Paiwan
Les Paiwan (en chinois 排灣 Páiwān ; Pe̍h-ōe-jī Pâi-oan) sont l’un des peuples autochtones de Taïwan. Ils sont près de 100 000 personnes. Ils parlent la langue paiwan, du sous-groupe formosan des langues austronésiennes.
Histoire
[modifier | modifier le code]Tant les hollandais, que les chinois de Zheng Chenggong (dynasties Ming puis Qing) et les japonais considéraient les aborigènes de Taïwan, dont les Paiwan, comme des « barbares » à assimiler et à soumettre[1]. L’administration Qing les désigne comme sheng fan (« barbares crus » ou non sinisés) et shu fan (« barbares cuits » ou sinisés)[2].
Les relations entre les Paiwan et les Japonais commencent par l’incident de Mudan (1871) : cinquante-quatre pêcheurs japonais des Îles Ryūkyū font naufrage près du village de Mudan (en) en territoire Paiwan, mais finissent par y être massacrés. Le rapport des autorités japonaises, publié vingt ans avant la cession par la Chine de Taïwan au Japon, décrit les autochtones comme un peuple « vicieux, violent et cruel » dont « il faut se débarrasser »[3].
En 1945, les Païwan retrouvent l’administration de la République de Chine qui, conformément à sa constitution, reconnaît les ethnies minoritaires : quatorze, dont les Païwan, sont officiellement reconnues en 2020[4],[5], [6].
Notes
[modifier | modifier le code]- Alain S. de Sacy, Taïwan, l'art de la paix, p. 169-170
- Josiane Cauquelin, Taïwan : enquête sur une identité, Les sociétés Austronésiennes
- Faye Yuan Kleeman, (en) Under An Imperial Sun : Japanese Colonial Literature of Taiwan and The South, University of Hawaii Press, Honolulu 2003.
- Art. « Kavalan recover their aboriginal status » in : Taiwan Info du 24 janvier 2003, [1], consulté le 24 avril 2014.
- Zoe Cheng, art. « The Secret's Out » in : Taiwan Review 2007, [2] consulté le 24 avril 2014.
- Hsiu-Chuan Shih et Yok-Sin Loa, art. « Sediq recognized as 14th tribe » in : Taipei Times du 24 avril 2008 [3] consulté le 24 avril 2014.