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Vladimir Voronin

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Vladimir Voronin
Владимир Воронин
Illustration.
Vladimir Voronin en 2014.
Fonctions
Président de la république de Moldavie

(8 ans, 5 mois et 4 jours)
Élection
Réélection
Premier ministre Vasile Tarlev
Zinaida Greceanîi
Prédécesseur Petru Lucinschi
Successeur Mihai Ghimpu (intérim)
Nicolae Timofti
Président du Parlement de Moldavie

(3 mois et 16 jours)
Prédécesseur Marian Lupu
Successeur Mihai Ghimpu
Biographie
Nom de naissance Vladimir Nikolaïevitch Voronine (Владимир Николаевич Воронин)
Date de naissance (83 ans)
Lieu de naissance Corjova (RSSM)
Nationalité moldave
Parti politique PCRM
Profession Économiste

Vladimir Voronin
Présidents de la république de Moldavie

Vladimir Nicolae Voronin (en russe : Владимир Николаевич Воронин, Vladimir Nikolaïevitch Voronine), né le à Corjova, arrondissement de Dubăsari, est un homme d'État moldave, président de la république de Moldavie entre le et le . Il fait partie de la minorité d'origine ukrainienne[1]. Il a également été secrétaire général du Parti des communistes de la république de Moldavie (PCRM).

En 1994, après la disparition de l'URSS, Voronine devient le premier secrétaire du Parti des communistes de la république de Moldavie, l'héritier du Parti communiste de l'ancienne république socialiste soviétique de Moldavie. En 1998, il est élu député au Parlement de la république de Moldavie.

Les élections législatives du sont marquées par la victoire du Parti communiste. Le suivant, Voronine est élu président de la République par le Parlement moldave par 71 voix sur 101 et investi le .

Politiquement, le président Voronine souhaite alors un rapprochement entre la république de Moldavie et la fédération de Russie.

Il s'oppose fortement à ceux qui, parmi la majorité roumaine du pays (75 % d'après le dernier recensement), voudraient un rapprochement politique et économique avec l'Union européenne, voire une unification avec la Roumanie. Voronine se montre très véhément contre la Roumanie lors de ses allocutions, allant jusqu'à qualifier les Roumains d'envahisseurs fascistes, en . Lors de son premier mandat, Voronine réintroduit l'enseignement obligatoire du russe à l'école et accorde plus d'autonomie administrative aux minorités slavophones de Moldavie. Il fait de nouvelles concessions à la région séparatiste de Transnistrie russophone et demande aux historiens et linguistes moldaves de postuler l'existence d'un peuple et d'une langue moldave distincts du roumain.

L'évolution de la situation politique en Ukraine pousse Voronine de changer de cap à 180° et de chercher l'établissement d'un partenariat entre la république de Moldavie et l'Union européenne. Il accepte même une rencontre en 2005 avec le président de la Roumanie Traian Băsescu.

Le PCRM ayant obtenu la majorité relative aux élections législatives du , le Parlement moldave reconduit Voronine dans ses fonctions de président lors d'un vote le suivant par 75 voix sur 101, avec le soutien d'une partie de l'opposition, confiante dans les promesses d'ouverture démocratique vers l'Ouest.

Lors des manifestations de l'opposition d', pour dénoncer les conditions de la victoire du parti communiste aux élections législatives, ce dernier[2], Voronine dénonce « des fascistes qui tentent de commettre un coup d'État » et appelle le président russe Dmitri Medvedev à arbitrer le conflit.

Le , Voronine est élu président du Parlement avec les 60 votes des députés du Parti des communistes (PCRM)[3] et continue d'assumer ses fonctions de chef de l'État en attendant que le Parlement lui désigne un successeur. Mais l'échec de cette tentative l'oblige à prononcer la dissolution du Parlement le et convoquer de nouvelles élections.

Le suivant, les élections législatives anticipées donnent la victoire aux partis d'opposition qui après plusieurs semaines parviennent à s'entendre pour former un gouvernement. Face à cette situation, Voronine décide le de démissionner de ses fonctions de président de la République[4]. Il signe sa démission le et Mihai Ghimpu, nouveau président du Parlement, assure l'intérim.

Entre l'annonce de son départ de la présidence et sa démission, Voronine propose jusqu'à 10 millions de dollars à Marian Lupu afin qu'ils forment une coalition dans laquelle Voronine serait président du Parlement et Lupu président de la République. Cette conversation est successivement rapportée à l'ambassadeur américain par les deux hommes[5].

Notes et références

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Liens externes

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