Yishan Yining
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Nom dans la langue maternelle |
一山一寧 |
Activités |
Yishan Yining (一山 一寧, en Japonais : Issan Ichinei) (1247 - ) est un moine bouddhiste chinois qui a voyagé au Japon. Avant de devenir moine, son nom de famille est Hu.(胡 Hú). Né en 1247 à Linhai, Taizhou, Zhejiang, en Chine, il est moine de l'école Linji durant la dynastie Yuan, puis un maître du zen rinzai qui se fait connaître à l'époque de Kamakura du Japon. Écrivain et calligraphe, Il est l'un des principaux diffuseurs de bouddhisme zen parmi la nouvelle noblesse militarisée du Japon. Sa maîtrise de différents genres littéraires et son enseignement prolifique le font surtout reconnaître comme un pionnier de la littérature japonaise Gozan Bungaku[1] qui recrée au Japon les formes littéraires de la Chine des Song.
Biographie
[modifier | modifier le code]Chine
[modifier | modifier le code]Originaire du Zhejiang, Yining est fait moine au monastère de Hongfusi (鴻福寺) alors qu'il est encore enfant, et prend la pleine ordination au monastère de Puguangsi (普光寺). Il commence par étudier l'école Tiantai, puis se tourne vers le Chan. Après avoir connu un certain nombre de professeurs, il devient héritier du dharma de Wanji Singmi (頑極行彌, Gankyoku Gyomi en japonais), quatrième détenteur de la lignée de Mi'an Xianji (1118—1186)[2],[3]. Il devient plus tard abbé du monastère de Puji sur l'île de Putuoshan[4] et sa renommée en tant que maître bouddhiste se répand.
Kamakura
[modifier | modifier le code]En 1299, au cours du règne de Témur Khan - l'empereur Chengzong des Yuan - le gouvernement Yuan l'envoie pour une mission diplomatique au Japon pour restaurer les relations avec le gouvernement du bakufu[1]. À son arrivée à Kamakura, il est arrêté par le régent Hōjō Sadatoki sur une accusation d’espionnage. Cependant, Sadatoki éprouve bientôt du respect pour son prisonnier et le libère.
Yishan Yinging séjourne au Japon pour devenir l'un des principaux professeurs du zen de l'époque de Kamakura. À Kamakura, il sert dans les monastères de Kenchō-ji, d'Engaku-ji et de Jochi-ji (淨智寺).
Kyoto
[modifier | modifier le code]En 1313[3], l'empereur retiré Go-Uda l'invite à Kyoto pour devenir l'abbé du Nanzen-ji, le centre zen le plus influent du temps. On se souvient encore aujourd'hui de lui dans ce monastère[5].
Influence
[modifier | modifier le code]Il popularise le zen dans les cercles de la nouvelle aristocratie militaire et comme il maîtrise différents genres littéraires allant de l'historiographie à la poésie, il commence à orienter la production littéraires des moines japonais pour l'amener aux normes de la littérature de la Chine de la dynastie Song. Ceci s'ajoute à la pratique courante du zazen des monastères zen et des épreuves que constituent les études des canons confucéens et des écrits des lettrés confucéens Song[6].
Parmi ses élèves se trouvent des personnalités décisives pour le développement ultérieur du Zen, telles que Muso Soseki[7] Sesson Yūbai et Kokan Shiren[1].
Décès
[modifier | modifier le code]Yishan Yining se suicide en 1317 après avoir tenté plusieurs fois de démissionner de ses fonctions d'abbé pour cause de maladie grave.
La Cour impériale japonaise lui accorde le titre posthume d'enseignant de l’État (国师 Kokushi).
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- 『一山国師語録』 (Analects of Teacher of State Issаn)
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressource relative aux beaux-arts :
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Baroni, Helen Josephine. The illustrated encyclopedia of Zen Buddhism. The Rosen Publishing Group, 2002. (ISBN 0-8239-2240-5), (ISBN 978-0-8239-2240-6) Стр. 156
- 楼筱环 и 张家成。 元代普陀山高僧一山一宁。Изд. 宗教文化出版社, 2009. (ISBN 978-7-80254-102-3)
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Louis-Frédéric, Käthe Roth. Japan encyclopedia. Harvard University Press, 2005. (ISBN 0-674-01753-6), (ISBN 978-0-674-01753-5) Стр. 402
- ↑ Turner, Jane. The dictionary of art. Grove's Dictionaries, 1996. (ISBN 1-884446-00-0), (ISBN 978-1-884446-00-9) Стр. 756
- The Transmission of Zen to Japan
- ↑ Isle of Mount Putuo 2007, Putuoshan Scenic Area Management Committee web site
- ↑ Heine, Steven, Dale S. Wright. Zen classics: formative texts in the history of Zen Buddhism. Oxford University Press US, 2006. (ISBN 0-19-517525-5), (ISBN 978-0-19-517525-7) стр. 144
- ↑ Brinker, Helmut. Zen in the art of painting. Taylor & Francis, 1987. (ISBN 1-85063-058-5), (ISBN 978-1-85063-058-6) Стр. 51
- ↑ Deal, William E. Handbook to Life in Medieval and Early Modern Japan. Oxford University Press US, 2007. (ISBN 0-19-533126-5), (ISBN 978-0-19-533126-4) Стр. 38
Source de la traduction
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Yishan Yining » (voir la liste des auteurs).
- Poète chinois du XIIIe siècle
- Poète chinois du XIVe siècle
- Poète de la dynastie Yuan
- Écrivain suicidé
- Suicide au Japon
- Moine bouddhiste zen
- Naissance en 1247
- Naissance dans la province du Zhejiang
- Décès en novembre 1317
- Décès à Kyoto
- Moine bouddhique du XIIIe siècle
- Moine bouddhique du XIVe siècle
- Calligraphe chinois du XIIIe siècle
- Calligraphe chinois du XIVe siècle
- Voyageur du XIIIe siècle
- Voyageur du XIVe siècle
- Calligraphe japonais du XIIIe siècle
- Calligraphe japonais du XIVe siècle