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Wolf Wajsbrot

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Wolf Wajsbrot
Portrait de Wolf Wajsbrot conservé dans les archives fédérales allemandes, dans une pose identique à celle de l'Affiche rouge.
Naissance
Décès
Nationalité
Activités

Wolf Wajsbrot est un résistant juif et communiste polonais né à Kraśnik (Pologne) le et mort pour la France le , fusillé au fort du Mont-Valérien. Il fait partie des 23 résistants communistes fusillés, soldats volontaires des FTP-MOI au sein du Groupe Manouchian-Boczov-Rayman des FTP-MOI de la région parisienne, dont une dizaine avaient leur portrait sur l'Affiche rouge.

Biographie

Wolf Wajsbrot réside au 153, rue de Paris à Ivry-sur-Seine et, de 1939 à 1942, apprend la mécanique à l'École du travail (centre d'apprentissage pour jeunes Juifs) du 4 bis, rue des Rosiers[1].

Il s'engage dans les Francs-tireurs et partisans - Main-d'œuvre immigrée (FTP-MOI) probablement au cours de l'été 1942. Il participe avec le 2e détachement FTP-MOI à l'action du , avenue de Lowendal dans le 7e arrondissement de Paris, où des Allemands sont tués et blessés. En , il est versé dans le « détachement des dérailleurs » des FTP-MOI de la région parisienne et participe à de nombreux déraillements de trains[2]. Il habite alors à Paris dans une chambre louée sous un faux nom par sa petite amie, Sarah Danciger[3].

Arrêté en même temps que cette dernière le par la police française (Brigades spéciales des Renseignements généraux), il déclare que sa mère a été déportée après la rafle du Vel' d'Hiv' pour la protéger. En réalité, selon un témoignage de la sœur de Wolf Wajsbrot, sa mère (veuve depuis 1935) et ses six frères et sœurs échapperont aux rafles et survivront à la guerre[4],[5]. Sarah Danciger, quant à elle, sera déportée à Auschwitz, d'où elle ne reviendra pas[6]. Emprisonné à Fresnes, Wolf est condamné à mort par une cour militaire allemande le et fusillé le au fort du Mont-Valérien avec 21 de ses camarades du « Groupe Manouchian »[7],[8],[9].

Affiche rouge

Il figure sur l'« Affiche rouge » éditée par les Allemands :
« Wasjbrot, Juif polonais, 1 attentat, 3 déraillements ».

Distinctions

Divers

Hommages

Le nom (et la photographie) de Wolf Wajsbrot figurent au cimetière parisien de Pantin (Seine-Saint-Denis). Il a été gravé sur l'un des monuments funéraires de la Société des amis de Krasnik, où une plaque commémorative a été déposée par sa mère.

Son nom est inscrit sur la cloche du Mémorial de la France combattante au fort du Mont-Valérien, ainsi que sur la plaque commémorative dédiée au groupe Manouchian à Ivry-sur-Seine, au Blanc-Mesnil, de même qu'à proximité de la gare d'Évry-Petit-Bourg.

Le , il est cité « Mort pour la France », ainsi que ses 23 autres camarades, avec l'entrée de Missak et de Mélinée Manouchian lors de la cérémonie de panthéonisation en présence d'Emmanuel Macron, président de la République française. Une plaque portant son nom et ceux des 23 résistants du groupe Manouchian est apposée au Panthéon[10]. Son portrait figure avec les autres camarades du groupe des FTP-MOI de l'Ile-de-France.

Liste des membres du groupe Manouchian exécutés

Mémorial de l'Affiche rouge à Valence.

La liste suivante des 23 membres du groupe Manouchian exécutés par les Allemands signale par la mention (AR) les dix membres que les Allemands ont fait figurer sur l'Affiche rouge :

Notes et références

  1. « Inauguration de la plaque commémorative dédiée à Wolf Wasjbrot (le 3 février 2010) », sur le site ecoledetravail.fr, consulté le .
  2. « Le groupe Manouchian », sur ivry94.fr (consulté le ).
  3. « Wajsbrot », dans le site d'Alain Blottière consacré à son roman Le Tombeau de Tommy, consulté le .
  4. Témoignage de Dora Phélut, sœur de Wolf Wajsbrot, recueilli le par Alain Blottière et publié dans son site consacré à son roman Le Tombeau de Tommy (http://www.letombeaudetommy.net/Wajsbrot_files/modifications.pdf).
  5. Selon la notice du Maitron, ses parents sont arrêtés au cours de la rafle du Vel'd'Hiv du , puis déportés depuis le camp de Drancy ou de Pithiviers à Auschwitz où ils moururent (cf. Daniel Grason et Michèle Rault, « Wolf Wajsbrot »). Souvent reprise, cette version, non documentée, a été démentie par la sœur de Wajsbrot, Dora Phélut (voir note précédente).
  6. Extrait de la liste du convoi 67 pour Auschwitz publié sur la page « Wajsbrot » dans le site d'Alain Blottière consacré à son roman Le Tombeau de Tommy.
  7. Paris-Soir du 21 février 1944 : « Le mouvement ouvrier immigré était dirigé des Juifs qui prenaient leurs ordres de Moscou »
  8. Paris-Soir du 22 février 1944 : « Le procès des 24 terroristes judéo-communistes - Le Juif Rajman et Alfonso complices de Missak Manouchian font aux juges le récit de l'assassinat du Dr Ritter - Le Hongrois Poczor, les Juifs Glasz, Fingerzweig, Waisbrot, Goldberg, Schapira, et Elek organisaient les déraillements de trains »
  9. Paris-Soir du 6 mars 1944 : « Épilogue du procès des terroristes judéo-communistes - Vingt-deux-des condamnées à mort ont été exécutés »
  10. Louis Hausalter, « « Vous entrez ici en soldat » : Macron accueille Manouchian au Panthéon » Accès libre, sur lefigaro.fr, Le Figaro, (consulté le ).

Bibliographie

Annexes

Liens internes

Liens externes