Macquenoise
Macquenoise | |||||
La place de l'église. | |||||
Administration | |||||
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Pays | Belgique | ||||
Région | Région wallonne | ||||
Communauté | Communauté française | ||||
Province | Province de Hainaut | ||||
Arrondissement | Thuin | ||||
Commune | Momignies | ||||
Code postal | 6593 | ||||
Zone téléphonique | 060 | ||||
Démographie | |||||
Population | 459 hab. (1/1/2020) | ||||
Densité | 28 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 58′ 36″ nord, 4° 10′ 26″ est | ||||
Superficie | 1 649 ha = 16,49 km2 | ||||
Localisation | |||||
Localisation de Macquenoise au sein de Momignies | |||||
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Géolocalisation sur la carte : Région wallonne
Géolocalisation sur la carte : Hainaut
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Macquenoise (en wallon local Maq'nwêse) est une section de la commune belge de Momignies, située en Région wallonne dans la province de Hainaut.
C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977.
Macquenoise se trouve sur le territoire du Parc national de l'Entre-Sambre-et-Meuse (ESEM).
Évolution démographique
[modifier | modifier le code]- Sources : INS, Rem. : 1831 jusqu'en 1970 = recensements, 1976 = nombre d'habitants au 31 décembre.
Géographie
[modifier | modifier le code]Macquenoise est bordé au sud et à l'ouest par la frontière française.
Histoire
[modifier | modifier le code]Étymologiquement « Marché sur l'Oise », la localité a été occupée dès la préhistoire, comme l'attestent les nombreux petits ateliers de taille du silex découverts le long de l'Oise et de la Wartoise, ainsi que les pointes de flèches, haches et grattoirs régulièrement trouvés dans les champs.
L'époque gallo-romaine nous a aussi laissé quelques vestiges : cave d'une villa, fondations d'un bâtiment de thermes, meules en arkose, urnes cinéraires, tessons de poterie sigillée, sesterces d'Antonin le Pieux, carafe, fragments de bracelets en verre, scories de minerai de fer, indices de l'industrie primitive du fer et l'indicateur routier de Macquenoise. L'une des plus belles trouvailles faite à Macquenoise est sans conteste le seul menhir anthropomorphe connu à ce jour en Wallonie, représentant le dieu celte Iverix.
Sous l'Ancien Régime, Macquenoise constitue une seigneurie, tenue en fief du seigneur de Chimay et fait partie de la paroisse de Momignies. Des carrières d'arkose sont encore recensées en 1780, l'industrie du fer (Forge Gérard, fourneau de Macquenoise, la Lobiette sur l'Oise, Gratte Pierre sur la Wartoise) perdure jusqu'au XIXe siècle et les saboteries ferment peu avant 1939.
L'existence d'un four à verre au « Four Matot » apparaît dans une donation de Pierre Le Verrier en 1184. Cette verrerie fermera vers 1780.
La commune est créée le par l'adjonction du territoire de « Formatot » à celui du hameau de Macquenoise.
L'ensemble Momignies-Macquenoise constitue depuis le XIXe siècle un foyer relativement peuplé. Cette concentration qui s'explique aujourd'hui par la renaissance de l'industrie verrière se justifiait au siècle dernier par l'extension considérable des cultures au détriment des forêts.
Pendant les deux Guerres mondiales
[modifier | modifier le code]Déportation durant la Première Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Le , quatorze villageois — dont dix jeunes hommes de 17 à 21 ans — sont embarqués vers un camp de travail à Güben, en Allemagne, où durant le rude hiver de 1916 à 1917, le froid et les privations sont la cause du décès de quatre d'entre eux[1].
Chute d'une forteresse volante
[modifier | modifier le code]Le , un bombardier américain B-17 tombe à 2 km à l'est de la ferme de la Distillerie. Huit des dix membres d'équipage s'en tirent mais trois d'entre eux seront fusillés quelques semaines plus tard par les S.S. dans les bois de Saint-Remy. L'inauguration d’un monument commémoratif (surmonté d'une hélice) a eu lieu le à Macquenoise en présence de quatre survivants[2].
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- L'écrivain Francis Dannemark y est né en 1955.
Filmographie
[modifier | modifier le code]Le village servit de décor au film Rien à déclarer de Dany Boon en 2010, notamment le site de la douane. Dans le film, le village est rebaptisé Courquain en français ou Koorkin en flamand.
Les communes de Hirson (France) et de Momignies (Belgique) ont développé, à l'ancien poste de douane de Macquenoise, un musée retraçant les anecdotes du tournage du film de Dany Boon ainsi qu'un parcours permettant d'en visiter les différents lieux dans la région.
Le menhir de Macquenoise
[modifier | modifier le code]En 1708, des documents mentionnent un « gros caillou » au lieu-dit Bertignon. En 1970, on découvre dans un ancien étang un grès haut de 1,30 m[3]. On a tout lieu de croire qu’il s’agit de la même pierre. Celle-ci, qui est polie et sculptée, représente l’effigie d’un homme. C’est d’ailleurs le seul menhir anthropomorphe de Wallonie ; il a été déposé au Musée archéologique de Charleroi[4]. Ce menhir est une représentation du dieu celte Iverix.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- André Lépine, La déportation de 1916 à Macquenoise, revue "En Fagne et Thiérache", tome 83, pp 18-19, 1988.
- André Lépine, 80 monuments d'Entre-Sambre-et-Meuse, cahier du Musée de Cerfontaine n° 520, 76 photos, 88 pages, 1989.
- René Chambon, Découverte à Macquenoise : menhir, statue ou stèle ?, DRSAP Charleroi, n° 55, pp 125-126, 1970.
- Itinéraires des mégalithes en Wallonie, Sté Royale Belge de Géographie, page 39, 1991.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- André Lépine, 80 monuments insolites d’Entre-Sambre-et-Meuse, Cahier du Musée de Cerfontaine, no 520, 1989, page 86.