Aller au contenu

Henry Barbet

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Henry Barbet
Photographie de Henry Barbet par Franck, conservée au musée d'Orsay.
Fonctions
Président du Conseil général de la Seine-Maritime
-
Député du Corps législatif
Troisième législature du Corps législatif (d)
Seine-Maritime
-
Pair de France
-
Membre de la Chambre des députés
Sixième législature de la monarchie de Juillet (d)
Seine-Maritime
-
Membre de la Chambre des députés
Cinquième législature de la monarchie de Juillet (d)
Seine-Maritime
-
Président du Conseil général de la Seine-Maritime
-
Membre de la Chambre des députés
Quatrième législature de la monarchie de Juillet (d)
Seine-Maritime
-
Membre de la Chambre des députés
Troisième législature de la monarchie de Juillet (d)
Seine-Maritime
-
Membre de la Chambre des députés
Deuxième législature de la monarchie de Juillet (d)
Seine-Maritime
-
Maire de Rouen
-
Maire de Déville-lès-Rouen
-
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nationalité
Activités
Famille
Barbet de Jouy (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Père
Jacques Juste Bonaventure Barbet (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Autres informations
Propriétaire de
Membre de
Distinction

Henry Barbet, né le à Déville-lès-Rouen et mort le au château de Valmont, est un industriel et homme politique français.

Vie familiale

[modifier | modifier le code]

Issu d'une famille protestante du canton de Bolbec, il est le fils de Jacques Barbet, fondateur d'une manufacture d'indiennes à Déville-lès-Rouen, et le frère de Jacques-Juste Barbet de Jouy et d’Auguste Barbet.

Il épousa Marguerite Angran, fille d'Isaac-Marin Angran, fabricant d'indiennes, et de Marguerite Martin ; ils eurent :

  • Marguerite Zoé (1810-1877), épouse de Vincent Cibiel, député de l'Aveyron ;
  • Justine Aglaure (1814-1890), épouse de Pierre Adolphe Lainé-Condé, directeur de la succursale de la Banque de France à Rouen ;
  • Henry (1816-1904), marié à Émilie Fontenilliat, fille d'Édouard, industriel et président de la chambre de commerce de Cherbourg, et de Françoise Rangeard de La Germonière ;
  • Louise Télésie (1824-1889), épouse de Charles Darcel, colonel et conseiller général de la Seine-Inférieure ;
  • Victor Ernest (1829-1894), vice-président de la Banque parisienne.

Il a été propriétaire de l’hôtel particulier du no 51 du boulevard des Belges et du château de Valmont.

L’industriel

[modifier | modifier le code]

Barbet est un grand industriel ; il dirige avec ses frères les fabriques rouennaises Barbet Frères, préside la Chambre de commerce de Rouen, est membre du tribunal de commerce, président du conseil d'administration de la Banque de Rouen et administrateur de la Compagnie des chemins de fer du Nord, de la Compagnie des chemins de fer de Dieppe et de Fécamp.

Il est dans les principaux actionnaires de la Filature rouennaise de lin et de chanvre (La Foudre).

Carrière politique

[modifier | modifier le code]
Portrait d'Henri Barbet

Maire de Déville-lès-Rouen de 1819 à 1823, membre de la Société libre d'émulation de la Seine-Inférieure en 1828, il devint maire de Rouen en 1830 pendant dix-sept ans (de ce fait, il est membre honoraire de l'Académie de Rouen[1]). Il reste quarante ans conseiller général de la Seine-Inférieure et préside le conseil général de la Seine-Inférieure de 1836 à 1871.

Il est député de la Seine-Inférieure de 1831 à 1846, siégeant avec la majorité ministérielle, pair de France en 1846, puis élu au corps législatif entre 1863 et 1869. Il provoque l'érection de la statue de Napoléon à Rouen[2].

Le « système Barbet »

[modifier | modifier le code]

Grand notable libéral et conservateur, Henry Barbet avait été le promoteur sous la monarchie de Juillet d'un système de « protection sociale » bien spécifique à Rouen : le « système Barbet ». Ce dernier devait remettre tous les pauvres au travail y compris les plus indigents et tous les assistés (mendiants, vagabonds, pauvres aliénés, « mauvais pauvres », « paresseux », etc). Henry Barbet développa notamment des ateliers de travail et de charité permanents pour lutter contre la mendicité et limiter les revendications ouvrières depuis la révolution de 1830 y compris au sein de l'asile public départemental pour aliénés de Saint-Yon.

Il repose au cimetière monumental de Rouen[3].

Une rue de Rouen porte son nom depuis 1882[4].

  • Au salon de peinture de 1834, le peintre Jean-Baptiste Parelle exposa un tableau : Le Mal de dent, cité dans le livret comme appartenant à M. H. Barbet maire de Rouen.

Distinctions

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Alexandre Héron, Liste générale des membres de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Rouen de 1744-1745 à 1900-1901, Rouen, Léon Gy, 1903 [lire en ligne].
  2. Georges Dubosc, « Une famille cauchoise : les trois frères Barbet », Journal de Rouen, 19 octobre 1919, p. 2-3.
  3. Jean-Pierre Chaline (dir.), Mémoire d'une ville, le Cimetière monumental de Rouen, Rouen, Société des Amis des monuments rouennais, (ISBN 2-9509804-1-4), p. 82.
  4. « À propos des nouvelles rues », Journal de Rouen, no 259,‎ , p. 3 col. 2 (lire en ligne).
  5. « Recherche - Base de données Léonore », sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Louis-Alexandre Barbet, Notice sur les trois frères Barbet (Barbet de Jouy, Henry et Aug. Barbet) et sur leurs ancêtres protestants, suivie du Récit des derniers moments de F. de Lamennais, fait par Aug. Barbet, l'un de ses exécuteurs testamentaires, Paris, P. Renouard, 1919.
  • Frédéric Carbonel, « Décentralisation, « Système Barbet » et protection sociale des aliénés en Seine-Inférieure : débats autour de la loi de 1838 sous la monarchie de Juillet », Mémoires de la protection sociale en Normandie, no 6, , p. 43-73, (ISBN 978-2-84834-031-9), [lire en ligne] sur le site HAL-SHS (Hyper Article en Ligne - Sciences de l'Homme et de la Société).
  • Jean-Pierre Chaline, Les Bourgeois de Rouen. Une élite urbaine au XIXe siècle, Paris, F.N.S.P., 1982, p. 106-108.
  • Guillaume Guéroult, Henry Barbet (1789-1875), in Revue généalogique normande (ISSN 0294-7382), no 96, 2005.
  • Guillaume Guéroult, Henry Barbet (1789-1875) maire de Rouen, issu d'une famille protestante du canton de Bolbec, Paris, Christian, 2006.
  • Yannick Marec, Un grand notable libéral et sa politique de bienfaisance : Henry Barbet, maire de Rouen, pair de France (1830-1947), Colloque sur l'histoire de la Sécurité Sociale (Lyon, 1987), Association pour l'étude de l'histoire de la Sécurité Sociale, Paris, 1988, p. 361-373.
  • Yannick Marec, Bienfaisance communale et protection sociale à Rouen (1796-1927), Paris, La Documentation Française, 2002, t. 1, p. 101-116.
  • Guy Pessiot (préf. Daniel Lavallée), Histoire de Rouen 1850-1900, Rouen, éd. du P'tit Normand, , p. 216.
  • Philippe Sassier, Du bon usage des pauvres. Histoire d'un thème politique XVIe – XXe siècles, Paris, 1990.
  • « Henri Barbet », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition] [texte sur Sycomore].

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]