Léon Lehrer
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Léon Lehrer est un électricien et ancien déporté français, né le dans le 10e arrondissement de Paris et mort le à Courtry.
Biographie
[modifier | modifier le code]Léon Lehrer naît à Paris le 6 avril 1920[1]. Ses parents sont juifs et réfugiés de Roumanie ; son père, Samuel Lehrer, est tailleur. En 1927, Samuel Lehrer obtient la nationalité française. Léon Lehrer a quatre frères et sœurs et est envoyé en apprentissage après son certificat d'études, après avoir grandi à Montmartre[2].
À 12 ans, Lehrer devient apprenti électricien. En 1939, il est mobilisé comme téléphoniste civil à La Plaine Saint-Denis[2]. En 1940, Samuel Lehrer et Maly Rosenfeld échappent à l'arrestation avec l'aide de policiers du commissariat du 18e arrondissement de Paris. Les enfants Lehrer fuient à Toulouse[1]. Le 26 novembre 1943, sa sœur Louise et lui sont arrêtés pendant une rafle de la police française. Ils sont transférés de la prison Saint-Michel au camp de Drancy[2]. Elle est déportée le 17 décembre 1943, par le Convoi No. 63, de Drancy à Auschwitz[3].
Lehrer bénéficie d'une certaine liberté en raison de son statut d'électricien[2], puis à son tour est déporté à Auschwitz, par le convoi No. 66[3] du 20 janvier 1944[1]. Il y porte le numéro 172 749[1]. Il est intégré à un groupe chargé de prolonger la rampe d'accès au camp[2], puis se fait passer pour un ingénieur électricien et intègre huit jours après son arrivée au camp un kommando de travail composé de Français dans l'usine de caoutchouc synthétique du camp satellite de Monowitz-Buna[1]. Joseph Wolfovitch l'accompagne en janvier 1945 dans les marches de la mort en direction de Buchenwald et lui sauve la vie. Lehrer est transféré en mars 1945 à l'usine de Sonnenburg, évacué par les SS[2], et libéré par l'armée américaine le 8 mai 1945 dans la campagne bavaroise[1]. Il est ensuite rapatrié à Paris par avion et est soigné du typhus[2].
En 1998, il publie avec sa femme, Sonia Zak, Un poulbot à Pitchipoï, un livre où il consigne ses souvenirs de déportation[2]. Il n'a jusque-là jamais parlé de son expérience dans les camps de concentration et dit qu'il s'est heurté à l'incompréhension de sa famille. Il devient l’une des deux premières personnes à être distinguées citoyen d’honneur de la ville de Courtry[1].
Il meurt le 14 juin 2010[4].
Publications
[modifier | modifier le code]- Léon Lehrer et Sonia Zak, Un poulbot à Pitchipoï, Causette, , 247 p. (ISBN 2-913430-00-7, BNF 37069240).
- (en-US) Léon Lehrer oral history : interview code 3386, avec Barbara Sewell, USC Shoah Foundation (en), 20 juin 1995.
Références
[modifier | modifier le code]- « Biographie Léon LEHRER », sur www.derriere-les-matricules-cnrd2017.fr (consulté le ).
- « Léon Lehrer - Biographie | Grands Entretiens Patrimoniaux - Ina.fr », sur Léon Lehrer - Biographie | Grands Entretiens Patrimoniaux - Ina.fr (consulté le ).
- Klarsfeld, 2012.
- Death on June 14, 2010 in Courtry, Seine-et-Marne, Île-de-France (France).openarch.nl.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Serge Klarsfeld. Le Mémorial de la déportation des Juifs de France. Beate et Serge Klarsfeld: Paris, 1978. Nouvelle édition, mise à jour, avec une liste alphabétique des noms.FFDJF (Fils et Filles des Déportés Juifs de France), 2012.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Léon Lehrer, Mémoires de la Shoah, Entretiens de l'INA, 260 minutes.
- Naissance en avril 1920
- Naissance dans le 10e arrondissement de Paris
- Électricien
- Déporté de la Seconde Guerre mondiale
- Survivant des camps de concentration nazis
- Survivant d'Auschwitz
- Survivant des Marches de la mort
- Personnalité liée à la Shoah en France
- Décès en juin 2010
- Décès en Seine-et-Marne
- Décès à 90 ans