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Sendatu, qui signifie "guérir" en dialecte basque, est une pharmacopée populaire propre à l'Aquitaine.

Vue de la chaîne des Pyrénées depuis le pic d'Orhy situé sur la commune de Larrau.

Cet article est basé sur la fiche d'inventaire du patrimoine immatériel de la France: "Sendatu", les savoirs naturalistes des atandes de Larrau. Il concerne donc les pratiques exclusivement liées au Sendatu de la commune de Larrau au cœur du Pays basque dans les Pyrénées atlantiques.

L’histoire du Sendatu est intimement liée à la maison atandes. Isolée plus que toute autre dans la montagne, la maison atandes est le témoin et garant d’un savoir séculaire sur la faune et la flore des milieux naturels des Pyrénées atlantiques.

Une origine des connaissances liée à l’organisation du paysage

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L’origine des « savoirs naturalistes » des éleveurs de Larrau est à rechercher dans l’organisation même du paysage : Occupation des pentes, bocage en mosaïque[1], bois paysans (bois taillis[2], châtaigneraie, arbres travaillés réunis en bosquet, arbres têtards…). Cet ensemble très diversifié constitue un écosystème cultivé[3].

L’écosystème cultivé de Larrau est divisé en plusieurs composantes dont les origines s’inscrivent dans la durée. L’etxaltia[4] recoupe l’ager des historiens comme étant le territoire des « maisons » avec leur hortus[5] et les labours alors que plus haut et dans son prolongement, le bordaltia ou étage des granges (bordes) se superpose à l’antique saltus.

Il est caractérisé par les pâtures intermédiaires plus ou moins ouvertes y compris les « bois taillis » utilisées par les habitants de la communauté pour les parcours journaliers d’intersaison avant et après la montée aux estives des vaches et brebis. La sylva, c'est-à-dire les boisements des anciens systèmes agraires indispensables à la survie des hommes (énergie et bois d’œuvre) et source alimentaire non négligeable pour le bétail, recouvre les ombrées. Les boisements profitent des talwegs[6] pour descendre au plus près voire jusqu’aux boisements alluviaux qui bordent les gaves de Larrau en fond de vallées principales. Au-dessus, l’olhaltia[7], le lieu des cabanes de berger est le composant écologique le plus haut de l’écosystème cultivé nous le nommerons l’altus. La proximité de cette dernière partie est la deuxième caractéristique de l’écosystème cultivé de montagne. Etxaltia, bordaltia et olhaltia donnent tous trois la dimension spatiale de l’écosystème et leur superposition à l’ager, saltus et sylva matérialise la profondeur historique induite par ce modèle issu des toutes premières organisations agropastorales.

Une géologie complexe donne une forte hétérogénéité des substrats dans la bande des 400-800 mètres, alors que les massifs en bordure sont plus uniformes et en tout cas de structure simplifiée. Ces différents faciès géologiques offrent des sols, des reliefs, des microclimats et par conséquent des milieux très divers qui contribueront à l’émergence de la biodiversité recherchée par les éleveurs qui utiliseront ces ressources pour eux-mêmes et leurs troupeaux.

Le relief typiquement montagnard bien que de faible altitude est fortement érodé, sur les parties sommitales des crêtes se succèdent les zones d’accumulation (bassins de réception) suivies de leurs chenaux d’écoulement et en bas des versants par les cônes de déjection recoupés par endroit par les gaves. Les matériaux issus de ce système d’érosion, une fois accumulés sont eux aussi exploités. Ils accueillent granges et prés en haut et en bas du système.

Les sols squelettiques sur les affleurements rocheux, les clairières issues des chablis[8] toujours importants en montagne à cause des conditions météorologiques et de l’instabilité des versants ont probablement accueilli des formations climaciques[9] herbeuses plus ou moins embroussaillées dont l’homme a su tirer profit. La corrélation géologie / climat local seraient alors le facteur prépondérant qui a conduit à l’exploitation de pâtures naturelles puis à leurs agrandissements par le feu. Les pâtures évoluent qualitativement en fonction de l’altitude et passent du type lande atlantique au type pelouse d’altitude.

Des connaissances nées d’une vie en autarcie

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Jusqu’au milieu du XXe siècle, à cause de la géographie accidentée de cette région, il n’était pas évident pour le corps médical (médecin ou vétérinaire) de rejoindre les habitations. L’autonomie médicinale était donc pour les locaux une condition de la survie, si ce n’est de la maison du moins de ses forces vives.

Pour traiter les maux plus ou moins rares les éleveurs atandes ont donc progressivement constitué une pharmacopée populaire qui réunit des plantes, des parties animales ainsi que des objets et pratiques de soin liés à des rituels. Aujourd’hui, la connaissance nécessaire à la confection de ces médicaments, bien qu’en régression dans les familles car la voiture a depuis réduit les distances qui les séparaient des institutions médicales, est toujours pratiquée par les locaux ou, pour le moins, reste dans leur mémoire.

La connaissance des propriétés des plantes constitue la base de ce savoir naturaliste. Autrefois, ceux et celles qui détenaient ce savoir le transmettaient de génération en génération dans la famille proche. Ainsi chaque maison participait à l’entretien d’une connaissance qui, le plus souvent, lui était propre. Aujourd’hui cet héritage s’est dilué et toutes les maisons ne détiennent pas, ou plus, de savoir particulier.

Des pratiques secrètes

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La connaissance des simples et de leur procédés d’utilisation restent secrets même si dans la communauté larraintar chacun sait où aller pour soigner les affections courantes. En réalité, la part de mystère qui entoure ces connaissances et pratiques est fondamentale au bon déroulé du processus car c’est elle qui garantit la réussite du traitement.

Comme l’explique Madame Eb[10] qui soigne la teigne par les plantes « j’ai appris par un homme du bas de la vallée, je l’avais appelé parce qu’on avait la Teigne. Il m’a dit que c’était très facile, que je pouvais le faire moi-même et il m’a montré. Depuis je prépare moi-même le jus de plantes mais je ne sais pas si c’est les plantes seules ou si c’est moi avec l’aide des plantes qui guérit ; en tout cas ça marche mais je ne veux pas me montrer… ».

Pour des raisons de confidentialité inhérentes à cette culture, nous respecterons l’anonymat des personnes tout au long de cet article.

Une culture fondée sur une connaissance aiguë de l’environnement naturel immédiat

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Les éleveurs atandes, comme énoncé plus haut, vivaient dans un contexte d’autosuffisance. Ainsi, pour être entièrement autonome et compenser la faiblesse des revenus, ces hommes cumulaient plusieurs travaux ; ils pouvaient tour à tour être maçon, charpentier ou scieur de long. Cette variété des travaux, en sollicitant différentes ressources naturelles au sein de leur environnement proche, a participé à développer, puis à enrichir, des connaissances écologiques extrêmement fines et diversifiées. Ainsi, dans le Sendatu, chaque matière animale, végétale, ou minérale, chaque combinaison de ces matières, est affectée à un usage particulier.

Typologie de la pharmacopée:

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A l’usage des simples ont été ajoutées les connaissances des plantes utiles à la maison et aux soins des animaux, qui, s’ils sont exceptionnels ou communs, demeurent liés à la pratique de l’élevage.

La liste ci-dessous, dresse une typologie, à ce jour non-exhaustive, des différents remèdes qui ont fait l’objet d’un recensement auprès des populations puis classés par maladie.

Les maladies infectieuses

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La gale et la teigne

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La gale des animaux et la teigne des hommes: le houx
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Planche botanique du houx

L’utilisation du houx (ilex aquifolium, vern : gorostia) pour le traitement de la gale du veau[11] et celui de la teigne lorsqu’elle est transmise à l’homme, est commune à une large majorité de maisons atandes.

Un éleveur témoigne : « Quand les veaux et génisses passent l’hivers dedans[12], il n’est pas rare qu’ils attrapent la gale, c’est une maladie qui fait des taches sur la peau du veau… »[13] il ajoute que « pour soigner les veaux il faut aller cueillir un bouquet de houx de l’autre côté de la rivière et le pendre ensuite dans la borde [grange étable] ou il y a les veaux, au bout de quelques jours la maladie s’en va… ».

Cette pratique est aujourd’hui encore courante à Larrau mais personne ne sait dire pourquoi il faut traverser la rivière (ce qui implique parfois d’aller dans un autre quartier éloigné) ni d’ailleurs ce qui agit exactement, de la substance de la plante ou du rituel.

Chacun s’emploiera à dire que les deux entrent en compte sans chercher à expliquer, et le plus important, aux dires de tous, « c’est que ça marche ». La résultante est que le houx est maintenu en abondance partout dans les sous-bois, bosquets et haies.

La gale des hommes : l’argent et la bougie des mort
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Lorsque la gale se propage à l’homme, une autre cure, exclusivement administrée par des spécialistes, est courante dans les atandes.

Un éleveur confie : « quand j’étais jeune, j’ai eu la gale sur le visage, toute la joue était prise. C’était profond et ça grattait beaucoup, le médecin ne pouvait rien, c’était trop tard. Je suis allé voir un voisin qui avait le don, qui guérissait. Il a fait chauffer une pièce en argent, vous savez celle de 5 francs, sur Ezko la bougie des morts[14]. Après avec la tranche il a coupé le mal en faisant tout le tour et en appuyant fort. C’était à vif et il a fait la même chose sur toute la peau malade en traçant des carrés. Ça peut prendre une heure. J’avais mal mais au bout de quelques jours c’est parti. C’est très efficace. »[15].

Cette pratique sera vérifiée auprès d’autres personnes. Une employée, notamment, relate avoir fait l’objet d’un traitement similaire dans la région mammaire[16]. Par ailleurs, la pratique de la pièce d’argent existerait encore chez un descendant du premier praticien.

La teigne : l’herbe de l’abeille et la langue de brebis
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Planche botanique du lierre terrestre

La teigne peut se traiter par une cure plus douce pour le corps. Le remède se constitue d’un mélange de deux plantes.

Témoignage anonyme : « je cueille erle-belhar, l’herbe de l’abeille (lierre terrestre, gléchoma hederacea) et ardimihi, la langue de brebis (grand plantain, plantago major) je mélange les jus et je frotte fort sur la teigne… ». Le témoin ajoute qu’il soigne les malades « à l’automne et au printemps » et qu’il souhaiterait pouvoir préparer cette cure en hiver mais que la disparition progressive des plantes l’en empêche. Selon lui, cette disparition est problématique car elle coïncide avec la recrudescence de cette infection à la période froide, particulièrement intense, et durant laquelle les veaux sont confinés dans les bordes.

Plance botanique du grand plantain

La mycose de l’oreille : la joubarbe

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D’autres usages de plantes perdurent dans le traitement de certaines affections de la peau.

Sempervivum tectorum

Un habitant relate l’utilisation de la joubarbe dans le traitement de la mycose de l’oreille. Selon lui, cette maladie se soigne « avec la feuille de cette plante comme un artichaud qui pousse sur les murs » Sur le muret du jardin attenant à la maison pousse la joubarbe des toits appelée teilatu [Saule M.2002]. « Je presse la feuille comme ça (il la plie entre ses doigts) et je verse le suc directement dans l’oreille ».

Les dérangements intestinaux

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La diarrhée des brebis : la feuille de ronce

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Planche botanique de la rubus arcticus

Pour empêcher les diarrhées de printemps chez les brebis, Mr Bjl fait une tisane de feuilles de ronce (rubus, vern : mazura ou lahaŕ) « au moment des diarrhées, aux premières sortie de l’hiver je cueille les feuilles de ronce pour faire une tisane. Elle cuit sur le feu deux heures environ. Je la donne deux fois par jour pendant trois jours. Quand une brebis a de la fièvre, je lui donne aussi la tisane mélangée à du bicarbonate. Très souvent ça suffit si c’est des maux de ventre… ».

Les plaies ouvertes

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Antiseptique et cicatrisant : le liro macéré dans du rhum

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Les aïeuls de sa femme, Mme Jp[17], sont Aragonais, et de mère en fille depuis des générations la famille se transmet la fabrication d’un antiseptique et cicatrisant ; « je cueille les feuilles de liro (lys des jardins orange ou blanc, lilium sp) et je les laisse macérer dans du rhum » Auparavant, son mari nous avait montré l’application sur une coupure superficielle, la feuille macérée est retirée du flacon, elle est devenue translucide. Mme Jp la pose telle quelle sur la coupure à laquelle elle adhère complètement. Les filles de la maison connaissent la recette mais l’appliqueront-elles à leurs enfants ? C’est l’interrogation de Mme Jp.

Les scarifications : Le suif de mouton

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Les scarifications sur la peau sont douloureuses et profondes aussi pour adoucir la douleur et que la peau retrouve sa souplesse on utilise le suif de mouton. Le gras de mouton (Mr Jb[18] précisera « le dessus des cotes surtout… ») s’applique en onguent sans rien ajouter sur les griffures des ronces et autres « plantes piquantes », les hématomes après une chute et même lorsque la peau est râpée et sanguinolente.

Les fissures dans les sabots des bêtes : l’huile de cade et le suif de mouton

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Genévrier cade

L’huile de Cade[19] est aussi utilisée pour les sabots et Mr Bjl la préfère au suif qui est appliqué faute d’huile à la maison. Le suif de pied de mouton sert aussi à assouplir les cuirs « Je fais fondre le suif et il remplace le cirage. Deux fois par an je passais les harnais des vaches ».

Mr Bjl utilise la graisse de pied de mouton à d’autres fins. Elle est d’abord fondue puis moulée dans un récipient (casserole ou poêle). La galette ainsi obtenue est traversée sur le bord par une corde qui servira à la pendre dans un endroit frais pour la conservation et « en avoir tout le temps. ». Il s’en sert pour graisser les sabots des bêtes lorsqu’ils fendent à cause de leur sécheresse.

Les crevasses dans les pieds des humains : le suif de mouton

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D’autres témoignages relatent également l’utilisation du suif dans le traitement des crevasses fréquentes dans les zones plantaires.

Les échardes : le fiel de porc, la scofulaire noueuse ou la mue de serpent.

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Vésicule biliaire et canaux cystique, hépatique et cholédoque

Mr Bjl mentionne l’usage du fiel de cochon « on faisait sécher la vésicule biliaire – gibelmina – des cochons mâles en les pendants au-dessus de la cheminée. Quand c’était bien sec, on grattait un peu avec la pointe du couteau. On en mettait un peu dans de l’eau et on l’appliquait… ».

En travaillant le bois, les échardes font partie des maux inévitables. Mme Cm n’est pas atandes à Larrau mais son mari et elle mènent les vaches sur les estives ou ils côtoient les atandes. Pour cette raison et aussi parce que nous sommes convaincus que les savoirs « circulent » nous les mentionnons ici. Dans la maison il y a une longue tradition de menuisiers charpentiers en plus de la ferme qui se limite à l’élevage de vaches « pour enlever les échardes profondes… je vais dans la saligue[20] chercher une plante[21]. Je fais un pansement avec les feuilles écrasées, la chair devient noire et l’écharde finit par sortir ». Elle utilise les mues de serpent de la même façon et pour la même affection mais elle précisera « encore qu’il faut en trouver ! »[22].

Les traumatismes physiques

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Les entorses : cataplasmes de choux

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Pour l’éleveur, courir la montagne après les bêtes pour la surveillance n’est pas sans risque. L’entorse est une blessure qui peut arriver à tous moment. Mr Ep[23] a appris de sa mère les cataplasmes de choux : « les feuilles froissées sont posées sur l’entorse et puis une bande fait tenir le tout. Les feuilles sont changées tous les jours tant que ça fait mal ». C’est comme ça qu’il s’est soigné un « genoux tordu » dans les rochers.

Liens externes

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Bibliographie

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BESCHE-COMMENGE. B., 1977, Le savoir des bergers de Casabède. Textes gascons pastoraux du haut Salat. Travaux de l’Institut d’Etudes Méridionales. ERA CNRS 352. Université de Toulouse Le Mirail, Ed. Fossat., 150 p.

CUNCHINABE D et Alii. 2011, Histoire de l’écosystème cultivé et de la biodiversité à Larrau :Analyse de l’impact agropastoral dans la gestion du milieu. Résultats d’Etude, ITEM-UPPA, 200p et annexes.

DENDALETCHE C., 1977. Grande faune, écosystème pastoral et ethnies pyrénéennes. Essai anthropologique et écologique. Actes Coll. Int. Grande Faune, Pau : 1-15

DUVERT M, DECHA B, LABAT C., 1998. Jean Baratçabal raconte. Ed. Lauburu, 432 p.

GALOP D., 2000. Les apports de la palynologie à l’histoire rurale, Etudes rurales, n° 7 : 1-9

GARETTA R. 2006. Des simples à l’essentiel, de l’herboristerie à l’aromathérapie, pratiques et représentations des plantes médicinales. Toulouse, Presses Universitaires du Mirail, Coll. « Les anthropologies », 368p.

LE NAIL JF & RAVIER X., 2010. Vocabulaire médiéval des ressources naturelles en Haute-Bigorre. Volume 1. Presses Universitaires de Perpignan. Universidad Pública de Navarra. 279p.

LIEUTAGHI P, 1983, Les simples entre nature et société : histoire des plantes médicinales françaises Edition Epi, Mane, 160p.

LIEUTAGHI P, 1996 Le livre des bonnes herbes, 3ème édition, Editions Acte Sud, 517p.

LIEUTAGHI P ET MUSSET D et Alii. 2001. Plantes, sociétés, savoirs, symboles. Actes duséminaire d’ethnobotanique de Salagon. Premier volume. Ed Les Alpes de lumière.2003. 184p.

SAULE M., 2002, La grande flore illustrée des Pyrénées, Ed Milan, 730 p.

Notes et références

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Provenance: fiche site ministère de la culture - « Sendatu »Les savoirs naturalistes des atandes de Larrau, FICHE D'INVENTAIRE DU PATRIMOINE CULTUREL IMMATERIEL DE LA FRANCE - Licence CC-By-SA.


  1. Alternances de formations végétales (cultures, prés, landes, bois…) séparées au niveau des maisons par des haies.
  2. Caractérisés par des arbres régulièrement taillés (émondés).
  3. Tirée de l’écologie, la définition courante de l’écosystème décrit celui ci comme étant un « ensemble d’éléments inertes – sols, roches… – soumis à des conditions de milieu relativement homogènes – isotherme, pluviométrie… – ou biotope accueillant une biocénose qui est l’ensemble des êtres vivants entretenant des relations entre eux ». Lorsqu’il s’agit d’un « écosystème cultivé » nous rajouterons qu’une partie du biotope, en particulier les sols et surtout la biocénose, sont conditionnés tout ou en majeure partie par l’activité humaine.
  4. De etxe, la maison pour signifier l’ensemble ou étage des maisons.
  5. Jardin et verger attenant à la maison.
  6. Lignes de descente des eaux qui drainent les différents massifs vers les fonds de vallée en les incisant profondément.
  7. De olha, la cabane qui se substitut localement au terme cayolar pour signifier actuellement le même objet.
  8. Arbres abattus par le vent ou par le poids de la neige.
  9. Quant la formation végétale atteint son maximum de développement.
  10. Entretien. Femme veuve retraité active. 70 ans en présence de son petit fils éleveur 28 ans; Larrau Juin 2012.
  11. Gale du veau ou teigne. (Thiña en langage courant [Lhande 1926] qui veut dire teigne et aussi gale et Ezkabe mentionné par Lhande et utilisé en langage lettrée pour désigner la teigne uniquement [Dictionnaire Français/Basque. Cazenave 2010])
  12. L’hivers est long, il dure bon an mal an de Novembre à fin Mars, les bêtes sont confinées dans les bordes par catégorie. Les veaux et biga (génisse de 2 ans pour le renouvellement) sont ensembles et les bêtes adultes dans une autre borde quelquefois avec les axuria (agneaux). Les brebis sont à la maison dans l’eskaratzia (grange bergerie accolée à la maison). Ce système éclaté tant à disparaître depuis l’avènement des grandes bergeries et étables « modernes » qui prennent la forme de hangars.
  13. Entretien Homme 64 ans Eleveur atandes. Larrau retraité Mai 2012
  14. Ezko qui est aussi « la lumière d’église qui s’allume lors de veillée funairaire » et pour Lhande il s’agit de la cire d’abeille qui fournit la « lumière de cire ». La bougie est longue, fine et enroulée sur un dévidoir, elle reste allumée tout le temps de la veillée funéraire.
  15. Entretien Homme 64 ans Eleveur atandes retraité actif. Larrau. Mai 2012
  16. Entretien Femme 50 ans Employé. Larrau. Juin 2012
  17. Entretien. Femme 62 ans Fonctionnaire retraitée et femme d’éleveur. Juin 2012
  18. Entretien Homme 62 ans Eleveur retraité. Juin 2012
  19. Genévrier Oxycédre, junipérus oxycédrus. Plante méditerranéenne appelée en basque egoa iphuru pour dire genévrier du sud. Ne pousse pas en Soule mais bien présent en Aragon.
  20. Boisement des berges et des zones périphériques humides des cours d’eau.
  21. Mme Cm ne nous donnera aucun nom mais nous montrera la plante en question que nous avons identifiée comme étant la scrofulaire noueuse (scrofularia nodosa).
  22. Entretien. Femme. 65 ans Eleveuse à Licq-Athérey. Actuellement retraitée. Mars 1998.
  23. Discussion Homme 51 ans Eleveur Larrau Juin 2012.