La Balme, canton de Crémieu, tout près du Rhône et du département de l’Ain, se compose d’une série de salles ou chambres dans lesquelles ont été faites récemment de curieuses découvertes au point de vue de la paléontologie.
vi. — Histoire.
Le premier peuple connu qui occupa le territoire du département de l’Isère fut celui des Allobroges qui, maintes fois, descendirent, par les cols des Alpes, dans les riches plaines de l’Italie. L’Allobrogie comprenait, outre une partie de la Savoie, les arrondissements actuels de la Tour-du-Pin et de Vienne, la partie de l’arrondissement de Saint-Marcellin située sur la rive droite de l’Isère et une partie de l’arrondissement de Grenoble. L’Isère séparait les Allobroges des Voconces, qui occupaient les cantons de Sassenage et de Villard-de-Lans, partie des cantons de Vif, de Clelles, de Mens, du Monestier-de-Clermont et, dans l’arrondissement de Saint-Marcellin, le canton de Pont-en-Royans.
Après avoir été la terreur des Romains, les Allobroges durent défendre contre eux leur indépendance. Leur alliance avec Bituit, roi des Arvernes, ne les sauva pas, et leur territoire, conquis de 125 à 121 ans avant Jésus-Christ, fut compris dans la province Narbonnaise. Ils n’en conservaient pas moins leur fierté, et leur chef, Induciomar, ne craignit point de dire, en plein Sénat : « Nous ne sommes pas tellement vaincus que nous ne puissions, ô Romains, exercer longtemps encore votre vertu. » Ils étaient si remuants, que Catilina crut pouvoir les faire entrer dans sa conjuration coupable contre sa patrie ; mais ils dénoncèrent sa trahison. Comme on n’écoutait point leurs plaintes, malgré ce service, ils reprirent les armes et taillèrent en pièces les premières troupes envoyées contre eux ; mais, bientôt enserrés dans l’étreinte de fer des légions romaines, ils acceptèrent définitivement la domination de leurs vainqueurs. Les Romains continrent le pays par des colonies, et peuplèrent de vétérans la ville principale, Vienne, sur le