NGC 6441
NGC 6441 | |
L'amas globulaire NGC 6441 (télescope spatial Hubble). | |
Données d’observation (Époque J2000.0) | |
---|---|
Constellation | Scorpion |
Ascension droite (α) | 17h 50m 12,8s[1] |
Déclinaison (δ) | −37° 03′ 40″ [1] |
Magnitude apparente (V) | 7,15[2] |
Dimensions apparentes (V) | 9,6′[3] |
Localisation dans la constellation : Scorpion | |
Astrométrie | |
Vitesse radiale | −17,27 ± 0,93[4] km/s |
Distance | environ 12,0 kpc (∼39 100 al)[4] |
Caractéristiques physiques | |
Type d'objet | Amas globulaire |
Classe | III[3] |
Galaxie hôte | Voie lactée |
Masse | 1 570 000 M☉ [5] |
Magnitude absolue | -9,63[2] |
Âge | 11,26 G a [5] |
Particularité(s) | = |
Découverte | |
Découvreur(s) | James Dunlop[6] |
Date | [6] |
Désignation(s) | GCL 78 ESO 393-SC34[3] LEDA 2802678[1] |
Liste des amas globulaires | |
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NGC 6441 est un amas globulaire situé dans la constellation du Scorpion à environ 37 835 a.l. (11,6 kpc) du Soleil et à 12 720 a.l. (3,9 kpc) du centre de la Voie lactée[2]. Il a été découvert par l'astronome germano-britannique James Dunlop en 1826[6].
Caractéristiques
[modifier | modifier le code]Selon la base de données Simbad, la vitesse radiale héliocentrique de cet amas est égale à 17,3 ± 0,9 km/s et sa distance est de 12,0 kpc[4]. William W. Harris indique des valeurs semblables, soit 16,5 ± 1,0 km/s et 11,6 kpc[2]. Cet amas est presque sphérique, car son ellipticité est presque nulle, soit une valeur de 0,02[2].
Selon article publié en 2011 par J. Boyles et ses collègues, la métallicité de l'amas globulaire NGC 6441 est égale à -0,46 et sa masse est égale à 1 570 000. C'est l'un de la dizaine d'amas dont la masse dépasse le million de masses solaires, mais ce n'est pas le plus massif, le record appartenant à Omega Centauri[5]. Dans cette même étude, la distance de l'amas est aussi estimée à environ 11,6 kpc (∼37 800 al)[5].
Selon un article publié en 2010 par D. A. Forbes et T. Duncan, l'âge de cet amas est 11,26 milliards d'années et sa métallicité serait de -0,60[7].
Huit valeurs de la métallicité sont rapportées par Simbad, les valeurs varient de -0,33 et -0,90[4]. La valeur indiquée par Harris est de -0,46[2]. Une métallicité comprise entre -0,90 et -0,33 signifie que la concentration en fer de NGC 6441 est comprise entre 13% et 47% de celle du Soleil. Après le Big Bang, l'Univers étant surtout composé d'hydrogène et d'hélium, la métallicité était pratiquement nulle. L'univers s'est progressivement enrichi en métaux (éléments plus lourds que l'hélium) grâce à la synthèse de ceux-ci dans le cœur des étoiles. La métallicité des amas du halo de la Voie lactée varie d'un centième à un dixième de la métallicité solaire, ce qui signifie que ces amas se décomposent en deux sous-groupes, les relativement jeunes et les vieux[8]. Selon sa métallicité, NGC 6441 serait donc un amas relativement jeune et riche en métaux, âgé de 11,26 milliards d'années[7]
Les étoiles de NGC 6441
[modifier | modifier le code]NGC 6441 renferme un nombre anormalement élevé de variables RR Lyrae. En 2006, on en dénombrait 68 avec une période supérieure à celle qu'on pourrait prédire en se basant sur leur métallicité. La période moyenne des étoiles RR Lyrae est d'environ 13 heures, alors que celle de l'amas est de 0,759 jour, soit 18,2 heures. On trouve aussi un grand nombre de céphéides de type II, ce qui est peu commun pour des amas avec une telle métallicité[9].
L'étude du diagramme H-R de la branche des étoiles géantes rouges suggère qu'il y a au moins deux et peut-être même trois populations distinctes dans l'amas. Les membres les plus brillants et les plus chauds des grumeaux rouges d'étoiles sont surtout vers le centre de l'amas. Ce groupe est probablement constitué d'étoiles de deuxième génération enrichies en hélium[10].
NGC 6441 renferme au moins quatre pulsars millisecondes et deux étoiles binaires. L'une de ces binaires, PSR J1750−37A, présente une orbite très elliptique avec une excentricité de 0,71[11]. L'amas renferme aussi une binaire X de classe sursauteur X, X1746-370, dont la période est la plus longue parmi les amas globulaires[12].
Finalement, NGC 6441 renferme l'objet Ja Fu 2[13], l'une des quatre rares nébuleuses planétaires présentes dans un amas globulaire de la Voie lactée[14].
Galerie
[modifier | modifier le code]-
NGC 6441 par le relevé Digitized Sky Survey.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) « Results for object NGC 6441 », NASA/IPAC Extragalactic Database (consulté le )
- (en) « CATALOG OF PARAMETERS FOR MILKY WAY GLOBULAR CLUSTERS : THE DATABASE, Compiled by William E. Harris, McMaster University » (consulté le ).
- « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke», NGC 6400 à 6499 », sur astrovalleyfield.com (consulté le ).
- (en) « Simbad, NGC 6441 -- Globular Cluster » (consulté le ).
- J. Boyles, D. R. Lorimer, P. J. Turk, R. Mnatsakanov, S. Lynch, S. M. Ransom, P. C. Freire et K. Belczynski, « YOUNG RADIO PULSARS IN GALACTIC GLOBULAR CLUSTERS », The Astrophysical Journal, vol. 742#1, , p. 12 pages (DOI 10.1088/0004-637X/742/1/51, Bibcode 2011ApJ...742...51B, lire en ligne).
- (en) Courtney Seligman, « Celestial Atlas Table of Contents, NGC 6441 » (consulté le ).
- Duncan A. Forbes et Terry Bridges, « Accreted versus in situ Milky Way globular clusters », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 404#3, , p. 1203-1214 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2010.16373.x, Bibcode 2010MNRAS.404.1203F, lire en ligne).
- « Université de Liège, Département d'Astrophysique, Géophysique et Océanographie, Omas globulaire » (consulté le ).
- T. Michael Corwin, Andrew N. Sumerel, Barton J. Pritzl, Horace A. Smith, M. Catelan, Allen V. Sweigart et Peter B. Stetson, « Image-Subtraction Photometry of Variable Stars in the Globular Clusters NGC 6388 and NGC 6441 », The Astronomical Journal, vol. 132, no 3, , p. 1014-1022 (DOI 10.1086/505745, lire en ligne [PDF]).
- David A. Krogsrud, Eric L. Sandquist et Tadafumi Kato, « The Curious Radial Distributions of Horizontal Branch Stars in NGC 6441 », The Astrophysical Journal Letters, vol. 767, no 2, , p. L27 (DOI 10.1088/2041-8205/767/2/L27, lire en ligne [PDF]).
- Paulo C. C. Freire, Scott M. Ransom, Steve Bégin, Ingrid H. Stairs, Jason W. T. Hessels, Lucille H. Frey et Fernando Camilo, « Eight New Millisecond Pulsars in NGC 6440 and NGC 6441 », The Astronomical Journal, vol. 675, no 1, , p. 670-682 (DOI 10.1086/526338, lire en ligne [PDF]).
- L. Homer, Scott F. Anderson, Bruce Margon, Ronald A. Downes et Eric W. Deutsch, « Optical Identification of the X-Ray Burster X1746−370 in the Globular Cluster NGC 6441* », The Astronomical Journal, vol. 123, no 6, , p. 3255-3262 (DOI 10.1086/340470, lire en ligne [PDF]).
- George H. Jacoby, Jon A. Morse, L. Kellar Fullton, K. B. Kwitter et R. B. C. Henry, « Planetary Nebulae in the Globular Cluster PAL 6 and NGC 6441 », Astronomical Journal, vol. 114, , p. 2611 (DOI 10.1086/118671, Bibcode 1997AJ....114.2611J)
- (en) O'Meara, Stephen James, Deep-Sky Companions: Southern Gems, UK, Cambridge University Press, (Bibcode 2013dcsg.book.....O).
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « NGC 6441 » (voir la liste des auteurs).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- (en) NGC 6441 sur la base de données NASA/IPAC Extragalactic Database
- (en) NGC 6441 sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
- (en) NGC 6441 sur la base de données LEDA
- NGC 6441 sur le site de SEDS
- (en) NGC 6441 sur WikiSky: DSS2, SDSS, GALEX, IRAS, Hydrogène α, Rayon-X, Photo, Sky Map, Articles et images
- NGC 6441 sur le site du professeur C. Seligman