Paul Mélis
Paul Mélis | |
Naissance | Rosendaël (Nord) |
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Décès | (à 61 ans) Saint-Mandé (Val-de-Marne) |
Origine | France |
Allégeance | République française France libre |
Arme | Infanterie |
Grade | Sous-lieutenant |
Années de service | 1940 – 1946 |
Conflits | Seconde Guerre mondiale |
Distinctions | Chevalier de la Légion d'honneur Compagnon de la Libération Médaille militaire Croix de guerre 1939-1945 |
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Paul Mélis, né le à Rosendaël et mort le à Saint-Mandé, est un militaire et résistant français, Compagnon de la Libération. Jeune étudiant rallié à la France libre en 1940, il participe aux combats en Afrique et en France et est plusieurs fois blessé, prisonnier et évadé.
Biographie
[modifier | modifier le code]Jeunesse et engagement
[modifier | modifier le code]Paul Mélis naît d'un père industriel le 21 février 1921 à Rosendaël, commune alors indépendante qui deviendra plus tard un quartier de Dunkerque[1]. Il fait ses études à Lille[1].
Seconde Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Pendant la bataille de France, fuyant l'avancée des troupes allemandes, il se réfugie à Saint-Jean-de-Luz où, le 21 juin 1940, il embarque à bord du MS Batory qui évacue des troupes polonaises vers la Grande-Bretagne[2]. Parvenu en Angleterre, il rejoint Londres et, le 1er juillet 1940, s'engage dans les forces françaises libres[1]. Affecté à la 1re compagnie autonome de chars de combat où il suit son instruction de soldat, il est muté en décembre 1940 au groupe franc de la 13e demi-brigade de Légion étrangère avec lequel il prend part à la campagne d'Érythrée puis à la campagne de Syrie[2].
Transféré à la 101e compagnie auto du capitaine Dulau, il prend part à la guerre du désert au cours de laquelle il combat à la bataille de Bir Hakeim[2]. Il est muté le 30 juin 1942 à la 1re compagnie d'infanterie de l'air et, toujours dans le cadre de la guerre du désert, accompli des missions de commando en Tripolitaine avant de participer à la campagne de Tunisie[2]. Le 28 janvier 1943, lors d'un combat à Ceneb, il est fait prisonnier par l'armée italienne et, le lendemain, il est blessé par un éclat de grenade lors d'une tentative d'évasion[1]. D'abord hospitalisé à Sfax, il est ensuite transféré à Salerne[1]. Après quatre mois d'hospitalisation, il est interné dans un camp de prisonnier à Sulmona[2]. Il parvient à s'en évader à la fin de l'année 1943 et à rejoindre les troupes alliées qui ont entretemps débarqué en Italie[2].
Transféré à Alger puis à Londres en février 1944, il est affecté aux missions militaires de liaison administrative[1]. Attaché à la 35e division d'infanterie américaine (35e DI) en tant qu'officier de liaison, il débarque en Normandie en juillet 1944[2]. Le 1er suivant, alors qu'il se trouve en avant des troupes de la 35e DI pour faire évacuer les civils du village de Torigni-sur-Vire, il est grièvement blessé par des éclats d'obus et doit être amputé de la jambe droite à l'hôpital de Bayeux[2]. Après de longs mois d'hospitalisation à l'hôpital de Lille, il est démobilisé en janvier 1946[2].
Après-Guerre
[modifier | modifier le code]De retour à la vie civile, Paul Mélis reprend ses études de droit à la faculté de droit de Paris[1]. Membre du comité français de la jeunesse démocratique et du Mouvement de la paix, il meurt le 12 août 1982 à Saint-Mandé, dans le Val-de-Marne et est inhumé à Dunkerque[2].
Décorations
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Chevalier de la Légion d'honneur | Compagnon de la Libération Par décret du 7 juillet 1945 |
Médaille militaire | ||||||
Croix de guerre 1939-1945 | Médaille des blessés de guerre | Médaille des évadés | ||||||
Croix du combattant volontaire Avec agrafe "Guerre 1939-1945" |
Croix du combattant | Médaille coloniale Avec agrafes "Érythrée", "Bir-Hakeim" et "Tunisie" | ||||||
Médaille commémorative des services volontaires dans la France libre |
Références
[modifier | modifier le code]- « Biographie - Ordre National de la Libération »
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 2-356-39033-2)
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, , 1230 p. (ISBN 2-356-39033-2).
- François Marcot, Dictionnaire historique de la résistance, Robert Laffont, (ISBN 2-221-09997-4).
- Olivier Wieviorka, Histoire de la Résistance : 1940-1945, Paris, Éditions Perrin, , 575 p. (ISBN 978-2-262-02799-5 et 2-262-02799-4, OCLC 827450568).
- François Broche, L'épopée de la France libre : 1940-1946, Paris, Pygmalion, (ISBN 2-85704-633-2).
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Officier des Forces françaises libres (terrestres)
- Résistant français
- Personnalité de la France libre
- Prisonnier de guerre français de la Seconde Guerre mondiale
- Évadé de guerre
- Chevalier de la Légion d'honneur
- Compagnon de la Libération
- Titulaire de la médaille militaire
- Titulaire de la croix de guerre 1939-1945
- Titulaire de la médaille des blessés de guerre
- Titulaire de la médaille des évadés
- Titulaire de la médaille coloniale
- Naissance en février 1921
- Naissance à Rosendaël
- Décès en août 1982
- Décès à Saint-Mandé
- Décès à 61 ans