Jean de La Fontaine
Jean de La Fontaine (8 juillet 1621 à Chateau-Thierry, 13 avril 1697 à Paris) est un poète, moraliste, dramaturge, librettiste et romancier français de la période classique dont l'histoire littéraire retient essentiellement les Fables et dans une moindre mesure les contes licencieux. On lui doit cependant des poèmes divers, des pièces de théâtre et des livrets d'opéra qui confirment son ambition de moraliste.
Citations
[modifier]L’âne portant des reliques
[modifier]D’un magistrat ignorant
C’est la robe qu’on salue.
- Fables, Jean de La Fontaine, éd. Hachette, 1868, livre cinquième, fable XIV, p. 306 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
L’Ours et les deux Compagnons
[modifier]Il ne faut jamais vendre la peau de l’ours
Qu’on ne l’ait mis par terre.
- Remaniement des vers originels : «
Il m’a dit qu’il ne faut jamais
Vendre la peau de l’Ours qu’on ne l’ait mis par terre.
- Fables, Jean de La Fontaine, éd. Hachette, 1868, Livre cinquième, fable XX, p. 154 à 157 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
Les Animaux malades de la peste
[modifier]Selon que vous serez puissant ou misérable,
Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir.
- Fables, Jean de La Fontaine, éd. Hachette, 1868, livre septième, fable première, p. 399 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
- Citation choisie pour le 22 décembre 2008.
Le Chat et un Vieux Rat
[modifier]La méfiance
Est mère de la sûreté.
- Fables, Jean de La Fontaine, éd. Hachette, 1868, livre troisième, fable XVIII, p. 186 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
Le Corbeau et le Renard
[modifier]Apprenez que tout flatteur,
Vit aux dépens de celui qui l’écoute.
- Fables, Jean de La Fontaine, éd. Hachette, 1868, livre premier, fable II, p. 10 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
Les Devineresses
[modifier]C'est souvent du hasard que naît l'opinion
Et c'est l'opinion qui fait toujours la vogue.
- Fables, Jean de La Fontaine, éd. Hachette, 1868, livre septième, fable XVI, p. 44 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
Discours à Madame de la Sablière
[modifier]Je parle des humains ; car quant aux animaux,
Ils y construisent des travaux,
Qui des torrents grossis arrêtent le ravage,
Et font communiquer l’un et l’autre rivage.
L’édifice résiste, et dure en son entier ;
Apres un lit de bois, est un lit de mortier :
Chaque Castor agit ; commune en est la tâche ;
Le vieux y fait marcher le jeune sans relâche.
Maint maître d’œuvre y court, et tient haut le bâton.
La république de Platon,
Ne serait rien que l’apprentie
De cette famille amphibie.
Ils savent en hiver élever leurs maisons,
Passent les étangs sur des ponts,
Fruit de leur art, savant ouvrage.
- Fables (1678), Jean de La Fontaine, éd. Livre de poche, coll. « Classiques de poche », 2002, partie livre IX, Discours à Madame de La Sablière, p. 300-301 (texte intégral sur Wikisource)
Discours à Monsieur le Duc de La Rochefoucauld (Les Lapins)
[modifier]Mais les ouvrages les plus courts
Sont toujours les meilleurs.
- Fables, Jean de La Fontaine, éd. Hachette, 1868, livre dixième, fable XIV, p. 686 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
La Grenouille qui se veut faire aussi grosse que le bœuf
[modifier]Le monde est plein de gens qui ne sont pas plus sages :
Tout bourgeois veut bâtir comme les grands seigneurs,
Tout petit prince a des ambassadeurs,
Tout marquis veut avoir des pages.
- Fables, Jean de La Fontaine, éd. Hachette, 1868, livre premier, fable III, p. 12 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
Le Loup et le Chien
[modifier]— Attaché ? dit le Loup : vous ne courez donc pas
Où vous voulez ? — Pas toujours : mais qu'importe ?
— Il importe si bien que de tous vos repas
Je ne veux en aucune sorte,
Et ne voudrais même pas à ce prix un trésor. »
Cela dit, maître Loup s'enfuit, et court encor.
- Fables, Jean de La Fontaine, éd. Hachette, 1868, livre premier, fable V, p. 19 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
Le Lion et le Rat
[modifier]Patience et longueur de temps
Font plus que force ni que rage.
- Fables, Jean de La Fontaine, éd. Librairie générale française, coll. « Le Livre de poche », 1992, partie Livre deuxième, XI – Le Lion et le Rat, p. 57 (texte intégral sur Wikisource)
L’Ours et l’Amateur des jardins
[modifier]- Fables, Jean de La Fontaine, éd. Hachette, 1868, livre huitième, fable X, p. 493 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
La Poule aux œufs d’or
[modifier]- Fables, Jean de La Fontaine, éd. Hachette, 1868, livre cinquième, fable XVIII, p. 301 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
Le Singe et le Léopard
[modifier]Ce n'est pas sur l'habit
Que la diversité me plaît ; c'est dans l'esprit.
- Fables, Jean de La Fontaine, éd. Hachette, 1868, livre neuvième, fable III, p. 575 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
Les Deux Taureaux et une Grenouille
[modifier]Hélas ! on voit que de tout temps
Les petits ont pâti des sottises des grands.
- Fables, Jean de La Fontaine, éd. Hachette, 1868, livre second, fable IV, p. 81 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
Le Vieillard et les Trois Jeunes Hommes
[modifier]Mes arrière-neveux me devront cet ombrage :
Eh bien ! défendez-vous au sage
De se donner des soins pour le plaisir d'autrui ?
Cela même est un fruit que je goûte aujourd'hui.
- Fables, Jean de La Fontaine, éd. Hachette, 1868, livre onzième, fable VIII, p. 727 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
Parole de Socrate
[modifier]Chacun se dit ami : mais fou qui s'y repose,
Rien n'est plus commun que le nom,
Rien n'est plus rare que la chose.
- « Fables », dans Œuvres complètes de Jean de la Fontaine, Jean de La Fontaine, éd. Firmin Didot Frères, 1857, livre quatrième, fable XVII, p. 42 (texte intégral sur Wikisource)
Le Pouvoir des fables
[modifier]Le monde est vieux, dit-on : je le crois ; cependant
Il le faut amuser encor comme un enfant.
- Fables, Jean de La Fontaine, éd. Librairie générale française, coll. « Le Livre de poche », 1992 (ISBN 2-253-01004-9), Livre VIII, Fable IV, p. 210 (texte intégral sur Wikisource)
Le Lion amoureux
[modifier]Amour, amour, quand tu nous tiens,
On peut bien dire, Adieu prudence.
- Fables choisies, mises en vers, Jean de La Fontaine, éd. Claude Barbin & Denys Thierry, 1678, Livre IV, Fable I, p. 7 (texte intégral sur Wikisource)