roi d'Angleterre continue à s'immiscer dans les affaires écossaises, et la situation s'envenime jusqu'à dégénérer en guerre ouverte en 1296. C'est le début des Guerres d'indépendance de l'Écosse.

Références

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  1. (en) Gordon Donaldson « 1284 Acknoledgment of the Maid of Norway as heir of Alexander III » dans Scottish Historical Documents Scottish Academic Press, Edinburgh & London 1974 p. 37-38
  2. Duchein 1998, p. 80.
  3. Duchein 1998, p. 90-92.

Bibliographie

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  • (en) David Williamson Brewer's British Royalty Dictionary, Cassel London 1996 (ISBN 030434933X) « Scottish Succession » p. 313-314.
  • (en) Mike Ashley The Mammoth book of British Kings & Queens, Robinson Londres 1998, (ISBN 1841190969), « The Scottish Succession 1290-1292 » p. 410-411.
  • (en) Gordon Donaldson Scottish Historical Documents Scottish Academic Press, Edinburgh & London 1974.
  • Michel Duchein, Histoire de l'Écosse, Fayard, , 593 p. (ISBN 978-2-213-60228-8).