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éperon

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
De l’ancien français esperon, du vieux-francique *sporo ; apparenté notamment, dans les langues germaniques, à l’allemand Sporn, l’anglais spur, le néerlandais spoor et le suédois sporre.
Singulier Pluriel
éperon éperons
\e.pʁɔ̃\
Éperon d’équitation médiéval (1)
Éperons sur les fleurs de Linaria pelisseriana (2)
Construction sur un éperon rocheux (5)
Armoiries avec 3 éperons (sens héraldique)

éperon \e.pʁɔ̃\ masculin

  1. (Équitation) Pièce de métal à deux branches, qui s’adapte au talon du cavalier et dont l’extrémité pointue ou portant une molette sert à piquer les flancs du cheval pour le stimuler.
    • En effet, […], le cheval releva la tête et hennit comme pour annoncer son arrivée, et, cette fois, sans que son maître eût besoin de l’exciter ni de la parole ni de l’éperon, il redoubla d’ardeur, …. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
    • Et, enfonçant les éperons dans les flancs de sa monture qui hennit de douleur, il partit à fond de train. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
    • Or çà, sans plus discourir, donnons de l’éperon à nos montures et dévorons ce ruban de queue qui s’étend devant nous, ennuyeux et grisâtre, entre deux rangées de manches à balai, sous la lueur froide de la lune. — (Théophile Gautier, Le capitaine Fracasse, 1863)
    • Toute proportion gardée, je pourrais comparer ce mouvement à celui du cheval qui vient de prendre, tout-à-coup, un violent coup d’éperon près de la sous-ventrière. — (Dieudonné Costes & Maurice Bellonte, Paris-New-York, 1930)
  2. (Botanique) Prolongement en forme de tube de la corolle ou du calice (ne concerne parfois qu’un pétale ou sépale particulier).
  3. (Marine) Partie de la proue d’un bâtiment qui se termine en pointe et qui a plus ou moins de saillie en avant.
    • L’éperon supportait la figure qui donnait son nom au vaisseau.
    • L’éperon des galères antiques était armé de fer.
  4. (Maçonnerie)
    1. Sorte de fortification en angle saillant qu’on élève au milieu des courtines, ou devant des portes, pour les défendre.
    2. Ouvrage en pointe qui sert à rompre le cours de l’eau, devant les piles des ponts, ou sur les bords des rivières.
    3. Tout pilier qu’on construit extérieurement d’un mur de terrasse de distance en distance, et qui se lie avec le corps du mur pour tenir la poussée des terres (Contrefort, anciennement contre-fort).
  5. (Géographie) Partie d’un contrefort, d’une chaîne de collines ou de montagnes qui se termine en pointe.
  6. (Héraldique) Meuble représentant l’objet du même nom dans les armoiries. Il est composé d’une branche en métal en U avec une tige au bout de laquelle se trouve une molette à six rais mais le nombre peut varier d'un illustrateur à l’autre. Il est représenté en pal, la molette vers le chef (haut). Dans les représentations anciennes, il est parfois muni d’une sangle en cuir. À rapprocher de molette d’éperon.
    • D’azur, à trois éperons d’or, qui est de la commune de Lécluse du Nord — (→ voir illustration « armoiries avec 3 éperons »)

Vocabulaire apparenté par le sens

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  • piquer des deux (faire sentir les deux éperons à un cheval afin d’accélérer sa marche)

Proverbes et phrases toutes faites

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Prononciation

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Références

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