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Rue Taitbout

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9e arrt
Rue Taitbout
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Situation
Arrondissement 9e
Quartier Chaussée-d'Antin
Début 22, boulevard des Italiens
Fin 17, rue d’Aumale
Morphologie
Longueur 763 m
Largeur 15 m
Historique
Dénomination 13 août 1773
Ancien nom Rue du Houssay
Rue des Trois-Frères
Géocodification
Ville de Paris 9115
DGI 9155
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue Taitbout
Géolocalisation sur la carte : 9e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 9e arrondissement de Paris)
Rue Taitbout
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La rue Taitbout est une rue du 9e arrondissement de Paris.

Situation et accès

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Située dans les quartiers de la Chaussée d'Antin et de Saint-Georges, elle commence au 22, boulevard des Italiens — appelé à l'origine boulevard de Gand — et se termine au 19, rue d'Aumale.

Origine du nom

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Cette rue porte le nom de Jean-Baptiste Taitbout « père », greffier du bureau de la ville de Paris en 1698, dont le fils et le petit-fils, Julien Taitbout, l'étaient encore en 1775[1],[2]

Elle a été ouverte le , entre le boulevard des Italiens et la rue de Provence, et nommée à cette date, « rue Taitbout ». La place Adrien-Oudin occupe aujourd'hui la première partie de cette rue.

« Louis, etc. Par arrêt cejourd'hui rendu en notre conseil d'état, nous y étant sur la requête de notre cher et bien amé Jacques Louis Guillaume Bouret de Vézelay, trésorier général de l'artillerie et du génie, etc., nous avons conformément à icelui par ces présentes signées de notre main, dit et ordonné, disons et ordonnons ce qui suit :
Article 1er : il sera ouvert aux frais du sieur Bouret de Vezelay, une rue de 30 pieds de largeur, dans le terrain par lui acquis à titre d'emphytéose, des religieux Mathurins, au quartier du Faubourg-Montmartre, laquelle aboutira d'un bout sur le rempart de la ville en face de la rue Grammont, à travers un terrain dont le dit sieur Bouret de Vezelay est propriétaire, et par l'autre bout dans la rue de Provence, formant un coude dans le milieu ou environ de sa longueur, et au surplus alignée droite et les deux côtés parallèles.
Article 2 : voulons que la dite rue soit nommée rue Tailbout.
Donné à Compiègne le 13e jour d'août 1773, et de notre règne le 58e.
Signé Louis. »

L'exécution de ces lettres patentes rencontra une assez vive résistance de la part des trésoriers de France, en ce qui concernait le coude à former au milieu de la nouvelle rue. Ces lettres furent néanmoins enregistrées au parlement le , et la rue Taitbout fut tracée et ouverte le de la même année, conformément aux dispositions arrêtées par le roi.

Mais les trésoriers de France obligèrent M. Bouret de Vezelay à former une autre branche de rue qui, partant du coude de la rue Taitbout, devait aboutir au rempart. M. Bouret de Vezelay se soumit à cette condition, mais n'étant point propriétaire de tous les terrains que devait traverser le percement, il ne put établir qu'une impasse qui prit le nom d'« impasse Taitbout » et qui, plus tard, au moyen de son prolongement jusqu'au boulevard des Italiens, devint la rue du Helder.

Ainsi, cette rue a été ouverte en trois fois[3] :

  • la 1re partie, ouverte entre 1773 et 1775 entre le boulevard des Italiens et la rue de Provence sous le nom de « rue Taitbout » ;
  • la 2e partie, ouverte, en 1781, entre la rue de Provence et la rue Chantereine sous le nom de « rue de La Houssaye » ;
  • la 3e partie, ouverte, entre 1777 et 1781, entre la rue Chantereine et la rue Saint-Lazare sous le nom de « rue des Trois-Frères ».

En 1853, la rue de La Houssaye et la rue des Trois-Frères fusionnent avec la rue Taitbout.

En 1854, la rue Taitbout est prolongée jusqu'à la rue d'Aumale en absorbant l'impasse Taitbout.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

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No 43.
No 91.
  • No 2 : célèbre Café Tortoni qui ferma ses portes en 1893.
  • No 6 : à cet endroit, Pierre-Philippe Thomire tient son commerce de meubles, bronzes et dorures. Le , il achète la maison Lignereux au 41.
  • No 10 : ici, ont vécu et sont morts la compositrice et pianiste Louise Farrenc (1804-1875) et son époux, musicologue et flutiste Aristide Farrenc (1794-1865).
  • No 13 : ici est né l'acteur et auteur-compositeur-interprète Saint-Granier (1890-1976).
  • No 23 : ancienne banque aménagée dans les années 1930. Rénové en 2016, le site accueille de nos jours le club Haussmann, une boîte de nuit[4].
  • No 24 : premiers locaux de Callot Sœurs.
  • No 28 : ici se trouvait la maison de couture Laferrière, célèbre dans les années 1880-1890[5].
  • No 41 : ici se trouvait en 1804 la maison Thomire-Duterme et Cie, successeurs de M. Lignereux, marchands de meubles, ébénisterie, bronzes et dorures.
  • No 50 : galerie de Berthe Weill.
  • No 59 (en 1804 No 7, rue des Trois-Frères) : ici se trouvait la maison du peintre miniaturiste Jean-Baptiste Isabey et de son épouse Justine Laurisse de Salienne.
  • No 62 : galerie de meubles de Justin Lécoules, créée en 1905 et reprise par son fils Pierre jusqu'en 1992, réputée pour son mobilier du XIXe siècle et ses objets d'arts[6].
  • No 78, au croisement avec la rue Saint-Lazare : poste construite par l'architecte Paul Bessine vers 1935[7].
  • No 80 : le square d'Orléans.
  • No 89 : siège de Wendel.

Citations dans la littérature

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Au XIXe siècle, la rue Taitbout est l'une des rues où les riches financiers logent leurs courtisanes. Balzac la cite dans Splendeurs et misères des courtisanes : Frédéric de Nucingen y a installé la jeune courtisane Esther Gobseck. C'est là qu'elle reçoit en cachette Lucien de Rubempré :

« Lucien prit un fiacre à la rue de La Planche, le quitta sur les boulevards, en prit un autre à la Madeleine et lui recommanda de demander la porte rue Taitbout. À onze heures, en entrant chez Esther, il la trouva tout en pleurs, mais mise comme elle se mettait pour lui faire fête ! Elle attendait son Lucien couchée sur un divan de satin blanc broché de fleurs jaunes, vêtue d'un délicieux peignoir en mousseline des Indes, à nœuds de rubans couleur cerise, sans corset, les cheveux simplement attachés sur sa tête, les pieds dans de jolies pantoufles de velours doublées de satin cerise, toutes les bougies allumées et le houka prêt[8]. »

Dans la saga de Georges Duhamel, Les Pasquier, le riche Joseph Pasquier habite rue Taitbout.

Notes et références

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  1. Jean de La Tynna, Dictionnaire topographique, étymologique et historique des rues de Paris, 1817.
  2. Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments.
  3. Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, vol. II, Paris, Les Éditions de minuit, (réimpr. 1985, édition mise à jour avec Pascal Payen-Appenzeller, en deux volumes) (ISBN 2707310549), p. 564
  4. Site officiel du Club Haussmann.
  5. « Facture de la maison A. Laferrière, robes, confections, lingerie, 28 rue Taitbout à Paris (circa 1870) », sur diktats (consulté le ).
  6. « FARRANDO - Importante Collection Lécoules de mobilier XIXe », sur Drouot.fr (consulté le ).
  7. « Paul Bessine », sur pss-archi.eu (consulté le ).
  8. Honoré de Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes, vol. XI, Charles Furne, coll. « Scènes de la vie parisienne », , p. 416.

Bibliographie

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Articles connexes

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