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Yvan Benedetti

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Yvan Benedetti
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Fonctions
Président
Mouvement Nation
depuis
Porte-parole
Les Nationalistes
depuis
Conseiller municipal
Vénissieux
-
Président
L’Œuvre française
-
Biographie
Naissance
Nationalité
Activité
Parentèle
Philippe Pujol (cousin)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Partis politiques
Front national (d) (jusqu'en )
Les Nationalistes (depuis )
Mouvement NationVoir et modifier les données sur Wikidata
Membre de

Yvan Benedetti, né le à La Réunion, est un militant d'extrême droite français. Il préside L'Œuvre française de 2012 jusqu'à sa dissolution en 2013.

Yvan Benedetti est d'origine corse par son père. Il fait ses débuts à Europe-Jeunesse, le mouvement scout de la Nouvelle Droite[1]. Après deux années de classe préparatoire scientifique, il échoue au concours d'entrée en école d'ingénieur et s'oriente vers des études d'opticien[2]. Il est ensuite pendant plusieurs années le bras droit de Pierre Sidos à la tête de L'Œuvre française[3], mouvement pétainiste et antisémite fondé en 1968 par ce dernier[4].

Entré au Front national, il devient sous cette étiquette conseiller municipal de Vénissieux. Il est alors considéré comme un proche de Bruno Gollnisch, et coordonne sa campagne dans le cadre de l'élection à la présidence du parti[5]. Élu au comité central du FN lors du congrès de janvier 2011, il est exclu du parti en juillet de la même année, à la suite d'une interview dans laquelle il se déclarait « antisioniste, antisémite, anti-juif »[6].

En 2012, il succède à Pierre Sidos à la tête de L'Œuvre française ; il est alors épaulé par un autre exclu du FN, Alexandre Gabriac, qui anime de son côté le groupe Jeunesses nationalistes. Mais, en , les deux groupes sont dissous à la suite de l'affaire Clément Méric[7]. Leurs anciens dirigeants réactivent alors le groupe Jeune Nation, appellation utilisée dans le passé par le groupe de Pierre Sidos[8].

En , lors des élections municipales, Benedetti et Gabriac présentent à Vénissieux une liste baptisée Vénissieux fait front, en profitant de l'absence d'une candidature Front national[9]. Ils obtiennent 10,27 % des suffrages[10], ainsi que des sièges au conseil municipal. Mais en raison des irrégularités liées à cette liste — sur laquelle des personnes avaient été inscrites contre leur gré — le scrutin est annulé quelques mois plus tard par le Conseil d'État : Benedetti lui-même est déclaré inéligible[11].

Yvan Benedetti devient ensuite porte-parole du Parti nationaliste français, à la suite de la réactivation de ce mouvement en 2015[10].

En 2017, le journaliste Philippe Pujol, cousin d'Yvan Benedetti, publie un livre intitulé Mon cousin le fasciste, dans lequel il décrit leurs relations que n'ont pas interrompues leurs idées opposées[12].

Fin 2018, il prend part au mouvement des Gilets jaunes. Sa présence est notamment remarquée par les médias en raison d'une altercation avec une équipe de Quotidien lors de l'acte III à Paris le [13].

Le , auditionné par la commission d'enquête sur la lutte contre les groupuscules d'extrême droite en France, il tient des propos niant la réalité de la Shoah ; les députés Muriel Ressiguier et Adrien Morenas annoncent peu après saisir la justice au titre de la loi Gayssot[14].

Le , Yvan Benedetti déclare sa candidature à l'élection présidentielle de 2022[15]. Il n'obtient pas les parrainages nécessaires pour valider celle-ci.

En , il est nommé à la tête du parti belge Mouvement Nation[16].

En , il joue le rôle, controversé, d'« observateur international » servant de caution à la réélection de Vladimir Poutine, qualifiée de « simulacre d'élection »[17].

Affaires judiciaires

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En , Yvan Benedetti est condamné en appel pour la non-dissolution de L'Œuvre française[18].

Le , pendant une manifestation anti-PMA se tenant à Paris, il bouscule ouvertement avec Hervé Ryssen des journalistes de Quotidien et participe à la dégradation de leur matériel dont une caméra[19]. Il est pour ces faits placé en garde à vue le , accusé d'« agression en bande organisée »[20]. Un procès concernant cette affaire est prévu le 2 décembre 2022[21]. Il est condamné à une peine de 1500 euros d’amende. Il avait déjà été condamné six fois pour des faits de diffamation, de rébellion, d’outrage ou de violence[22].

En juin 2021, il est condamné pour diffamation et provocation publique à la haine envers les juifs après avoir publié sur son site internet une vidéo intitulée « Les Juifs, l’inceste et l’hystérie » dans laquelle les membres de la communauté juive sont décrits, selon le tribunal, comme étant « dans leur ensemble, de par leur "singularité", naturellement incestueux, ce plus que toute autre communauté »[23].

En septembre 2022, il est condamné à 10 000 euros d'amende pour contestation de crime contre l'humanité, en raison d'un article minimisant le nombre de morts de la Shoah[21].

En janvier 2023, dans un tweet, Yvan Benedetti traite un avocat de « raclure » et de « voyou », après le verdict dans l’affaire Axelle Dorier où la jeune femme avait été traînée sous une voiture. Il est reconnu coupable d’injure publique et condamné à payer 10000 euros d'amende[24].

En octobre 2023, l'Observatoire juif de France dépose plainte contre Yvan Benedetti pour apologie du terrorisme[25].

Prises de position

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Le , à l'occasion du décès de Robert Faurisson, Yvan Benedetti rend hommage sur Twitter au négationniste, qu'il qualifie notamment de « héraut des temps modernes qui aura marqué la 2e moitié du XXe siècle »[26].

En décembre 2018, il déclare souhaiter « imposer un ordre nouveau », dissoudre l'École nationale d'administration et pratiquer la « remigration »[27].

Lors de l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022, Yvan Benedetti apporte son soutien au camp russe et voit une responsabilité de l'OTAN dans ce conflit[28]. Il cautionne les référendums russes en Ukraine en 2022[29] et l'élection présidentielle russe en temps qu'observateur avec d'autres personnalités politiques françaises d'extrême droite en 2024, dans le but de soutenir le pouvoir en place[17].

Lors de la guerre Israël-Hamas de 2023, Yvan Benedetti prend position en faveur de la Palestine[25].

Notes et références

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  1. Pujol 2017.
  2. « Entrevue Yvan Benedetti "Le nationalisme combat toutes formes d'idéologie" » (consulté le )
  3. « Yvan Benedetti se dote d’une petite "force de frappe" en région lyonnaise », blog Droites extrêmes sur Le Monde, 14 octobre 2011.
  4. Maxime Macé et Pierre Plottu, « Ancien général, élu, militant d’extrême droite : les cautions françaises de la réélection de Poutine », sur Libération (consulté le )
  5. « Bruno Gollnisch lance sa campagne sur le parvis de la Basilique Saint-Denis », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  6. « Un très proche de Gollnisch exclu du FN pour deux ans », Libération, 10 juillet 2011.
  7. « L'Œuvre française, une longue marche sous le signe de la croix celtique », Slate, 21 novembre 2014.
  8. Abel Mestre et Caroline Monnot, « Yvan Benedetti et Alexandre Gabriac réactivent "Jeune nation" », sur Le Monde, (consulté le ).
  9. « Vénissieux : l'affiche qui fait la synthèse entre le maréchal Pétain et Dieudonné », Le Figaro, 26 mars 2014.
  10. a et b Dominique Albertini, « Yvan Benedetti », sur oeilsurlefront.liberation.fr, (version du sur Internet Archive).
  11. « Le Conseil d'État confirme l'annulation des municipales à Vénissieux », Libération, 4 février 2015.
  12. « Yvan Benedetti, "Mon cousin le fasciste" », Libération, 16 janvier 2017.
  13. « "Gilets jaunes" : une équipe de "Quotidien" a fait face à des manifestants hostiles », Paris Match, 4 décembre 2018.
  14. « Des députés saisissent la justice après des propos négationnistes tenus par Yvan Benedetti », sur francetvinfo.fr, .
  15. Yvan BENEDETTI, « Yvan BENEDETTI - Candidature Présidentielle 2022 », YouTube,‎ (lire en ligne)
  16. « L’extrême droite belge n’applique pas la préférence nationale... pour ses dirigeants » Accès payant, sur Libération, (consulté le )
  17. a et b Maxime Macé et Pierre Plottu, « Ancien général, élu, militant d’extrême droite : les cautions françaises de la réélection de Poutine », sur Libération (consulté le )
  18. « Yvan Benedetti condamné en appel pour la non-dissolution de l'Oeuvre française » Accès libre, sur LExpress.fr, (consulté le )
  19. « Des journalistes de "Quotidien" agressés par des militants d'extrême droite pendant la manifestation anti-PMA », sur francetvinfo.fr, (consulté le ).
  20. Pierre Plottu et Maxime Macé, « Agression de journalistes de « Quotidien » : le militant d’extrême droite Yvan Benedetti en garde à vue », sur Libération, (consulté le ).
  21. a et b Diane Regny, « Négationnisme : La figure de l'extrême droite Yvan Benedetti condamné à 10.000 euros d'amende », 20 minutes,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  22. https://www.leparisien.fr/faits-divers/trois-figures-de-lultradroite-condamnees-pour-lagression-de-journalistes-de-quotidien-02-12-2022-2RPPZDS6ZZDKDAKLAA4WV3EYSE.php
  23. « Ultra-droite : les nationalistes Ryssen et Benedetti condamnés pour une vidéo antisémite », sur leparisien.fr,
  24. https://www.leprogres.fr/faits-divers-justice/2023/05/16/avocat-insulte-et-menace-apres-un-verdict-10-000-euros-reclames-contre-yvan-benedetti
  25. a et b « Quelques-uns des 189 actes antisémites commis en France depuis les massacres du Hamas », sur fr.timesofisrael.com (consulté le )
  26. « Décès de Faurisson : la complosphère antisémite en deuil », Conspiracy Watch,‎ (lire en ligne).
  27. « "Gilets jaunes" : vers un mea culpa de Macron ce lundi soir ? », sur L'Obs, (consulté le )
  28. Maxime Macé et Pierre Plottu, « L’extrême droite française se fracture sur le front ukrainien » Accès libre, sur StreetPress, (consulté le )
  29. L’extrême droite française offre sa caution aux référendums russes en Ukraine, Libération, Pierre Plottu et Maxime Macé, 27 septembre 2022

Bibliographie

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