Suzanne Simard
Naissance | |
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Nationalité | Canadienne |
Domaines | écologue forestière |
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Institutions | Université de la Colombie-Britannique |
Site | https://suzannesimard.com/ |
Suzanne Simard, née en 1960, est professeure d'écologie forestière et enseigne à l'Université de la Colombie-Britannique.
Elle est biologiste et a testé des théories sur la manière dont les arbres communiquent entre eux. Elle a notamment utilisé le carbone radioactif pour mesurer le flux et le partage du carbone entre les arbres et les espèces. Elle a découvert que le bouleau et le sapin douglas partagent le carbone. Les bouleaux reçoivent une quantité supplémentaire de carbone provenant des sapins de Douglas lorsque les bouleaux perdent leurs feuilles, et les bouleaux fournissent du carbone aux sapins de Douglas se trouvant à l'ombre.
Arbres mères
[modifier | modifier le code]Suzanne déclare avoir aidé à identifier ce qu'elle appelle un arbre central, ou « arbre mère ». Les arbres mères seraient les plus grands arbres des forêts qui serviraient de plaques tournantes centrales pour de vastes réseaux mycorhiziens souterrains. Un arbre-mère soutiendrait les semis en les colonisant avec des champignons et en leur fournissant les nutriments dont ils ont besoin pour grandir[1].
Elle a découvert que les sapins de Douglas fournissaient du carbone aux bébés sapins. Elle a constaté qu'il y avait plus de carbone envoyé aux bébés sapins qui provenaient de cet arbre mère spécifique, que des bébés sapins aléatoires non liés à cet arbre spécifique. On aurait également constaté que les arbres mères changeaient la structure de leurs racines pour laisser la place aux jeunes arbres.
Cette théorie est aujourd'hui fortement critiqué, mettant en avant l'aspect minoritaire des transfères de entre espèces via les réseaux mycorhiziens.[2] La position de Suzanne Simard sur les « arbres mères » est également vue par certains chercheurs comme une trop forte personnification d'espèces très éloignées de l'être humain.[3],[4]
Coopération inter-espèces
[modifier | modifier le code]Simard a découvert que « les sapins utilisaient la toile fongique pour échanger des éléments nutritifs contre des bouleaux à écorce de papier au cours de la saison »[5]. Par exemple, les espèces d’arbres peuvent se prêter mutuellement des sucres car les déficits se produisent au cours des changements saisonniers. C'est un échange particulièrement bénéfique entre les feuillus et les conifères, car leurs déficits énergétiques se produisent à différentes périodes. L'avantage « de cette économie souterraine coopérative semble être une meilleure santé globale, une photosynthèse plus totale et une plus grande résilience face aux perturbations »[5].
Communication scientifique
[modifier | modifier le code]Suzanne Simard est une partisane de la communication scientifique. À l’Université de la Colombie-Britannique, elle a initié avec des collègues, Julia Dordel et Maja Krzic le programme de communication des sciences TerreWEB[6], qui forme des étudiants diplômés à devenir de meilleurs communicateurs de leurs recherches depuis 2011. Simard est apparu dans divers des plates-formes et des médias non scientifiques, tels que le court métrage documentaire Do trees communic[7], trois conférences TED[8],[9],[10] et le film documentaire Intelligent trees[11] où elle apparaît aux côtés du forestier et auteur Peter Wohlleben.
La culture populaire
[modifier | modifier le code]Les travaux du Dr Simard sont référencés dans The Overstory, un roman de Richard Powers de 2018, dans lequel un personnage du nom de Patricia Westerford est à l’origine de l’idée controversée selon laquelle les arbres peuvent communiquer entre eux. Elle est ridiculisée par ses collègues scientifiques, mais est finalement justifiée.
Références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Suzanne Simard » (voir la liste des auteurs).
- « Prof. Suzanne Simard talks about “Mother Trees” »,
- (en) Aisling Irwin, « The ‘Mother Tree’ idea is everywhere — but how much of it is real? », Nature, vol. 627, no 8005, , p. 718–721 (DOI 10.1038/d41586-024-00893-0, lire en ligne, consulté le )
- Alexandra Pihen, « La Vie secrète des arbres, la théorie s'effondre », Epsiloon, no 42, , p. 20-27 (lire en ligne )
- (en) David G. Robinson, Christian Ammer, Andrea Polle et Jürgen Bauhus, « Mother trees, altruistic fungi, and the perils of plant personification », Trends in Plant Science, vol. 29, no 1, , p. 20–31 (ISSN 1360-1385, PMID 37735061, DOI 10.1016/j.tplants.2023.08.010, lire en ligne, consulté le )
- « The Intelligent Plant »
- « TerreWEB », terreweb.ubc.ca
- « Do Trees Communicate? »
- « How trees talk to each other »
- « The networked beauty of forests - Suzanne Simard », TED-Ed
- « Nature’s internet: how trees talk to each other in a healthy forest – TEDxSeattle », tedxseattle.com
- « Intelligent Trees - The Documentary »
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives à la recherche :
- Suzanne Simard: Comment les arbres se parlent | TED Talk 2016-07-22 - Vidéo d'introduction expliquant ses conclusions
- Les « arbres mères » utilisent des systèmes de communication fongiques pour préserver les forêts
- Bande-annonce officielle "L'intelligence des arbres" mettant en vedette Suzanne Simard et Peter Wohlleben