Siège d'Ostende (1706)
Date | du au |
---|---|
Lieu |
Ostende actuelle Belgique |
Issue | Victoire des Alliés |
Royaume de Grande-Bretagne Provinces-Unies |
Royaume de France |
Henri de Nassau-Ouwerkerk John Campbell (2e duc d'Argyll) |
Clément-Eléonore Guillaud, comte de La Motte |
25 000 hommes |
Guerre de Succession d'Espagne
Batailles
Campagnes de Flandre et du Rhin
- Landau (1702)
- Friedlingen (1702)
- Kehl (1703)
- Ekeren (1703)
- Höchstädt (1703)
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- Landau (1704)
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- Denain (1712)
- Bouchain (1712)
- Douai (1712)
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- Badajoz (1705)
- Barcelone (1706)
- Murcie (1706) (es)
- El Albujón (1706) (es)
- Santa Cruz de Ténérife (1706) (en)
- Almansa (1707)
- Xàtiva (1707)
- Ciudad Rodrigo (1707) (en)
- Lérida (1707)
- Tortosa (1708)
- Minorque (1708)
- Gudiña (1709)
- Almenar (1710)
- Saragosse (1710)
- Brihuega (1710)
- Villaviciosa (1710)
- Barcelone (1713-1714)
Antilles et Amérique du sud
Le siège d'Ostende est un siège qui se déroule à Ostende du au dans le cadre de la guerre de Succession d'Espagne.
Contexte
[modifier | modifier le code]À la suite de la victoire des Alliés à la bataille de Ramillies en , les armées françaises se retirent et de nombreuses villes des Pays-Bas espagnols se rendent sans se battre au duc de Marlborough. Ce n'est pas le cas de la ville d'Ostende, un port sur la côté de la mer du Nord, que le général Clément-Eléonore Guillaud, comte de La Motte, décide de défendre.
Déroulement
[modifier | modifier le code]Dès son arrivée à Ostende, le général de La Motte fait ouvrir toutes les écluses afin de rendre l'accès de la place difficile autant par terre que par mer[1]. À cette époque, Ostende possède huit bastions et est entourée de deux profonds canaux. Il y a en outre de larges fossés et plusieurs forts isolés. Sommée de se rendre dès le 6 juin, la garnison refuse et se montre disposée à opposer une vigoureuse résistance.
Résolu à « ne pas laisser respirer l'ennemi », Marlborough envoie à Ostende un détachement de troupes hollandaises et britanniques de vingt-cinq mille hommes mené par Henri de Nassau-Ouwerkerk et le duc d'Argyll. Entretemps, il établit le camp de son corps d'armée principal à Roulers, pour protéger l'assaut d'une intervention de l'armée française, qui s'est regroupée plus au sud, à Courtrai[2].
Un escadron de la Royal Navy sous le commandement de Sir Stafford Fairborne vient soutenir le siège depuis la rade : il est composé de neuf bâtiments de haut bord, quatre galiotes et neuf brûlots.
Dès l'arrivée de l'artillerie, le 17 juin, les assiégeants creusent des tranchées et établissent des communications, des forts et de nombreuses batteries.
L'artillerie commence à tirer dans la nuit du 28 au 29, tandis que la flotte bombarde sans relâche et que le général Fagel, retranché dans les dunes, fait jouer ses batteries avec la même ténacité. Cette pluie de projectiles tombant sur la ville cause de nombreuses pertes matérielles et humaines.
Le 4 juillet, beaucoup de maisons sont incendiées et la plus grande partie du canon du rempart est démontée. Néanmoins, la place, sommée une seconde fois de se rendre, résiste toujours. Malgré une dernière sortie réussie, la garnison, désespérant de pouvoir se défendre plus longtemps et cédant aux énergiques démonstrations des Ostendais qui s'étaient déclarés pour Charles III, fait battre la chamade[3].
Le général de La Motte capitule après trois semaines de siège (du au ).
Conséquences
[modifier | modifier le code]L'armée française forte de 2 400 hommes se rend à Dunkerque. Les Espagnols évacuent aussi la ville.
Après cette victoire, Marlborough se voit offrir le poste de gouverneur général des Pays-Bas espagnols, mais il est contraint de refuser cette offre, de peur d'offenser ses alliés néerlandais[2].
La ville a horriblement souffert de ce bombardement : aucune habitation n'est restée intacte, et de nombreux bâtiments comme l'église des Capucins sont fortement endommagés. Pour la deuxième fois en cent ans, la ville doit se reconstruire presque entièrement[4].
Il faudra attendre la Paix d'Utrecht de 1713 pour que la question de la succession au trône d'Espagne soit tranchée : Philippe V est confirmé dans ses droits à la couronne d'Espagne, mais cette reconnaissance se fait au prix de pertes territoriales. Ainsi, Ostende fera désormais partie des Pays-Bas autrichiens.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Siege of Ostend (1706) » (voir la liste des auteurs).
- Pasquini, p. 196
- Webb p.139
- Pasquini, p. 198
- « Het Beleg van Oostende, 1706 - Archief stad Oostende - de Stad aan Zee », sur archief.oostende.be (consulté le )
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) James Falkner, The War of the Spanish Succession 1701-1714, Pen and Sword,
- (en) Stephen Saunders Webb, Marlborough's America, Yale University Press,
- (nl) Claudia Vermaut, « In de kijker; het beleg van 1706 », Archiefbrief Oostende, , p. 1-2
- Jules Nicolas Pasquini, Histoire de la ville d'Ostende et du port, Société belge de librairie. Hauman & Ce., , 373 p. (lire en ligne), p. 196-199