Classe Courbet
Classe Courbet | ||||||||
Blindage et armement du Jean Bart et du Courbet prévus au moment de la construction des deux cuirassés. | ||||||||
Caractéristiques techniques | ||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Type | Cuirassé Dreadnought | |||||||
Longueur | 168,00 m | |||||||
Maître-bau | 27,90 m | |||||||
Tirant d'eau | 9,00 m | |||||||
Déplacement | 23 189 tonnes (standard) 25 850 tonnes (maximal) |
|||||||
Propulsion | 4 turbines Parson, 4 hélices chaudières 22 à 24 Belleville |
|||||||
Puissance | 28 000 ch | |||||||
Vitesse | 21 nœuds (16 en 1939) | |||||||
Caractéristiques militaires | ||||||||
Armement | Six tourelles doubles de canons de 305 mm modèle 1910 22 canons de 138 mm modèle 1910 4 canons de 47 mm 4 tubes lance-torpilles de 450 mm |
|||||||
Rayon d’action | 8 370 nautiques à 10 nœuds. | |||||||
Autres caractéristiques | ||||||||
Équipage | 1 069 à 1 108 marins | |||||||
Histoire | ||||||||
A servi dans | Marine nationale | |||||||
Période de construction |
1910 - 1912 | |||||||
Période de service | 1913 - 1942 | |||||||
Navires construits | 4 | |||||||
Navires perdus | 1 | |||||||
Navires démolis | 3 | |||||||
| ||||||||
modifier |
La classe Courbet est la première classe de cuirassés de type dreadnought construits et mis en service par la Marine nationale française. Elle a été conçue par l'ingénieur Léon Lyasse dans le cadre du programme naval de 1910.
Conception
[modifier | modifier le code]Les unités de la Classe Courbet
[modifier | modifier le code]Courbet
[modifier | modifier le code]Le cuirassé Courbet porte le nom de l'amiral Amédée Courbet (1827-1885). Il est mis sur cale le à l'arsenal de Lorient, lancé le et mis en service le . C'est le premier « Dreadnought » de la Marine française.
Au début de la Grande guerre, en août 1914, il porte la marque du commandant en chef de la flotte de la Méditerranée, le vice-amiral Boué de Lapeyrère. Le , au combat d'Antivari, au large du Monténégro, il coule le croiseur léger Zenta de la Marine austro-hongroise.
Durant l'entre-deux-guerres, il sert principalement comme navire d'entraînement (école de timonerie) et subit, entre 1927 et 1929, une refonte complète durant laquelle la puissance motrice est portée à 43 000 chevaux et l'artillerie antiaérienne est renforcée.
En 1939, il est basé à Brest au sein de la 3e Division de Ligne, avec son sister-ship, le Paris. En , il soutient à l'aide de ses canons le repli des troupes alliées sur Cherbourg, puis se replie sur Portsmouth. Le , le navire est saisi par les Anglais, puis rendu aux FNFL qui l'utilisent comme caserne et batterie flottante antiaérienne. il sera crédité de cinq avions allemands abattus.
Désarmé en 1941, il sera coulé en devant Hermanville-sur-Mer afin de servir de brise-lames pour protéger un môle du port artificiel de Ouistreham mentionné sous le nom de code de "Gooseberry".
Jean Bart, puis Océan
[modifier | modifier le code]Le cuirassé Jean Bart est mis sur cale le à l'arsenal de Brest, lancé le et mis en service le . Il est le 12e navire à porter le nom du corsaire dunkerquois.
Sa carrière débute à l'été 1914, lorsqu'il conduit le président de la République Raymond Poincaré en visite officielle en Suède et en Russie. Il sert en Méditerranée, durant la Première Guerre Mondiale. Il est torpillé le par un sous-marin austro-hongrois, le U-12, mais il parvient à rejoindre Malte où il est réparé. Le Jean Bart retourne en opération le .
Il est basé durant l'entre-deux-guerres à Toulon. À partir de 1935, il est désarmé et affecté à l'instruction. Le , il est renommé Océan, le nom de Jean Bart ayant été choisi pour un cuirassé de 35 000 tonnes de la nouvelle classe Richelieu.
Le , mouillé à Brégaillon, il est saisi par les Allemands qui l'utiliseront comme bâtiment test pour des explosions. Il est ensuite endommagé par des bombardements alliés. En 1944, lors de la libération de Toulon, il est retrouvé amarré aux appontements de Milhaud, aux côtés du cuirassé Condorcet. L'Océan est ensuite remorqué plus au sud, à La Seyne-sur-Mer, où il est démoli progressivement à partir de fin 1945[1].
Paris
[modifier | modifier le code]Le cuirassé Paris est mis sur cale le aux Forges et Chantiers de la Méditerranée à La Seyne, lancé le et mis en service le .
Il sert d'abord en 1938 de navire d'entraînement (école de canonnage), avec le Courbet (1937, école de timonerie). En 1939, il est affecté d'abord à la 5e escadre (Méditerranée) puis au sein de la 3e Division de Brest, toujours avec le Courbet. Devant l'avancée des troupes allemandes, il se replie en sur Plymouth où il est saisi le par les Britanniques. Il sert durant la guerre de caserne à la Royal Navy et est restitué à la Marine Nationale en . Il sera alors utilisé comme ponton jusqu'en 1950, puis condamné le et envoyé à la ferraille.
France
[modifier | modifier le code]Le cuirassé France a été mis sur cale le aux chantiers de l'Atlantique de Saint-Nazaire, lancé le et mis en service le à Brest.
Dans la nuit du 25 au , au retour d'un exercice de tir au large de Belle Île, il s'échoue près de Quiberon sur le haut-fond de la Teignouse et coule en quelques heures (trois disparus dans le naufrage). La roche qui a coulé le cuirassé n'étant pas indiquée sur la carte, son commandant, le capitaine de vaisseau Guy ne sera pas inquiété. Le France est démantelé en plusieurs étapes entre 1935 et 1958.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Jordan et Caresse 2017, p. 320.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Éric Gille, Cent ans de cuirassés français, Nantes, Marines éditions, , 160 p. [détail de l’édition] (ISBN 2-909675-50-5, présentation en ligne)
- Michel Bertrand (préf. Contre-Amiral Chatelle, photogr. SHD-Marine), La Marine française : 1939-1940, 83110 La Tour du Pin, Éditions du Portail, coll. « Connaissance des armes », , 438 p. (ISBN 2-86551-005-0)
- Jean Meyer et Martine Acerra, Histoire de la marine française : des origines à nos jours, Rennes, Ouest-France, , 427 p. [détail de l’édition] (ISBN 2-7373-1129-2, BNF 35734655)
- Michel Vergé-Franceschi (dir.), Dictionnaire d’Histoire maritime, Paris, éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1508 p. (ISBN 2-221-08751-8 et 2-221-09744-0).
- Alain Boulaire, La Marine française : De la Royale de Richelieu aux missions d'aujourd'hui, Quimper, éditions Palantines, , 383 p. (ISBN 978-2-35678-056-0)
- Rémi Monaque, Une histoire de la marine de guerre française, Paris, éditions Perrin, , 526 p. (ISBN 978-2-262-03715-4)
- Jean-Michel Roche, Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, t. II : 1870-2006, Millau, Rezotel-Maury, , 591 p. (ISBN 2-9525917-1-7, lire en ligne)
- (en) Robert Gardiner et Randal Gray, Conway's All the World's Fighting Ships (1906-1921), [détail de l’édition]
- (en) Robert Gardiner et Roger Chesneau, Conway's All the World's Fighting Ships (1922-1946), [détail de l’édition]
- (en) John Jordan et Philippe Caresse, French Battleships of World War One, Barnsley, Seaforth Publishing, , 328 p. [détail de l’édition] (ISBN 978-1-84832-254-7)
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- (en) « Classe Courbet », sur battleships-cruisers.co.uk
- (en) « FRA Courbet », sur site navalstory.flixco.info