Valérie Hayer
Valérie Hayer | |
Valérie Hayer en 2024. | |
Fonctions | |
---|---|
Présidente du groupe Renew Europe au Parlement européen | |
En fonction depuis le (9 mois et 30 jours) |
|
Législature | 9e et 10e |
Prédécesseur | Malik Azmani (intérim) Stéphane Séjourné |
Députée européenne | |
En fonction depuis le (5 ans, 4 mois et 22 jours) |
|
Élection | 26 mai 2019 |
Réélection | 9 juin 2024 |
Circonscription | France |
Législature | 9e et 10e |
Groupe politique | RE |
Conseillère départementale de la Mayenne | |
– (6 ans, 2 mois et 29 jours) |
|
Élection | 22 mars 2015 |
Circonscription | Canton de Château-Gontier-sur-Mayenne-1 |
Prédécesseur | Canton créé |
Successeur | Dominique de Valicourt |
Conseillère municipale de Saint-Denis-d'Anjou | |
– (11 ans et 4 mois) |
|
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Château-Gontier (France) |
Nationalité | Française |
Parti politique | AC-UDI (2015-2017) LREM/RE (depuis 2017) |
Site web | valeriehayer.eu |
modifier |
Valérie Hayer, née le à Château-Gontier (Mayenne), est une femme politique française.
Conseillère départementale de la Mayenne de 2015 à 2021, elle devient députée européenne aux élections européennes de 2019 au sein du groupe Renew Europe.
Elle prend la coprésidence de la délégation Renaissance au sein du Parlement européen le 26 octobre 2021. Elle est élue présidente du groupe Renew Europe au Parlement européen le 25 janvier 2024 à la suite du retrait de Stéphane Séjourné et siège alors à la Conférence des présidents.
Elle est désignée tête de liste de la coalition Ensemble pour les élections européennes de 2024. Sa liste réalise 14,6 % lors de ces élections.
Biographie
[modifier | modifier le code]Valérie Hayer est fille d'agriculteurs établis à Saint-Denis-d'Anjou en Mayenne[1],[2]. Elle est scolarisée dans l'école primaire de la commune de ses parents puis au collège de Grez-en-Bouère[3]. Elle obtient un master en droit public et devient experte en finances auprès de collectivités locales. Elle travaille ensuite en tant qu'assistante parlementaire pour plusieurs sénateurs, parmi lesquels Pierre Jarlier, membre de l'Union des démocrates et indépendants (UDI) puis de La République en marche (LREM), puis pour l'eurodéputé mayennais Jean Arthuis (UDI puis LREM)[4].
Elle est élue députée au Parlement européen en 2019 sur la liste Renaissance de La République en marche[5]. En , elle est nommée présidente de l'Association pour une Renaissance européenne[6]. En , elle est désignée co-présidente de la délégation Renaissance (renommée L'Europe Ensemble à l'été 2022) au Parlement européen[7],[8],[9].
Militantisme à l'UDI puis à LREM
[modifier | modifier le code]Valérie Hayer est élue conseillère municipale de Saint-Denis-d'Anjou aux élections municipales de 2008 à l'âge de vingt-et-un ans[10], et est réélue en 2014. Elle décrit les élections européennes de la même année comme le début de son engagement en politique. Elle milite alors pour la liste L'Alternative, qui regroupe l'Union des démocrates et indépendants et le Mouvement démocrate (MoDem)[4]. Elle s'encarte à cette occasion à l'UDI[3] et à l'UDI Jeunes[11]. L'année suivante elle est élue au conseil départemental de la Mayenne dans le canton d'Azé (devenu Château-Gontier-sur-Mayenne-1)[4]. Vice-pr��sidente[12], elle y fonde trois ans après un groupe membre de la majorité réunissant sept élus macronistes venus de différents partis[13].
Affichant son soutien à Emmanuel Macron, Valérie Hayer quitte l'UDI en 2017 en même temps que son parti Alliance centriste[14] et rejoint La République en marche (LREM). Elle est investie candidate aux législatives de 2017 dans la deuxième circonscription de la Mayenne. Cependant, à la suite d'un refus par le MoDem de l'accord national proposé, elle se désiste de sa candidature pour permettre celle de Géraldine Bannier, qui est élue députée[15]. Elle est alors investie comme candidate du parti présidentiel pour les élections sénatoriales de septembre 2017, en binôme avec Michel Angot, maire de Mayenne venu de la gauche. Elle obtient 21,99 % des voix au premier tour, derrière la sénatrice sortante réélue au premier tour Élisabeth Doineau et l'ancien député Les Républicains Guillaume Chevrollier. Elle se maintient au second tour et arrive deuxième derrière ce dernier, qui est élu[16].
Députée européenne
[modifier | modifier le code]Valérie Hayer est élue sur la liste de La République en marche aux élections européennes de 2019, placée en dix-neuvième position. Elle est la troisième députée européenne originaire de Mayenne[17]. En , elle devient co-présidente de la délégation Renaissance[18] - devenue l'Europe, ensemble ! - au Parlement européen, aux côtés de Marie-Pierre Védrenne (MoDem). Elle remplace ainsi Stéphane Séjourné, élu à la tête du groupe Renew Europe.
Au Parlement européen, elle siège au sein de la Commission des budgets[19] de à . Elle a notamment été chargée des négociations du Cadre financier pluriannuel (CFP) 2021-2027 ainsi que du plan de relance européen à la suite de la pandémie de Covid-19. Elle est également nommée co-rapporteur permanent sur le sujet des ressources propres[20] de l'Union européenne.
En , elle rédige une tribune à l'encontre du dirigeant hongrois Viktor Orbán où elle l'accuse d'être à la tête d'un régime corrompu et homophobe « aux frais de l'Europe »[21],[22],[23].
Le , elle est élue à la présidence du groupe Renew Europe au Parlement européen[24],[25]. Elle est réélue présidente de son groupe à l'issue des élections européennes en juin 2024 et rejoint la commission Agriculture pour son deuxième mandat[26].
Tête de liste aux élections européennes de 2024
[modifier | modifier le code]Le , Valérie Hayer confirme être nommée tête de la liste « Besoin d’Europe » de la majorité présidentielle pour les élections européennes de 2024[1]. Lors de son discours de lancement de campagne le suivant, elle critique le Rassemblement national et accuse Marine Le Pen d'être alliée à Vladimir Poutine[27]. Elle émet une comparaison historique entre Marine Le Pen et Édouard Daladier qui est vivement critiquée par certains historiens car considérée comme une décontextualisation historique de son rôle lors des accords de Munich et une instrumentalisation politique de la figure du Parti radical socialiste[28],[29],[30].
En , Valérie Hayer annonce porter plainte pour diffamation contre Manon Aubry, tête de liste La France insoumise aux élections européennes, à la suite de la publication d'un tweet où cette dernière accuse Valérie Hayer, ainsi que d'autres eurodéputés, d’être « payés par des entreprises, des lobbys ou des États étrangers » en plus de leur « indemnité d’élu ». Selon Manon Aubry, les sommes concernant Valérie Hayer pourraient aller « entre 12 000 à 60 000 euros ». L'élue mayennaise se défend en précisant que les seuls revenus supplémentaires qu'elle a touchés durant son mandat sont ceux liés à son mandat de conseillère départementale jusqu'en [31],[32],[33].
Valérie Hayer reçoit le soutien personnel du Premier ministre comme invité surprise de son interview sur France Info, suscitant des protestations à gauche comme à droite[34],[35],[36],[37]. « J’étais en interview juste au-dessus, on m’a dit que Valérie était là, je suis venu la voir », s’est-il justifié[34].
Avec 14,60 % des suffrages exprimés, et 13 sièges, elle arrive en deuxième position derrière la liste du Rassemblement national tenue par Jordan Bardella (31,37 % et 30 sièges)[38],[39],[40].
Polémique
[modifier | modifier le code]Le , elle est prise en photo dans la rue avec des manifestants néonazis. Après que la photo a été diffusée sur les réseaux sociaux, elle dénonce un « piège » de l'extrême droite, déclarant ne « pas avoir eu le temps de voir les inscriptions racistes sur leurs tenues »[41],[42].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « PORTRAIT - Qui est Valérie Hayer, tête de liste de la majorité pour les élections européennes ? », sur Europe 1, (consulté le )
- « Parlement européen. Originaire de la Mayenne, Valérie Hayer élue présidente du groupe Renew », sur actu.fr, (consulté le )
- Julie Hurisse, « Départementales. Valérie Hayer, 28 ans, succède à Roger Guédon », sur Les Nouvelles de Sablé, (consulté le ).
- Alan Le Bloa, « Européennes. Pour la Mayennaise Valérie Hayer, « l'Europe est une puissance qui s’ignore » », sur Ouest-France, (consulté le ).
- « Parlement européen ».
- Mathilde Siraud, « L'association pour une Renaissance européenne, nouvelle structure pro-Macron en vue de 2022 », sur Le Figaro, (consulté le ).
- « Valérie Hayer et Marie-Pierre Vedrenne prennent la coprésidence de la délégation Renaissance au Parlement européen | Délégation Renaissance », sur delegationrenaissance.eu (consulté le ).
- « Groupe Renaissance au Parlement européen. Valérie Hayer et Marie-Pierre Vedrenne, coprésidentes », sur Ouest-France, .
- « Groupe Renaissance au Parlement européen. Valérie Hayer et Marie-Pierre Vedrenne, coprésidentes », sur Ouest-France.
- « Élections européennes : cinq choses à savoir sur Valérie Hayer, désignée tête de liste Renaissance », sur TF1 INFO, (consulté le )
- Thomas H., « Européennes 2019 : deux mayennaises aux parcours différents », sur Le Glob Journal, (consulté le ).
- Martin Cotta, « Élections européennes : Valérie Hayer en 19e position sur la liste LREM-MoDem », sur France Bleu, (consulté le ).
- Alan Le Bloa, « En Mayenne. En marche crée son groupe au conseil départemental », sur Ouest-France, (consulté le ).
- « En Mayenne. L'Alliance centriste « s'est exclue elle-même de l'UDI » », sur 28 mars 2017 (consulté le ).
- « Législatives 2017. Les Couacs de La République en marche en Mayenne », sur Ouest-France, (consulté le ).
- L. Q., « L'ex député Guillaume Chevrollier (LR) devient sénateur », sur Courrier de la Mayenne, (consulté le ).
- Alan Le Boa, « Élections européennes. Valérie Hayer (LREM), en tête en Mayenne, siégera au Parlement européen », sur Ouest-France, (consulté le ).
- Ouest-France, « Groupe Renaissance au Parlement européen. Valérie Hayer et Marie-Pierre Vedrenne, coprésidentes », Journal, (lire en ligne)
- « 9ème législature | Valérie HAYER | Députés | Parlement européen », (consulté le )
- « [Vidéo] Budget : quelles ressources propres pour l'Union européenne ? », sur Touteleurope.eu, (consulté le ).
- Ouest-France, « Dans une tribune, l’eurodéputée mayennaise Valérie Hayer charge Viktor Orban », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
- « L'eurodéputée mayennaise Valérie Hayer accuse le régime du Président hongrois Viktor Orbán d'être corrompu - France Bleu », sur ici par France Bleu et France 3, (consulté le )
- « « Viktor Orban a fait de la Hongrie une véritable kleptocratie aux frais de l’Europe » », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « Élections européennes : Valerie Hayer désignée tête de liste de la majorité présidentielle », sur RTL, (consulté le )
- « Valérie Hayer élue présidente de Renew Europe ».
- « Accueil | Valérie HAYER | Députés | Parlement européen », sur www.europarl.europa.eu, (consulté le )
- « VIDÉO - "Nous sommes à Munich en 1938" : Valérie Hayer s'explique après ses propos accusant le RN de "servir les intérêts de la Russie" », sur TF1 INFO, (consulté le )
- Michaël Fœssel, « Les macronistes ont-ils raison d’invoquer Munich 1938 ? par Michaël Fœssel », sur Libération (consulté le )
- « La « comparaison stupide » de Valérie Hayer fait hurler les historiens », sur Le HuffPost, (consulté le )
- « VRAI OU FAUX. Daladier/Chamberlain et Le Pen/Orbán… La comparaison de Valérie Hayer tient-elle historiquement ? », sur Franceinfo, (consulté le )
- Ouest-France, « Européennes 2024 : Valérie Hayer va porter plainte contre Manon Aubry pour diffamation », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
- « Valérie Hayer va porter plainte contre Manon Aubry pour un visuel sur les candidats aux européennes », sur Le HuffPost, (consulté le )
- « Européennes: Valérie Hayer va porter plainte contre Manon Aubry pour diffamation », sur BFMTV (consulté le )
- Anthony Berthelier, « Européennes : Attal s’incruste dans une interview de Hayer, et alimente un triple procès », sur Huffington Post, (consulté le ).
- AFP, « Gabriel Attal s'invite à Radio France aux côtés de Valérie Hayer, les oppositions protestent », sur Europe1, (consulté le ).
- « Européennes 2024 : quand Gabriel Attal s'invite dans une interview de Valérie Hayer pour "soutenir" la tête de liste Renaissance », sur France Info, (consulté le ).
- Claire Conruyt, « « Ça s’arrête quand ce spectacle ? » : le coup de gueule de Bellamy après l’arrivée improvisée de Gabriel Attal pour défendre Valérie Hayer », sur Le Figaro, (consulté le ).
- « France entière - Elections Européennes 2024 - Publication des résultats des élections en France », sur www.resultats-elections.interieur.gouv.fr (consulté le )
- Résultats européennes 2024 : avec 15,2 % des voix, Valérie Hayer arrive loin derrière Jordan Bardella, laprovence.com, 9 juin 2024
- Publication des candidatures et des résultats aux élections Européennes 2024
- « Valérie Hayer dénonce un « piège » après une photo avec des militants néonazis », sur Le HuffPost, (consulté le )
- Service Checknews et Chez Pol, « Valérie Hayer, tête de liste Rennaissance aux européennes, a-t-elle posé aux côtés de néofascistes à Paris ? », sur Libération (consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Liste des députés européens de France de la 9e législature - Liste des députés européens de la 9e législature
- Liste des députés européens de France de la 10e législature
Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Ressources relatives à la vie publique :
- Femme politique française
- Personnalité de La République en marche
- Personnalité de l'Union des démocrates et indépendants
- Député européen membre de La République en marche
- Député européen élu en France 2024-2029
- Membre de la conférence des présidents de la 9e législature
- Membre de la conférence des présidents de la 10e législature
- Membre de la commission des budgets du Parlement européen 2019-2024
- Député européen du groupe Renew Europe 2019-2024
- Député européen élu en France 2019-2024
- Conseiller départemental de la Mayenne
- Naissance en avril 1986
- Naissance dans la Mayenne