Rhissa Ag Boula
Rhissa Ag Boula | |
Fonctions | |
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Ministre d’État à la Présidence de la République du Niger | |
– (2 ans, 3 mois et 19 jours) |
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Président | Mohamed Bazoum |
Premier ministre | Ouhoumoudou Mahamadou |
Gouvernement | Mahamadou |
Prédécesseur | Hassoumi Massaoudou |
Ministre à la Présidence | |
– (2 ans, 11 mois et 2 jours) |
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Président | Mahamadou Issoufou |
Premier ministre | Brigi Rafini |
Gouvernement | Rafini II |
Successeur | Hassoumi Massaoudou |
Biographie | |
Nom de naissance | Rhissa Ag Boula |
Date de naissance | (66-67 ans) |
Lieu de naissance | Tchirozérine (Niger) |
Nationalité | Nigérienne |
Parti politique | UDPS-Amana |
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Rhissa Ag Boula, né en 1957 à Tchirozérine, dans le massif de l'Aïr, est un chef historique des rébellions touarègues au Niger (1990-1995 et 2007-2009) et un homme politique touareg.
Carrière politique
[modifier | modifier le code]Rhissa Ag Boula est né en 1957 à Tchirozérine[1],[2]. Il travaille comme guide touristique et fonde en 1983 avec Mano Dayak, autre leader touareg, une agence de voyages nommée Temet Voyages qui opère dans la région d'Agadez[1],[2].
En 1991, alors que les différentes groupes politiques discutent dans une Conférence nationale, Ag Boula lance une lutte armée contre le pouvoir central accusé par les leaders touaregs de violences et discriminations à leur égard[1]. Celle-ci dure quatre ans. Il dirige le Front de libération de l'Aïr et de l'Azawak (de) (FLAA), créé en 1991, dont la première action armée consiste en l'attaque d'un poste militaire à Aderbissinat dans le département du même nom, le [2]. Le FLAA se scinde en trois mouvements en 1993 et Ag Boula prend la tête de l'un d'entre eux : le Front de libération de l'Aïr[2]. Un accord de paix, dit « accord de Ouagadougou », est signé le [2].
Il est ministre du Tourisme et de l'Artisanat de 1997 à 2004[1]. Rhissa Ag Boula promeut alors le Niger comme destination touristique[2].
En 2004, il est accusé de complicité dans le meurtre d'Adam Amangué, président de section du Mouvement national pour la société de développement (MNSD, au pouvoir), assassiné le [2]. Ag Boula démissionne du gouvernement[1],[2]. Il s'exile en France et est condamné à mort par contumace en dans l'affaire Amangué[1].
En 2007, le Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ) déclenche une nouvelle rébellion touarègue au Niger en raison de la non-application des accords de paix de 1995. Rhissa Ag Boula crée alors le Front des forces de redressement (FFR), une scission du MNJ[1].
Le , un coup d'État renverse le président Mamadou Tandja. Rhissa Ag Boula et les autres chefs rebelles retournent à Niamey en faisant pression sur la junte pour accélérer la réinsertion des anciens rebelles. Le , il est arrêté à Niamey pour purger sa peine à la suite de l'affaire Amangué. Le , il bénéficie d’un non-lieu à la Cour d'assises de Niamey[1].
En , il est élu conseiller régional d'Agadez[1] pour un mandat de 4 ans, et en nommé conseiller du Président de la République, Mahamadou Issoufou, principalement sur les questions sécuritaires[3],[1]. Il s'oppose clairement à la rébellion qui se déroule au Mali depuis le .
Le , Mahamadou Issoufou est réélu président, Rhissa Ag Boula est nommé ministre à la Présidence, chargé du programme d'investissements de la région d'Agadez, dénommé "Agadez Sokni", semaine de festivités à partir du .
Avec l'élection du président Mohamed Bazoum en 2021, Rhissa Ag Boula conserve son influence, à la fois dans l'appareil d'État (son poste de ministre d'État à la présidence est placé au troisième rang dans l'ordre protocolaire du gouvernement Ouhoumoudou Mahamadou) et dans la zone sahélienne[3].
En , un coup d'État renverse le président Bazoum. Le , Rhissa Ag Boula annonce la création d'un Conseil de la résistance pour la République et appelle les militaires à arrêter le chef de la junte, le général Abdourahamane Tiani[3]. Il refuse toutefois d'appeler à un retour à la lutte armée[1].
En 2024, Rhissa Ag Boula obtient le statut de demandeur d'asile en France[4]. En , Ag Boula est déchu de sa nationalité nigérienne à titre provisoire par un décret du président Tiani. Il est accusé d'« intelligence avec une puissance étrangère » et de « complot contre l'autorité de l'État »[5]. Ag Boula se considère toujours comme Nigérien[6].
Références
[modifier | modifier le code]- Grégoire Sauvage, « Qui est Rhissa Ag Boula, l’ancien chef rebelle qui s’oppose à la junte au Niger ? », France24,
- « Rhissa Ag Boula : la fin d’un baroudeur ? », Jeune Afrique,
- « Niger : l'ex-chef rebelle Rhissa Ag Boula lance un Conseil de la résistance pour la République », sur rfi.fr, (consulté le ).
- « [Exclusif] L’ex-ministre nigérien Rhissa Ag Boula a obtenu l’asile politique en France », sur jeuneafrique.com, (consulté le ).
- « Niger: ce que cache la déchéance de nationalité de proches de l'ex-président Bazoum », Radio France internationale, .
- « Niger: Rhissa Ag Boula, ex-conseiller de Mohamed Bazoum, revendique sa «nationalité nigérienne» », Radio France internationale, .
Liens externes
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