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Le Crocodile

Gérard Oury en 1984.
Gérard Oury en 1984.

Le Crocodile est un projet de comédie française inabouti de Gérard Oury, d'après un scénario du même, de sa fille Danièle Thompson et de Josy Eisenberg. Gérard Oury tente de réaliser son projet de 1974 à 1976 avec, dans le rôle principal, Louis de Funès, puis de 1979 à 1980, avec l'acteur britannique Peter Sellers.

Le film, qui devait être la nouvelle collaboration du réalisateur avec Louis de Funès après Les Aventures de Rabbi Jacob, aurait raconté les aventures et mésaventures de Crochet, dictateur d'un pays imaginaire d'Amérique du Sud. À travers ces différentes péripéties, le film aurait dénoncé et caricaturé les régimes totalitaires de la fin du XXe siècle, comme l'avait fait Charlie Chaplin dans Le Dictateur avec la dictature d'Adolf Hitler, tandis que le nom du despote, « Crochet », devait rappeler le nom du dictateur Augusto Pinochet. L'histoire en elle-même rappelle celle du film de Chaplin.

Le projet a été abandonné à la suite des deux infarctus successifs de Louis de Funès les 21 et , alors que le tournage devait commencer le 14 mai, à Athènes, en Grèce. L'abandon du projet a fait couler la société de production Films Pomereu.

Quelques années plus tard, Gérard Oury a tenté de tourner le film avec Peter Sellers, mais celui-ci meurt le , ce qui met définitivement fin au projet.

Le Gendarme et les Gendarmettes

Le Gendarme et les Gendarmettes est le dernier film tourné par Louis de Funès.
Le Gendarme et les Gendarmettes est le dernier film tourné par Louis de Funès.

Le Gendarme et les Gendarmettes est un film français réalisé par Jean Girault, sorti en 1982. Il s'agit du sixième et dernier des films du Gendarme de Saint-Tropez.

Après Le Gendarme et les Extraterrestres (1979), une suite mettant en scène la vengeance des extra-terrestres est envisagée, puis mise de côté dès lors que Louis de Funès en rencontre à nouveau un dans La Soupe aux choux (1981). Inspiré par les récents débuts de la féminisation de la Gendarmerie nationale, le sixième opus de la série raconte finalement les mésaventures du gendarme Ludovic Cruchot et de la brigade de Saint-Tropez chargés de former quatre auxiliaires féminines imposées par la hiérarchie, et de veiller sur elles.

Dans ce film, la brigade est composée de Louis de Funès, Michel Galabru, Grosso et Modo, présents depuis le premier film, ainsi que de Maurice Risch et du nouveau Patrick Préjean. France Rumilly réapparaît en religieuse et Claude Gensac retrouve son rôle de Josépha Cruchot, épouse de Ludovic, après avoir été remplacée dans le précédent film. Quatre actrices débutantes incarnent les « gendarmettes » : Catherine Serre, Sophie Michaud, Nicaise Jean-Louis et Babeth.

Louis de Funès et Jean Girault poursuivent leur partage de la réalisation, entamé à partir de L'Avare, sans que l'acteur ne signe le film. Le film est tourné à Saint-Tropez et dans ses environs, sans montrer la fameuse gendarmerie des précédents films, ainsi qu'aux studios de Boulogne. Rendu pesant par la santé préoccupante de la vedette et de Jean Girault, le tournage est gravement perturbé par la mort du réalisateur, obligeant le premier assistant-réalisateur Tony Aboyantz à terminer le film avec l'aide d'autres membres de l'équipe.

En dépit de critiques désastreuses, le film connaît un large succès commercial, avec 4,2 millions d'entrées, toutefois le box-office le plus faible de la série. Malgré la mort du réalisateur originel, de nouvelles suites sont envisagées, jusqu'à ce que Louis de Funès meure à son tour en . Le Gendarme et les Gendarmettes demeure son ultime film, ainsi que le dernier du metteur en scène Jean Girault, du compositeur Raymond Lefebvre et du producteur Gérard Beytout. Il achève une série commencée dix-huit ans auparavant, en 1964.

Le Gendarme à New York

Casquette et insigne de la police de New York portés par Ludovic Cruchot, et son sifflet. Exposé au musée Louis de Funès du château de Clermont.
Casquette et insigne de la police de New York portés par Ludovic Cruchot, et son sifflet. Exposé au musée Louis de Funès du château de Clermont.

Le Gendarme à New York est un film comique italo-français réalisé par Jean Girault, sorti en 1965. Il s'agit du deuxième des films du Gendarme de Saint-Tropez.

Après le triomphe inattendu rencontré par Le Gendarme de Saint-Tropez en 1964, une suite semble évidente pour les auteurs, interprètes et producteurs ; elle est rapidement mise en œuvre. Louis de Funès suggère un voyage à l'étranger pour marquer la différence avec le premier. Le deuxième film raconte ainsi les mésaventures du gendarme Ludovic Cruchot qui, avec le reste de la brigade de Saint-Tropez, se rend à New York pour un congrès international de la gendarmerie, sans savoir que sa fille Nicole s'invite clandestinement dans le voyage.

Dans ce film, la brigade est composée de Louis de Funès, Michel Galabru, Jean Lefebvre, Christian Marin et du duo Grosso et Modo. Nicole, la fille de Cruchot, est incarnée par Geneviève Grad. France Rumilly réapparaît en religieuse. La distribution les entoure de nombreux comédiens américains, dont certains travaillant essentiellement en France. Le tournage a lieu sur le paquebot France pour la traversée de l'Atlantique et à New York, ainsi qu'aux studios de Billancourt et brièvement à Saint-Tropez, Paris et au port du Havre.

Le voyage aux États-Unis est l'occasion de rendre hommage aux grands du cinéma muet américain qu'affectionne Louis de Funès tels que Charlie Chaplin et Harold Lloyd mais également de pasticher le film musical West Side Story au succès récent, à travers une séquence de ballet entre policiers et voyous.

Malgré un accueil contrasté de la critique, le film est un grand succès commercial avec 5,4 millions d'entrées en France, un box-office honorable pour une suite. Un nouvel opus, Le Gendarme se marie, voit le jour en 1968, suivi de trois autres sur quatorze ans.

Le Grand Restaurant (film, 1966)

Le Pavillon Ledoyen, décor extérieur du restaurant Septime.
Le Pavillon Ledoyen, décor extérieur du restaurant Septime.

Le Grand Restaurant est un film comique français réalisé par Jacques Besnard, sorti en 1966.

Imaginé dès la fin des années 1950 par Louis de Funès, qui puise dans ses souvenirs de pianiste de bar surexploité, le film raconte les mésaventures de M. Septime, patron d'un grand restaurant parisien sur les Champs-Élysées, fleuron de la gastronomie française, aussi tyrannique avec ses employés qu'obséquieux avec ses clients. Sa vie est bouleversée par l'enlèvement d'un chef d'État d'Amérique du Sud dans son prestigieux établissement, et tous les soupçons s'orientent vers lui.

En plus d'être l'acteur principal, Louis de Funès coécrit le scénario, compose la distribution et collabore à la direction d'acteurs lors du tournage. Le film est le premier de sa carrière à la conception duquel il participe concrètement, étant même au départ annoncé comme réalisateur. Il s'entoure de Jean Halain, Jacques Besnard et Jean Marion, proches collaborateurs du réalisateur André Hunebelle, pour bénéficier d'une haute qualité technique, tout en se dispensant des desiderata du vieux maître du cinéma comique français.

Louis de Funès réunit des comédiens lui étant familiers, dont Bernard Blier, Noël Roquevert, Paul Préboist, le duo Grosso et Modo ainsi que d'autres amis des Branquignols, et donne également un petit rôle à son fils Olivier. Le tournage a lieu, dans une bonne ambiance propice à l'improvisation, au sein des studios de Saint-Maurice et en extérieurs à Paris, notamment devant Ledoyen, sur la Côte d'Azur et à Val-d'Isère.

Malgré des critiques mitigées, Le Grand Restaurant, sorti en salles à la rentrée 1966, attire au total plus de 3,8 millions de spectateurs, un succès d'ampleur, mais toutefois moins colossal que celui de La Grande Vadrouille, sortie en décembre de la même année. Il devient plus tard un classique de la télévision française.

Vol 714 pour Sydney

Mik Ezdanitoff et Laszlo Carreidas à la station Stockel du métro de Bruxelles.
Mik Ezdanitoff et Laszlo Carreidas à la station Stockel du métro de Bruxelles.

Vol 714 pour Sydney est le vingt-deuxième album de la série de bande dessinée Les Aventures de Tintin, créée par le dessinateur belge Hergé. L'histoire est d'abord pré-publiée du au dans les pages du journal Tintin, avant d'être éditée en album aux éditions Casterman en 1968.

Dans cette aventure, Tintin retrouve son ennemi de toujours, Rastapopoulos, qui organise le détournement de l'avion du milliardaire Laszlo Carreidas en vue de lui extorquer des fonds placés sur un compte secret. L'intrigue, fortement influencée par les articles de la revue Planète dont l'un des fondateurs, Jacques Bergier, est croqué dans l'album sous les traits de Mik Ezdanitoff, évoque la possibilité d'une forme de vie extraterrestre en communication avec la Terre. L'île volcanique fictive de Pulau-Pulau Bompa, où sont retenus les héros, renferme une grotte souterraine ornée de têtes monumentales et de pétroglyphes témoignant de leur passage. Hergé reprend ainsi la théorie des anciens astronautes qui connaît un certain retentissement dans l'opinion publique à l'époque de la création de l'album.

Alors qu'il commence à cette époque à se désintéresser de son héros de papier, Hergé doit néanmoins faire travailler l'équipe d'artistes des Studios Hergé. Après s'être fourvoyé dans une première version inachevée de Tintin et les Picaros, le dessinateur retrouve inspiration et motivation en assouvissant son goût pour l'ésotérisme et le surnaturel. L'album est l'un de ceux qui accordent une large place au fantastique dans la série. Les phénomènes paranormaux se succèdent au cœur du récit, de la télépathie à la présence d'ovnis en passant par l'hypnose et la radiesthésie.

Véritable succès commercial, Vol 714 pour Sydney est cependant critiqué par de nombreux spécialistes de l'œuvre d'Hergé comme une aventure « inutile » ou « un album de trop » ou accusant une maîtrise graphique en déclin. L'immersion extrême dans le paranormal est également mise en cause. L'auteur poursuit la déconstruction de l'univers de son héros, plus encore qu'il ne l'avait fait dans l'album précédent, Les Bijoux de la Castafiore. Il se plait à ridiculiser les personnages de méchants et fait disparaître la frontière entre le Bien et le Mal à travers l'ambiguïté du personnage de Laszlo Carreidas, cependant que Tintin apparaît comme dépossédé de l'aventure.

Adaptations d'Astérix à l'écran

La bande dessinée française Astérix, créée en 1959 par René Goscinny et Albert Uderzo, est portée à l'écran dès les années 1960. Les auteurs en réalisent eux-mêmes deux adaptations, dont une au sein de leur propre studio d'animation. En 2024, la série a notamment donné lieu à dix long-métrages d'animation depuis 1967 et cinq films en prise de vues réelle depuis 1999. Les aventures se fondent sur un ou plusieurs albums ou, plus rarement, sur des scénarios inédits.

En animation, sont réalisés en dessin animé les films Astérix le Gaulois (1967), Astérix et Cléopâtre (1968), Les Douze Travaux d'Astérix (1976), Astérix et la Surprise de César (1985), Astérix chez les Bretons (1986), Astérix et le Coup du menhir (1989), Astérix et les Indiens (1994) et Astérix et les Vikings (2006), puis en animation 3D les films Astérix : Le Domaine des dieux (2014) et Astérix : Le Secret de la potion magique (2018). L'œuvre est pour la première fois adaptée en série télévisée avec Idéfix et les Irréductibles, à partir de 2021. Une série d'après Le Combat des chefs et un nouveau film d'animation sont en cours de développement.

En prise de vues réelles, outre le téléfilm Deux Romains en Gaule (1967) où Astérix et Obélix apparaissent sous forme de dessins animés, sont tournés cinq films : Astérix et Obélix contre César (1999), Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre (2002), Astérix aux Jeux olympiques (2008), Astérix et Obélix : Au service de Sa Majesté (2012) et Astérix et Obélix : L'Empire du Milieu (2023).

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L'Homme qui pleure

Le cliché iconique, issu des images filmées par Marcel de Renzis, tel que conservé par la National Archives and Records Administration.
Le cliché iconique, issu des images filmées par Marcel de Renzis, tel que conservé par la National Archives and Records Administration.

L'Homme qui pleure — entre autres titres — est une image prise le , montrant un homme pleurant devant le défilé sur la Canebière, à Marseille, des drapeaux des régiments français dissous qui quittent la métropole pour Alger, en Algérie française, quatre mois après la défaite de et l'Armistice. La scène a été filmée par Marcel de Renzis, photographe au journal local Le Petit Marseillais et correspondant de l’agence américaine Keystone en France.

L'image n'a en fait pas de titre précis, mais est parfois évoquée sous les noms de « The Weeping Frenchman » (litt. « le Français en larmes »), « l'homme qui pleure », « l'homme en pleurs de 1940 » ou « le Marseillais qui pleure ».

Cette image, comme film ou comme simple cliché issu du film, est mondialement diffusée et devient un symbole de la douleur de la France défaite par l'Allemagne nazie, particulièrement célèbre aux États-Unis. Le documentaire de propagande Diviser pour régner (1943) de Frank Capra l'inclut. Des erreurs sont cependant régulièrement commises et diffusées autour de l'origine de la photo, prétendant notamment qu'il s'agirait d'un Parisien pleurant à l'arrivée des troupes allemandes dans Paris en 1940.

Musée de Louis

Le musée de Louis est un musée consacré à l'acteur français Louis de Funès, situé dans la commune du Cellier en Loire-Atlantique et ouvert de 2013 à 2016.

Après une première année dans une autre local du village, le musée est établi dans une dépendance du château de Clermont, propriété de l'acteur de 1967 à 1983. Il est géré par l'association « Musée de Louis », administrée notamment par ses fils Patrick et Olivier. Michel Galabru est le parrain du musée. Son inauguration a lieu le , jour du centième anniversaire de la naissance de Louis de Funès. Ouvert de 2014 à 2016, le musée attire au total plus de 68 000 visiteurs, témoignant ainsi de la popularité de l'acteur et fonctionnant grâce au bénévolat, sans solliciter de subvention. L'association se renomme « Musée Louis de Funès » en 2016. Le musée expose des objets, accessoires, affiches et photographies relatifs à la filmographie de Louis de Funès mais aussi des objets plus intimes, issus de sa vie privée, donnés principalement par sa famille.

Malgré son succès, le musée ferme en octobre 2016, l'association n'ayant pu acquérir les locaux qu'elle louait. Un projet d'un second musée situé à Nantes était à l'étude en 2017. Finalement, un nouveau musée consacré à l'acteur est inauguré le à Saint-Raphaël dans le Var, jour du cent cinquième anniversaire de la naissance de Louis de Funès, sous l'impulsion de sa petite-fille Julia.

Pierre Richard

Pierre Richard en 2015, lors du festival de Cannes.
Pierre Richard en 2015, lors du festival de Cannes.

Pierre Richard, de son vrai nom Pierre-Richard Defays, est un acteur, réalisateur, scénariste et producteur français, né le à Valenciennes (Nord).

Devenu une vedette comique du cinéma français au début des années 1970, il connaît ses plus grands succès en interprétant des personnages burlesques, rêveurs et gaffeurs, dès ses premières apparitions sur grand écran, après plusieurs années au cabaret et à la télévision. Soutenu par Yves Robert, il se révèle en écrivant et réalisant ses propres films dont Le Distrait (1970), Les Malheurs d'Alfred (1972) ou encore Je sais rien, mais je dirai tout (1973). Derrière la fantaisie, son cinéma transcrit l'esprit contestataire de l'après-mai 68 en tournant en dérision les fondements de la société moderne.

Yves Robert lui confère une notoriété internationale à travers Le Grand Blond avec une chaussure noire (1973). Il tourne ensuite pour d'autres grands noms de la comédie, comme Gérard Oury, Georges Lautner et Claude Zidi. Déjà scénariste de précédents films avec Pierre Richard, Francis Veber fait ses premiers pas de réalisateur en le dirigeant dans Le Jouet (1976) puis, l'associe à Gérard Depardieu, dans La Chèvre (1981), Les Compères (1983) et Les Fugitifs (1986). Le comédien porte ainsi à plusieurs reprises le nom de François Pignon / François Perrin dans les films de Veber scénariste ou réalisateur.

En tête d'affiche, Pierre Richard attire plus de cinquante millions de spectateurs dans les salles en France et jouit d'une grande popularité dans toute l'Europe, dans l'ancienne l'Union soviétique et en Amérique du Sud. Reconnu comme une figure majeure du cinéma comique français, il reçoit un César d'honneur en 2006 et un Magritte d'honneur en 2015. Le Grand Blond avec une chaussure noire avait remporté un Ours d'argent spécial en 1973. Les Mille et Une Recettes du cuisinier amoureux fut nommé à l'Oscar du meilleur film en langue étrangère en 1997. Quant au théâtre, le Molière du seul en scène est décerné à l'acteur en 2020.

Les Douze Travaux d'Astérix

Les Douze Travaux d'Astérix est un film d'animation franco-britannique-belge réalisé par René Goscinny et Albert Uderzo, sorti en 1976.

Troisième dessin animé adapté de la bande dessinée française Astérix, le film se base pour la première fois sur une histoire originale, inspirée des douze travaux d'Hercule. Après une énième défaite face au village gaulois, Rome redoute qu'ils soient des dieux : pour le vérifier, Jules César soumet ses irréductibles adversaires — représentés par Astérix et Obélix — à une série d'épreuves uniquement surmontables par les dieux, afin de sceller le sort du village. Suivant une structure de film à sketches, l'alternance de défis variés est propice aux séquences musicales, à la caricature, la parodie, la satire, l'absurde et à la mise en abyme.

Après Astérix et Cléopâtre (1968), il s'agit du second et dernier film d'animation réalisé par les auteurs originaux. Échaudés par leur collaboration avec Belvision, Goscinny et Uderzo fondent les studios Idéfix, avec leur éditeur Georges Dargaud, pour produire le long-métrage. Aboutissement d'un vieux rêve, la création de leur propre studio d'animation à Paris évite l'interférence d'intermédiaires, permet d'allouer de plus grands moyens et assure ainsi aux auteurs un meilleur contrôle de la qualité de l'animation. Ils conçoivent le film avec l'aide de Pierre Tchernia. La réalisation est supervisée par les animateurs Pierre Watrin et Henri Gruel.

À sa sortie, Les Douze Travaux d'Astérix est un grand succès avec 2,2 millions d'entrées en France et plus de sept millions en Allemagne. La critique salue le perfectionnement de l'animation. Les studios Idéfix enchaînent avec une adaptation de Lucky Luke, La Ballade des Dalton (1978), dont la production est endeuillée par la mort de Goscinny, précipitant la fermeture de la société en difficulté financière. Il faut attendre près de dix ans avant la sortie d'un nouvel Astérix au cinéma.

Le Viager

Douliou-douliou Saint-Tropez

Pochette du single japonais de la bande originale du film, incluant la chanson.
Pochette du single japonais de la bande originale du film, incluant la chanson.

Douliou-douliou Saint-Tropez (souvent erronément intitulé Do you do you Saint-Tropez) est une chanson française composée par Raymond Lefebvre et Paul Mauriat, écrite par le parolier marseillais André Pascal, pour le film Le Gendarme de Saint-Tropez, en 1964. L'actrice Geneviève Grad interprète la chanson au cours du film, dans son personnage de Nicole Cruchot, la fille du gendarme.

Inspirée par la variété yéyé du moment, la chanson est un twist, à la croisée de la surf music et de la danse Hully-Gully. Nicole l'entonne dans un bar avec ses nouveaux amis de la jeunesse dorée de Saint-Tropez, alors que son père — l'autoritaire gendarme incarné par Louis de Funès — lui a interdit de sortir la nuit. Les paroles évoquent l'insouciance de la jeunesse, le soleil, la plage, la détente, la fête, l'alcool et la liberté sexuelle. Raymond Lefebvre et Paul Mauriat élaborent la chanson avant le tournage, tandis que le reste de la bande originale du film est écrit après. La musique sert également de générique d'ouverture.

Grand succès des années 1960, le morceau est l'ajout « jeune » de ce premier Gendarme, en partie responsable de l'attrait du public. Il rejoint d'autres chansons reflétant la soudaine popularité de Saint-Tropez dans la décennie, dont Saint-Tropez Blues de Marie Laforêt, Twist à Saint-Tropez des Chats sauvages et La Madrague par Brigitte Bardot. Il n'apparaît toutefois plus dans les suites, au contraire de la très populaire Marche des Gendarmes. Le titre connaît ensuite une notoriété internationale par sa reprise par la chanteuse québécoise Jenny Rock en 1965, suivie par d'autres interprètes pendant plus de cinquante ans. Au XXIe siècle, la chanson demeure une référence emblématique pour la cité balnéaire.

Jean Marais

Jean Marais, Studio Harcourt, 1948.
Jean Marais, Studio Harcourt, 1948.

Jean Marais, né le à Cherbourg (Manche) et mort le à Cannes (Alpes-Maritimes), est un acteur français. Actif au théâtre comme au cinéma, il est aussi metteur en scène, écrivain, peintre, sculpteur et potier.

Amant de Jean Cocteau, Jean Marais est révélé au théâtre par les œuvres à succès de son pygmalion, Œdipe Roi en 1937, Les Parents terribles l'année suivante et La Machine à écrire en 1941. Le film L'Éternel Retour (1943) de Jean Delannoy, écrit par Cocteau d'après la légende de Tristan et Iseut, l'érige en icône de la jeunesse française, à la beauté éblouissante, en pleine Seconde Guerre mondiale. Le poète le dirige ensuite dans ses réalisations — La Belle et la Bête (1946), L'Aigle à deux têtes (1948), Les Parents terribles (1949) et Orphée (1950) — et scénarise Ruy Blas (1948) et La Princesse de Clèves (1961). En parallèle, Marais emporte toujours l'adhésion des critiques au théâtre, notamment dans des pièces du répertoire classique.

À partir des années 1950, redonnant vigueur au cinéma de cape et d'épée, il s'établit comme un populaire héros de films d'aventures en costumes, dans des adaptations de chefs-d'œuvre du genre, généralement sous la direction d'André Hunebelle. Il attire ainsi un large public dans Le Comte de Monte Cristo (1955), Le Bossu (1959), Le Capitan (1960), Le Capitaine Fracasse et Le Miracle des loups (1961), Les Mystères de Paris (1962) ou encore Le Masque de fer (1962). Quinze ans avant Jean-Paul Belmondo, il impressionne en réalisant la plupart de ses cascades. Il se convertit dans les années 1960 aux modernes films d'action et d'espionnage, en particulier avec la lucrative trilogie des Fantomas.

Plus tard, à l'exception de son rôle dans Peau d'âne (1970) de Jacques Demy, Jean Marais tourne moins, faute de propositions, et se consacre plutôt au théâtre, tout en devenant à Vallauris un sculpteur et potier reconnu. Il entretient également la mémoire de Jean Cocteau, bien qu'il n'en soit pas l'héritier. Il reçoit en 1993 un César d'honneur pour l'ensemble de sa carrière.

Darry Cowl

Darry Cowl, Studio Harcourt, annés 1950
Darry Cowl, Studio Harcourt, annés 1950

André Pierre Darricau, dit Darry Cowl, est un acteur, musicien et humoriste français, né le à Vittel (Vosges) et mort le à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine).

Au départ destiné à une carrière de musicien, auteur et compositeur, il accède à la comédie en étant pianiste-accompagnateur de cabarets. Adoptant un pseudonyme « à l'américaine », il crée un personnage d'ahuri loufoque, au flot de paroles gêné par son bégaiement et son cheveu sur la langue, attributs qui ne vont jamais le quitter. Ses premiers sketchs sur scène et à la télévision le font connaître à l'orée des années 1950.

S'il commence le cinéma par des seconds rôles dans des comédies de petite envergure, Sacha Guitry le remarque et l'engage pour ses deux dernières œuvres, Assassins et Voleurs et Les trois font la paire en 1957. La même année, son premier rôle principal dans Le Triporteur (1957), réunissant près de cinq millions de spectateurs, le propulse au rang de vedette comique. Pendant trois décennies, il tourne jusqu'à cinq films par an. Il en réalise un, Jaloux comme un tigre (1964).

Négligeant des débuts prometteurs, et poussé par le jeu, il participe à d'innombrables films comiques qualifiés de « nanars », à l'exception de quelques comédies mieux jugées de Philippe de Broca, Michel Audiard, Marco Ferreri ou Jean-Pierre Mocky. Il apparaît aussi régulièrement au théâtre dans des pièces de boulevard.

Il aborde plus sérieusement sa carrière à partir des années 1990 en s'impliquant dans des films davantage ambitieux aux registres plus variés, recevant alors un accueil bienveillant. Le Molière du comédien dans un second rôle lui est décerné en 1995 pour deux pièces de Georges Feydeau. Il reçoit en 2001 un César d'honneur pour l'ensemble de sa carrière et en 2004 le César du meilleur acteur dans un second rôle pour Pas sur la bouche d'Alain Resnais.

Marche des Gendarmes

La Marche des Gendarmes accompagne le défilé final terminant presque chaque film du Gendarme de Saint-Tropez.
La Marche des Gendarmes accompagne le défilé final terminant presque chaque film du Gendarme de Saint-Tropez.

La Marche des Gendarmes est un pastiche de marche militaire composé par Raymond Lefebvre pour le film Le Gendarme de Saint-Tropez en 1964.

À la demande du réalisateur Jean Girault, Raymond Lefebvre s'inspire de la Marche du colonel Bogey, qui avait marqué Le Pont de la rivière Kwai (1957) de David Lean où elle était sifflée par des soldats. Cette composition permet de parodier ce film de guerre américain pour les scènes de chasse aux nudistes sur les plages tropéziennes. Le morceau remporte un grand succès lors de sa parution en disque.

Contrairement à la chanson-générique Douliou-douliou Saint-Tropez, la Marche des gendarmes continue d'être utilisée dans les suites, à l'exception du Gendarme se marie (1968) et du Gendarme et les Extraterrestres (1979). La musique, très populaire, devient le thème emblématique des films du Gendarme, et son air est répété en différentes variantes tout au long des bandes-originales, jouant sur des instrumentations ou des émotions particulières.

Jean Barthet

Jean Barthet, né le à Nay et mort le au Kremlin-Bicêtre, est un modiste français. Il exerce aussi, plus secondairement, le métier de photographe et s'adonne à la peinture en amateur.

Surnommé « le prince des modistes », il est sollicité, dès ses débuts dans les années 1950, par les grands couturiers, par le cinéma français ou étranger et par des célébrités internationales en tous genres telles que Brigitte Bardot, Sophia Loren, Maria Callas, Elizabeth Taylor, Jacqueline Kennedy-Onassis, Catherine Deneuve, Grace Kelly, Leslie Caron, Rita Hayworth, Greta Garbo, ou encore Michael Jackson. Il est ainsi l'un des modistes les plus réputés de la seconde moitié du XXe siècle, époque où la profession disparaît en grande partie.

Prix Driehaus

Yves Montand

Patrick Dewaere

Patrick Dewaere, en 1975.
Patrick Dewaere, en 1975.

Patrick Bourdeaux, dit Patrick Dewaere, est un acteur français né le à Saint-Brieuc (Côtes-du-Nord) et mort le dans le 14e arrondissement de Paris.

Après avoir été enfant acteur parmi les « petits Maurin », menés par leur mère Mado, il s'émancipe au sein de la troupe du café de la Gare puis il est révélé au grand public en même temps que Gérard Depardieu dans le film Les Valseuses en 1974, devenant une valeur montante du cinéma français et tournant pour différents réalisateurs comme Claude Miller, Yves Boisset, Jean-Jacques Annaud, André Téchiné, Alain Corneau, Henri Verneuil ou encore Bertrand Blier, son ami.

Il est considéré comme un des acteurs les plus brillants de sa génération, au jeu caractérisé par le naturel, l'exactitude et la vérité des expressions, des gestes et des attitudes. Inventif et généreux, ce style est rapproché de celui prôné par l’Actors Studio, quand bien même, à la fin des années 1970, les critiques lui préfèrent les « rondeurs » de celui de Gérard Depardieu, son alter-ego professionnel, concurrent et ami. Il est ainsi l'un des grands oubliés des Césars, jamais récompensé malgré une nomination comme meilleur acteur dans un second rôle et cinq autres comme meilleur acteur.

Alternant les drames, les comédies ou comédies dramatiques, les thrillers et les polars, ses interprétations marquent F… comme Fairbanks (1976), Coup de tête (1979), Série noire (1979), Un mauvais fils (1980), Beau-père (1981), Hôtel des Amériques (1981) et Paradis pour tous (1982) ainsi que dans de grands succès publics — obtenant, dans un premier temps, de meilleurs résultats au box-office que Depardieu — tels qu’Adieu poulet (1975) avec Lino Ventura, Le Juge Fayard dit « le Shériff » (1977), La Clé sur la porte (1978) avec Annie Girardot et Préparez vos mouchoirs (1978) où il retrouve Depardieu.

Il se suicide à l'âge de trente-cinq ans, après avoir joué dans trente-sept longs métrages et incarné durant trente et un ans une soixantaine de personnages différents au théâtre, au cinéma et à la télévision. Il a également composé la musique du film F… comme Fairbanks, plusieurs chansons pour Françoise Hardy et d'autres qu'il interprète lui-même.

Il est le père de la scénariste Angèle Herry, issue de sa relation avec Miou-Miou, et de la comédienne Lola Dewaere.

Michel Galabru

Michel Galabru en 1966, Studio Harcourt.
Michel Galabru en 1966, Studio Harcourt.

Michel Galabru, né le à Safi (protectorat français au Maroc) et mort le à Paris 18e, est un acteur français. Il a également été metteur en scène et directeur du théâtre Montmartre-Galabru ainsi que du théâtre de Dix Heures.

Premier prix du Conservatoire national d'art dramatique, Michel Galabru est pensionnaire de la Comédie-Française durant sept ans, de 1950 à 1957. Il acquiert un début de notoriété au cinéma avec le film La Guerre des boutons d'Yves Robert, succès de l'année 1962. Le Gendarme de Saint-Tropez, en 1964, le révèle auprès du grand public. Auprès de Louis de Funès, il interprète l'adjudant Gerber de la gendarmerie de Saint-Tropez.

Dès lors, il devient un acteur omniprésent dans le cinéma comique français, tournant régulièrement sous la direction de Jean Girault, Jean-Pierre Mocky, Georges Lautner, Bertrand Blier et Claude Zidi. Très populaire, il joue dans de nombreuses comédies à succès telles que Le Viager, Le Grand Bazar, Flic ou Voyou, Papy fait de la résistance, La Cage aux folles ou Les Sous-doués, tout en retrouvant Louis de Funès dans les cinq suites du Gendarme ou encore dans L'Avare. En parallèle, pour des raisons alimentaires, il participe à d'innombrables films comiques qualifiés de « nanars ».

Il livre aussi des prestations dramatiques remarquées dans L'Ibis rouge, Monsieur Balboss, Le Juge et l'Assassin, Le Choix des armes, Subway, Kamikaze ou encore Uranus. En 1977, son interprétation d'un tueur en série du XIXe siècle dans Le Juge et l'Assassin lui vaut le César du meilleur acteur. Il est nommé au César du meilleur acteur dans un second rôle, en 1986 pour Subway et en 1991 pour Uranus.

Figure du cinéma français avec près de soixante-dix ans de carrière et son nom aux génériques de plus de deux cent cinquante films, Michel Galabru reste également fidèle à la scène, étant souvent à l'affiche des théâtres de boulevard mais aussi de pièces d'auteurs comme Molière, Jean Anouilh et surtout Marcel Pagnol, qu'il affectionne particulièrement. En 2008, le Molière du comédien lui est décerné pour son rôle dans Les Chaussettes-Opus 124. Il poursuit sa carrière quasiment jusqu'à sa mort, notamment avec Le Cancre, spectacle seul en scène qui revient avec humour sur sa carrière.

Jules Borkon

Jules Borkon, de son vrai nom Julius Ilyich Borku, né le à Daugavpils dans l'Empire russe (actuelle Lettonie) et mort le à Sainte-Geneviève-des-Bois en France, est un imprésario et producteur de spectacles et de cinéma. Organisant des spectacles à travers l'Europe, il s'établit d'abord en Allemagne en 1923 puis en France en 1931, et gère les carrières d'artistes de music-hall comme le clown Grock ou Django Reinhardt. Après avoir fait fortune avec des tournées des Folies Bergère et autres spectacles de danseuses dévêtues, il s'oriente vers la production de films en 1950. Touchant à tous les genres, il a notamment produit Papa, maman, la Bonne et moi et sa suite, Les salauds vont en enfer, Crime et châtiment, Les Aventures d'Arsène Lupin, Les Yeux sans visage et Le Dialogue des carmélites. Il est aussi le premier à offrir des rôles principaux au cinéma à Louis de Funès, dans Comme un cheveu sur la soupe et Ni vu, ni connu.

Château de Paluel