Aller au contenu

Nouainville

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Nouainville
Nouainville
L'église Saint-Martin.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Cherbourg
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Cotentin
Maire
Mandat
Jean-Marc Baudry
2020-2026
Code postal 50690
Code commune 50382
Démographie
Gentilé Nouainvillais
Population
municipale
633 hab. (2021 en évolution de +14,67 % par rapport à 2015)
Densité 166 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 37′ 29″ nord, 1° 40′ 52″ ouest
Altitude 125 m
Min. 45 m
Max. 150 m
Superficie 3,81 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Cherbourg-en-Cotentin
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Cherbourg-en-Cotentin-3
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Nouainville
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Nouainville
Géolocalisation sur la carte : Manche
Voir sur la carte topographique de la Manche
Nouainville
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Voir sur la carte administrative de Normandie
Nouainville
Liens
Site web www.nouainville.fr

Nouainville est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 633 habitants[Note 1].

Géographie

[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[2]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Cotentin et à l'ouest du département de la Manche, frais, humide et pluvieux, où les contrastes pluviométrique et thermique sont parfois très prononcés en quelques kilomètres quand le relief est marqué[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 10,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 048 mm, avec 14,1 jours de précipitations en janvier et 8,8 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Cherbourg-en-Cotentin à 4 km à vol d'oiseau[4], est de 12,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 963,9 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Au , Nouainville est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cherbourg-en-Cotentin, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[9]. Cette aire, qui regroupe 77 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[10],[11].

Occupation des sols

[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,8 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (94,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (48,4 %), zones agricoles hétérogènes (22,5 %), terres arables (20,9 %), forêts (5,9 %), zones urbanisées (2,3 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Le nom de la localité est attesté sous les formes Noienvilla en 1236, Noenvilla vers 1280[13].

La seigneurie du lieu qui appartenait aux chanoines de Coutances fut acheté par la famille Blondel originaire de Sideville et établie par mariage au XVIIe siècle à Nouainville, qui prit dès lors le nom de Blondel de Nouainville[14].

Politique et administration

[modifier | modifier le code]
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
..1792 1794.. Hervé Grisel    
..1795 1796.. Louis Le Clerc    
..1797 1817 Marin Le Marinel    
1817 1821 Auguste Moytier    
1821 1830 Pierre François Trigan   surnommé "Le Chevalier" Trigan[15]
1830 1849 Jean Marin Leneveu    
1849 1851 Pierre Félix Havard    
1852 1866 Louis Quoniam    
1866 1866[16] Louis André Marvie    
1866 1871 Jean Lemarchand    
1871 1872 Louis Robine    
1873 1876 Jean-Marie Dumoncel    
1876 1878 Bienaimé Voisin    
1878 1881 Alphonse Cousin    
1881 1909 Nicolas-Eugène Vrac    
1909 1925 Pierre Désiré Louis Quoniam    
1925 1929 Alcide Le Masson    
1929 1932 Georges Adam    
1932 1935 Marin Picquenot    
1935 1944 Alphonse Desperiers    
1944 1954 Pierre Simon    
1954 1961 Georges Avoyne    
1961 1981 Jean Lajoie    
1981 1994 Lucien Lerenard    
1995 juin 2006 Louis Polidor SE Technicien
juin 2006 En cours Jean-Marc Baudry[17] SE Technicien
Une partie des données est issue de liste établie par
issue de l'ouvrage "601 communes et lieux de vie de la Manche" [18]

Démographie

[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[20].

En 2021, la commune comptait 633 habitants[Note 3], en évolution de +14,67 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
209133267215205215212207228
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
238240227236207213217215238
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
209191208209215202221188210
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
214214190283335528473457481
2018 2021 - - - - - - -
628633-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments

[modifier | modifier le code]
Autel et ses deux statues Saint Jean et Saint Martin
  • Église Saint-Martin (XIIe – XVIIIe siècles) avec un cadran solaire du XVIIe et un petit clocher-mur en façade. Certaines parties datent du XIIe siècle, mais elle a souvent été remaniée par la suite. Elle abrite des fonts baptismaux (XVIIe), les statues de saint Martin et saint Jean l'Évangéliste (XVIIIe)[23], et est rattachée à la paroisse Saint-Sauveur du doyenné de Cherbourg[24].
  • Manoir Saint-Gilles (XVIIIe siècle) bâti sur les vestiges d'une ferme du XVIe siècle dans le bois du Mont du Roc qui faisait partie de la forêt de Brix[23]. Il fut la possession des Ravalet, puis au XIXe siècle de la famille Du Moncel, propriétaire du château de Martinvast qui fit ouvrir l'allée de hêtre qui mène au château[23].
  • Rampe de lancement de V1 aux Grangettes.
Pour mémoire
  • Château de Nouainville au lieudit le Vieux Château.

Activité et manifestations

[modifier | modifier le code]
La mairie de Nouainville.

Le Football club de Nouainville, créé en 1994, par quatre personnes, Eric Cottain (premier président), Laurent Léger, Eric Cholet et Franck Betton. Le club fait évoluer deux équipes de football en divisions de district[25]. Le club compte environ cinquante licenciés.

Personnalités liées à la commune

[modifier | modifier le code]
  • L'abbé Joseph Grisel (Nouainville, 1703 - Versailles, 1787). Vicaire perpétuel de Saint-Germain-l'Auxerrois, sous-pénitencier du chapitre de Paris, confesseur de l'archevêque, de plusieurs communautés religieuses et l'un des directeurs de conscience les plus estimés de la Cour et de la ville. Ses écrits spirituels eurent beaucoup de succès. Grand apôtre de la dévotion au Sacré-Cœur, il fut pour cela persécuté par les jansénistes qui, connaissant son intimité avec le financier Billard de Monceau, parvinrent à les compromettre tous deux dans une affaire de captation d'héritage. L'abbé Grisel passa dix-huit mois à la Bastille. Quand il en sortit, innocenté, le gouverneur de la Bastille était devenu son pénitent[26].
  • Anne-Achille-Alexandre Blondel, dit le « chevalier de Nouainville ». Né au château de Nouainville (aujourd'hui disparu, à l'emplacement du lieu-dit le Vieux Château), le . Il était le fils d'Hervé-Louis-Robert Blondel et de Geneviève Vastel. Sa famille était de moyenne, mais ancienne noblesse. Son père fut officier des Eaux et Forêts, et seigneur de Nouainville. Anne-Achille-Alexandre fut embarqué dès l'âge de treize ans sur un vaisseau de la Compagnie des Indes que commandait un de ses oncles, François Le Fol de La Londe[26]. La disparition de la compagnie en 1769 le fit se reconvertir comme officier d'infanterie. C'est encore lieutenant que, le , il empêcha ses soldats de réprimer violemment une manifestation en faveur du parlement de Bretagne, à Rennes. Cette action d'éclat lui valut une brève notoriété, et la croix de Saint Louis. En garnison dans le nouveau département de Loire-Inférieure au début de la Révolution, il semble s'être éloigné de cette dernière à cause du rôle de protecteur des prêtres constitutionnels qu'on lui faisait jouer, mais aussi des évolutions de son métier militaire. Il le quitta donc en 1792, et partit en Angleterre. L'entrée en guerre de ce pays au début de 1793 lui permit de reprendre du service sous l'uniforme rouge du régiment Loyal-Émigrant au service de Sa Gracieuse Majesté. Cette unité débarqua en Belgique, où Blondel de Nouainville trouva la mort à Furnes à la fin de l'année 1793, en combattant l'armée de la République française[27].

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 162.
  • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 446.

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Population municipale 2021, légale en 2024.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

[modifier | modifier le code]
  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  4. « Orthodromie entre Nouainville et Cherbourg-en-Cotentin », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Cherbourg-homet » (commune de Cherbourg-en-Cotentin) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Cherbourg-homet » (commune de Cherbourg-en-Cotentin) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  8. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  9. a et b Insee, « Métadonnées de la commune de Nouainville ».
  10. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Cherbourg-en-Cotentin », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. Ernest Nègre - 1996 - Toponymie générale de la France - Volume 2 - Page 945 - (ISBN 2600001336).
  14. Didier Michel, « Nouainville retrouve son héros », Vikland, la revue du Cotentin, no 4,‎ janvier-février-mars 2013, p. 32-33 (ISSN 0224-7992).
  15. [1] sur wikimanche
  16. de mai à juin, décédé en exercice le 21 juin 1866
  17. Réélection 2020 : « Municipales à Nouainville. Jean-Marc Baudry élu maire sans surprise », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  18. René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0)
  19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  23. a b et c Gautier 2014, p. 446.
  24. Site du doyenné.
  25. « Site officiel de la Ligue Basse-Normandie – FC Nouainville » (consulté le ).
  26. a et b François Moureau, Dictionnaire des Lettres françaises, Le XVIIIe siècle, Paris, Fayard, , LXVI-1371 p. (EAN 9782213595436), p. 564-565.
  27. Didier Michel, Du héros de Rennes en 1788 à la Contre-Révolution. Blondel de Nouainville. L'itinéraire d'un noble normand, Cherbourg, Isoète, , 211 p. (ISBN 978-2-35776-042-4).