Parti communiste de Bohême et Moravie
Parti communiste de Bohême et Moravie (cs) Komunistická strana Čech a Moravy | ||||||||
Logotype officiel. | ||||||||
Présentation | ||||||||
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Présidente | Kateřina Konečná | |||||||
Fondation | ||||||||
Siège | Politických vězňů 9, Prague (Tchéquie) | |||||||
1er président adjoint | Petr Šimůnek (cs) | |||||||
Chefs adjoints | Marie Pěnčíková (cs) Milan Krajča (cs) Leo Luzar (cs) |
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Organisation de jeunesse | Union de la jeunesse communiste | |||||||
Journal | Haló noviny (en) | |||||||
Think tank | Institut de la gauche tchèque | |||||||
Slogan | « Avec le peuple pour le peuple ! » S lidmi pro lidi! |
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Positionnement | Gauche à extrême gauche | |||||||
Idéologie | Communisme Marxisme-léninisme[1],[2] Socialisme |
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Affiliation européenne | Parti de la gauche européenne (observateur) | |||||||
Groupe au Parlement européen | Groupe de la Gauche au Parlement européen | |||||||
Affiliation internationale | Rencontre internationale des partis communistes et ouvriers | |||||||
Adhérents | 20 450 (2022) | |||||||
Couleurs | Rouge | |||||||
Site web | kscm.cz | |||||||
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Présidents de groupe | ||||||||
Parlement européen | Manon Aubry et Martin Schirdewan (GUE/NGL) | |||||||
Représentation | ||||||||
Députés européens | 1 / 21 |
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Conseillers régionaux[3] | 13 / 675 |
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Conseillers locaux | 466 / 62300 |
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Le Parti communiste de Bohême et Moravie (en tchèque : Komunistická strana Čech a Moravy, KSČM) est un parti politique tchèque, héritier du Parti communiste tchécoslovaque, classé entre la gauche et l'extrême gauche. Il est membre du groupe de la Gauche au Parlement européen (GUE/NGL) au Parlement européen[4] et membre observateur du Parti de la gauche européenne[5]. Il est actuellement dirigé par Kateřina Konečná.
Les sources décrivent diversement le parti comme étant de gauche[6],[7], de gauche radicale[8] ou d'extrême gauche[9],[10],[11],[12]. C'est l'un des rares anciens partis au pouvoir de l'Europe centrale et orientale post-communiste à ne pas avoir supprimé le titre communiste de son nom, bien qu'il ait modifié le programme de son parti pour se conformer aux lois adoptées après 1989[13][14]. En 2022, le parti compte quelque 20 450 adhérents[15]. Son symbole est la cerise.
Histoire
[modifier | modifier le code]Le KSČM est créé en 1989, lors d'un congrès extraordinaire du Parti communiste tchécoslovaque qui décida de fonder un parti spécifique pour les territoires de Bohême et de Moravie, les régions qui allaient devenir la République tchèque. En 1990, le Parti communiste tchécoslovaque devint une fédération des deux partis créés par la séparation. Plus tard, le Parti communiste slovaque devint le Parti de la gauche démocratique et la fédération fut rompue en 1992.
Au IIe Congrès du parti, en 1992, des groupes importants le quittèrent comme le nouveau Parti de la gauche démocratique et le Parti du bloc de gauche qui ensuite fusionnèrent en un Parti du socialisme démocratique, parfois allié au KSCM. Une autre partition advint avec le départ du Parti des communistes tchécoslovaques, rebaptisé Parti communiste de Tchécoslovaquie.
Son électorat est principalement constitué par les « laissés-pour-compte » du nouveau système (anciens fonctionnaires, retraités, ouvriers et Roms)[16].
En , le KSČM obtint 18,5 % des votes à la Chambre des députés, ce qui en fait le troisième parti représenté au parlement avec 41 députés. En , il atteint même la deuxième place, lors des élections au Parlement européen, avec six députés sur 24.
En , il subit un revers lors des législatives en n'obtenant que 26 sièges (12,8 %). La branche jeunesse du parti est interdite en 2006 par le gouvernement de Václav Klaus pour avoir « violé la constitution » en militant pour la nationalisation des moyens de production[17].
Il a obtenu près de 15 % des voix lors des élections régionales et sénatoriales d'[18].
Le KSCM a obtenu 20,44 % des voix lors des élections régionales d', en passant de 114 élus à 182 élus. Pour la première fois, le Parti social-démocrate (CSSD, 23,57 % des voix) envisage de former une coalition gouvernementale avec le KSCM[19].
Idéologie
[modifier | modifier le code]En tant que parti communiste et successeur de l'ancien Parti communiste tchécoslovaque au pouvoir[20], sa plate-forme promeut l'anticapitalisme[21] et le socialisme[22] à travers un angle de vue marxiste[23]. Il détient des vues eurosceptiques en ce qui concerne l'Union européenne[24],[25],[26].
Résultats électoraux
[modifier | modifier le code]Chambre des députés
[modifier | modifier le code]Année | Voix | % | Sièges | Rang | Gouvernement |
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1990 | 954 690 | 13,2 | 33 / 200 |
2e | |
1992[27] | 909 490 | 14,0 | 35 / 200 |
2e | Opposition |
1996 | 626 136 | 10,3 | 22 / 200 |
3e | Opposition |
1998 | 658 550 | 11,0 | 24 / 200 |
3e | Opposition |
2002 | 882 653 | 18,5 | 41 / 200 |
3e | Opposition |
2006 | 685 328 | 12,8 | 26 / 200 |
3e | Opposition |
2010 | 589 765 | 11,3 | 26 / 200 |
4e | Opposition |
2013 | 741 044 | 14,9 | 33 / 200 |
3e | Opposition |
2017 | 393 100 | 7,76 | 15 / 200 |
5e | Soutien sans participation |
2021 | 193 817 | 3,60 | 0 / 200 |
7e | Opposition extra-parlementaire |
Sénat
[modifier | modifier le code]Année | 1er tour | 2d tour | Sièges | ||
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Voix | % | Voix | % | ||
1996 | 393 494 | 14,3 | 45 304 | 2,0 | 2 / 81 |
1998 | 159 123 | 16,5 | 31 097 | 5,8 | 4 / 81 |
2000 | 152 934 | 17,8 | 73 372 | 13,0 | 3 / 81 |
2002 | 110 171 | 16,5 | 57 434 | 7,0 | 3 / 81 |
2004 | 125 892 | 17,4 | 65 136 | 13,6 | 2 / 81 |
2006 | 134 863 | 12,7 | 26 001 | 4,5 | 2 / 81 |
2008 | 147 186 | 14,1 | 3 / 81 | ||
2010 | 117 374 | 10,2 | 2 / 81 | ||
2012 | 153 335 | 17,4 | 79 663 | 15,5 | 2 / 81 |
2014 | 99 973 | 9,7 | 1 / 81 | ||
2016 | 83 741 | 9,50 | 5 735 | 1,35 | 1 / 81 |
2018 | 80 371 | 7,38 | 3 578 | 0,86 | 0 / 81 |
2020 | 40 994 | 4,11 | 0 / 81 | ||
2022 | 17 612 | 1,58 | 0 / 81 | ||
2024 | 14 321 | 1,80 | 6 097 | 1,56 | 0 / 81 |
Parlement européen
[modifier | modifier le code]Année | Voix | % | Sièges | Groupe |
---|---|---|---|---|
2004 | 472 862 | 20,3 | 6 / 24 |
GUE/NGL |
2009 | 334 577 | 14,2 | 4 / 22 |
GUE/NGL |
2014 | 166 478 | 11,0 | 3 / 21 |
GUE/NGL |
2019 | 164 624 | 6,9 | 1 / 21 |
GUE/NGL |
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Robert Tait, « Czech communists confront bitter legacy of Prague Spring », sur www.theguardian.com (consulté le ).
- (en) « INFORMATION BULLETIN of the International Relations Section of the CC of the KKE for the representatives who participate in the 15th International Meeting of Communist and Workers’ Parties in Lisbon ».
- http://www.volby.cz/pls/kz2012/kz63?xjazyk=CZ&xdatum=20121012 Počty přidělených mandátů
- (en) « European United Left & Nordic Green Left European Parliamentary Group delegations », sur www-guengl.eu (consulté le )
- (en) « Communist Party of Bohemia and Moravia », sur european-left.org (consulté le )
- « Risque pays de la République Tchèque : Politique », sur Société Générale (consulté le ).
- (en) Michal Pink, « The Electoral Base of Left-Wing Post-Communist Political Parties in the Former Czechoslovakia », sur Central European Political Studies Review (consulté le ).
- (en) Luke March, Contemporary Far Left Parties in Europe : From Marxism to the Mainstream?, Berlin, Friedrich-Ebert-Stiftung, , 20 p. (ISBN 978-3-86872-000-6, lire en ligne), p. 3
- André Kapsas, « Andrej Babiš et les sociaux-démocrates tchèques négocient leur alliance », sur Courrier d'Europe centrale, (consulté le ).
- « Partis politiques tchèques », sur Elections en Europe, (consulté le ).
- (en) Miroslav Mareš, « Communist and Post-Communist Parties in the Czech Republic and Slovakia », dans Communist and Post-Communist Parties in Europe, , p. 305.
- Michel Perottino, « Un visage pratique du « néocommunisme » tchèque : la propagande électorale du Parti communiste de Bohême et de Moravie depuis 1990 », Revue d'études comparatives Est-Ouest, vol. 31, no 3, , p. 43–68 (DOI 10.3406/receo.2000.3038, lire en ligne, consulté le )
- Bozóki et Ishiyama 2002, p. 146.
- « Elections: What's on the menu (in English) », Prague Daily Monitor, (consulté le )
- « Stranám ubývají členové. Rozrůstají se jen SPD a STAN », sur ČT24, (consulté le )
- « L'étonnante résurgence du Parti communiste tchèque », Le Monde diplomatique, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) « Communists denounce ban on far-left youth movement », sur Radio Praha, (consulté le )
- « Les Tchèques votent contre le « bouclier antimissile » », sur Le Monde diplomatique, (consulté le )
- « République tchèque : Au secours, les communistes sont de retour ! », sur VoxEurop.eu, (consulté le )
- Bozóki et Ishiyama 2002, p. 150–153.
- « Musíme vést třídní boj a zničit kapitalismus, řekla v Rozstřelu Konečná z KSČM », (consulté le )
- « Kdo jsme » (consulté le )
- (cs) « Naděje pro Českou republiku (2006) », sur kscm.cz, (consulté le ).
- (en) « How Europe will break on Brexit », sur Politico.eu, (consulté le ).
- (cs) « O Brexitu neboli proč by EU měla jít », sur kscm.cz, (consulté le ).
- (cs) « Krachující Evropská unie a Česká republika », sur kscm.cz, (consulté le ).
- Au sein du Bloc de gauche.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) Bozóki, A et Ishiyama, J, The Communist Successor Parties of Central and Eastern Europe, , p. 150-153.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- (cs) Site officiel