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Nu Leporis

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ν Leporis
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 05h 19m 59,02319s[1]
Déclinaison −12° 18′ 56,1106″[1]
Constellation Lièvre
Magnitude apparente 5,29[2]

Localisation dans la constellation : Lièvre

(Voir situation dans la constellation : Lièvre)
Caractéristiques
Stade évolutif séquence principale[3]
Type spectral B7/8 V[4] ou B7 IVnn[5]
Indice U-B −0,41[2]
Indice B-V −0,12[2]
Astrométrie
Vitesse radiale +27,45 ± 0,74 km/s[1]
Mouvement propre μα = −12,675 mas/a[1]
μδ = +7,536 mas/a[1]
Parallaxe 9,222 6 ± 0,103 6 mas[1]
Distance 108,429 ± 1,218 pc (∼354 al)[6]
Magnitude absolue +0,25[7]
Caractéristiques physiques
Masse 3,28 ± 0,05 M[3]
Rayon 3,0 R[8]
Luminosité 138 L[3]
Température 12 417 K[3]
Rotation 285 km/s[9]

Désignations

ν Lep, 7 Lep, BD-12°1132, HD 34863, HIP 24873, HR 1757, SAO 150345[6]

Nu Leporis (ν Leporis / ν Lep), également désignée 7 Leporis, est une étoile binaire présumée[10] de la constellation du Lièvre. Elle est visible à l'œil nu sous la forme d'une étoile faiblement lumineuse d'une magnitude apparente de 5,29[2]. D'après la mesure de sa parallaxe annuelle par le satellite Gaia, elle se situe à environ ∼ 354 a.l. (∼ 109 pc) de la Terre[1]. Elle s'en éloigne à une vitesse radiale héliocentrique de +27 km/s[1].

Propriétés physiques

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Nu Leporis est une étoile binaire astrométrique probable[10]. Sa composante visible est une étoile de type spectral B qui fait environ 3,3 fois la masse du Soleil[3]. Lesh (1968) lui a donné une classification stellaire de B7 IVnn[5], ce qui indique qu'il s'agirait d'une étoile sous-géante quelque peu évoluée. La notation « nn » indique des raies d'absorption particulièrement « nébuleuses » causées par une rotation rapide. Houk et Smith-Moore (1978) l'ont répertorié comme une étoile bleu-blanc de la séquence principale de type spectral B7/8 V[4], suggérant plutôt qu'elle n'a pas encore consommé tout l'hydrogène de son noyau. Les modèles d'évolution stellaire montrent que c'est encore une jeune étoile qui a complété moins de 40 % de sa vie sur la séquence principale[3].

Nu Leporis tourne rapidement sur elle-même avec une vitesse de rotation projetée de 285 km/s[9]. Le rayon de l'étoile en environ trois fois plus grand que celui du Soleil[8], elle est 138 fois plus lumineuse que le Soleil et sa température effective est de 12 417 K[3].

Notes et références

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  1. a b c d e f g et h (en) A. Vallenari et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 3 : Summary of the content and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 674,‎ , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/202243940, Bibcode 2023A&A...674A...1G, arXiv 2208.00211). Notice Gaia DR3 pour cette source sur VizieR.
  2. a b c et d (en) D. L. Crawford, J. V. Barnes et J. C. Golson, « Four-color, H-beta, and UBV photometry for bright B-type stars in the northern hemisphere », The Astronomical Journal, vol. 76,‎ , p. 1058 (DOI 10.1086/111220 Accès libre, Bibcode 1971AJ.....76.1058C)
  3. a b c d e f et g (en) J. Zorec et F. Royer, « Rotational velocities of A-type stars. IV. Evolution of rotational velocities », Astronomy & Astrophysics, vol. 537,‎ , article no A120 (DOI 10.1051/0004-6361/201117691, Bibcode 2012A&A...537A.120Z, arXiv 1201.2052)
  4. a et b (en) Nancy Houk et M. Smith-Moore, Michigan Catalogue of Two-dimensional Spectral Types for the HD Stars : Declinations -26° to -12°, vol. 4, Ann Arbor, Michigan, États-Unis, Département d'astronomie de l'université du Michigan, , 14+505 (Bibcode 1988mcts.book.....H)
  5. a et b (en) Janet Rountree Lesh, « The Kinematics of the Gould Belt: an Expanding Group? », The Astrophysical Journal Supplement Series, vol. 17,‎ , p. 371 (DOI 10.1086/190179 Accès libre, Bibcode 1968ApJS...17..371L)
  6. a et b (en) * nu. Lep -- Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  7. (en) E. Anderson et Ch. Francis, « XHIP: An extended Hipparcos compilation », Astronomy Letters, vol. 38, no 5,‎ , p. 331 (DOI 10.1134/S1063773712050015, Bibcode 2012AstL...38..331A, arXiv 1108.4971)
  8. a et b (en) L. E. Pasinetti Fracassini et al., « Catalogue of Apparent Diameters and Absolute Radii of Stars (CADARS) - Third edition - Comments and statistics », Astronomy & Astrophysics, vol. 367, no 2,‎ , p. 521–24 (DOI 10.1051/0004-6361:20000451, Bibcode 2001A&A...367..521P, arXiv astro-ph/0012289)
  9. a et b (en) Helmut A. Abt, Hugo Levato et Monica Grosso, « Rotational Velocities of B Stars », The Astrophysical Journal, vol. 573, no 1,‎ , p. 359-365 (DOI 10.1086/340590, Bibcode 2002ApJ...573..359A)
  10. a et b (en) P. P. Eggleton et A. A. Tokovinin, « A catalogue of multiplicity among bright stellar systems », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 389, no 2,‎ , p. 869–879 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2008.13596.x, Bibcode 2008MNRAS.389..869E, arXiv 0806.2878)

Liens externes

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