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Ruth First

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Ruth First
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 57 ans)
MaputoVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Conjoint
Joe Slovo (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Autres informations
A travaillé pour
Parti politique

Ruth First, née Ruth Héloïse First le à Johannesburg et morte assassinée le à Maputo, est une chercheuse sud-africaine, connue pour son engagement dans la lutte contre l'apartheid.

Ruth First, née à Johannesburg le , est la fille de Julius et Mathilda First, membres fondateurs du Parti communiste sud-africain (South African Communist Party ou SACP) [1]. Lors de ses études à l’université du Witwatersrand, elle rencontre notamment Nelson Mandela, Eduardo Mondlane et Joe Slovo, né en Lituanie comme ses parents. Après ses études, elle travaille pour les services sociaux de la ville de Johannesburg, puis intègre la rédaction de l’hebdomadaire sud-africain de gauche The Guardian, dont elle devient rédactrice en chef) [1]. En , elle épouse Joe Slovo, qui sera secrétaire général du SACP de 1984 à 1991[2]. Ensemble, ils ont trois enfants : Shawn Slovo, Gillian Slovo et Robyn Slovo (en).

En 1950, le Parti communiste sud-africain est interdit. En 1956, elle est arrêtée avec Joe Slovo. Ils font partie des 156 inculpés du procès dit « de la trahison ». Au terme d’une procédure de quatre ans, elle est finalement acquittée. Mais en 1960 toujours, après le massacre de Sharpeville, elle préfère s’installer au Swaziland avec ses enfants. Six mois plus tard, elle revient à Johannesburg et entre à la rédaction du Johannesburg New Age. En 1963, elle est arrêtée de nouveau, comme Nelson Mandela, Walter Sisulu et Govan Mbeki [1]. Elle reste emprisonnée pendant Cent Dix-sept Jours (titre qu’elle choisira pour un de ses ouvrages). Maintenue isolée, désespérée, elle tente de se donner la mort[3]. Puis c’est l’exil, en Angleterre, où elle rejoint sa famille, puis en Afrique[1].

En , alors qu'elle est chercheur au Mozambique à l'Université Eduardo Mondlane au sein du centre d'études africaines, elle est destinataire d'un colis piégé qui la tue[4]. L'expéditeur du colis est Craig Williamson (en), espion international à la solde de l'Afrique du Sud[5]. Ce dernier sera amnistié en 2000 par la commission de la vérité et de la réconciliation[6].

Son nom a été donnée à plusieurs édifices ou voies de communication. Ainsi, en 2016, la ville de Nantes, en France, a donné ce nom à une rue[7].

Une bourse Ruth First a été créée, décernée par l'université Wits, pour permettre à des journalistes, écrivains, chercheurs, cinéastes ou photographes de poursuivre des projets approfondis de nature à influencer la réflexion, la discussion et le débat en Afrique du Sud[8].

Notes et références

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  1. a b c et d Rosa Moussaoui, « Ruth First. Un esprit libre face au régime d’apartheid », L'Humanité,‎ (ISSN 0242-6870, lire en ligne).
  2. (en) Alan Wieder, Ruth First and Joe Slovo in the War Against Apartheid, NYU Press, , 464 p. (ISBN 1583673571, lire en ligne), p. 58.
  3. Meredeth Turshen et Clotide Twagiramariya, Ce que font les femmes en temps de guerre, Editions L’Harmattan, , p. 42
  4. « Un nouvel épisode dans la campagne d'agression contre le Mozambique et ses voisins », sur Le Monde diplomatique, (consulté le ).
  5. « Afrique du Sud, l'impossible pardon. L'amnistie des crimes de l'apartheid indigne les victimes. », sur Libération.fr (consulté le ).
  6. (en-GB) Victoria Brittain, « Outrage over amnesty for apartheid killer », The Guardian,‎ (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le ).
  7. Ville de Nantes, « Nom de rues, place aux femmes », sur www.nantes.fr (consulté le )
  8. (en) « Ruth First Memorial Lecture », sur Wits University,

Liens externes

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