Trouville-la-Haule
Trouville-la-Haule | |
L'église Notre-Dame. | |
Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Bernay |
Intercommunalité | Communauté de communes Roumois Seine |
Maire Mandat |
Damien Mercier 2020-2026 |
Code postal | 27680 |
Code commune | 27665 |
Démographie | |
Gentilé | Trouvillais |
Population municipale |
754 hab. (2021 ) |
Densité | 62 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 25′ 11″ nord, 0° 34′ 34″ est |
Altitude | Min. 0 m Max. 137 m |
Superficie | 12,25 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Le Havre (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Bourg-Achard |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.trouvillelahaule.fr |
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Trouville-la-Haule est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.
Géographie
[modifier | modifier le code]Localisation
[modifier | modifier le code]Hydrographie
[modifier | modifier le code]La commune est riveraine de la Seine.
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Pays d’Auge, Lieuvin et Roumois, moins directement soumis aux flux océaniques et connaissant toutefois des précipitations assez marquées en raison des reliefs collinaires qui favorisent leur formation[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 888 mm, avec 13,1 jours de précipitations en janvier et 8,8 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Petiville à 5 km à vol d'oiseau[5], est de 12,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 844,9 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Milieux naturels et biodiversité
[modifier | modifier le code]La commune fait partie du parc naturel régional des Boucles de la Seine normande.
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Trouville-la-Haule est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction du Havre, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[10]. Cette aire, qui regroupe 116 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[11],[12].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (71,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (71,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (45,4 %), forêts (20,9 %), prairies (20,3 %), eaux continentales[Note 2] (7,7 %), zones agricoles hétérogènes (5,7 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous les formes à la finale latinisée Turotvilla vers 999 (charte de Richard II), Turoltvilla en 1025[14], Turolvilla vers 1060 (charte de Guillaume le Conquérant), Turovilla en 1174 (charte de Henri II), Torovilla en 1205, Toronvilla et Turovilla en 1258, Trouvilla en 1338 (cartulaire de Jumiéges), puis Trouville sur Seine en 1708 (Th. Corneille), Trouville-sur-Quillebeuf en 1828 (Louis Du Bois)[15].
La « demeure de Turold »[14],[16], indique un passé scandinave, faisant suite à une occupation gauloise et gallo-romaine.
La Haule : « la grange », endroit ou se trouvait une vaste grange dîmière de l’abbaye de Jumièges, voisine de l’église de Trouville-la-Haule, qui a donné son nom au lieu-dit[15].
Histoire
[modifier | modifier le code]En 1026, Richard II de Normandie donna Trouville au religieux de l'abbaye de Jumièges. Les moines firent de ce village une baronnie, centre religieux et administratif important. Ils construisirent un établissement agricole près de l'église, une maison et de nombreuses dépendances leur permettaient de grouper toutes leurs activités. Il s'y trouvait des étables, un colombier, une tuilerie et surtout une grange dimière qui a donné son nom au village la Haule. Ce bâtiment devait contenir une gerbe sur dix de toutes les gerbes moissonnées dans toute la baronnie qui comprenait une partie de Quillebeuf, Saint-Aubin, Trouville, Sainte-Opportune-la-Mare et Vieux-Port. La ferme de la Haule existe toujours. Le village prit rapidement de l'extension.
L'église, dédiée à la Vierge, fut rapidement trop petite et agrandie à plusieurs reprises. Les religieux de Jumièges avait droit de justice. Beaucoup de procès furent plaidés, notamment ceux relatifs aux terres que la Seine laissait à découvert périodiquement.
Trouville, construite sur le plateau, possède pourtant la portion de fleuve la plus importante du canton. C'est la raison pour laquelle des bateaux à fonction d’ex-voti ont été gravés dans la pierre des murs de l'église. Selon une légende, il existait un manoir Fauvel où vivait Galswinthe, dont les ruines hypothétiques cacheraient un trésor, dont la pierre aux mille facettes, qui était gardé par un animal fantastique.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Équipements et services publics
[modifier | modifier le code]Eau et déchets
[modifier | modifier le code]Espaces publics
[modifier | modifier le code]Enseignement
[modifier | modifier le code]Postes et télécommunications
[modifier | modifier le code]Santé
[modifier | modifier le code]Justice, sécurité, secours et défense
[modifier | modifier le code]Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[19].
En 2021, la commune comptait 754 habitants[Note 3], en évolution de −2,58 % par rapport à 2015 (Eure : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]-
L'église.
-
La bibliothèque.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]Armand Salacrou y a passé six mois par an pendant quinze ans à partir de 1935 et y a écrit de nombreuses pièces de théâtre dont L'Inconnue d'Arras[27].
Héraldique
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
- « Orthodromie entre Trouville-la-Haule et Petiville », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Petiville » (commune de Petiville) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Petiville » (commune de Petiville) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Le Havre », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- F. de Beaurepaire, ((Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure((, p. 202.
- Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, , p. 221.
- René Lepelley, La Normandie dialectale: petite encyclopédie des langages et mots régionaux de la province de Normandie et des Îles anglo-normandes, 1999, page 121.
- « Résultats des élections départementales 2015 », sur interieur.gouv.fr (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Notice no IA00018988, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no IA00018990, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no IA00018992, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no IA00018991, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Pitarcadaire · Pitarcadaire, 27680 Trouville-la-Haule, France », sur Pitarcadaire · Pitarcadaire, 27680 Trouville-la-Haule, France (consulté le ).
- « La province et mon cœur - Le Havre, avec Armand Salacrou (1ère diffusion : 10/09/1960) ».