Anton Tchekhov
Apparence
Anton Pavlovitch Tchekhov (29 janvier 1860 - 15 juillet 1904) est un écrivain russe, nouvelliste et auteur de théâtre. Tout en écrivant, il exerce la profession de médecin.
La Cerisaie (Вишнёвый сад), 1904
[modifier]Douniacha : Franchement, je ne sais pas comment faire. C'est un homme paisible, mais dès qu'il ouvre la bouche, on n'y comprend plus rien. C'est bien et c'est touchant mais c'est incompréhensible.
- « La Cerisaie » (1904), dans La Cerisaie, Tchekhov, éd. Le Livre de poche - Librairie Générale Française, 2003, acte premier, p. 27
Lioubov Andréevna : Pourquoi autant boire, Lénia ? Pourquoi autant manger ? Pourquoi autant parler ? Aujourd'hui dans ce restaurant, tu as encore beaucoup parlé, et toujours à tort et à travers.
- « La Cerisaie » (1904), dans La Cerisaie, Tchekhov, éd. Le Livre de poche - Librairie Générale Française, 2003, acte II, p. 51
Lopakhine : Excusez-moi, mais des gens aussi légers que vous, Mesdames et Messieurs, aussi peu doués pour les affaires, aussi étranges, je n'en ai jamais rencontré.
On vous dit clairement que votre propriété sera vendue, et c'est comme si vous ne compreniez pas.
- « La Cerisaie » (1904), dans La Cerisaie, Tchekhov, éd. Le Livre de poche - Librairie Générale Française, 2003, acte II, p. 53
Trofimov : Si vous avez les clefs de la propriété, alors jetez-les dans le puits et partez. Soyez libre comme l'air.
- « La Cerisaie » (1904), dans La Cerisaie, Tchekhov, éd. Le Livre de poche - Librairie Générale Française, 2003, acte II, p. 62
Trofimov : Votre grand-père, votre arrière-grand-père, et tous vos ancêtres avaient des serfs, ils disposaient des âmes vivantes. N'entendez-vous donc pas derrière chaque cerisier, derrière chaque feuille, derrière chaque tronc des êtres vivants qui vous regardent, n'entendez-vous donc vraiment pas leur voix...Disposer d'âmes vivantes, cela vous a tous dénaturés, vous tous qui viviez ici autrefois et qui vivez ici maintenant, de sorte que votre mère, vous même, votre oncle, vous ne vous rendez pas compte que vous vivez à crédit, de l'argent des autres, aux dépens de ceux à qui vous ne permettez pas de franchir plus que le seuil de votre vestibule...
- « La Cerisaie » (1904), dans La Cerisaie, Tchekhov, éd. Le Livre de poche - Librairie Générale Française, 2003, acte II, p. 62
Trofimov : Le voilà le bonheur, le voilà qui arrive. Il s'approche de plus en plus, j'entends déjà ses pas. Et si nous ne le voyons pas, si nous ne le reconnaissons pas, est-ce un malheur ? D'autres le verront !
- « La Cerisaie » (1904), dans La Cerisaie, Tchekhov, éd. Le Livre de poche - Librairie Générale Française, 2003, acte II, p. 63