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Sid Vicious

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Sid Vicious
Sid Vicious en 1978.
Biographie
Naissance
Décès
Nom dans la langue maternelle
John RitchieVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
John Simon RitchieVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
Sid ViciousVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Hackney College (en)
Westminster Kingsway College (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Musicien, bassisteVoir et modifier les données sur Wikidata
Période d'activité
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Genre artistique

Sid Vicious [sɪd ˈvɪʃəs][1], de son vrai nom John Simon Ritchie, né le à Lewisham (Londres) et mort le à New York, est un chanteur britannique, second bassiste éphémère des Sex Pistols.

Devenu une icône du mouvement punk, il est retrouvé mort d'une surdose d'héroïne dans un appartement de Greenwich Village à l'âge de 21 ans[2].

John Simon Ritchie naît à Lewisham à Londres le et grandit dans les faubourgs de l'East End. Ses parents, John Ritchie et Ann Randall, se séparent juste après sa naissance et sa mère s'occupe seule de son fils. Elle quitte Londres pour se réfugier à Ibiza chez des amis, où elle gagne tant bien que mal sa vie en vendant du cannabis. De retour à Londres en 1965 alors que John a huit ans, Ann abandonne son fils à la rue.

Adolescent, après une enfance nomade, le caractère de John Ritchie se révèle violent et imprévisible. Il écoute David Bowie et T. Rex avant de devenir fan des Ramones. Il fréquente également une bande d'amis, The Johns, dont John Lydon fait aussi partie.

Avec les Sex Pistols

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À cette époque John Simon Ritchie emménage dans un taudis avec son ami John Lydon qui le surnomme Sid, du nom de son hamster, le mot Vicious (« le vicieux ») venant d'une chanson de Lou Reed. Après que John Lydon fut devenu Johnny Rotten (« Johnny le Pourri ») en référence à l'état de ses dents, le chanteur des Sex Pistols en 1976, Sid rejoint le Bromley Contingent, groupe d'admirateurs qui suivent les Sex Pistols dans tous ses déplacements, au sein duquel la réputation sulfureuse de Sid Vicious prend consistance. Ainsi, lors d'un concert des Sex Pistols en au 100 Club de Londres, Sid, avec l'aide d'un de ses acolytes, frappe violemment le journaliste Nick Kent à coups de chaîne de vélo[3]. On attribue également à Sid l'invention du pogo, cette « danse » adoptée depuis par le public dans les concerts de rock. La légende raconte que Sid Vicious se mit à sauter lors d'un concert des Sex Pistols le car il ne voyait pas la scène… Il fut alors imité par le reste du Bromley Contingent.

Peu de temps avant l'enregistrement de leur album Never Mind the Bollocks, les Sex Pistols se séparent de leur bassiste Glen Matlock qu'ils trouvent trop mielleux (« soi-disant qu'il écoutait trop les Beatles »). Rotten pense alors à Sid pour le remplacer. Ce dernier avait précédemment joué de la batterie avec le groupe Siouxsie and the Banshees lors de leur tout premier concert à Londres, en . Il n'avait jamais touché une basse de sa vie, mais il apprend à en jouer à force d'être sur scène[4] à partir de .

À la suite de ce changement, l'image chaotique et dépravée de Sid profite immédiatement au groupe qui se trouve un public fédéré sous la bannière du punk. Sid Vicious fait de la provocation une règle de base comme l'illustre son célèbre T-shirt décoré d'une croix gammée, ce qui fait les choux gras de la presse qui le cite systématiquement dans tous les articles sur le punk.

Sa rencontre avec une groupie américaine, Nancy Spungen début 1977[5], et dont il tombe amoureux est le début de la fin. Sa girlfriend, héroïnomane, l'initie à cette drogue dure dont il devient très vite dépendant. Quelques mois après la séparation des Sex Pistols, Sid Vicious devient un vrai junkie. Dans la chanson Knockin' On Herrmann's Door extraite du film Cha Cha, Nina Hagen relate l'histoire de Sid et Nancy et leur rapport à la drogue. Cette même chanteuse évoque aussi Sid Vicious dans Super Freak Family sur l'album Nina Hagen de 1989.

Carrière solo

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La carrière solo de Sid Vicious à partir de ne connaît pas un grand succès, cependant des titres comme sa reprise de My Way sont diffusés, et il participe au film et à l'enregistrement de The Great Rock 'n' Roll Swindle. Un album solo nommé Sid Sings (en) est compilé après sa mort.

Meurtre de Nancy Spungen

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Le dernier acte de la vie de Sid a lieu le , dix mois après l'implosion des Sex Pistols. Ce matin-là, le standard du Chelsea Hotel de New York reçoit un appel à l'aide provenant d'une de ses chambres. La police de Manhattan y découvre le corps ensanglanté de Nancy Spungen poignardée, avec à ses côtés un Sid Vicious totalement prostré. Sid est immédiatement emprisonné, mais l'enquête conclut officiellement à une histoire de règlement de comptes entre dealers. Sid Vicious est provisoirement relâché dix jours plus tard contre le paiement d'une caution de 50 000 dollars, réglée par son ancien manager Malcolm McLaren. D'après le journaliste Nick Kent, c'est bien Sid Vicious qui serait l'auteur du meurtre. Le couple, en manque de drogue, se serait disputé et Sid aurait saisi un couteau posé sur une table et en aurait enfoncé la lame (de plus de quinze centimètres) dans l'abdomen de Nancy[6]. Elle avait vingt ans.

D'autres personnes pensent que le meurtrier de Nancy est Rockets Redglare[7], un dealer, qui s'est vanté de son geste de nombreuses fois. Durant la nuit du 11 au , Nancy appela un dealer (qui repartit ensuite), puis un second — Rockets Redglare —, qui arriva vers h du matin et repartit vers 4 ou h du matin. Durant ce laps de temps, Sid était totalement inconscient (de h à h du matin). Quant à Nancy Spungen, elle aurait reçu le coup de couteau entre h et h du matin. Profitant de l'inconscience de Sid, Rockets Redglare aurait donc tué Nancy Spungen car elle et Sid Vicious avaient une grosse somme d'argent dans leur chambre d'hôtel (25 000 livres)[7].

Décès par surdose

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À sa sortie de prison, Sid tente de se suicider en se tailladant les veines, mais est à nouveau sauvé par Malcolm McLaren qui le fait hospitaliser deux semaines à l'hôpital Bellevue. Rétabli, Sid Vicious renoue avec sa vie de rock-star dépravée. En , Sid fracasse une bouteille sur la figure de Todd Smith (le frère de Patti Smith) et retourne à nouveau à la prison de Rikers Island[8]. Il est relâché deux mois plus tard, le .

Une fête en l'honneur de sa sortie de prison est organisée au 63 Bank Street à New York, dans l'appartement de Michele Robinson, sa nouvelle petite amie, au cours de laquelle Sid Vicious s'injecte une dose d'héroïne apportée par son ami toxicomane, Martin, dose qui ne lui fait aucun effet. Martin retourne donc en acheter seul, à un dealer qui se fournissait auprès de Rockets Redglare, selon un ami d'Anne Beverley, la mère de Sid[9]. Sa deuxième injection, un peu plus tard dans la nuit, a lieu vers trois heures du matin, et Sid et Michele Robinson vont ensuite se coucher ensemble. Vicious est découvert mort, tard le lendemain matin[10].

Le corps de Sid Vicious est incinéré et, officiellement, ses cendres sont dispersées sur la tombe de Nancy Spungen. Cependant, selon le Guardian, les cendres auraient été envoyées à Londres et auraient été éparpillées accidentellement dans l'aéroport d'Heathrow[2]. Malcolm McLaren prétend pour sa part avoir lui-même remis les cendres à la mère de Sid Vicious mais cette dernière, éméchée, les aurait alors fait tomber sur le sol du bar dans lequel ils s'étaient retrouvés[11]. Les cendres auraient donc fini emportées par une serpillière et un seau d'eau d'après une interview donnée à la chaîne de télévision Canal Jimmy sur l'émission animée par Philippe Manœuvre[12].

Discographie

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Grafiti représentant Sid Vicious sur un mur de Madrid.
  • My Way/Somethin' Else/C'mon Everybody (1979, 12”, Barclay, Barclay 740 509)
  • Sid Sings (1979, LP, Virgin, V2144)
  • Live (1980, LP, Creative Industry Inc., JSR 21)
  • Vicious Burger (1980, LP, UD-6535, VD 6336)
  • Love Kills N.Y.C. (1985, LP, Konexion, KOMA 788020)
  • The Sid Vicious Experience – Jack Boots and Dirty Looks (1986, LP, Antler 37)
  • The Idols With Sid Vicious (1993, CD, Last Call Records, LC22289)
  • Never Mind the Reunion Here’s Sid Vicious (1997, CD)
  • Sid Dead Live (1997, CD, Anagram, PUNK 86)
  • Sid Vicious Sings (1997, CD)
  • Vicious & Friends (1998, CD, Dressed To Kill Records, Dress 602)
  • Better (to provoke a reaction than to react to a provocation) (1999, CD, Almafame, YEAAH6)
  • Probably His Last Ever Interview (2000, CD, OZIT, OZITCD62)
  • Better (2001, CD)
  • Vive Le Rock (2003, 2CD)
  • Too Fast To Live... (2004, CD)
  • Naked & Ashamed (7”, Wonderful Records, WO-73)
  • Sid Live At Max’s Kansas City (LP, JSR 21)
  • Sid Vicious (LP, Innocent Records, JSR 21)
  • Sid Vicious McDonald Bros. Box (3CD, Sound Solutions, 003)

Sid and Nancy

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  • Love Kills (1986, LP, MCA, MCG 6011)

Sid Vicious & Friends

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  • (Don’t You Gimme) No Lip/(I’m Not Your) Steppin’ Stone (1989, 7”, SCRATCH 7)
  • Sid Vicious & Friends (1998, CD, Cleopatra, #251, ASIN: B0000061AS)

Sid Vicious/Eddie Cochran

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  • Sid Vicious v’s Eddie Cochran – The Battle of the Rockers (LP, Jock, LP 6)

Sid Vicious/Elvis Presley

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  • Cult Heroes (1993, CD)

Vicious White Kids

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  • The Vicious White Kids (1987, LP, Ritchie 1)
  • Vicious White Kids (2001, CD, Sanctuary, CMRCD372)
  • Sex Pistols Number One (1976, dir. Derek Jarman)
  • Will Your Son Turn into Sid Vicious? (1978)
  • Mr. Mike's Mondo Video (1979, dir. Michael O'Donoghue)
  • The Punk Rock Movie (1979, dir. Don Letts)
  • Sid & Nancy (1986, dir. Alex Cox). Avec Gary Oldman et Chloe Webb. Musique additionnelle par The Pogues.
  • The Great Rock'n'Roll Swindle (1980, dir. Julian Temple, VHS/DVD)
  • DOA (1981, dir. Lech Kowalski)
  • Buried Alive (1991, Sex Pistols)
  • Decade (1991, Sex Pistols)
  • Bollocks to Every (1995, Sex Pistols)
  • Filth to Fury (1995, Sex Pistols)
  • Classic Chaotic (1996, Sex Pistols)
  • Kill the Hippies (1996, Sex Pistols, VHS)
  • The Filth and The Fury (2000, dir. Julien Temple, VHS/NTSC/DVD)
  • Live at the Longhorn (2001, Sex Pistols)
  • Live at Winterland (2001, Sex Pistols, DVD)
  • Never Mind the Bollocks Here's the Sex Pistols (2002, Sex Pistols, VHS/DVD)
  • Punk Rockers (2003, Sex Pistols, DVD)
  • Blood on the Turntable: The Sex Pistols (2004, dir. Steve Crabtree)
  • Music Box Biographical Collection (2005, Sex Pistols, DVD)
  • Punk Icons (2006, Sex Pistols, DVD)
  • Chaos! Ex Pistols Secret History: The Dave Goodman Story (2007, Sex Pistols, DVD)
  • Pirates of Destiny (2007, dir. Tõnu Trubetsky, DVD)
  • Rock Case Studies (2007, Sex Pistols, DVD)
  • Pistol, mini série (2022, dir. Danny Boyle, DVD) Vicious est interprété par Louis Partridge

Notes et références

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  1. Prononciation en anglais britannique retranscrite selon la méthode de l'alphabet phonétique international (API).
  2. a et b (en) « 1979: Sid Vicious dies from drugs overdose », BBC News, (consulté le ).
  3. Nick Kent, The Dark Stuff, p. 225, Édition Naïve 2006.
  4. Steffan Chirazi, « Lemmy 'n' Me — Motörhead's King Is a Giant Among Men », sur thestranger.com,  : Lemmy Kilmister tente d'enseigner des rudiments de basse à Sid Vicious, après cet échange raconté par le célèbre bassiste de Motörhead :

    « « Lemmy, j'ai rejoint un groupe appelé les Sex Pistols, comme bassiste ! ». « C'est génial, Sid », lui répondit Lemmy, « mais le problème, c'est que tu ne sais pas jouer de la basse ! » (« Lemmy, I've joined a band called the Sex Pistols as their bass player! ». « That's great, Sid, but the problem is, y'can't fuckin' play bass! »). »

  5. Lisa Béaut, « Sid Vicious et le mystère de la mort de sa compagne Nancy Spungen », sur rocknfolk.com, Rock & Folk, (consulté le )
  6. Nick Kent, The Dark Stuff, Éditions Naïve, 2006, p. 229.
  7. a et b Alan Parker (trad. de l'anglais), Sid Vicious, L'icône du punk, Paris, Talents publishing, 150 p. (ISBN 978-2-35690-002-9), p. 110.
  8. Alan Parker (trad. de l'anglais), Sid Vicious, L'icône du punk, Paris, Talents publishing, 150 p. (ISBN 978-2-35690-002-9), p. 119.
  9. Alan Parker (trad. de l'anglais), Sid Vicious, L'icône du punk, Paris, Talents publishing, 150 p. (ISBN 978-2-35690-002-9), p. 123.
  10. (en) « Sid Vicious dies of a drug overdose in New York City », History, .
  11. « Sid Vicious : L’icône d’une génération punk », sur Magazine Cheval / MonChval Mag : Bien…, (consulté le ).
  12. « Rock Press Club : Le Punk [2001] », sur archivesdelazonemondiale.fr (consulté le ).

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Bibliographie

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  • (en) Anne Beverley, The Sid Vicious Family album (1980, Virgin Books)
  • (en) Gerald Cole, Sid And Nancy (1986, Methuen)
  • (en) Alex Cox & Abbe Wool, Sid And Nancy (1986, Faber and Faber)
    C'est l'histoire d'une rencontre qui n'aurait jamais dû se produire. C'est aussi l'histoire d'une fin tragique pour les deux héros, Sid Vicious et Nancy Spungen. « Nancy et Sid étaient pareils. Leur rencontre a été leur perte à tous les deux » Johnny Rotten.

Nancy Spungen a été l'initiatrice de Sid. Ce garçon un peu perdu avait trouvé celle qui lui montrerait le chemin de sa sexualité, mais aussi de l'héroïne.

Cette période de sa vie est retracée dans l'épisode L'Amour à la Springfieldienne de la série animée Les Simpson.
  • (en) Keith Bateson and Alan Parker, Sid’s Way (1991, Omnibus Press)
  • (en) Tom Stockdale, Sid Vicious. They Died Too Young (1995, Parragon)
  • (en) Malcolm Butt, Sid Vicious. Rock‘n’Roll Star (1997, Plexus)
  • (en) David Dalton, El Sid (1998, St. Martin’s Griffin)
  • (en) Sid Vicious, Too Fast To Live...Too Young to Die (1999, Retro Publishing)
  • (en) Alan Parker, Vicious. Too Fast To Live... (2004, Creation Books)
  • (fr) Malcolm Butt, Chronique d'une rock star suicidée, (2003, Camion Blanc)
  • (fr) Teddy Dahlin, Souvenirs du Vrai Sid Vicious (initialement en anglais mais traduit en français), New Haven Publishing Ltd (et maintenant sur First French édition), 2015

Articles connexes

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  • John Lydon (Johnny Rotten)
  • Nancy Spungen (Compagne de Sid Vicious de jusqu'à sa mort en 1978)
  • Sex Pistols (Groupe où Sid est resté de 1977 à )
  • Darby Crash (Autre punk mort tragiquement le )

Liens externes

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