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Utilisateur:Leonard Fibonacci/Lucius Caesennius Paetus

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Lucius Junius Caesennius Paetus (c. 20 mort après 72/73) est un sénateur romain et général de l'Empire romain, membre de la gens Caesennia et Junia, lié à la famille des Flaviens, qui a occupé plusieurs postes au service des empereurs (Néron et Vespasien). Il est impliqué dans les relations entre les Romains et les Parthes. Il fut consul ordinaire pour l'année 61 en tant que collègue de Publius Petronius Turpilianus[1]. Il est alors nommé légat d'Auguste propréteur de la Cappadoce. Il est gouverneur de Syrie nommé par l'empereur Vespasien de 70 jusqu'à 73.

Judith Ginsburg note que cela a fait de lui le premier novus homo à atteindre le consulat ordinaire depuis Quintus Veranius 12 ans auparavant[2].

Eléments biographique

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Carrière sous Néron

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Lucius Caesennius Paetus est consul ordinaire en 61, avec Publius Petronius Turpilianus pour collègue[a 1]. Il est alors nommé légat d'Auguste propréteur de la Cappadoce, fonction qu'il exerce à partir de l'année suivante après la fin de son consulat.

Le roi d'Arménie Tigrane VI de Cappadoce, un allié des Romains a envahi l'Adiabène, théoriquement vassale de l'Arménie, mais qui joue un jeu de balance en entretenant de bon rapport avec l'Empire parthe et le résultat est le suivant : Tigrane VI de Cappadoce est renversé et remplacé par Tiridate Ier d'Arménie, le frère du roi Vologèse Ier.

Rome décline l'offre de Vologèse Ier qui en échange de la paix demandait que les troupes romaines et parthes soient retirées, que Tigrane soit détrôné et que son frère cadet, Tiridate soit reconnu roi. Néron envoie Lucius Caesennius Paetus, gouverneur de Cappadoce, placer l'Arménie sous administration directe de Rome[3],[a 2],[a 3]. Paetus se révèle toutefois piètre commandant et essuie une défaite humiliante lors de la bataille de Rhandeia en 62[4].

en-wiki

Paetus a été homme politique et général sous les règnes des empereurs Néron (54-68) et Vespasien (69-79). Ginsburg suppose que Paetus a obtenu le consulat grâce à l'influence d'un groupe de sénateurs qui comprenait les familles des Vitellii et des Flavii[5].Après avoir démissionné du consulat en juin, Paetus a quitté Rome pour assumer le poste de gouverneur de la province impériale de Cappadoce . Pendant son mandat de gouverneur, le général Gnaeus Domitius Corbulo a mené la guerre de Rome avec la Parthie sur l' Arménie. Au cours de campagnes successives, Corbulo avait établi la domination romaine sur le pays et Paetus était chargé de le défendre contre les contrecoups parthes.

Paetus en voulait au talent de Corbulo en tant que général. En 62 cependant, Paetus, à la tête d'une armée qui comprenait les légions XII Fulminata et IV Scythica , subit une défaite catastrophique à la bataille de Rhandeia contre les forces parthes et arméniennes du roi Tiridate Ier d'Arménie . Bien que les forces de secours dirigées par Corbulo n'étaient qu'à 50 miles de là, Paetus a rendu son camp fortifié. Lui et ses légions ont eu honte de passer sous le jouget ont été autorisés à se retirer d'Arménie. Après sa défaite, le faible caractère de Paetus et son incapacité à commander ont été révélés, et son commandement militaire a été confié à nouveau à Corbulo. Accusé à la fois d'incompétence et de lâcheté, Paetus a été rapidement gracié par Néron, qui a déclaré avec dédain que le suspense serait préjudiciable à quelqu'un d'une telle timidité[6].

La guerre contre les Parthes

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Dès son arrivée au pouvoir Néron doit presque tout de suite faire face à une nouvelle irruption des Parthes en Arménie et à « l'expulsion de Rhadamiste » le roi soutenu par les romains qui prend la fuite, alors que Vologèse met sur le trône son jeune frère Tiridate[a 4],[7]. Pour se préparer à la guerre l'empereur prend plusieurs mesures dont la nomination de plusieurs rois clients sur des territoires proches du royaume d'Arménie. Il nomme Aristobule de Chalcis comme roi d'Arménie mineure et il détache la Sophène de l'Arménie et fait de Sohaemus d'Émèse son roi[8],[9]. Néron fait aussi « venir, pour compléter les légions d'Orient, des troupes levées dans les provinces voisines, et ordonne aux légions elles-mêmes de se rapprocher de l'Arménie[10]. »

Néron nomme Cnaeus Domitius Corbulo, commandant suprême en Orient et l'envoie dans les provinces de l'est régler le problème de l'Arménie[a 5]. Il crée aussi deux royaumes clients sur des territoires proches du royaume d'Arménie. Il nomme Aristobule de Chalcis comme roi d'Arménie mineure. Il détache aussi la Sophène de l'Arménie et fait de Sohaemus d'Émèse son roi[8],[11]. Néron fait aussi « venir, pour compléter les légions d'Orient, des troupes levées dans les provinces voisines, et ordonne aux légions elles-mêmes de se rapprocher de l'Arménie[12]. » Il demande « en outre, aux deux anciens rois Antiochos (roi de Commagène) et Agrippa II (roi de Batanée et de l'ancienne Tétrarchie de Philippe) de tenir leurs troupes prêtes à entrer sur le territoire des Parthes[12]. »

Aristobule joint ses forces aux légions romaines commandées par Corbulon et à celles de plusieurs autres rois-clients de la région et

au bout de deux ans de manœuvres, de discussions avec les grands féodaux d'Arménie entrecoupées de combats, les Romains parviennent à faire acclamer Tigrane VI[13], le roi qu'ils ont choisi. Pour les récompenser de leur action lors de cet affrontement les rois clients qui ont participé à l'expédition reçoivent ensuite une petite partie de l'Arménie[14],[15]. Les rois-clients d'Ibernie, du Pont et de Commagène reçoivent aussi des cantons-frontières arméniens comme récompense[16].

Aristobule reçoit des territoires non précisés qui étendent son royaume en empiétant sur la grande Arménie4.

Action de Paetus

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Rome ordonne à Lucius Caesennius Paetus d'attaquer les Parthes, celui-ci traverse l'Euphrate et passe en Arménie avec la XII Fulminata commandée par Calvisius Sabinus et la IIII Scythica commandée par Funisulanus Vettonianus, ainsi qu'avec une vexillation de la légion V Macédonica. Il y effectue quelques ravages, mais lors de son retour, le légat de Cappadoce est encerclé dans la ville de Rhandeia avec ses deux légions, qui seront quasiment anéanties. La situation semble très difficile pour Paetus, car les archers sont en mesure de cibler la partie intérieure de la cité, tandis que la présence des cataphractaires ennemis empêche toute sortie. Corbulon, conscient du danger ne se met pas en route immédiatement au point d'être critiqué de le faire intentionnellement[a 6]. Quand l'appel au secours arrive, il part avec la moitié de ses troupes syriennes et regroupe sur son chemin les troupes dispersées de Paetus en train de fuir. Mais il ne peut empêcher la capitulation de Paetus[a 7] Le traité qu'il signe est humiliant pour Rome qui doit abandonner tout le territoire et ses troupes sont forcées de faire un triomphe au roi Parthe Vologèse Ier[a 8].

Les deux forces romaines se rejoignent sur les rives de l'Euphrate, près de Melitene, au milieu des accusations réciproques[a 9]. Corbulo refuse de relancer une campagne en Arménie expliquant qu'il n'en a pas le mandat et que l'armée est en trop mauvaise condition. Lucius Caesennius Paetus retourne alors en Cappadoce.

L'année suivante, la direction des troupes revient alors à Corbulon, qui fait entrer une forte armée en Mélitène et par-delà en Arménie, éliminant tous les gouverneurs régionaux soupçonnés d'être pro-parthes.

Corbulon et Tiridate se rencontrent enfin à Rhandeia et commencent des pourparlers de paix. À son arrivée au camp romain, Tiridate retire son diadème royal et le dépose sur le sol, à proximité d'une statue de Néron, acceptant de ne le reprendre que de la main de l'empereur à Rome[17], à la demande même des Romains[4]. Tiridate est reconnu roi vassal d'Arménie, une garnison romaine s'installe de manière permanente dans le pays, en Sophène, et Rome aidera à la reconstruction d'Artaxata. Corbulon charge son beau-fils Annius Vinicianus d'accompagner Tiridate à Rome et de témoigner de sa propre fidélité envers Néron[3]

Carrière sous Vespasien

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Il est gouverneur de Syrie nommé par l'empereur Vespasien de 70 jusqu'à 73[18].

En 72, Paetus, gouverneur de Syrie depuis 70, avait envoyé des lettres adressées à Vespasien accusant le roi Antiochus IV du royaume client de Commagène , ainsi que ses fils Gaius Julius Archelaus Antiochus Epiphanes et Callinicus , de projeter de se révolter contre Rome et de s'allier avec le roi des Parthes . On ne sait pas si ces accusations étaient vraies ou fausses. Après avoir lu les lettres, Vespasien sentit qu'il ne pouvait plus faire confiance à la famille d'Antiochus IV pour la protection des passages stratégiques de l' Euphrate à Samosate , et résolut donc d'annexer directement Commagène.

Paetus envahit le royaume de Commagène à la tête de la Legio VI Ferrata . Les rois clients Aristobulus de Chalcis et Sohaemus d'Emesa ont également fourni des troupes à Paetus. Les deux armées campèrent l'une en face de l'autre, mais aucune bataille n'eut lieu, car les Commageniens répugnaient à affronter l'armée romaine. Antiochus Epiphane, sa famille et Callinicus s'enfuirent en Parthie, tandis que leur père, Antiochus IV, s'enfuit en Cilicie . Il est cependant possible qu'Épiphane et Callinicus aient tenté de courte durée de résister à l'invasion avant de fuir vers la Parthie .

Antiochus IV et sa famille n'avaient jamais voulu la guerre avec Rome et ils voulaient réfuter ces accusations. Antiochus Epiphane, avec sa famille et Callinicus, a été ramené à Rome avec une garde d'honneur et y a vécu sa vie.

La carrière ultérieure de Paetus et la date de sa mort sont inconnues. Marius Celsus lui succède comme [gouverneur romain|gouverneur]] de Syrie[19].

Paetus, également connu sous le nom de "Caesennius Paetus", a épousé Flavia Sabina, née c. 30 ans, fille de Titus Flavius Sabinus, frère du futur emepeur Vespasien et de sa femme Arrecina Clementina. Leurs enfants comptaient deux fils : l'aîné s'appelait Lucius Junius Caesennius Paetus, consul en 79 et le cadet s'appelait Lucius Caesennius Sospes, consul en 114.[20].

Paetus était peut-être le fils de Publius Caesennius Paetus, de Tarquinia en Étrurie. Pour Olli Salomies, le "Lucius Junius" suggère qu'il a été adopté par un Lucius Junius[21]. Il peut aussi être l'arrière-petit-fils de Lucius Junius Caesennius Paetus.

Références

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  • Sources modernes :
  1. Paul A. Gallivan, "Some Comments on the Fasti for the Reign of Nero", Classical Quarterly, 24 (1974), pp. 291, 316
  2. Ginsburg, "Nero's Consular Policy", American Journal of ancient History, 6 (1981), p. 54
  3. a et b (en) William Smith, Dictionary of Greek and Roman Biography and Mythology, 1867.
  4. a et b Gérard Dédéyan (dir.), Histoire du peuple arménien, Toulouse, Éd. Privat, (1re éd. 1982), 991 p. [détail de l’édition] (ISBN 978-2-7089-6874-5), p. 139-143.
  5. Ginsburg, "Nero's Consular Policy", p 55
  6. (en) Allan Massie, The Caesars (ISBN 0-7474-0179-9), p. 170
  7. Tacite, Annales, XIII, VI.
  8. a et b (en) Robert H. Hewsen, Armenia: A historical Atlas, The University of Chicago Press, Chicago et Londres, 2001 (ISBN 0-226-33228-4), p. 37, 43.
  9. Tacite, Annales, XIII, VI-VII.
  10. Tacite, Annales, XIII, VII.
  11. Tacite, Annales, XIII, VI-VII.
  12. a et b Tacite, Annales, XIII, VII.
  13. Comme Aristobule, Tigrane VI est un Hérodo-Hasmonéen. Tous deux sont des arrière-petit-fils d'Hérode le Grand et Mariamne l'Hasmonéenne, mais issus de deux fils différents, appelés Aristobule et Alexandre. Tigrane ne parviendra toutefois à se maintenir sur le trône de la Grande Arménie que pendant trois ans.
  14. Tacite, Annales, XIII, 7 ; XIV, 26.
  15. Garsoïan 2004, p. 66.
  16. René Grousset, Histoire de l'Arménie, Payot, Paris, 1984, p. 107-108.
  17. (en) The Penny Cyclopædia of the Society for the Diffusion of Useful Knowledge, Grande-Bretagne, Society for the Diffusion of Useful Knowledge, , p. 496.
  18. Victor Chapot, « Antiquités de la Syrie du Nord : Euphratésie, Osrhoène, Commagène », Bulletin de correspondance hellénique, Athènes, École française d'Athènes, vol. 26,‎ , p. 207 (DOI 10.3406/bch.1902.3362, lire en ligne, consulté le ).
  19. Victor Chapot, « Antiquités de la Syrie du Nord : Euphratésie, Osrhoène, Commagène », Bulletin de correspondance hellénique, Athènes, École française d'Athènes, vol. 26,‎ , p. 207 (DOI 10.3406/bch.1902.3362, lire en ligne, consulté le ).
  20. Ronald Syme, "The Enigmatic Sospes", Journal of Roman Studies, 67 (1977), {{p.|45]].
  21. Olli Salomies, Adoptive and Polyonymous Nomenclature in the Roman Empire (Helsinki: Societas Scientiarum Fennica, 1992), p. 87.
  • Sources antiques :
  1. Dion Cassius, Histoire romaine, LXII, 1
  2. Tacite, Annales, XV, 1-6.
  3. Dion Cassius, Histoire romaine, LXII, 20.
  4. Tacite, Annales, XII, 50-51.
  5. Tacite, Annales, XIII, 6.
  6. Tacite, Annales, XV, 10
  7. Tacite, Annales, XV, 13-14
  8. Cassius Dion, Histoire Romaine, LXII, 21 (lire en ligne sur le site LacusCurtius).
  9. Tacite, Annales, XV, 16

Bibliographie

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Auteurs modernes

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  • Christian Settipani, Continuité gentilice et Continuité familiale dans les familles sénatoriales romaines à l'époque impériale, Linacre College, Oxford University, coll. « Prosopographica & Genealogica », , 597 p. (ISBN 1-900934-02-7)

Auteurs antiques

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