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Thomery

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Thomery
Thomery
La mairie.
Blason de Thomery
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Île-de-France
Département Seine-et-Marne
Arrondissement Fontainebleau
Intercommunalité Communauté de communes Moret Seine et Loing
Maire
Mandat
Bruno Michel (DVD)
2020-2026
Code postal 77810
Code commune 77463
Démographie
Gentilé Thomeryons
Population
municipale
3 411 hab. (2021 en évolution de −2,6 % par rapport à 2015)
Densité 919 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 24′ 34″ nord, 2° 47′ 04″ est
Altitude Min. 42 m
Max. 96 m
Superficie 3,71 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Champagne-sur-Seine
(banlieue)
Aire d'attraction Paris
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Montereau-Fault-Yonne
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Thomery
Liens
Site web thomery.fr

Thomery est une commune française située dans le département de Seine-et-Marne, en région Île-de-France. En 2021, elle compte 3 411 habitants.

Située dans un méandre de la Seine, entre le fleuve et la forêt de Fontainebleau, Thomery est principalement connue pour la culture traditionnelle d'un raisin de table, le chasselas de Thomery, selon des techniques particulières le long de murs et un mode de conservation unique.

Géographie

Localisation

La commune de Thomery est située dans le sud du département de Seine-et-Marne, en région Île-de-France[1], sur la rive gauche d'un méandre de la Seine et en partie dans la forêt de Fontainebleau.

Elle se situe à 21,40 km par la route[Note 1] de Melun[2], préfecture du département, à 7,68 km de Fontainebleau[3], sous-préfecture et à 19,10 km de Montereau-Fault-Yonne[4], bureau centralisateur du canton de Montereau-Fault-Yonne dont dépend la commune depuis 2015. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Champagne-sur-Seine[1].

Le territoire communal s'étend sur seulement 3,710 km2 (dont une infime partie de la forêt de Fontainebleau relevant de la ville éponyme), surface qui en fait l'une des plus petites communes du département.

Communes limitrophes

Les communes les plus proches[Note 2] sont[5] : Champagne-sur-Seine (1,6 km), Vulaines-sur-Seine (2,9 km), Samoreau (3,0 km), Saint-Mammès (3,2 km), Veneux-les-Sablons (3,4 km), Moret-sur-Loing (4,4 km), Avon (4,5 km), Héricy (4,6 km).

Géologie et relief

L'altitude varie de 42 mètres à 96 mètres pour le point le plus haut, le centre du bourg se situant à environ 54 mètres d'altitude (mairie)[Carte 1].

Géologiquement intégré au bassin parisien, qui est une région géologique sédimentaire, l'ensemble des terrains affleurants de la commune sont issus de l'ère géologique Cénozoïque (des périodes géologiques s'étageant du Paléogène au Quaternaire)[6],[7].

Géologie de la commune de Thomery selon l'échelle des temps géologiques[6],[7].
Ères Périodes géologiques Époques géologiques Nature des sols
Cénozoïque Quaternaire Holocène
LP : Limon des plateaux de composition argilo-marneuse.
Fz : Alluvions récentes : limons, argiles, sables, tourbes localement.
Fy : Alluvions anciennes (basse terrasse de 0–10 m) : sables et graviers colluvions alluvions et apports éoliens.
Fv : Alluvions anciennes (terrasse de 45–55 m) : sables et graviers (= Cailloutis de Sénart).
Pléistocène
Néogène Pliocène non présent.
Miocène non présent.
Paléogène Oligocène
g1AR : Argile verte, Glaises à Cyrènes et/ou Marnes vertes et blanches (Argile verte de Romainville) .
g1CB : Calcaire de Brie stampien et meulières plio-quaternaire indifférenciées.
Éocène
e7C : Calcaire de Champigny, Calcaire de Château-Landon, Marnes de Nemours.
Paléocène non présent.

La commune est classée en zone de sismicité 1, correspondant à une sismicité très faible[8].

Hydrographie

Réseau hydrographique

Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
Carte des réseaux hydrographique et routier de Thomery.

Le réseau hydrographique de la commune se compose d'un seul cours d'eau référencé : la Seine dont la longueur totale sur le territoire de la commune est de 3,23 km[9].

Gestion des cours d'eau

Afin d’atteindre le bon état des eaux imposé par la Directive-cadre sur l'eau du , plusieurs outils de gestion intégrée s’articulent à différentes échelles : le SDAGE, à l’échelle du bassin hydrographique, et le SAGE, à l’échelle locale. Ce dernier fixe les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine. Le département de Seine-et-Marne est couvert par six SAGE, au sein du bassin Seine-Normandie[10].

La commune fait partie du SAGE « Nappe de Beauce et milieux aquatiques associés », approuvé le . Le territoire de ce SAGE couvre deux régions, six départements et compte 681 communes, pour une superficie de 9 722 km2[11]. Le pilotage et l’animation du SAGE sont assurés par le Syndicat mixte du pays Beauce Gâtinais en Pithiverais, qualifié de « structure porteuse »[12].

Climat

Paramètres climatiques pour la commune
(période 1971-2000)
[réf. nécessaire]
  • Moyenne annuelle de température : 11,5 °C
  • Nombre de jours avec une température < à -5°C : 2,8 j
  • Nombre de jours avec une température > à 30°C : 5,4 j
  • Amplitude thermique annuelle[Note 3] : 15,5 °C
  • Cumuls annuels de précipitation : 714 mm
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : -2,2 j[Information douteuse]
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : -1,1 j[Information douteuse]

La commune bénéficie d’un « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats en France définie en 2010. Ce type affecte l’ensemble du Bassin parisien avec une extension vers le sud, dont la totalité des communes de Seine-et-Marne[13].

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir cette typologie comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[14]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[13]. Avec le changement climatique, ces variables ont pu depuis évoluer. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales[15]. Cette évolution peut être constatée sur la station météorologique historique de Météo-France la plus proche, Melun - Villaroche , qui se trouve à 23 km à vol d'oiseau[16], où la température moyenne annuelle évolue de 11,2 °C pour 1981-2010[17] à 11,6 °C pour 1991-2020[18].

Milieux naturels et biodiversité

Espaces protégés

La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[19],[20].

La réserve de biosphère « Fontainebleau et Gâtinais », créée en 1998 et d'une superficie totale de 150 544 ha, est un espace protégé présent sur la commune. Cette réserve de biosphère, d'une grande biodiversité, comprend trois grands ensembles : une grande moitié ouest à dominante agricole, l’emblématique forêt de Fontainebleau au centre, et le Val de Seine à l’est. La structure de coordination est l'Association de la Réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais, qui comprend un conseil scientifique et un Conseil Éducation, unique parmi les Réserves de biosphère françaises[21],[22].

Réseau Natura 2000

Sites Natura 2000 sur le territoire communal.

Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d’intérêt écologique élaboré à partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux ». Ce réseau est constitué de Zones spéciales de conservation (ZSC) et de Zones de protection spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États Membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[23].

Un site Natura 2000 a été défini sur la commune, tant au titre de la « directive Habitats » que de la « directive Oiseaux » : le « Massif de Fontainebleau »[24]. Cet espace constitue le plus ancien exemple français de protection de la nature. Les alignements de buttes gréseuses alternent avec les vallées sèches. Les conditions de sols, d'humidité et d'expositions sont très variées. La forêt de Fontainebleau est réputée pour sa remarquable biodiversité animale et végétale. Ainsi, elle abrite la faune d'arthropodes la plus riche d'Europe (3 300 espèces de coléoptères, 1 200 de lépidoptères) ainsi qu'une soixantaine d'espèces végétales protégées[25].

Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique

L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.

Le territoire communal de Thomery comprend une ZNIEFF de type 1[Note 4],[26],[Carte 2], le « Massif de Fontainebleau » (20 711,14 ha), couvrant 18 communes dont dix-sept en Seine-et-Marne et une dans l'Essonne[27], et une ZNIEFF de type 2[Note 5],[26], la « vallée de la Seine entre Melun et Champagne-sur-Seine » (1 062,65 ha), couvrant quinze communes du département[28].

Urbanisme

Typologie

Thomery est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[29],[30],[31]. Elle appartient à l'unité urbaine de Champagne-sur-Seine, une agglomération intra-départementale regroupant 5 communes[32] et 27 934 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[33],[34].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire regroupe 1 929 communes[35],[36].

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (57,10 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (57,10 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (57,10 %), forêts (25,41 %), eaux continentales[Note 8] (10,07 %), prairies (7,42 %)[37].

Occupation des sols en 1990 et 2018[37].
Type d’occupation 1990 2018 Bilan
Territoires artificialisés
(zones urbanisées, zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication, mines, décharges et chantiers, espaces verts artificialisés ou non agricoles)
214,42 ha 57,10 % 214,42 ha 57,10 % 0 ha en stagnation
Territoires agricoles
(terres arables, cultures permanentes, prairies, zones agricoles hétérogènes)
27,86 ha 7,42 % 27,86 ha 7,42 % 0 ha en stagnation
Forêts et milieux semi-naturels
(forêts, milieux à végétation arbustive et/ou herbacée, espaces ouverts sans ou avec peu de végétation)
95,40 ha 25,41 % 95,40 ha 25,41 % 0 ha en stagnation
Surfaces en eau
(eaux continentales, eaux maritimes)
37,82 ha 10,07 % 37,82 ha 10,07 % 0 ha en stagnation

Parallèlement, L'Institut Paris Région, agence d'urbanisme de la région Île-de-France, a mis en place un inventaire numérique de l'occupation du sol de l'Île-de-France, dénommé le MOS (Mode d'occupation du sol), actualisé régulièrement depuis sa première édition en 1982. Réalisé à partir de photos aériennes, le Mos distingue les espaces naturels, agricoles et forestiers mais aussi les espaces urbains (habitat, infrastructures, équipements, activités économiques, etc.) selon une classification pouvant aller jusqu'à 81 postes, différente de celle de Corine Land Cover[38],[39],[Carte 3]. L'Institut met également à disposition des outils permettant de visualiser par photo aérienne l'évolution de l'occupation des sols de la commune entre 1949 et 2018[Carte 4].

Planification

La loi SRU du a incité les communes à se regrouper au sein d’un établissement public, pour déterminer les partis d’aménagement de l’espace au sein d’un SCoT, un document d’orientation stratégique des politiques publiques à une grande échelle et à un horizon de 20 ans et s'imposant aux documents d'urbanisme locaux, les PLU (Plan local d'urbanisme). La commune est dans le territoire du SCOT Seine et Loing, dont le projet a été arrêté le , porté par le syndicat mixte d’études et de programmation (SMEP) Seine et Loing rassemblant à la fois 44 communes et trois communautés de communes[40].

La commune disposait en 2019 d'un plan local d'urbanisme approuvé[41]. Le zonage réglementaire et le règlement associé peuvent être consultés sur le Géoportail de l'urbanisme[Carte 5].

Lieux-dits et écarts

Carte du cadastre de la commune de Thomery.

La commune compte 52 lieux-dits administratifs[Note 9] répertoriés consultables ici[42] dont By, ancienne commune limitrophe de Veneux-les-Sablons, les Montforts, Effondrés (source : le fichier Fantoir).

Logement

En 2016, le nombre total de logements dans la commune était de 1 655 dont 90,9 % de maisons et 8,8 % d’appartements.

Parmi ces logements, 87 % étaient des résidences principales, 7,5 % des résidences secondaires et 5,5 % des logements vacants.

La part des ménages fiscaux propriétaires de leur résidence principale s’élevait à 83,4 % contre 14,7 % de locataires[43], dont 0,1 % de logements HLM loués vides (logements sociaux)[Note 10] et 1,8 % logés gratuitement.

Voies de communication et transports

Voies de communication

La ligne de chemin de fer de Paris à Marseille traverse, d'ouest en est, l'extrémité sud du territoire de la commune.

Deux routes départementales relient Thomery aux communes voisines :

  • la D 137, à Fontainebleau, à l'ouest et au sud ;
  • la D 210, à Fontainebleau, à l'ouest ; à Champagne-sur-Seine, à l'est.

Transports

la gare de Thomery, située sur le territoire de Fontainebleau (à 1,7 kilomètre au sud-ouest du centre-ville de Thomery), est desservie par les trains de la ligne R du Transilien effectuant les liaisons : Paris - Montereau via Moret et Paris - Montargis. Le trajet depuis Paris s'effectue en 45 min environ.

Thomery est desservie par plusieurs lignes de bus du réseau d'autobus d'Île-de-France :

Toponymie

Le nom de la localité est mentionné sous les formes Taumeriacum en 1220[44] ; Taumery en 1344[45] ; Taumery en la chastellenie de Moret en Gastinoiz en 1379[46] ; Taumery lez Moret en 1489[47] ; Thaumery en 1504[47] ; Thaumery près Moret en Gastinois en 1554[48] ; Thaumery en Biere en 1594[49] ; Thomery en Gastinois en 1725[47] ; Thomery près Fontainebleau en 1761[47].

De Talos-Maros ; talo : « terre », maros : « grande ». Thomery présente une grande surface de terre en face d'une pente très raide (au hameau) l'Effondré [50] où le vignoble couvrait la moitié des surfaces cultivables[51].
Selon la tradition locale l'origine du nom de Thomery serait liée à la venue au VIIe siècle d'un abbé bourguignon de l'abbaye de Saint-Martin d'Autun appelé saint Médéric dit Médéricus ou Merry qui s'arrêta lors de son voyage vers la basilique Saint-Denis dans une demeure du lieu et guérit des malades, accompagné de Frodulphe, moine de son abbaye. La maison aurait alors été appelée « demeure de Merry », soit Domus Merry, qui aurait progressivement dérivé en Dommery, puis Tomery, et enfin Thomery[52].

Histoire

La tradition locale prête à Henri IV un bon mot lors de son séjour dans la zone de Champagne-sur-Seine. En voyant le coteau de Thomery il déclare : « Ici tout me rit »[53].

La ville de Thomery a subi la crue de la Seine de 1910 où furent touchées toutes les parties basses de la commune voisinant le port.

Avec l'aide financière du département et de la région, la commune devrait inaugurer un musée consacré au mode de culture de la vigne, dite à la Thomery[54]. Son inauguration était initialement prévue pour 2013[55]. Le projet est abandonné par le département et la région aux dépens de la municipalité en 2016[56].

Politique et administration

Depuis le , Thomery est l'une des 22 communes composant la communauté de communes Moret Seine et Loing.

Liste des maires

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1818   Jean-Louis Mignonneau[57]    
1841   M. Dechambre[58]   Conseiller d'arrondissement
1854 1888 Rose Charmeux[59]    
1925 1940 René Salomon    
1945 1946 Henri Lavallée    
1946 1947 Gabriel Thouvenot    
1947 1947 Émile Codan    
1947 1951 François-Didier Gregh    
1951 1956 Gabriel Thouvenot    
1956 1962 Auguste Bisson    
1962 1970 Louis Lepreux    
1970 mars 1989 Robert Raffin    
mars 1989 mars 2008 René-Jean Réyès DVD Ingénieur-expert routier
mars 2008 mars 2014 Jean-Roger Donati   Contrôleur-général EDF
mars 2014 En cours Bruno Michel[60] DVD Médecin
Vice-président de la CC Moret Seine et Loing
Réélu pour le mandat 2020-2026

Jumelages

Équipements et services

Eau et assainissement

L’organisation de la distribution de l’eau potable, de la collecte et du traitement des eaux usées et pluviales relève des communes. La loi NOTRe de 2015 a accru le rôle des EPCI à fiscalité propre en leur transférant cette compétence. Ce transfert devait en principe être effectif au , mais la loi Ferrand-Fesneau du a introduit la possibilité d’un report de ce transfert au [61],[62].

Assainissement des eaux usées

En 2020, la gestion du service d'assainissement collectif de la commune de Thomery est assurée par le SIA de Champagne-sur-Seine Thomery pour le transport et la dépollution. Ce service est géré en délégation par une entreprise privée, dont le contrat arrive à échéance le [63],[64],[65].

L’assainissement non collectif (ANC) désigne les installations individuelles de traitement des eaux domestiques qui ne sont pas desservies par un réseau public de collecte des eaux usées et qui doivent en conséquence traiter elles-mêmes leurs eaux usées avant de les rejeter dans le milieu naturel[66]. La commune assure le service public d'assainissement non collectif (SPANC), qui a pour mission de vérifier la bonne exécution des travaux de réalisation et de réhabilitation, ainsi que le bon fonctionnement et l’entretien des installations. Cette prestation est déléguée à l'entreprise Veolia, dont le contrat arrive à échéance le 31 mars 2028[63],[67].

Eau potable

En 2020, l'alimentation en eau potable est assurée par la commune qui en a délégué la gestion à une entreprise privée, dont le contrat expire le [63],[68],[69].

Les nappes de Beauce et du Champigny sont classées en zone de répartition des eaux (ZRE), signifiant un déséquilibre entre les besoins en eau et la ressource disponible. Le changement climatique est susceptible d’aggraver ce déséquilibre. Ainsi afin de renforcer la garantie d’une distribution d’une eau de qualité en permanence sur le territoire du département, le troisième Plan départemental de l’eau signé, le , contient un plan d’actions afin d’assurer avec priorisation la sécurisation de l’alimentation en eau potable des Seine-et-Marnais. A cette fin a été préparé et publié en décembre 2020 un schéma départemental d’alimentation en eau potable de secours dans lequel huit secteurs prioritaires sont définis. La commune fait partie du secteur Bocage[70].

Population et société

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[71]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[72].

En 2021, la commune comptait 3 411 habitants[Note 11], en évolution de −2,6 % par rapport à 2015 (Seine-et-Marne : +3,45 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 0441 0141 008894782876864928918
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
8448649219269439831 1341 1771 184
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 1761 2761 2381 3161 3621 3181 3511 3781 701
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
1 9491 9062 2492 6473 0253 2033 2683 2903 425
2014 2019 2021 - - - - - -
3 4933 4203 411------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[73] puis Insee à partir de 2006[74].)
Histogramme de l'évolution démographique

Manifestations culturelles et festivités

  • La fête de la Saint-Vincent, qui se déroule chaque année le samedi le plus proche du , cérémonie villageoise de désignation du nouveau bâtonnier pour l'année à venir[75]. Un bâtonnier est désigné à cette occasion parmi les habitants du village. Les écoliers sont costumés avec des tenues de vigneron et forment un cortège du domicile du bâtonnier actuel vers l'église Saint-Amand. Après la messe, le cortège repart de l'église vers le domicile du nouveau bâtonnier qui reçoit tout le village pour un traditionnel vin chaud.
  • La fête de la Saint-Patouillat anime chaque année le village pendant le week-end de l'Ascension lors duquel sont organisés un vide-greniers et une fête foraine[76].
  • La fête de la Saint-Jean est aussi célébrée tous les ans.

Économie

La ville était le siège de l'entreprise A.D.R. (pour les Applications du roulement). Fondée pendant l'entre-deux-guerres, cette entreprise était spécialisée dans la micromécanique et ses applications dans les domaines des roulements mécaniques pour l'aéronautique et d'autres équipements de haute technologie. Rachetée par le leader mondial du roulement, le groupe suédois SKF en 1964, elle compte jusqu'à 700 employés dans les années 1980. En 1993, le groupe SKF céda une partie de l'entreprise à ses salariés, cette partie gardant le nom A.D.R. et continuant son activité de roulements spéciaux de haute précision (gyroscopes, broches) jusqu'à nos jours avec un effectif moyen de 100 employés[77]. La partie non cédée par SKF, avec environ 300 employés, a fermé en 2003.

La culture du chasselas de Thomery sur murs fut une activité économique importante de la région, du XVIIIe siècle jusqu'au milieu du XXe siècle pour un apogée de la production vers 1900 avec environ 800 tonnes produites. Elle est devenue de nos jours anecdotique, seulement pratiquée par quelques passionnés. Certains des murs à vigne ont en revanche été inscrits aux monuments historiques en 1993[78].

Revenus de la population et fiscalité

En 2017, le nombre de ménages fiscaux de la commune était de 1 443 (dont 73 % imposés), représentant 3 601 personnes et la médiane du revenu disponible par unité de consommation de 26 980 euros[79].

Emploi

En 2017 , le nombre total d’emplois dans la zone était de 472, occupant 1 565 actifs résidants. Le taux d'activité de la population (actifs ayant un emploi) âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 73,1 % contre un taux de chômage de 5,1 %. Les 21,8 % d’inactifs se répartissent de la façon suivante : 10,5 % d’étudiants et stagiaires non rémunérés, 6,4 % de retraités ou préretraités et 4,9 % pour les autres inactifs[80].

Entreprises et commerces

En 2018, le nombre d'établissements actifs était de 280 dont 9 dans l’industrie manufacturière, industries extractives et autres, 28 dans la construction, 58 dans le commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration, 15 dans l’information et communication, 6 dans les activités financières et d'assurance, 11 dans les activités immobilières, 63 dans les activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien, 70 dans l’administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale et 20 étaient relatifs aux autres activités de services[81].

En 2019, 44 entreprises ont été créées sur le territoire de la commune, dont 35 individuelles.

Au , la commune ne disposait pas d’hôtel et de terrain de camping[82].

Agriculture

Thomery est dans la petite région agricole dénommée le « Pays de Bière et Forêt de Fontainebleau », couvrant le Pays de Bière et la forêt de Fontainebleau[Carte 6]. En 2010, l'orientation technico-économique[Note 12] de l'agriculture sur la commune est la culture de céréales et d'oléoprotéagineux (COP)[83].

Si la productivité agricole de la Seine-et-Marne se situe dans le peloton de tête des départements français, le département enregistre un double phénomène de disparition des terres cultivables (près de 2 000 ha par an dans les années 1980, moins dans les années 2000) et de réduction d'environ 30 % du nombre d'agriculteurs dans les années 2010[84]. Cette tendance se retrouve au niveau de la commune où le nombre d’exploitations est passé de 4 en 1988 à 1 en 2010. Parallèlement, la taille de ces exploitations diminue, passant de 16 ha en 1988 à 15 ha en 2010[83]. Le tableau ci-dessous présente les principales caractéristiques des exploitations agricoles de Thomery, observées sur une période de 22 ans :

Évolution de l’agriculture à Thomery entre 1988 et 2010.
1988 2000 2010
Dimension économique[83],[Note 13]
Nombre d’exploitations (u) 4 1 1
Travail (UTA) 7 0 0
Surface agricole utilisée (ha) 63 20 15
Cultures[85]
Terres labourables (ha) 27 s s
Céréales (ha) s s s
dont blé tendre (ha) s s s
dont maïs-grain et maïs-semence (ha) s
Tournesol (ha) 0
Colza et navette (ha) 0
Élevage[83]
Cheptel (UGBTA[Note 14]) 35 2 0

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

Thomery dans les arts

Toutes les scènes se déroulant à la campagne du film Conte de printemps (1990) d'Éric Rohmer sont tournées à Thomery dans une maison possédant des murs à vigne[88].

Personnalités liées à la commune

Joska Muszka en 1979.

Héraldique, logotype et devise

Armes de Thomery

Elles peuvent se blasonner ainsi aujourd’hui :

De gueules à la grappe de raisin d’or tigée et feuillée de deux pièces en ombre au trait aussi d’or, à la champagne fascée ondée d’azur et d’argent de quatre pièces.

Voir aussi

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Bibliographie

  • Le patrimoine des communes de la Seine-et-Marne - tome 2, Paris, Editions Flohic, , 1507 p. (ISBN 2-84234-100-7), « Thomery », p. 1015–1019
  • André Girard, À Thomery de 1910 à 1934, Thomery, 1995
  • Raymond Houdart, Thomery à travers les âges, Thomery, 1992
  • Alexandre F. Huet, Thomery ancien et moderne, Paris, 1892 (réédition 1987)
  • Les Murs de Thomery, Mémoire d'architecture de Véronique Kargerman, 1980

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes et cartes

  • Notes
  1. Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes par la voie routière et évaluées à l'aide d'un calculateur d'itinéraires.
  2. Les distances sont mesurées entre chef-lieux de communes à vol d'oiseau.
  3. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
  4. Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
  5. Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
  6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  7. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  8. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  9. Contrairement au hameau ou écart qui est un groupe d’habitations , un lieu-dit n'est pas forcément un lieu habité, il peut être un champ, un carrefour ou un bois...
  10. Voir la Loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains (loi SRU).
  11. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  12. L'orientation technico-économique d'une exploitation est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
  13. L'indicateur s signifie que la donnée n'est pas diffusée par respect du secret statistique.
  14. L'Unité gros bétail alimentation totale (UGBTA) est une unité employée pour pouvoir comparer ou agréger des effectifs animaux d’espèces ou de catégories différentes (par exemple, une vache laitière = 1,45 UGBTA, une vache nourrice = 0,9 UGBTA, une truie-mère = 0,45 UGBTA).
  • Cartes
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  2. « Zones ZNIEFF de Thomery » sur Géoportail (consulté le 15 janvier 2021)..
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Références

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