tricher
Étymologie
modifier- (Date à préciser) D’un latin vulgaire *triccare, du bas latin tricare, du latin classique tricari (« chercher des détours, chicaner »)[1].
Verbe
modifiertricher \tʁi.ʃe\intransitif ou, rarement, transitif 1er groupe (voir la conjugaison)
- Tromper au jeu par de petites manœuvres frauduleuses.
Prenez garde, il triche.
On l’a surpris à tricher.
- (Sens figuré) Tromper en quelque chose que ce soit, mais principalement en de petites choses et par des voies petites et basses.
Je n'ai aucune envie de tricher, d'inventer une romance où j'aurais le rôle flatteur de l'amoureux triomphant ; parallèlement, lui présenter mon idylle comme un foirage complet risquerait de voiler l'image du macho insubmersible à laquelle il est attaché.
— (James Fillol, Une autre gloire : Souviens-toi d'où tu es tombé, Société des Écrivains, 2011, page 192)
- (Art) Rendre moins sensible, par un artifice, un défaut de symétrie, de régularité.
- (Transitif) (Désuet) Tromper par tricherie.
« Ce n’est pas ma faute… C’est ce gueux de commissaire qui nous a trichés… il n’a fait que deux sommations ! »
— (Alphonse Daudet, Les trois sommations, dans Contes du lundi, 1873, Fasquelle, réédition Le Livre de Poche, 1974, page 173)
- (Transitif) (Rare) Enfreindre par tricherie.
Je suis las de manger mon pain dur, et j’entends tricher la fortune. Je ne jouerai qu’à coup sûr.
— (Émile Zola, La Fortune des Rougon, 1871)Les soldats contractent la haine du galon, le dégoût du service, l'esprit de lutte ; ils font tout au monde pour tricher le règlement sans être pris en faute.
— (Louis Noir, Le roi des chemins, dernier épisode : Le trou de l'Enfer, chapitre XXVIII ; A. Degorce-Cadot éditeur, coll. Les dix centimes illustrés, Paris, 1881, page 71)Désirez-vous connaître par le menu, et à l'aide de noms plus ou moins propres, les moyens de tricher la loi, d'éluder les mesures du gouvernement, de se moquer d'un préfet pavé de bonnes intentions ?
— (Armand de Pontmartin, Nouveaux samedis, chapitre XVIII ; Michel Lévy frères éditeurs, Paris, 1873, page 306)On dit que certains employés auraient payé afin d’obtenir des diplômes et des certificats, et la tradition de tricher le système s’est insinuée dans les bureaux des sociétés et dans les classes de formation.
— (Laurence J. Brahm, La Chine après l’OMC, 2003)
Synonymes
modifierDérivés
modifierTraductions
modifier- Anglais : cheat (en) (1, 2) ; trick (en)
- Basque : tranparik egin (eu)
- Croate : varati (hr) (1,2), prevariti (hr) (4,5)
- Danois : snyde (da), bedrage (da)
- Espagnol : engañar (es), burlar (es)
- Espéranto : friponi (eo)
- Flamand occidental : blauwen (*)
- Hindi : ठग (hi) thug
- Ido : fraudetar (io)
- Italien : barare (it), imbrogliare (it)
- Japonais : ずるをする (ja) zuru o suru, いかさまをする (ja) ikasama o suru, カンニングする (ja) kanningu suru
- Kotava : vursé (*)
- Langue des signes française : tricher
- Néerlandais : valsspelen (nl)
- Palenquero : engañá (*)
- Polonais : ściągać (pl)
- Portugais : enganar (pt), trapacear (pt), ludibriar (pt), lograr (pt)
- Russe : жульничать (ru) joul’nithat’
- Same du Nord : beahttit (*)
- Songhaï koyraboro senni : moohiiba (*)
- Tchèque : podvádět (cs)
- Vietnamien : lừa đảo (vi)
- Wallon : tructer (wa), frawtiner (wa)
Prononciation
modifier- \tʁi.ʃe\
- France : écouter « tricher [tʁi.ʃe] »
- France (Lyon) : écouter « tricher [Prononciation ?] »
- Suisse (canton du Valais) : écouter « tricher [Prononciation ?] »
- France (Vosges) : écouter « tricher [Prononciation ?] »
Anagrammes
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Références
modifier- ↑ « tricher », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage