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Silene uniflora

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La Silène à une fleur (Silene uniflora) est une espèce de plantes de la famille des Caryophyllacées présente sur les littoraux de l'Europe de l'ouest.

Description

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Silene uniflora est une plante vivace herbacée, d'apparence semblable au silène enflé (Silene vulgaris) mais avec des fleurs généralement solitaires. Elle est généralement prostrée et forme un tapis. Les feuilles sont linéaires, gris-vert, glabres et glauques par paires opposées et décussées, les fleurs blanches à cinq pétales profondément échancrés, les cinq sépales fusionnés et gonflés pour former une « vessie »[2]:472,[3]:32.

Distribution

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Silene uniflora sur le littoral de l'Île de Man au Royaume Uni.

Silene uniflora est une espèce maritime, presque confinée à l'Islande, aux côtes atlantiques et baltiques de l'Europe occidentale jusqu'à la péninsule de Kola en Russie européenne ainsi que dans les archipels de Madère et des Açores[4],[5]. En Grande-Bretagne, on le trouve également dans les montagnes mais rarement[2],[3]. L'espèce a été introduite en Argentine dans les Îles Malouines[5] et en Nouvelle-Zélande[5].

La Silène à une fleur présente une adaptation au sel qui lui permet de manière substantielle de s'adapter rapidement aux milieux chargés en zinc à cause de pollutions anthropiques[6].

Silene uniflora est régulièrement parasitée par deux espèces de champignons du genre Microbotryum, Microbotryum silenes-inflatae et Microbotryum lagerheimii qui ont particularité de transformer ses anthères productrices de pollen en productrices de spores noir violet qui sont déplacées d'un pied à un autre par les insectes pollinisateurs[7]

Cette plante est protégée dans le Nord-Pas-de-Calais[8],[9].

Le nom correct complet (avec auteur) de ce taxon est Silene uniflora Roth[10],[11],[12],[13]. Cependant, l'INPN le considère comme la sous-espèce maritima de Silene vulgaris[14].

Noms français

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Ce taxon porte en français les noms vulgarisés ou normalisés : Silène uniflore et Silène à une fleur[15],[16]. D'autres noms confusants avec d'autres espèces existent également comme Silène maritime et Silène enflé[15].

Sous-espèces

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Trois sous-espèces sont reconnues par les jardins botanique de Kew[10].

  • Silene uniflora subsp. petraea (C. Hartm.) Jonsell & H. C. Prent. ;
  • Silene uniflora subsp. thorei (Dufour) Jalas : native du Sud-Ouest de la France (extinction en Espagne) ;
  • Silene uniflora subsp. uniflora: Europe atlantique, Açores, Madère, extinction aux Îles Selvagens.

Selon Plants of the World online (POWO) (19 février 2025)[10]

  • Behenantha uniflora (Roth) Ikonn. (1975)
  • Oberna uniflora (Roth) Ikonn. (1976)
  • Silene inflata var. uniflora (Roth) Lej. & Courtois (1831)
  • Wahlbergella uniflora (Roth) Fr. (1843)

Notes et références

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  1. Integrated Taxonomic Information System (ITIS), www.itis.gov, CC0 https://doi.org/10.5066/F7KH0KBK, consulté le 14 juillet 2013
  2. a et b C. A. Stace, New Flora of the British Isles, Cambridge, U.K., Cambridge University Press, , Third éd. (ISBN 9780521707725)
  3. a et b M. Blamey, R. Fitter et A Fitter, Wild flowers of Britain and Ireland: The Complete Guide to the British and Irish Flora., London, A & C Black, (ISBN 978-1408179505)
  4. (en) « Den virtuella floran:Strandglim, Silene uniflora Roth » (consulté le )
  5. a b et c (en) « Silene uniflora », sur Flora Iberica (consulté le ), p. 397
  6. (en) Sarah E. R. Coates, Aaron A. Comeault, Daniel P. Wood et Michael F. Fay, « Plastic responses to past environments shape adaptation to novel selection pressures », Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), vol. 122, no 5,‎ (ISSN 0027-8424 et 1091-6490, PMID 39883835, PMCID PMC11804578, DOI 10.1073/pnas.2409541122, lire en ligne, consulté le )
  7. (en) Erin Chung, Elsa Petit, Janis Antonovics et Amy B. Pedersen, « Variation in resistance to multiple pathogen species: anther smuts of Silene uniflora », Ecology and Evolution, vol. 2, no 9,‎ , p. 2304–2314 (ISSN 2045-7758 et 2045-7758, PMID 23139888, PMCID PMC3488680, DOI 10.1002/ece3.346, lire en ligne, consulté le )
  8. Arrêté du 1er avril 1991 relatif à la liste des espèces végétales protégées en région Nord-Pas-de-Calais complétant la liste nationale, JORF no 114 du 17 mai 1991, p. 6558–6560,NORENVN9161143A.
  9. Benoît Toussaint (coord.), Inventaire de la flore vasculaire du Nord-Pas de Calais (Ptéridophytes et Spermatophytes) : raretés, protections, menaces et statuts., Centre régional de phytosociologie agréé Conservatoire botanique national de Bailleul, avec la collaboration du Collectif botanique du Nord-Pas de Calais, , 4b éd., I-XX ; 1-62 (lire en ligne)
  10. a b et c POWO. Plants of the World Online. Facilitated by the Royal Botanic Gardens, Kew. Published on the Internet; http://www.plantsoftheworldonline.org/, consulté le 19 février 2025
  11. Catalogue of Life Checklist, consulté le 19 février 2025
  12. Tropicos.org. Missouri Botanical Garden., consulté le 19 février 2025
  13. Tela Botanica, <https://www.tela-botanica.org>, licence CC BY-SA 4.0 <https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0>, consulté le 19 février 2025
  14. MNHN & OFB [Ed]. 2003-présent. Inventaire national du patrimoine naturel (INPN), Site web : https://inpn.mnhn.fr, consulté le 19 février 2025
  15. a et b GBIF Secretariat. GBIF Backbone Taxonomy. Checklist dataset https://doi.org/10.15468/39omei accessed via GBIF.org, consulté le 19 février 2025
  16. Base de données mondiale de l'OEPP, https://gd.eppo.int, consulté le 19 février 2025

Liens externes

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