Section de l'Arsenal
La section de l’Arsenal était, sous la Révolution française, une section révolutionnaire parisienne[1].
Représentants
[modifier | modifier le code]Elle était représentée à la Commune de Paris par[2] :
- Jacques Pierre Coru, né à Neauphe (Orne) en 1731 ou 1732, grainier demeurant 229 rue Saint-Antoine. Administrateur des Quinze-Vingts, il est guillotiné le 11 thermidor an II () ;
- Pierre Henry, né à Riez (Basses Alpes) en 1746, receveur de loterie demeurant 222 rue Saint-Antoine. Administrateur des Quinze-Vingts, il est guillotiné le 11 thermidor an II à 49 ans[3].
- Louis-Joseph Mercier, né à Sacy-le-Grand (Oise) en 1754 ou 1755, menuisier demeurant 14 rue des Trois-Pistolets. Administrateur des Quinze-Vingts, il est guillotiné le 11 thermidor an II.
Historique
[modifier | modifier le code]La section de l’Arsenal n’a pas changé de nom.
Territoire
[modifier | modifier le code]Quartier actuel de l’Arsenal avec le boulevard Henri-IV sur tout son parcours.
Limites
[modifier | modifier le code]La rue des Fossés-Saint-Antoine entière, depuis la rivière jusqu’à la rue du Faubourg-Saint-Antoine ; la place de la Bastille, à gauche, jusqu’à la rue Saint-Antoine ; la rue Saint-Antoine, à gauche, jusqu’à la rue des Nonaindières ; la rue des Nonaindières, à gauche, jusqu’au Pont Marie ; le quai Saint-Paul, le port Saint-Paul, le quai de l'Arsenal, le long de la rivière, jusqu’à la rue des Fossés-Saint-Antoine[4].
Intérieur
[modifier | modifier le code]Les rues des Prêtres, Percée, Saint-Paul, des Barres, du Figuier, du Fauconnier, de l'Étoile, des Jardins, des Lions, Neuve-Saint-Paul, des Trois-Pistolets, Gérard-Boquet, Beautreillis, du Petit-Mule, de la Cerisaye, le quai des Célestins, les cours de l'Arsenal, les maisons qui se trouvent situées dans l’île Louviers, etc., et généralement toutes les rues, culs-de-sac, places, etc., enclavés dans cette limite.
Local
[modifier | modifier le code]La section de l’Arsenal se réunissait dans l’église Saint-Louis-la-Culture, l’actuelle église Saint-Paul-Saint-Louis, située 101 rue Saint-Antoine.
Population
[modifier | modifier le code]10 250 habitants dont 900 ouvriers et 850 économiquement faibles. La section comprenait 1 400 citoyens actifs.
9 Thermidor an II
[modifier | modifier le code]Lors de la chute de Robespierre, le 9 thermidor an II () la section de l’Arsenal soutint la Convention nationale sauf deux de ses représentants, J.P. Coru et Louis-Joseph Mercier, qui furent guillotinés.
Évolution
[modifier | modifier le code]Après le regroupement par quatre des sections révolutionnaires par la loi du 19 vendémiaire an IV () qui porte création de 12 arrondissements, la présente section est maintenue comme subdivision administrative, puis devient, par arrêté préfectoral du , le quartier de l'arsenal (9e arrondissement de Paris)[5].
Galerie
[modifier | modifier le code]-
Jeton de la section de l’Arsenal.
-
Billet (de confiance) de 50 sous, émis par la section de l’Arsenal.
-
Section de l’Arsenal : sceau du juge de paix de la section de l’Arsenal.
Sources et références
[modifier | modifier le code]- Plan avec les sections révolutionnaires de Paris
- Michel Eude : La commune robespierriste, page 340
- Albert Soboul et Raymonde Monnier, Répertoire du personnel sectionnaire parisien en l'an II, Paris, Publications de la Sorbonne, (BNF 34862941).
- Procès-verbal de l’Assemblée nationale, t. 22, Paris, Baudouin, 1789, p. 71-72.
- Dictionnaire historique des rues et monuments de Paris, de Félix et Louis Lazare, 1855.