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Souffrance Quotes

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Mouloud Benzadi
“J'ai eu du mal à te laisser partir,
et aujourd'hui, penser à toi me fait souffrir.
Je ne suis pas comme toi,
je ne peux pas tout oublier et recommencer une nouvelle fois.”
Mouloud Benzadi

Honoré de Balzac
“Les souffrances morales, auprès desquelles pâlissent les douleurs physiques, excitent cependant moins de pitié, parce-qu'on ne les voit point.”
Balzac, Honoré de, La Comédie Humaine - Tome I

Michel de Montaigne
“Qui craint de souffrir souffre déjà de ce qu’il craint.”
Montaigne Michel De

Michel Houellebecq
“Si le nourrisson humain, seul de tout le règne animal, manifeste immédiatement sa présence au monde par des hurlements de souffrance incessants, c'est bien entendu qu'il souffre de manière intolérable. {...) À tout observateur impartial en tout cas il apparaît que l'individu humain ne peut pas être heureux, qu'il n'est en aucune manière conçu pour le bonheur, et que sa seule destinée possible est de propager le malheur autour de lui en rendant l'existence des autres aussi intolérable que l'est la sienne propre - ses premières victimes étant généralement ses parents.”
Michel Houellebecq, The Possibility of an Island

Amélie Nothomb
“C'était un grand mystère que l'insomnie. A priori, quelle souffrance y avait il à séjourner durablement dans un lit confortable, même sans dormir ? Pourquoi t devenait on le siège de pensées atroces ? L'explication était celle-ci : l'insomnie consistait en une incarcération prolongée avec son pire ennemi. Ce dernier était la part maudite de soi. Tout le monde n'en était pas pourvu : ainsi, tout le monde ne connaissait pas l'insomnie.
Cette malédiction était d'autant plus redoutable qu'elle s'attaquait à des individus plongés dans l'obscurité et donc privés de l'échappatoire du regard. Les médecins conseillent, en cas d'insomnie, de se lever et de s'occuper : c'est ignorer que le plus souvent, l'insomniaque n'en est pas à sa première nuit sans sommeil, il est trop fatigué pour accepter une diversion.”
Amélie Nothomb, Le Crime du comte Neville

Philippe Besson
“Vous savez ce que je crois ? Il y a des degrés dans la souffrance, mais pas de concurrence entre les souffrances. Ou, en tout cas, il ne devrait pas y en avoir. Le chagrin d'une fillette à qui on vient d'arracher le bras de sa poupée, il est incroyablement sincère. Celui d'une vieille dame dont le chien vient de mourir demandera peut-être des mois, des années avant de s'estomper. Celui du gamin de seize ans qui a toujours rêvé de devenir, je ne sais pas, moi, joueur de foot professionnel et à qui on dit : "Oublie, tu n'es pas assez doué", ce chagrin là, il peut le traîner toute sa vie.”
Philippe Besson

Albert Camus
“Un matin, après tant de désespoirs, une irrépressible envie de vivre nous annoncera que tout est fini et que la souffrance n'a pas plus de sens que le bonheur.”
Albert Camus, The Rebel

Yuval Noah Harari
“Même si la mort paraît être un objectif lointain, nous avons déjà réalisé des choses qui étaient inconcevables voici quelques siècles. En 1199, le roi Richard Coeur de Lion fut touché par une flèche à l’épaule gauche. Aujourd’hui, nous parlerions d’une blessure mineure. En 1199, cependant, en l’absence d’antibiotiques et de méthodes de stérilisation efficaces, cette blessure s’infecta et ce fut la gangrène. Au XIIe siècle, la seule façon d’arrêter la gangrène était d’amputer le membre infecté. Pour une épaule, ce n’était pas possible. La gangrène progressa, sans que personne ne pût rien faire pour aider le roi. Il mourut quinze jours plus tard dans de grandes souffrances.”
Yuval Noah Harari, Sapiens

Panayotis Pascot
“Je crois que j’ai une mémoire de la souffrance qui s’efface, par sympathie pour moi-même peut-être, pour avancer avec des valises plus légères”
Panayotis Pascot, La prochaine fois que tu mordras la poussière

William Shakespeare
“Qu’un galop rapide, coursiers aux pieds brûlants, vous emporte vers le palais du Soleil: de son fouet, un conducteur tel que Phaéton vous aurait précipités vers le couchant et aurait ramené la sombre Nuit. Étends ton épais rideau. Nuit qui couronne l’amour; ferme les yeux errants, et que Roméo puisse voler dans mes bras sans qu’on le dise et sans qu’on le voie. La lumière de leurs mutuelles beautés suffit aux amants pour accomplir leurs amoureux mystères; ou si l’Amour est aveugle, il ne s’en accorde que mieux avec la Nuit. Viens, Nuit obligeante, matrone aux vêtements modestes, tout en noir, apprends-moi à perdre au jeu de qui perd gagne, où l’enjeu est deux virginités sans tache; couvre de ton obscur manteau mes joues où se révolte mon sang effarouché, jusqu’à ce que mon craintif amour, devenu plus hardi dans l’épreuve d’un amour fidèle, n’y voie plus qu’un chaste devoir.—Viens, ô Nuit; viens, Roméo; viens, toi qui es le jour au milieu de la nuit; car sur les ailes de la nuit tu arriveras plus éclatant que n’est sur les plumes du corbeau la neige nouvellement tombée. Viens, douce nuit; viens, nuit amoureuse, le front couvert de ténèbres: donne-moi mon Roméo; et quand il aura cessé de vivre, reprends-le, et, partage-le en petites étoiles, il rendra la face des cieux si belle, que le monde deviendra amoureux de la nuit et renoncera au culte du soleil indiscret. Oh! j’ai acheté une demeure d’amour, mais je n’en suis pas encore en possession, et celui qui m’a acquise n’est pas encore en jouissance. Ce jour est aussi ennuyeux que la veille d’une fête pour l’enfant qui a une robe neuve et qui ne peut encore la mettre.”
Shakespeare William, Romeo and Juliet

William Shakespeare
“JULIETTE.—Oh! manque, mon coeur! Pauvre banqueroutier, manque pour toujours; emprisonnez-vous, mes yeux; ne jetez plus un seul regard sur la liberté. Terre vile, rends-toi à la terre; que tout mouvement s’arrête, et qu’une même bière presse de son poids et Roméo et toi.

LA NOURRICE.—O Tybalt, Tybalt! le meilleur ami que j’eusse! O aimable Tybalt, honnête cavalier, faut-il que j’aie vécu pour te voir mort!

JULIETTE.—Quelle est donc cette tempête qui souffle ainsi dans les deux sens contraires? Roméo est-il tué, et Tybalt est-il mort? Mon cousin chéri et mon époux plus cher encore? Que la terrible trompette sonne donc le jugement universel. Qui donc est encore en vie, si ces deux-là sont morts?

LA NOURRICE.—Tybalt est mort, et Roméo est banni: Roméo, qui l’a tué, est banni.

JULIETTE.—O Dieu! la main de Roméo a-t-elle versé le sang de Tybalt?

LA NOURRICE.—Il l’a fait, il l’a fait! O jour de malheur! il l’a fait!

JULIETTE.—O coeur de serpent caché sous un visage semblable à une fleur! jamais dragon a-t-il choisi un si charmant repaire? Beau tyran, angélique démon, corbeau couvert des plumes d’une colombe, agneau transporté de la rage du loup, méprisable substance de la plus divine apparence, toi, justement le contraire de ce que tu paraissais à juste titre, damnable saint, traître plein d’honneur! O nature, qu’allais-tu donc chercher en enfer, lorsque de ce corps charmant, paradis sur la terre, tu fis le berceau de l’âme d’un démon? Jamais livre contenant une aussi infâme histoire porta-t-il une si belle couverture? et se peut-il que la trahison habite un si brillant palais?

LA NOURRICE.—Il n’y a plus ni sincérité, ni foi, ni honneur dans les hommes; tous sont parjures, corrompus, hypocrites. Ah! où est mon valet? Donnez-moi un peu d’aqua vitæ….. Tous ces chagrins, tous ces maux, toutes ces peines me vieillissent. Honte soit à Roméo!

JULIETTE.—Maudite soit ta langue pour un pareil souhait! Il n’est pas né pour la honte: la honte rougirait de s’asseoir sur son front; c’est un trône où on peut couronner l’honneur, unique souverain de la terre entière. Oh! quelle brutalité me l’a fait maltraiter ainsi?

LA NOURRICE.—Quoi! vous direz du bien de celui qui a tué votre cousin?

JULIETTE.—Eh! dirai-je du mal de celui qui est mon mari? Ah! mon pauvre époux, quelle langue soignera ton nom, lorsque moi, ta femme depuis trois heures, je l’ai ainsi déchiré? Mais pourquoi, traître, as-tu tué mon cousin? Ah! ce traître de cousin a voulu tuer mon époux.—Rentrez, larmes insensées, rentrez dans votre source; c’est au malheur qu’appartient ce tribut que par méprise vous offrez à la joie. Mon époux vit, lui que Tybalt aurait voulu tuer; et Tybalt est mort, lui qui aurait voulu tuer mon époux. Tout ceci est consolant, pourquoi donc pleuré-je? Ah! c’est qu’il y a là un mot, plus fatal que la mort de Tybalt, qui m’a assassinée.—Je voudrais bien l’oublier; mais, ô ciel! il pèse sur ma mémoire comme une offense digne de la damnation sur l’âme du pécheur. Tybalt est mort, et Roméo est….. banni! Ce banni, ce seul mot banni, a tué pour moi dix mille Tybalt. La mort de Tybalt était un assez grand malheur, tout eût-il fini là; ou si les cruelles douleurs se plaisent à marcher ensemble, et qu’il faille nécessairement que d’autres peines les accompagnent, pourquoi, après m’avoir dit: «Tybalt est mort,» n’a-t-elle pas continué: «ton père aussi, ou ta mère, ou tous les deux?» cela eût excité en moi les douleurs ordinaires. Mais par cette arrière-garde qui a suivi la mort de Tybalt, Roméo est banni; par ce seul mot, père, mère, Tybalt, Roméo, Juliette, tous sont assassinés, tous morts. Roméo banni! Il n’y a ni fin, ni terme, ni borne, ni mesure dans la mort qu’apporte avec lui ce mot, aucune parole ne peut sonder ce malheur.”
Shakespeare William, Romeo and Juliet

William Shakespeare
“FRÈRE LAURENCE.—Un arrêt moins rigoureux s’est échappé de sa bouche: ce n’est pas la mort de ton corps, mais son bannissement.

ROMÉO.—Ah! le bannissement! aie pitié de moi; dis la mort. L’aspect de l’exil porte avec lui plus de terreur, beaucoup plus que la mort. Ah! ne me dis pas que c’est le bannissement.

FRÈRE LAURENCE.—Tu es banni de Vérone. Prends patience; le monde est grand et vaste.

ROMÉO.—Le monde n’existe pas hors des murs de Vérone; ce n’est plus qu’un purgatoire, une torture, un véritable enfer. Banni de ce lieu, je le suis du monde, c’est la mort. Oui, le bannissement, c’est la mort sous un faux nom; et ainsi, en nommant la mort un bannissement, tu me tranches la tête avec une hache d’or, et souris au coup qui m’assassine.

FRÈRE LAURENCE.—O mortel péché! ô farouche ingratitude! Pour ta faute, notre loi demandait la mort; mais le prince indulgent, prenant ta défense, a repoussé de côté la loi, et a changé ce mot funeste de mort en celui de bannissement: c’est une rare clémence, et tu ne veux pas la reconnaître.

ROMÉO.—C’est un supplice et non une grâce. Le ciel est ici, où vit Juliette: les chats, les chiens, la moindre petite souris, tout ce qu’il y a de plus misérable vivra ici dans le ciel, pourra la voir; et Roméo ne le peut plus! La mouche qui vit de charogne jouira d’une condition plus digne d’envie, plus honorable, plus relevée que Roméo; elle pourra s’ébattre sur les blanches merveilles de la chère main de Juliette, et dérober le bonheur des immortels sur ces lèvres où la pure et virginale modestie entretient une perpétuelle rougeur, comme si les baisers qu’elles se donnent étaient pour elles un péché; mais Roméo ne le peut pas, il est banni! Ce que l’insecte peut librement voler, il faut que je vole pour le fuir; il est libre et je suis banni; et tu me diras encore que l’exil n’est pas la mort!… N’as-tu pas quelque poison tout préparé, quelque poignard affilé, quelque moyen de mort soudaine, fût-ce la plus ignoble? Mais banni! me tuer ainsi! banni! O moine, quand ce mot se prononce en enfer, les hurlements l’accompagnent.—Comment as-tu le coeur, toi un prêtre, un saint confesseur, toi qui absous les fautes, toi mon ami déclaré, de me mettre en pièces par ce mot bannissement?

FRÈRE LAURENCE.—Amant insensé, écoute seulement une parole.

ROMÉO.—Oh! tu vas me parler encore de bannissement.

FRÈRE LAURENCE.—Je veux te donner une arme pour te défendre de ce mot: c’est la philosophie, ce doux baume de l’adversité; elle te consolera, quoique tu sois exilé.

ROMÉO.—Encore l’exil! Que la philosophie aille se faire pendre: à moins que la philosophie n’ait le pouvoir de créer une Juliette, de déplacer une ville, ou de changer l’arrêt d’un prince, elle n’est bonne à rien, elle n’a nulle vertu; ne m’en parle plus.

FRÈRE LAURENCE.—Oh! je vois maintenant que les insensés n’ont point d’oreilles.

ROMÉO.—Comment en auraient-ils, lorsque les hommes sages n’ont pas d’yeux?

FRÈRE LAURENCE.—Laisse-moi discuter avec toi ta situation.

ROMÉO.—Tu ne peux parler de ce que tu ne sens pas. Si tu étais aussi jeune que moi, amant de Juliette, marié seulement depuis une heure, meurtrier de Tybalt, éperdu d’amour comme moi, et comme moi banni, alors tu pourrais parler; alors tu pourrais t’arracher les cheveux et te jeter sur la terre comme je fais, pour prendre la mesure d’un tombeau qui n’est pas encore ouvert.”
Shakespeare William, Romeo and Juliet

“Je ne veux plus avoir mal à mon espèce.”
Ghislain Taschereau, TAG

Milan Kundera
“Pour échapper à la souffrance, le plus souvent on se réfugie dans l’avenir. Sur la piste du temps, on imagine une ligne au-delà de laquelle la souffrance présente cessera d’exister.”
Milan Kundera, The Unbearable Lightness of Being

Charb
“Les élus de la République devraient militer pour l'interdiction totale de l'abattage rituel, non seulement au non de la souffrance animale, mais aussi parce que la loi doit être la même pour tous.”
Charb

“Poésie, philosophie et théologie naissent de l'affrontement lucide à l'injustifiable qu'aucune action ne saurait définitivement éliminer.”
Christian Duquoc, La Théologie en exil. Le Défi de sa survie dans la culture contemporaine

Marcel Proust
“On ne guérit d'une souffrance qu'à condition de l'éprouver pleinement.”
Marcel Proust

“Elle me rappelle la phrase de ce célèbre journaliste américain, Walter WINCHELL, "Hollywood crée beaucoup d'images et peu d'acteurs.”
Nicholls

Henry de Montherlant
“Vous m'avez tout donné, le bonheur et la souffrance. Vous avez été mêlée à toutes mes choses de cet été, comme de la pluie mêlée aux branches d'un arbre. Vous avez désenchanté pour moi la solitude. A peine si j'y peux croire encore.”
Henry de Montherlant, Le Démon du bien

“je ne suis pas la réponse.
je suis la question.
je suis le coup de point
d'interrogation.
cette femme près de moi
est lacérée de virgules.

je lèche ses plaies.
elle lèche les miennes.”
Patrice Desbiens, SUDBURY POEMES 1979 1895

Holly Bourne
“L'échec, ce serait de ne pas souffrir. Parce que ça voudrait dire qu'on a rien éprouvé.”
Holly Bourne, How Hard Can Love Be?

Ana Claudia Antunes
“Oh, il n'y a pas de plus grande douleur,
Pas d'un tel fardeau causant plus malheur,
Pas comme ce qui déchire l'âme des gens,
Opposer à un peur qui devient si latent,
Souffrant d 'un corps fiévreux, flagellé,
Et mourant, tout en tout peu a peu, gelé...”
Ana Claudia Antunes, ACross Tic

Naomi Fontaine
“Une larme a coulé de mes yeux et je l’ai écrasée avec ma main. D’être là, devant eux, vulnérable, m’a fait souffrir autant que cela m’a permis de poursuivre dans ma lancée.”
Naomi Fontaine, Manikanetish

Claire Marin
“Il y a ces moments vains où l'on reste des heures en manteau sur le canapé, parce qu'on ne trouve pas la force de descendre acheter du pain.
Ces heures massacrées devant la télévision, juste pour que ce fond sonore nous gave l'esprit. Ces moments où il faut se bourrer la tête de sons et d'images pour ne surtout pas être tenté de penser à quoi que ce soit, parce que les seules idées qui viennent sont suicidaires.”
Claire Marin, Hors de moi

Claire Marin
“Les laisser croire que la vie qu'on mène est facile et douce. Elle l'est d'ailleurs, à certains moments. Ceux-là seuls que l'on raconte.”
Claire Marin, Hors de moi

Abhijit Naskar
“La souffrance n'est pas un échec de la vie, la souffrance est un signe de vie.”
Abhijit Naskar, L'humain Impossible: Cent Sonnets pour Ma Famille Mondiale

Abhijit Naskar
“La conscience apporte de la joie,
elle apporte du soulagement.
C'est une autre sorte de joie,
sanctifiée par des accès de chagrin.”
Abhijit Naskar, L'humain Impossible: Cent Sonnets pour Ma Famille Mondiale

Abhijit Naskar
“Toutes mes idées naissent dans les rues de la société. C'est là que j'ai appris, toute souffrance naît de l'avidité.”
Abhijit Naskar, L'humain Impossible: Cent Sonnets pour Ma Famille Mondiale

Fyodor Dostoevsky
“Si la souffrance des enfants sert à parfaire la somme des douleurs nécessaires à l'acquisition de la vérité, j'affirme d'ores et déjà que cette vérité ne vaut pas un tel prix.”
DOSTOYEVSKY FYODOR

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